Archives par mot-clé : dieu

MONUMENT A FERDOWSÎ – MONUMENTO A FERDOUSI – VILLA BORGHESE

ROME – ROMA
Monumento a Petar II Petrovic Niegoš
Ferdowsî – ferdowsi
LA VILLA BORGHESE

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

——-

Flag_of_Lazio


La Villa Borghèse
Villa Borghèse

Abū-l-Qāsim Manṣūr ibn Ḥasan al-Ṭūṣī
أبو القاسم منصور بن حسن طوسی
Ferdowsî
Monumento a Ferdousi
940- vers 1020

Poète Persan

VIE DE FIRDOUSI
Abou’l Kasim Firdousi

ornementation de Paul Zenker
Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr
Traduction par Jules Mohl
H. Piazza – L’édition d’art, 1923 (pp. XIII-XXVII).

« ABOU’LKASIM MANSOUR, appelé Firdousi, naquit à Schadab, bourg des environs de Thous. Aucun auteur ne mentionne l’année de sa naissance, mais les passages du Livre des Rois où le poëte parle de son âge portent à croire qu’il serait né en 329 de l’hégire.
Son père s’appelait Maulana Ahmed, fils de Maulana Fakhr-eddin al-Firdousi : il était d’une famille de Dihkans et propriétaire d’une terre située sur le bord d’un canal dérivé de la rivière de Thous. Il donna à son fils une éducation savante, car Firdousi était non seulement assez versé dans la langue arabe pour que ses poésies arabes excitassent l’admiration des beaux esprits de la cour de Bagdad, mais encore il savait le pehlewi, langue dont la connaissance dans les provinces orientales de la Perse était dès lors fort rare.
On sait peu de chose sur l’enfance du poëte, si ce n’est qu’il avait des habitudes studieuses et retirées ; son plus grand plaisir était de s’asseoir sur le bord d’un canal d’irrigation qui passait devant la maison de son père. Or, souvent la digue qui était établie dans la rivière de Thous pour faire affluer Veau dans le canal, et qui n’était bâtie qu’en fascines et en terre, était emportée par les grandes eaux, de sorte que le canal demeurait à sec : l’enfant se désolait et ne cessait de souhaiter que la digue fût construite en pierre et en mortier, se doutant peu que ce souhait influerait puissamment sur sa destinée et, grâce à lui, pourrait s’accomplir, mais seulement après sa mort.
À part cela, on ne sait rien de la vie de Firdousi jusqu’à son âge mûr, si ce n’est qu’il se maria, sans doute avant l’âge de vingt-huit ans, car il perdit son fils unique âgé de trente-sept ans, lorsqu’il était lui-même dans sa soixante-cinquième année. »

MONUMENT A FERDOWSÎ - MONUMENTO A FERDOVSI - VILLA BORGHESE artgitato Rome Roma 1

VIE DE FIRDOUSI
Abou’l Kasim Firdousi
ornementation de Paul Zenker
Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr
Traduction par Jules Mohl
H. Piazza – L’édition d’art, 1923 (pp. XIII-XXVII)

« Il commença son grand travail à l’âge de trente-six ans. Il travaillait au commencement en secret, parce qu’il cherchait un patron à qui il pût dédier son ouvrage et qui fût en état de le récompenser. Mais lorsqu’on sut, dans la ville de Thous, de quoi il s’occupait, tout le monde voulut entendre les parties du poème qu’il avait déjà composées. Abou-Mansour, le gouverneur de la province, lui demanda de les réciter en sa présence, les admira et pourvut dès ce moment à tous les besoins du poêle, ce qui paraît indiquer que son patrimoine était ou épuisé ou insignifiant. Firdousi se montra reconnaissant des bienfaits qu’il avait reçus d’Abou-Mansour : il les a rappelés dans sa préface, écrite après la mort de son protecteur. On ne sait pas exactement quelles sont les parties du livre qu’il a mises en vers pendant cette époque de sa vie, car il ne paraît pas avoir suivi l’ordre chronologique dans son travail ; mais un des derniers épisodes qu’il doit avoir composés à Thous est sans doute l’histoire de Siawusch qu’il termina dans la cinquante-huitième année de sa vie. C’est l’année même où Mahmoud succéda à son père (387 de l’hégire) ; mais le poëte ne le connaissait pas encore car il ne prononce pas le nom de Mahmoud à cette occasion.« 

