Archives par mot-clé : Dzieło Cyprian Kamil Norwid

TENDRESSE Poème de Cyprian NORWID – Czułość

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Dzieła Cyprjana Norwida

Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Cyprian Norwid poèmes
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LITTERATURE POLONAISE
POESIE POLONAISE

CYPRIAN NORWID
1757-1841
Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES POLONAIS

Czułość
TENDRESSE

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Traduction Jacky Lavauzelle


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Traduction Jacky Lavauzelle
Photo Pyrénées Jacky Lavauzelle

 

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Czułość — bywa jak pełny wojen krzyk,
La tendresse – c’est comme le cri hurlant des guerres,
I jak szemrzących źródeł prąd,
Et comme le courant des sources murmurantes,
I jako wtór pogrzebny…
Et comme une marche funèbre …

*

I jak plecionka długa z włosów blond,
Et comme une longue tresse de cheveux blonds,
 Na której wdowiec nosić zwykł
Sur laquelle un veuf glisse une main
Zegarek srebrny —
Portant une montre en argent.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Traduction Jacky Lavauzelle

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La Pologne est la Niobé des nations

« Il est un peuple, de nos jours, qui trouve dans l’alliance du patriotisme et de la religion le principe et comme la garantie de son existence. La compression étrangère n’a fait que l’affermir dans ce double culte. Sous cette douloureuse, mais féconde influence, s’est développée toute une poésie énergique et neuve, empreinte d’un mysticisme étrange, et qui puise ses inspirations dans ce qu’il y a de plus sacré, de plus vivace au cœur de l’homme. Ce peuple, c’est le peuple polonais. Depuis bien des années déjà, il travaille à la réédification de sa nationalité. Son courage est infatigable. S’il s’affaisse un moment sous le nombre, c’est pour se relever bientôt plus ardent à la lutte. Prêtres et vieillards, guerriers et poètes, tous marchent ici dans une même pensée, tous combattent et meurent sous un même drapeau. Héroïque infortune ! persévérance plus héroïque encore ! La Pologne est la Niobé des nations, mais c’est une Niobé qui ne connaît pas le désespoir. Ses victoires, ses crises intestines, ses déceptions sanglantes, rien n’a encore pu entamer sa robuste foi dans l’avenir. Du milieu des ruines qui l’entourent se dresse indestructible sa confiance en ses destinées, et sa littérature contemporaine, littérature active et militante, bulletin magnifique de ses défaites, est l’expression vivante de son martyre et de son espérance.

On ne s’explique bien cette toute-puissance que lorsqu’on se rend compte de l’action qu’a exercée de tout temps la poésie en Pologne. Nous ne nous arrêterons pas à cette poésie primitive de contes et de légendes, à cette littérature que Michiewicz a appelée fossile ou latente, « parce qu’elle est déposée tout entière dans l’ame du peuple et n’apparaît que rarement à la surface de la publicité. » Nous ne ferons que mentionner en passant le chant de Boga Rodzica, Dziwica (Vierge, mère de Dieu). Ce chant, que les soldats entonnaient avant les batailles et qui témoigne de l’alliance qui existait dès-lors entre l’esprit religieux et l’esprit militaire, est regardé comme le plus ancien monument de la langue polonaise. La véritable littérature pour la Pologne commence avec la renaissance des lettres en Europe. L’époque jagellonienne (1386-1572), appelée l’âge d’or de la poésie et de la science, voit naître alors de grands écrivains dans les trois frères Kochanowski, dont Jean porte à juste titre le nom de prince des poètes. Les deux autres, Nicolas et Pierre, ont laissé, le premier des poésies légères, le second la plus parfaite traduction qu’on ait en langue polonaise des poèmes de l’Arioste et du Tasse. Cette époque donne également naissance à Gornicki, l’historien publiciste, à Rey, le Montaigne de la Pologne, à Szymonowicz, et à quelques autres écrivains qui se distinguent surtout par l’élégance de la diction. Dès-lors, la langue se fixe dans toutes ses parties. Néanmoins c’est sous la dynastie élective des Waza (1587-1669) que la littérature polonaise devait rencontrer son plus glorieux représentant. Pierre Skarga, tribun religieux, sermonnaire politique, nous offre l’idéal du prêtre et du patriote. Ses ouvrages respirent une véhémente éloquence. Venu dans l’épanouissement d’un siècle de prospérité, il ne se laissa point éblouir ; son génie, au milieu des splendeurs du présent, prévoyait les malheurs qui, deux cents ans plus tard, devaient fondre sur la Pologne. Il sentait que la société était minée dans ses fondemens, et qu’elle perdait l’avenir en perdant les anciennes vertus. L’égoïsme et l’orgueil, en effet, avaient remplacé le dévouement et le sacrifice ; l’enthousiasme, cette ame de la nation, allait s’éteignant dans les coeurs. A ce spectacle, saisi de colère, de douleur, et comme pénétré de l’esprit de prophétie, Skarga se lève et annonce les désastres futurs ; il se lamente et maudit ; il exalte le patriotisme ; il rappelle le passé ; il parle de la patrie, non de cette patrie dont l’amour ne consiste que dans l’attachement au sol natal, mais de la patrie selon les idées slaves, de cette société idéale et fraternelle dont la divine pensée a été déposée dans le sein d’un peuple pour être un jour par lui fécondée et réalisée… »