MONUMENT A FERDOWSÎ - MONUMENTO A FERDOVSI - VILLA BORGHESE artgitato Rome Roma 2

VIE DE FIRDOUSI
Abou’l Kasim Firdousi
ornementation de Paul Zenker
Le Livre de Feridoun et de Minoutchehr
Traduction par Jules Mohl
H. Piazza – L’édition d’art, 1923 (pp. XIII-XXVII)

C’était l’époque brillante de sa vie : il avait conquis la faveur du prince le plus magnifique de son temps, tous les matériaux que Mahmoud avait réunis étaient à sa disposition, et le moyen de réaliser le rêve de toute sa vie, l’achèvement de sa grande entreprise, se trouvait entre ses mains. Ce fut pour lui une véritable ivresse de bonheur dont on trouve l’écho dans Véloge de Mahmoud placé dans F introduction du Livre des Rois. Le sultan lui remit le Seïr-al-Molouk et lui fit préparer un appartement attenant au palais et qui avait une porte de communication avec son jardin privé. Les murs de son appartement furent couverts de peintures représentant des armes de toute espèce, des chevaux, des éléphants, des dromadaires et des tigres, des portraits de rois et de héros. Il avait en outre pourvu à ce que personne ne put interrompre le poëte dans son travail, en défendant la porte à tout le monde, à l’exception de son ami Ayaz et d’un esclave chargé du service domestique. Protecteur éclairé, il professait pour lui une admiration passionnée et se plaisait à dire qu’il avait souvent entendu ces mêmes histoires, mais que la poésie de Firdousi les rendait comme neuves et qu’elle inspirait aux auditeurs de l’éloquence, de la bravoure et de la pitié.
Les épisodes du poëme avaient été lus au roi à mesure que le conteur les achevait, et la récitation en était accompagnée de musique et de danse. On trouve dans un des plus anciens manuscrits du Livre des Rois un dessin intéressant qui représente Firdousi déclamant des vers devant le sultan. Le poëte est assis sur un coussin et devant lui est placé son manuscrit sur une espèce de pupitre. En face de lui se tiennent des musiciens qui raccompagnent et des danseuses qui, se conformant au rythme de la musique, s’inclinent à droite et à gauche.
Mahmoud ordonna à Khodjah Hasan Meïmendi de payer au poêle mille pièces d’or pour chaque millier de distiques ; mais Firdousi demanda à ne recevoir qu’à la fin du poëme la somme totale qui lui serait due, dans Vintention d’accumuler un capital suffisant pour pouvoir bâtir la digue dont il avait tant désiré la construction dans son enfance.
Il était alors dans la première vogue de la faveur, et ne pensait pas qu’elle put changer, ne soupçonnant pas les haines de toute espèce dont il allait être l’objet. Le bienveillant accueil que lui avaient réservé les personnes les plus considérables de la cour n’avait point tardé, en effet, à exciter la jalousie de Hasan Meïmendi qui bientôt commença à refuser au poëte tout ce qu’il demandait, en sorte qu’il était réduit à se plaindre de manquer de pain, alors qu’il consacrait tout son temps au travail ordonné par le sultan. Il semble avoir eu à lutter presque continuellement contre le besoin ; ses plaintes sur la vie qu’il menait à la cour sont des plus amères.
Cependant sa gloire s’étendait rapidement ; à peine un épisode de son poëme était-il achevé que des copies s’en répandaient dans toute la Perse, et les plus généreux parmi les princes qui les recevaient, envoyaient en retour des présents à Fauteur. Mais ces ressources accidentelles ne l’enrichissaient pas, car comptant sur la promesse de Mahmoud il dépensait à mesure et n’amassait point. Quelques-uns de ces témoignages de sympathie fournirent même un nouvel aliment aux haines auxquelles il était exposé. Ainsi une copie de l’épisode de Rustem et d’Isfendiar ayant été apportée à Rustem, fils de Fakhr-al-daulet le Dilémite, celui-ci donna au porteur cinq cents pièces d’or et envoya le double de cette somme au poëte, l’invitant en outre à venir chez lui où il lui promettait la plus gracieuse réception. Hasan Meïmendi ne manqua pas de faire à Firdousi un crime d’avoir accepté cette faveur d’un prince dont Mahmoud était l’ennemi politique et religieux.