Revue des Deux Mondes
Tome 15, 1846
A. L.
De la poésie polonaise

Cyprian Kamil Norwid
Dzieło Cyprian Kamil Norwid
Œuvre de Cyprian Kamil Norwid

Traduction Jacky Lavauzelle
Cyprian Norwid par Józef Łoskoczyński (1857-1928)

Traduction – Texte Bilingue

Poésie Polonaise – Polish poetry
poezja polska

 

LITTERATURE POLONAISE – literatura polska

Cyprian Norwid

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CENDRES ET DIAMANTS Poème de Cyprian NORWID – Popiół i Diament

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Dzieła Cyprjana Norwida

Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Cyprian Norwid poèmes
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LITTERATURE POLONAISE
POESIE POLONAISE

CYPRIAN NORWID
1757-1841
Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES POLONAIS

Popiół i diament
CENDRES ET DIAMANTS

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Traduction Jacky Lavauzelle


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Traduction Jacky Lavauzelle
Photo Jacky Lavauzelle

 

Coraz to z ciebie, jako z drzazgi smolnej,
Autour de vous, comme du petit bois,
Wokoło lecą szmaty zapalone;
Les chiffons brûlent et se dispersent ;
Gorejąc nie wiesz, czy Stawasz się wolny,
Embrasé, êtes-vous libre,
Czy to, co twoje, ma być zatracone?
Ou avez-vous tout perdu ?
Czy popiół tylko zostanie i zamęt,
Restera-t-il la cendre, restera-t-il la confusion,
Co idzie w przepaść z burzą? – czy zostanie
Emportées par la tempête vers l’abîme ? – Restera-t-il
Na dnie popiołu gwiaździsty dyjament,
Tout au fond de la cendre, un diamant étoilé,
Wiekuistego zwycięstwa zaranie…
L’aube de l’éternelle victoire ? …

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Traduction Jacky Lavauzelle

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La Pologne est la Niobé des nations

« Il est un peuple, de nos jours, qui trouve dans l’alliance du patriotisme et de la religion le principe et comme la garantie de son existence. La compression étrangère n’a fait que l’affermir dans ce double culte. Sous cette douloureuse, mais féconde influence, s’est développée toute une poésie énergique et neuve, empreinte d’un mysticisme étrange, et qui puise ses inspirations dans ce qu’il y a de plus sacré, de plus vivace au cœur de l’homme. Ce peuple, c’est le peuple polonais. Depuis bien des années déjà, il travaille à la réédification de sa nationalité. Son courage est infatigable. S’il s’affaisse un moment sous le nombre, c’est pour se relever bientôt plus ardent à la lutte. Prêtres et vieillards, guerriers et poètes, tous marchent ici dans une même pensée, tous combattent et meurent sous un même drapeau. Héroïque infortune ! persévérance plus héroïque encore ! La Pologne est la Niobé des nations, mais c’est une Niobé qui ne connaît pas le désespoir. Ses victoires, ses crises intestines, ses déceptions sanglantes, rien n’a encore pu entamer sa robuste foi dans l’avenir. Du milieu des ruines qui l’entourent se dresse indestructible sa confiance en ses destinées, et sa littérature contemporaine, littérature active et militante, bulletin magnifique de ses défaites, est l’expression vivante de son martyre et de son espérance.

On ne s’explique bien cette toute-puissance que lorsqu’on se rend compte de l’action qu’a exercée de tout temps la poésie en Pologne. Nous ne nous arrêterons pas à cette poésie primitive de contes et de légendes, à cette littérature que Michiewicz a appelée fossile ou latente, « parce qu’elle est déposée tout entière dans l’ame du peuple et n’apparaît que rarement à la surface de la publicité. » Nous ne ferons que mentionner en passant le chant de Boga Rodzica, Dziwica (Vierge, mère de Dieu). Ce chant, que les soldats entonnaient avant les batailles et qui témoigne de l’alliance qui existait dès-lors entre l’esprit religieux et l’esprit militaire, est regardé comme le plus ancien monument de la langue polonaise. La véritable littérature pour la Pologne commence avec la renaissance des lettres en Europe. L’époque jagellonienne (1386-1572), appelée l’âge d’or de la poésie et de la science, voit naître alors de grands écrivains dans les trois frères Kochanowski, dont Jean porte à juste titre le nom de prince des poètes. Les deux autres, Nicolas et Pierre, ont laissé, le premier des poésies légères, le second la plus parfaite traduction qu’on ait en langue polonaise des poèmes de l’Arioste et du Tasse. Cette époque donne également naissance à Gornicki, l’historien publiciste, à Rey, le Montaigne de la Pologne, à Szymonowicz, et à quelques autres écrivains qui se distinguent surtout par l’élégance de la diction. Dès-lors, la langue se fixe dans toutes ses parties. Néanmoins c’est sous la dynastie élective des Waza (1587-1669) que la littérature polonaise devait rencontrer son plus glorieux représentant. Pierre Skarga, tribun religieux, sermonnaire politique, nous offre l’idéal du prêtre et du patriote. Ses ouvrages respirent une véhémente éloquence. Venu dans l’épanouissement d’un siècle de prospérité, il ne se laissa point éblouir ; son génie, au milieu des splendeurs du présent, prévoyait les malheurs qui, deux cents ans plus tard, devaient fondre sur la Pologne. Il sentait que la société était minée dans ses fondemens, et qu’elle perdait l’avenir en perdant les anciennes vertus. L’égoïsme et l’orgueil, en effet, avaient remplacé le dévouement et le sacrifice ; l’enthousiasme, cette ame de la nation, allait s’éteignant dans les coeurs. A ce spectacle, saisi de colère, de douleur, et comme pénétré de l’esprit de prophétie, Skarga se lève et annonce les désastres futurs ; il se lamente et maudit ; il exalte le patriotisme ; il rappelle le passé ; il parle de la patrie, non de cette patrie dont l’amour ne consiste que dans l’attachement au sol natal, mais de la patrie selon les idées slaves, de cette société idéale et fraternelle dont la divine pensée a été déposée dans le sein d’un peuple pour être un jour par lui fécondée et réalisée… »