De leur côté, poètes et scribes, jaloux de Firdousi, discutaient, dans les assemblées du sultan, le mérite de son œuvre, allant jusqu’à prétendre qu’il était entièrement dû à l’intérêt des sources, et nullement à son talent poétique. Ses amis le défendaient, et, après une de ces discussions, le sultan et ses familiers convinrent de lui donner un épisode qu’il mettrait en vers le jour même, de façon à ce qu’on pût voir, par la comparaison de sa composition avec l’original, ce qui appartenait au mérite de l’exécution. On choisit l’histoire du combat de Rustem avec Aschkebous Keschani. Firdousi rédigea, le jour même, sa version poétique, telle qu’on la trouve dans le Livre des Rois, la lut devant le sultan, et excita l’étonnement et l’admiration de tous.
Au milieu de ces ennuis, de ces embarras et de ces afflictions, auxquelles la mort de son fils joignit une cuisante douleur, Firdousi passa à peu près douze ans à la cour et y acheva son ouvrage. Il le fit présenter à Mahmoud par Ayaz et le souverain ordonna à Hasan Meïmendi d’envoyer au poète autant d’or qu’un éléphant en pourrait porter ; mais Hasan persuada à son maître que c’était trop de générosité et qu’une charge d’argent suffirait. Il fit mettre soixante mille direms d’argent dans des sacs et les fil porter à Firdousi par Ayaz. Le poêle était, dans ce moment, dans son bain; quand il en sortit, ne doutant pas que ce fut de l’or, il reçut le présent avec grande joie ; mais s’étant aperçu de son erreur, il entra dans une violente colère et dit à Ayaz que ce n’était pas là ce que le roi avait ordonné de faire ; Ayaz lui conta tout ce qui s’était passé entre Mahmoud et Hasan. Firdousi lui donna alors vingt mille pièces et autant au baigneur ; puis il prit chez un marchand qui se tenait à la porte du bain un verre de fouka (espèce de bière), le but et le paya avec les vingt mille pièces qui lui restaient, en disant à Ayaz de retourner chez le sultan et de lui dire que ce n’était pas pour gagner de l’argent et de l’or qu’il s’était donné tant de peine.
Ayaz rapporta les paroles du poëte à Mahmoud qui reprocha à Hasan de lui avoir fait commettre une injustice. Hasan répondit que tout présent du roi, que ce fut une pièce d’argent ou cent mille, devait être également bien reçu ; et que s’il donnait une poignée de poussière, on devrait la placer sur ses yeux comme un collyre. Il réussit à détourner sur Firdousi la colère du sultan, de sorte que Mahmoud déclara que le lendemain matin il ferait jeter le poëte sous les pieds des éléphants.
Le condamné fut tôt informé de ce qui était advenu et il passa la nuit dans l’anxiété. Le lendemain matin il se rendit dans le jardin particulier que Mahmoud devait traverser pour se rendre à un pavillon où il avait l’habitude de faire ses ablutions : là, il se jeta aux pieds du prince, déclarant que ses ennemis l’avaient calomnié et qu’il avait manqué de respect au sultan en refusant son présent. Il réussit à apaiser la colère royale, mais ne pardonnant pas au sultan la manière dont il avait été traité, il se détermina sur-le-champ à quitter Ghaznin. Rentré chez lui, il prit les brouillons de quelques milliers de vers qui n’étaient pas encore copiés et les jeta au feu; puis, s’étant rendu à la grande mosquée de Ghaznin, il écrivit sur le mur, à l’endroit où son ancien protecteur avait l’habitude de se placer, les deux distiques suivants :
« La cour fortunée de Mahmoud, roi de Zaboulistan, est comme une mer. Quelle mer ! on n’en voit pas le rivage. Quand j’y plongeais sans y trouver de perles, c’était la faute de mon étoile et non celle de la mer. »
Ensuite il donna à Ayaz un papier scellé, le pria de le remettre au sultan après un délai de vingt jours, l’embrassa et partit, un bâton à la main et couvert d’un manteau de derwisch. Vingt jours après, Ayaz remit la lettre qui lui avait été confiée au sultan qui, au lieu du placet qu’il pensait y trouver, lut une satire cinglante dont il fut longtemps parlé.
Mahmoud entra en fureur à cette lecture et envoya des hommes à pied et à cheval à la poursuite du fugitif, en promettant cinquante mille dinars à celui qui le ramènerait ; mais celui-ci avait une trop grande avance et F on ne réussit pas à le rejoindre.
Il s’était d’abord dirigé vers le Mazenderan, province qui était alors sous l’autorité de Kabous, prince du Djordan, il commença à y corriger le Livre des Rois et y composa en plus une pièce de vers en l’honneur de Kabous qui, sollicité par le poëte de l’autoriser à lui présenter son ouvrage, avait promis de pourvoir à tous ses besoins. Mais, ayant appris dans quelles conditions son hôte avait quitté Ghaznin, le prince se trouva fort embarrassé. Les considérations politiques l’emportèrent dans son esprit : il fit au poëte un magnifique présent mais le pria de choisir un autre séjour.
Firdousi se rendit à Baghdad. Il n’y connaissait personne et resta quelques jours dans la solitude jusqu’à ce qu’un marchand lui offrit sa maison, le consolant et lui faisant espérer du repos puisqu’il était arrivé « à l’ombre du maître des croyants. » Le vizir ou khalife, que connaissait ce marchand, s’intéressa au poëte errant, le recueillit chez lui et conta son histoire au khalife Kader-billah. Celui-ci, à son tour, voulut voir Firdousi qui lui remit un poëme en mille distiques en son honneur. Le Khalife le traita avec beaucoup de bonté, quoiqu’il trouvât mal qu’un croyant eût composé un ouvrage en l’honneur des anciens rois de Perse et des adorateurs du feu. Le coupable, pour faire oublier sa faute, se crut obligé d’écrire un nouveau poëme sur un thème emprunté au Koran ; il choisit Iousouf et Zouleïkha, et eut bientôt achevé ce nouvel ouvrage qui contenait neuf mille distiques en persan, composés dans le même mètre que le Livre des Rois.
Mahmoud avait cependant reçu la nouvelle de l’accueil fait au poëte à Baghdad. Il adressa au khalife une lettre menaçante pour demander que le fugitif lui fût livré. Cette demande décida probablement Firdousi à partir pour Ahivaz, capitale de la province d’Irak-Adjemi, et il dédia au gouverneur de cette province son poëme de Iousouf et Zouleïkha. De là, il se rendit dans le Kouhistan, dont le gouverneur, Nasir-Lek, lui était très dévoué. Nasir-Lek alla solennellement à sa rencontre et le reçut très gracieusement. Le voyageur lui confia qu’il allait écrire un livre pour éterniser le souvenir de son sort et de l’injustice du sultan ; mais Nasir, qui était ami de Mahmoud, l’en dissuada ; il lui donna cent mille pièces d’’argent en le conjurant de ne plus écrire, ni parler ou faire parler contre le sultan. Firdousi finit par lui livrer ce qu’il avait déjà rédigé, en lui permettant de le détruire, et composa une pièce de vers dans laquelle il déclara que son intention avait été de flétrir le nom, de ses ennemis, mais qu’il y renonçait sur la demande de son protecteur, et qu’il remettait son sort entre les mains de Dieu. Nasir-Lek adressa alors une lettre à Mahmoud dans laquelle il lui reprocha ses torts envers le poète disgracié, justifiant ainsi la satire que lui avaient inspiré les indignités qu’il avait subies.
Le messager qui portait cette lettre à Ghaznin y serait arrivé le jour même où, le sultan venait de lire, sur le mur de la mosquée, les deux distiques que Firdousi y avait écrits avant son départ. Mahmoud, déjà ébranlé par ces vers, le fut encore davantage par le message de Nasir-Lek. Les amis que le poëte avait laissés à Ghaznin saisirent cette occasion pour représenter au sultan tout le tort qu’il se faisait par cette persécution, dont ses ennemis ne manque- raient pas de se servir pour flétrir sa mémoire. Ils parvinrent à provoquer une telle colère du maître contre Hasan Meïmendi qu’incontinent il condamna à mort le courtisan qui avait abusé de sa bonne foi.
Firdousi, soit qu’il eût appris le changement des sentiments du sultan à son égard, soit que, bravant les risques qu’il courait, il eût voulu revoir son pays natal, avait regagné Thous. Mais, un jour, en passant par le bazar, il rencontra un enfant qui chantait les vers suivants de sa satire :
« Si le père du roi avait été un roi, son fils aurait mis sur ma tête une couronne d’or. »
Le vieillard en fut saisi, poussa un cri et s’évanouit. On le rapporta dans sa maison où il mourut, l’an 411 de l’hégire ; il était âgé de quatre-vingt-trois ans, et avait depuis onze ans achevé son ouvrage.
On l’enterra dans un jardin ; mais Abou’lkasim Gonrgani, principal scheikh de Thous, refusa de lire les prières sur sa tombe, en alléguant que le poëte avait abandonné la bonne voie et consacré son temps à parler des mécréants et des adorateurs du feu. La nuit suivante, il eut pourtant un rêve dans lequel il vit Firdousi au Paradis, vêtu d^une robe verte et portant sur la tête une couronne d’émeraudes. Il en demanda la raison à l’ange Rithwan et l’ange lui récita un tétrastique du Livre des Rois qui avait fait admettre le poëte. Après son réveil, le scheikh se rendit sur sa tombe et y prononça les prières.