Revue des Deux Mondes
Tome 15, 1846
A. L.
De la poésie polonaise

Cyprian Kamil Norwid
Dzieło Cyprian Kamil Norwid
Œuvre de Cyprian Kamil Norwid

Traduction Jacky Lavauzelle
Cyprian Norwid par Józef Łoskoczyński (1857-1928)

Traduction – Texte Bilingue

Poésie Polonaise – Polish poetry
poezja polska

 

LITTERATURE POLONAISE – literatura polska

Cyprian Norwid

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LE PASSE Poème de CYPRIAN NORWID – Przeszłość

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Dzieła Cyprjana Norwida

Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Cyprian Norwid poèmes
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LITTERATURE POLONAISE
POESIE POLONAISE

CYPRIAN NORWID
1757-1841
Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES POLONAIS

Przeszłość
LE PASSE

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Traduction Jacky Lavauzelle


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Cyprian Norwid Traduction Jacky Lavauzelle
La bataille de Grunwald, Jan Matejko

 

Nie Bóg stworzył przeszłość, i śmierć, i cierpienia,
Dieu n’a pas créé le passé, la mort et la souffrance,
Lecz ów, co prawa rwie;
Qui sont l’œuvre du destructeur des lois ;
Więc nieznośne mu dnie,
Des journées insupportables à vivre,
Więc, czując złe, chciał odepchnąć spomnienia.
Alors, il désira le mal, désirant cacher les souvenirs.

Acz nie byłże, jak dziecko, co wozem leci,
Mais n’était-il pas cet enfant dans cette voiture qui vole,
Powiadając: „O, dąb
En disant : « Oh, un chêne
Ucieka w lasu głąb!”
 Qui s’enfuit dans la forêt ! « 
Gdy dąb stoi, wóz z sobą unosi dzieci.
Mais quand le chêne se dresse, la voiture soulève l’enfant avec elle.

Przeszłość jest to dziś, tylko cokolwiek dalej:
Le passé c’est aujourd’hui, et c’est à peu près tout :
Za kołami to wieś,
Derrière les roues, un village,
Nie jakieś tam coś, gdzieś,
Ni quelque chose, ni quelque part,
Gdzie nigdy ludzie nie bywali!…
Où personne ne fut jamais ! …

 

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Complément ANALYSE
Se reporter à l’analyse du poème :

Cyprian Kamil Norwid „Przeszłość” – interpretacja i analiza wiersza

« Według Norwida świat jest niczym platońska jaskinia – składa się z pozorów i ukrytej pod pozorami prawdy. Podobnie w sposób dwoisty widział on czas…
Nie przypadkowo to dęby są symbolem czasu. Wielowiekowe drzewa kojarzą się ze stałością, niezmiennością. Dzieci z kolei są płoche, naiwne, łatwo ulegają pozorom.

Grzech popełniony przez człowieka, złamanie Boskich praw sprawiły, że poczuł „złe”. Ciążyło mu poczucie winy, świadomość popełnionego grzechu, dlatego chciał: „odepchnąć s p o m n i e n i a” i wymyślił przeszłość. Odsyłając swe winy w przeszłość, chciał je usunąć, skazać na zapomnienie i niebyt. Jak wynika z drugiej strofy, taki zabieg jest naiwny i dziecinny. »
« Selon Norwid, le monde est comme une caverne platonicienne – il se compose d’apparences et reste caché sous l’apparence de la vérité

 Ce n’est pas un hasard si les chênes sont un symbole du temps. Des arbres centenaires sont associés à la stabilité, l’invariance. Les enfants, à leur tour, sont pauvres, naïfs et cèdent facilement aux apparences
….
Le péché commis par l’homme, en brisant les lois de Dieu l’a fait se sentir « mauvais ». Il se sentait coupable, conscient du péché qu’il avait commis, et donc il voulait «repousser» et inventer le passé. En renvoyant ses fautes au passé, il a voulu les nier, les condamner à l’oubli et à la non-existence. Comme il ressort de la deuxième strophe, une telle procédure est naïve et puérile. »

A lire sur :

http://wypracowania24.pl/jezyk-polski/4919/cyprian-kamil-norwid-przeszlosc?strona=2

 

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Traduction Jacky Lavauzelle

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La Pologne est la Niobé des nations

« Il est un peuple, de nos jours, qui trouve dans l’alliance du patriotisme et de la religion le principe et comme la garantie de son existence. La compression étrangère n’a fait que l’affermir dans ce double culte. Sous cette douloureuse, mais féconde influence, s’est développée toute une poésie énergique et neuve, empreinte d’un mysticisme étrange, et qui puise ses inspirations dans ce qu’il y a de plus sacré, de plus vivace au cœur de l’homme. Ce peuple, c’est le peuple polonais. Depuis bien des années déjà, il travaille à la réédification de sa nationalité. Son courage est infatigable. S’il s’affaisse un moment sous le nombre, c’est pour se relever bientôt plus ardent à la lutte. Prêtres et vieillards, guerriers et poètes, tous marchent ici dans une même pensée, tous combattent et meurent sous un même drapeau. Héroïque infortune ! persévérance plus héroïque encore ! La Pologne est la Niobé des nations, mais c’est une Niobé qui ne connaît pas le désespoir. Ses victoires, ses crises intestines, ses déceptions sanglantes, rien n’a encore pu entamer sa robuste foi dans l’avenir. Du milieu des ruines qui l’entourent se dresse indestructible sa confiance en ses destinées, et sa littérature contemporaine, littérature active et militante, bulletin magnifique de ses défaites, est l’expression vivante de son martyre et de son espérance.

On ne s’explique bien cette toute-puissance que lorsqu’on se rend compte de l’action qu’a exercée de tout temps la poésie en Pologne. Nous ne nous arrêterons pas à cette poésie primitive de contes et de légendes, à cette littérature que Michiewicz a appelée fossile ou latente, « parce qu’elle est déposée tout entière dans l’ame du peuple et n’apparaît que rarement à la surface de la publicité. » Nous ne ferons que mentionner en passant le chant de Boga Rodzica, Dziwica (Vierge, mère de Dieu). Ce chant, que les soldats entonnaient avant les batailles et qui témoigne de l’alliance qui existait dès-lors entre l’esprit religieux et l’esprit militaire, est regardé comme le plus ancien monument de la langue polonaise. La véritable littérature pour la Pologne commence avec la renaissance des lettres en Europe. L’époque jagellonienne (1386-1572), appelée l’âge d’or de la poésie et de la science, voit naître alors de grands écrivains dans les trois frères Kochanowski, dont Jean porte à juste titre le nom de prince des poètes. Les deux autres, Nicolas et Pierre, ont laissé, le premier des poésies légères, le second la plus parfaite traduction qu’on ait en langue polonaise des poèmes de l’Arioste et du Tasse. Cette époque donne également naissance à Gornicki, l’historien publiciste, à Rey, le Montaigne de la Pologne, à Szymonowicz, et à quelques autres écrivains qui se distinguent surtout par l’élégance de la diction. Dès-lors, la langue se fixe dans toutes ses parties. Néanmoins c’est sous la dynastie élective des Waza (1587-1669) que la littérature polonaise devait rencontrer son plus glorieux représentant. Pierre Skarga, tribun religieux, sermonnaire politique, nous offre l’idéal du prêtre et du patriote. Ses ouvrages respirent une véhémente éloquence. Venu dans l’épanouissement d’un siècle de prospérité, il ne se laissa point éblouir ; son génie, au milieu des splendeurs du présent, prévoyait les malheurs qui, deux cents ans plus tard, devaient fondre sur la Pologne. Il sentait que la société était minée dans ses fondemens, et qu’elle perdait l’avenir en perdant les anciennes vertus. L’égoïsme et l’orgueil, en effet, avaient remplacé le dévouement et le sacrifice ; l’enthousiasme, cette ame de la nation, allait s’éteignant dans les coeurs. A ce spectacle, saisi de colère, de douleur, et comme pénétré de l’esprit de prophétie, Skarga se lève et annonce les désastres futurs ; il se lamente et maudit ; il exalte le patriotisme ; il rappelle le passé ; il parle de la patrie, non de cette patrie dont l’amour ne consiste que dans l’attachement au sol natal, mais de la patrie selon les idées slaves, de cette société idéale et fraternelle dont la divine pensée a été déposée dans le sein d’un peuple pour être un jour par lui fécondée et réalisée… »

Revue des Deux Mondes
Tome 15, 1846
A. L.
De la poésie polonaise

Cyprian Kamil Norwid
Dzieło Cyprian Kamil Norwid
Œuvre de Cyprian Kamil Norwid

Traduction Jacky Lavauzelle
Cyprian Norwid par Józef Łoskoczyński (1857-1928)

Traduction – Texte Bilingue

Poésie Polonaise – Polish poetry
poezja polska

 