Monumento a Petar II Petrovic Niegoš – Petar II Petrović Njegoš – Петар II Петровић Његош – Villa Borghese

ROME – ROMA
Monumento a Petar II Petrovic Niegoš
Petar II Petrović-Njegoš
Петар II Петровић Његош

LA VILLA BORGHESE

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

——-

Flag_of_Lazio


La Villa Borghèse
Villa Borghèse

Monumento a Petar II Petrovic Niegoš
Petar II Petrović-Njegoš
Петар II Петровић Његош

Poète et Philosophe du Monténégro
Poeta del Monténégro

Souverain du Monténégro

 


Monumento a Petar II Petrovic Niegoš Petar II Petrovic Njegos artgitato 0

А ја што ћу, али са киме ћу? 
Et que vais-je faire et à qui me lier ?
Мало руках, малена и снага, 
Petites mains, petites et fortes,
једна сламка међу вихорове, 
une paille dans la tempête,
сирак тужни без нигђе никога… 
orphelin triste sans nulle part où aller…
Моје племе сном мртвијем спава, 
Ma tribu sommeille dans de lugubres rêves,
суза моја нема родитеља, 
Sans les larmes de mes parents,
нада мном је небо затворено, 
sur moi le ciel se ferme,
не прима ми ни плача ни молитве; 
Je ne reçois ni salaire ni prière ;
у ад ми се свијет претворио, 
le monde a mal tourné,
а сви људи паклени духови. 
et tous les gens deviennent des esprits infernaux.
Црни дане, а црна судбино! 
Jour noir, destin noir !
О кукавно Српство угашено, 
Ô Conscience Serbe étouffée,
зла надживјех твоја сваколика, 
survivre au mal de tous les jours,
а с најгорим хоћу да се борим! 
mais le pire est là et je dois me battre !
Да, кад главу раздробиш тијелу, 
Oui, lorsque vous écraser la tête des corps,
у мучењу издишу членови… 
expirent les membres en souffrance …
Куго људска, да те Бог убије! 
Peste humaine, que Dieu te tue!