LITTERATURE POLONAISE – literatura polska

Cyprian Norwid

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CIEL ET TERRE Poème de CYPRIAN NORWID – NIEBO I ZIEMIA

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Dzieła Cyprjana Norwida

Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Cyprian Norwid poèmes
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LITTERATURE POLONAISE
POESIE POLONAISE

CYPRIAN NORWID
1757-1841
Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES POLONAIS

NIEBO I ZIEMIA
CIEL ET TERRE

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Traduction Jacky Lavauzelle


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Cyprian Norwid Traduction Jacky Lavauzelle
Copernic par Jan Matejko

 

 

„Rzeczywistym bądź! Co ci się wciąż o niebie troi,
« Sois vrai ! Ne pense pas au ciel,
Podczas gdy grób prądami nieustannemi
  Alors que la tombe est là
   Kości twoich, prochów twych pożąda!»
 Qui attend tes os et tes cendres ! »

— Oh! tak! — Wszelako, gdziekolwiek człowiek stoi,
Oh! oui! – Cependant, partout où l’homme se tient,
O wielekroć więcej niebios ogląda,
Plus de cieux s’offrent à lui,
Niżeli ziemi.
Que de terre.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Traduction Jacky Lavauzelle

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La Pologne est la Niobé des nations

« Il est un peuple, de nos jours, qui trouve dans l’alliance du patriotisme et de la religion le principe et comme la garantie de son existence. La compression étrangère n’a fait que l’affermir dans ce double culte. Sous cette douloureuse, mais féconde influence, s’est développée toute une poésie énergique et neuve, empreinte d’un mysticisme étrange, et qui puise ses inspirations dans ce qu’il y a de plus sacré, de plus vivace au cœur de l’homme. Ce peuple, c’est le peuple polonais. Depuis bien des années déjà, il travaille à la réédification de sa nationalité. Son courage est infatigable. S’il s’affaisse un moment sous le nombre, c’est pour se relever bientôt plus ardent à la lutte. Prêtres et vieillards, guerriers et poètes, tous marchent ici dans une même pensée, tous combattent et meurent sous un même drapeau. Héroïque infortune ! persévérance plus héroïque encore ! La Pologne est la Niobé des nations, mais c’est une Niobé qui ne connaît pas le désespoir. Ses victoires, ses crises intestines, ses déceptions sanglantes, rien n’a encore pu entamer sa robuste foi dans l’avenir. Du milieu des ruines qui l’entourent se dresse indestructible sa confiance en ses destinées, et sa littérature contemporaine, littérature active et militante, bulletin magnifique de ses défaites, est l’expression vivante de son martyre et de son espérance.

On ne s’explique bien cette toute-puissance que lorsqu’on se rend compte de l’action qu’a exercée de tout temps la poésie en Pologne. Nous ne nous arrêterons pas à cette poésie primitive de contes et de légendes, à cette littérature que Michiewicz a appelée fossile ou latente, « parce qu’elle est déposée tout entière dans l’ame du peuple et n’apparaît que rarement à la surface de la publicité. » Nous ne ferons que mentionner en passant le chant de Boga Rodzica, Dziwica (Vierge, mère de Dieu). Ce chant, que les soldats entonnaient avant les batailles et qui témoigne de l’alliance qui existait dès-lors entre l’esprit religieux et l’esprit militaire, est regardé comme le plus ancien monument de la langue polonaise. La véritable littérature pour la Pologne commence avec la renaissance des lettres en Europe. L’époque jagellonienne (1386-1572), appelée l’âge d’or de la poésie et de la science, voit naître alors de grands écrivains dans les trois frères Kochanowski, dont Jean porte à juste titre le nom de prince des poètes. Les deux autres, Nicolas et Pierre, ont laissé, le premier des poésies légères, le second la plus parfaite traduction qu’on ait en langue polonaise des poèmes de l’Arioste et du Tasse. Cette époque donne également naissance à Gornicki, l’historien publiciste, à Rey, le Montaigne de la Pologne, à Szymonowicz, et à quelques autres écrivains qui se distinguent surtout par l’élégance de la diction. Dès-lors, la langue se fixe dans toutes ses parties. Néanmoins c’est sous la dynastie élective des Waza (1587-1669) que la littérature polonaise devait rencontrer son plus glorieux représentant. Pierre Skarga, tribun religieux, sermonnaire politique, nous offre l’idéal du prêtre et du patriote. Ses ouvrages respirent une véhémente éloquence. Venu dans l’épanouissement d’un siècle de prospérité, il ne se laissa point éblouir ; son génie, au milieu des splendeurs du présent, prévoyait les malheurs qui, deux cents ans plus tard, devaient fondre sur la Pologne. Il sentait que la société était minée dans ses fondemens, et qu’elle perdait l’avenir en perdant les anciennes vertus. L’égoïsme et l’orgueil, en effet, avaient remplacé le dévouement et le sacrifice ; l’enthousiasme, cette ame de la nation, allait s’éteignant dans les coeurs. A ce spectacle, saisi de colère, de douleur, et comme pénétré de l’esprit de prophétie, Skarga se lève et annonce les désastres futurs ; il se lamente et maudit ; il exalte le patriotisme ; il rappelle le passé ; il parle de la patrie, non de cette patrie dont l’amour ne consiste que dans l’attachement au sol natal, mais de la patrie selon les idées slaves, de cette société idéale et fraternelle dont la divine pensée a été déposée dans le sein d’un peuple pour être un jour par lui fécondée et réalisée… »

Revue des Deux Mondes
Tome 15, 1846
A. L.
De la poésie polonaise

Cyprian Kamil Norwid
Dzieło Cyprian Kamil Norwid
Œuvre de Cyprian Kamil Norwid

Traduction Jacky Lavauzelle
Cyprian Norwid par Józef Łoskoczyński (1857-1928)

Traduction – Texte Bilingue

Poésie Polonaise – Polish poetry
poezja polska

 

LITTERATURE POLONAISE – literatura polska

Cyprian Norwid

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ODE AUX CONTEMPORAINS – CYPRIAN NORWID – DO SPÓŁCZESNYCH (ODA) – 1867

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Cyprian Norwid poèmes
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LITTERATURE POLONAISE
POESIE POLONAISE

CYPRIAN NORWID
1757-1841
Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES POLONAIS
OSTATNIE LATA PARYSKIE
LES DERNIERES ANNEES PARISIENNES

DO SPÓŁCZESNYCH
(ODA)
Szopena

ODE AUX CONTEMPORAINS

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Traduction Jacky Lavauzelle


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Traduction Jacky Lavauzelle
Paul Merwart, Paweł Merwart, Le Déluge, Potop (2), olej na płótnie, huile sur toile

 

I

 

I pożegnałem kraj, i brzegi znane
Et j’ai dit au revoir au pays et aux rives si chères
Odepchnąłem nogą, jak wioślarz z łodzi
J’ai poussé avec ma jambe tel un batelier
Ziemię odpycha – i jak? odgarnia on pianę
Repoussant la terre – et comment ? faites disparaître cette mousse
Leniwo-płynną i luźną…
Paresseuse et fluide …
Kraj! – – gdzie każdy-czyn za wcześnie wschodzi,
Ô Pays ! – où chaque action démarre trop tôt,
Ale – książka-każda… za późno!
Mais – où chaque livre arrive…trop tard !

II

Nogą odepchnąłem ten brzeg, co pokornie
J’ai repoussé le rivage avec mon pied, humblement
Zgiął się pod moim obcasem;
Il s’est recroquevillé sous mon talon ;
I skrzypiał mi on, że jest męczeńskim, wytwornie
Et il m’a hurlé qu’il était martyr, élégamment
(Ale przeklinał mnie basem!).
(Mais à voix basse, il m’a maudit !).

III

Och! wy – którzy śpiewacie krwawo i pożarnie,
Oh! vous – qui chantez du sang et du feu,
Kiedyż?… zrozumiecie sąd?
Quand ? …quand comprendrez-vous le jugement ?
Żyć wy radzi w dziejach, lecz żaden nie wie,
Vous vivez dans l’histoire, mais personne ne sait
Że cali urośliście w krwi-ulewie,
Que vous avez grandi sous un déluge de sang,
Czyści i matematyczni, jak błąd!
Propre et mathématique … une erreur !

V

Ciemna to pieśń jest – w zamian wy?… bardzo jaśni –
La chanson est si sombre – et toi si pâle –
Szkoda tylko, że nigdy nie wiecie,
C’est dommage que tu ne saches jamais
Czemu?… Umysł-mąż mówi: « Zaśnij! »
Pourquoi ? … L’esprit raisonnable dit : « Dors ! »
« Zaśnij! »… – mówi po tańcu mdłej kobiecie.
« Dors ! » … – dit-il à une femme, après la danse.

1867 novembris. Parisorum-Luteciae

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Traduction Jacky Lavauzelle

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Cyprian Kamil Norwid
Dzieło Cyprian Kamil Norwid
Œuvre de Cyprian Kamil Norwid

Traduction – Texte Bilingue

Poésie Polonaise – Polish poetry
poezja polska

 

LITTERATURE POLONAISE – literatura polska

Cyprian Norwid

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Fortepian Szopena – Cyprian NORWID – Le Piano de Chopin – Poème polonais de 1865

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Traduction Jacky Lavauzelle
Cyprian Norwid par Józef Łoskoczyński (1857-1928)

Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Cyprian Norwid poèmes
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LITTERATURE POLONAISE
POESIE POLONAISE

CYPRIAN NORWID
1757-1841
Traduction Jacky Lavauzelle

 

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES POLONAIS

Fortepian Szopena
LE PIANO DE CHOPIN
1865

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Traduction Jacky Lavauzelle

 


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Traduction Jacky Lavauzelle
Concert de Chopin chez les Radziwiłł en 1829, Henryk Siemiradzki, 1887

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I

Byłem u ciebie w te dni przedostatnie,
J’étais avec toi en ces jours, les avant-derniers,
Niedocieczonego wątku
D’une incompréhensible histoire
Pełne, jak mit,
Lourde comme un mythe,
Blade, jak świt,
Pâle comme l’aurore,
Gdy życia koniec szepce do początku:
Lorsque la fin de la vie lance des chuchotements dès le début:
«Nie stargam cię ja, nie, ja uwydatnię».
« Non, je ne t’anéantirai point, non, je t’accompagnerai « .