Les Lauriers de la Montagne
Горски вијенац
Extrait
екстракт
Горскій віенацъ: историческо событіє при свршетку XVII віека
1847- Vienne
Traduction Jacky Lavauzelle

Monumento a Petar II Petrovic Niegoš Petar II Petrovic Njegos artgitato 1

 

He remembers forgotten beauty Poème de Yeats (1899)- Il se souvient de la beauté oubliée

ARTGITATO

William Butler Yeats
Irish poet – Poète Irlandais
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise


HE REMEMBERS FORGOTTEN BEAUTY

 

YEATS
1865-1939

[the wind among the reeds- 1899]


He remembers forgotten beauty
poem
Il se souvient de la beauté oubliée

1899

When my arms wrap you round I press
Lorsque j’enroule mes bras autour de toi, je presse
My heart upon the loveliness
Mon cœur sur la beauté
That has long faded from the world;
Qui depuis longtemps a disparu du monde ;
The jewelled crowns that kings have hurled
Ces joyaux des couronnes que les rois ont jetés
In shadowy pools, when armies fled;
Dans de noirs étangs, quand leurs armées s’enfuyaient ;
The love-tales wrought with silken thread
Ces contes d’amour forgés avec du fil de soie
By dreaming ladies upon cloth
Par des dames rêvant sur des tissus
That has made fat the murderous moth;




Qui ont nourri ensuite la mite meurtrière ;
The roses that of old time were
Ces roses qui autrefois étaient
Woven by ladies in their hair,
Tissées par les ladies dans leurs cheveux,
The dew-cold lilies ladies bore
Ces lys rafraîchis par la rosée que nos ladies portaient
Through many a sacred corridor
À travers de nombreux couloirs sacrés
Where such grey clouds of incense rose
Lorsque de tels nuages gris émanaient de l’encens rose
That only God’s eyes did not close:
Tels que les yeux de Dieu jamais ne se fermaient :
For that pale breast and lingering hand
Pour que cette pâle poitrine et cette main persistante
Come from a more dream-heavy land,
Viennent d’une terre plus pleine de lourds rêves,
A more dream-heavy hour than this;
D’une heure de plus lourds rêves que cela ;
And when you sigh from kiss to kiss
Et lorsque tu soupires de mes baisers
I hear white Beauty sighing, too,
Je l’entends soupirer cette blanche beauté, aussi,




For hours when all must fade like dew,
A ces heures qui vont disparaître comme la rosée,
But flame on flame, and deep on deep,
Mais flamme sur flamme, et profondeur  sur profondeur,




Throne over throne where in half sleep,
Trône sur Trône où, dans un demi-sommeil,
Their swords upon their iron knees,
Leurs épées sur leurs genoux de fer,
Brood her high lonely mysteries.
Pensent ses grands mystères solitaires.

*********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

He remembers forgotten beauty Yeats 1899

Canzoniere Poet – LE CHANSONNIER Pétrarque Sonnet 25-CANZONIERE PETRARCA SONETTO 25

CANZONIERE POET
Traduction – Texte Bilingue
Le Chansonnier PETRARQUE 25
LITTERATURE ITALIENNE