 

II

Byłem u ciebie w dni te przedostatnie,
J’étais avec toi en ces jours, les avant-derniers,
Gdy podobniałeś co chwila, co chwila
Lorsque tu ressemblais à chaque instant, à chaque instant
Do upuszczonej przez Orfeja liry,
Jusqu’à ce qu’elle ait chuté, à la lyre d’Orphée
W której się rzutu moc z pieśnią przesila —
Où à la ligne musicale qui au chant résiste-
I rozmawiają z sobą struny cztéry,
Et qui dialogue avec les quatre cordes,
Trącając się
Se cognant
Po dwie, po dwie,
Par deux, par deux,
I szemrząc zcicha:
En murmurant doucement :
«Zacząłże on « 
« Est-ce bien lui
Uderzać w ton?…
Qui donne le ton? … « 
Czy taki mistrz, że gra, choć odpycha?»
Est-ce là un tel maître du jeu qui en nous attirant nous repousse? « 

 

III

Byłem u ciebie w te dni, Fryderyku!
J’étais avec toi en ces jours, Frédéric !
Którego ręka dla swojej białości
Dont ta main par sa blancheur
Alabastrowej, i wzięcia, i szyku,
D’albâtre, et sa prise, et son style.
I chwiejnych dotknięć, jak strusiowe pióro,
Et les touches fragiles, telles les plumes d’autruche,
Mieszała mi w oczach z klawjaturą
Mélangeait dans mes yeux au clavier
Z słoniowej kości.
D’ivoire.
I byłeś, jako owa postać, którą
Et tu te transformais en une nouvelle forme, comme
Z marmurów łona,
Ces poitrines des marbres,
Niźli je kuto,
Avant même qu’elles ne soient taillées,
Odejma dłóto
Font penser au burin
Genjuszu, wiecznego Pigmaljona!
Du génie, éternel Pygmalion !

 

IV

A w tem, coś grał i co zmówił ton i co powie,
Et soudain, tu as joué une ligne qui m’a surpris
Choć inaczej się echa ustroją,
Bien différente des échos lointains,
Niż, gdy błogosławiłeś sam ręką swoją
Quand par ta main tu bénissais
Wszelkiemu akordowi —
 Chaque accord –
A w tem, coś grał, taka była prostota
Et soudain, tu jouas la simplicité
Doskonałości peryklejskiej,
L’excellence d’un Périclès

Jakby starożytna która cnota,
Comme si une antique vertu,
W dom modrzewiowy wiejski
Dans une demeure de mélèze
Wchodząc, rzekła do siebie:
Entra en me disant :
«Odrodziłam się w niebie,
«Je renais dans le ciel,
I stały mi się arfą wrota,
 
La porte devient une harpe
Wstęgą ścieżka…
 
Le chemin, un ruban …
Hostję przez blade widzę zboże…
 Un maïs, une hostie
Emanuel już mieszka
Emanuel vit déjà
Na Taborze!
Sur le mont Thabor ! »

 

V

I była w tem Polska, od zenitu
C’était la Pologne à son zénith
Wszechdoskonałości dziejów
Dans l’excellence de l’Histoire

Wzięta tęczą zachwytu,
Plaisir d’un arc-en-ciel,
Polska przemienionych kołodziejów,
 La Pologne des charrons transformées,
Taż sama zgoła,
L’unique tout à fait.
Złotopszczoła…
Un miel d’or…
(Poznałciżebym ją na krańcach bytu!…)
(Je la reconnaîtrais même au précipice de l’existence ! …)

 

 VI

I oto pieśń skończyłeś — i już więcéj
Et voici la fin du chant- et tu ne sembles plus être
Nie oglądam cię — jedno słyszę:
Là quand je te regarde- on peut entendre :
Coś, jakby spór dziecięcy —
Quelque chose comme une dispute d’enfants –
A to jeszcze kłócą się klawisze
Mais ce sont toujours les touches que l’on entend
O niedośpiewaną chęć,
Un désir intérieur,
I trącając się zcicha
Qui repousse l’esprit

Po ośm, po pięć —
Par huit, par cinq –
Szemrzą: «Począłże grać? Czy nas odpycha?…»
Murmurent : « A-t-il joué ? Nous repousse-t-il? … »

VII

O ty, co jesteś miłości profilem,
O toi, profil de l’Amour !
Któremu na imię «dopełnienie»
Qui est appelé « aboutissement » –
To, co w sztuce mianują stylem,
Voilà ce que l’art nomme le style,
Iż przenika pieśń, kształci kamienie —
Qui imprègne le chant et transforme la pierre –
O ty, co się w dziejach zowiesz «erą»,
O toi, qui dans l’histoire l’on nomme «ère»,
Gdzie zaś ani historji zenit jest,
Et même si cette histoire n’est pas à son zénith,
Zwiesz się razem «duchem i literą»
Ensemble, on vous appelle « l’esprit et la lettre »
I «consummatum est» —
Et « consummatum est » –
O ty, doskonałe wypełnienie,
O toi, accomplissement parfait !
Jakikolwiek jest twój i gdzie… znak,
Quel que soit et où que soit… le signe,
Czy w Fidjaszu, Dawidzie, czy w Szopenie, —
En Phidias, en David ou en Chopin –
Czy w eschylesowej scenie.
Dans une scène d’une pièce d’Eschyle.
Zawsze zemści się na tobie brak.
Toujours le manque te poursuivra.
Piętnem globu tego niedostatek:
La rareté est la plaie de ce monde :
Dopełnienie go boli,
La perfection se réalise dans la douleur,
On rozpoczynać woli
Il paraît préférable de sans cesse recommencer
I woli wyrzucać wciąż przed się zadatek.
De réessayer ne voulant point souffrir.
Kłos, gdy dojrzał, jak złoty kometa,
Epis, lorsque tu mûris, telle une comète d’or
Ledwo, że go wiew ruszy,
A peine un souffle te caresse,
Deszcz pszenicznych ziarn prószy,
Que tes grains de blé en pluie légère s’envolent.
Sama go doskonałość rozmieta.
La perfection les enlève.

 

VIII

Oto patrz, Fryderyku! To Warszawa:
Ici, vois , Frédéric ! Varsovie !
Pod rozpłomienioną gwiazdą
Sous une étoile enflammée
Dziwnie jaskrawa…
Curieusement lumineuse …
Patrz, organy u fary, patrz, twoje gniazdo!
Vois, les orgues de l’église paroissiale, vois, ton nid !
Ówdzie patrycjalne domy stare
Quelques anciennes maisons patriciennes
Jak pospolita rzecz,
Comme la république,
Bruki placów głuche i szare
Les pavements ternes et les carrés gris
I Zygmuntowy w chmurze miecz.
Et l’épée de Sigismond dans les nuages.

 

IX

Patrz!… Z zaułków w zaułki
Vois ! … De ruelles en ruelles
Kaukaskie się konie rwą,
Les chevaux du Caucase qui piaffent,
Jak przed burzą jaskółki
Comme les hirondelles de tempête
Wyśmigając przed pułki
Rasent leurs régiments
Po sto — po sto…
Par cent – par cent …
Gmach zajął się ogniem, przygasł znów.
La demeure prend feu, et disparaît à nouveau.
Zapłonął znowu — — i oto pod ścianą
Elle refait surface – – et alors contre le mur
Widzę czoła ożałobionych wdów
Je vois le visage des veuves
Kolbami pchane — —
Pressée – –
I znów widzę, acz dymem oślepian,
Encore une fois je vois, à travers cette fumée opaque,
Jak przez ganku kolumny
Comment par les colonnes du porche
Sprzęt podobny do trumny
L’appareil semblable à un lourd cercueil
Wydźwigają… runął… runął… twój fortepian!
monte… s’effondre …  s’effondre … ton piano !

 

X

I była w tem Polska, od zenitu
C’était la Pologne à son zénith
Wszechdoskonałości dziejów
Dans l’excellence de l’Histoire

Wzięta tęczą zachwytu,
Plaisir d’un arc-en-ciel,
Polska przemienionych kołodziejów,
 La Pologne des charrons transformées,
Ten sam… runął… na bruki z granitu!
Elle même … est tombée … sur les trottoirs de granit !
I oto, jak zacna myśl człowieka,
Et ici, comme la noble pensée,
Poterany jest gniewami ludzi,
Se heurte à la colère des hommes,
Lub, jak od wieka
Ou, comme les générations s’opposent
Wieków wszystko, co zbudzi!
Toutes les générations s’opposent à celui qui les réveille !
I oto, jak ciało Orfeja,
Et ici, comme le corps d’Orphée,
Tysiąc pasyj rozdziera go w części,
Que mille passions arrachent
A każda wyje: «Nie ja!…»
Et qui à chaque fois crie : «Pas moi …»!
«Nie ja!» — zębami chrzęści.
« Pas moi! » – claquant des dents.
Lecz ty, lecz ja? Uderzmy w sądne pienie,
Mais toi, mais moi ? Déclamons le chant de la raison,
Nawołując: «Ciesz się, późny wnuku!
Criant : «Réjouis-toi, petit-fils tardif !
Jękły głuche kamienie:
Les pierres sourdes murmurent :
Ideał sięgnął bruku».
L’idéal atteint le trottoir. « 

Traduction Jacky Lavauzelle
Manuscrit du Piano de Chopin – Rękopis Fortepianu Szopena

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Traduction Jacky Lavauzelle

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Cyprian Kamil Norwid
Dzieło Cyprian Kamil Norwid
Œuvre de Cyprian Kamil Norwid

Traduction – Texte Bilingue

Poésie Polonaise – Polish poetry
poezja polska

 

LITTERATURE POLONAISE – literatura polska

Cyprian Norwid

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