Letteratura Italiana

PETRARQUE

Francesco PETRARCA
1304 – 1374

Traduction Jacky Lavauzelle

——–

——–


Canzoniere Petrarca Sonetto 25

LE CHANSONNIER PETRARQUE Sonnet 25

Rerum vulgarium fragmenta

Fragments composés en vulgaire

PRIMA PARTE
Première Partie

25/366

Amor piangeva, et io con lui talvolta,
Amour pleurait, et moi avec lui parfois,
dal qual miei passi non fur mai lontani,
de ce que mes pas jamais n’étaient trop loin de lui,
mirando per gli effecti acerbi et strani
examinant par des effets amers et étranges…

********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

canzoniere Petrarca sonetto 25
le chansonnier Pétrarque sonnet 25
canzoniere poet

 

ПРОРОК Пушкин Texte & Traduction du Prophète de POUCHKINE

ARTGITATO ПРОРОК Пушкин
1826 

poemes-de-alexandre-pouchkine-artgitatopushkin-alexanderАлекса́ндр Серге́евич Пу́шкин
Alexandre Pouchkine
русский поэт- Poète Russe
русская литература
Littérature Russe

 

Le Prophète Alexandre Pouchkine Peinture de Sokolov Traduction Artgitato

POUCHKINE – Пу́шкин
1799-1837

[создатель современного русского литературного языка]


ПРОРОК
стихотворение
Le Prophète
[Poème]
1826

 

Духовной жаждою томим,
Tourmenté par la soif spirituelle,
В пустыне мрачной я влачился, —
Dans un sombre désert je me traînais-
 И шестикрылый серафим
Et un séraphin à six ailes…

DISPONIBLE SUR AMAZON



Глаголом жги сердца людей».
De ton verbe brûle le cœur des gens ».

***********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
***********************

ПРОРОК Пушкин

INTO THE TWILIGHT Yeats Texte & Traduction – DANS LE CREPUSCULE

ARTGITATO

William Butler Yeats
English literature English poetry
Littérature Anglaise – Poésie Anglaise

 

YEATS
1865-1939

[The Wind Among The Reed –  1899]


INTO THE TWILIGHT
poem
Dans le Crépuscule
[Poème]

Into The Twilight Yeats Traduction Artgitato & Texte anglais

————————–

Out -worn heart, in a time out-worn,  
Cœur délabré dans un temps délabré,
Come clear of the nets of wrong and right;  
Emancipe-toi des filets du bien et du mal ;
Laugh heart again in the gray twilight,  
Ris de nouveau, cœur, dans le crépuscule gris,
Sigh, heart, again in the dew of the morn.  
Soupire, coeur, à nouveau dans la rosée du matin.

Your mother Eire is always young,
Ta mère Eire est toujours jeune,
Dew ever shining and twilight gray;   
Rosée toujours brillante et gris crépuscule;
Though hope fall from you and love decay,  
Bien que l’espoir te quitte et l’amour s’étiole,
Burning in fires of a slanderous tongue.   
Brûlés dans les feux d’une langue diffamante.

Come, heart, where hill is heaped upon hill:   
Viens, cœur, où la montagne s’ajoute à la montagne :
For there the mystical brotherhood   
Car la confrérie mystique
Of sun and moon and hollow and wood  
Du soleil et de la lune et des vallées et des bois
And river and stream work out their will;
Et des rivières et des ruisseaux travaillent sur leur volonté ;

And God stands winding His lonely horn,  
Et Dieu souffle dans Son cor solitaire,
And time and the world are ever in flight;  
Et le temps et le monde s’envolent pour toujours ;
And love is less kind than the gray twilight,  
Et l’amour est moins suave que le crépuscule gris,
And hope is less dear than the dew of the morn.
Et l’espoir est moins nécessaire que la rosée du matin.

*****************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
****************

Into the Twilight Yeats

The Divine Image William Blake Texte & Traduction L’Image Divine

 LITTERATURE ANGLAISE
Poésie anglaise – English poetry
Songs of Innocence and of Experience
SONGS OF INNOCENCE
The Divine Image William Blake

poèmes – poems
1789

WILLIAM BLAKE
1757-1827

The Divine Image William Blake L'Image Divine TexteTraduction Artgitato française

THE DIVINE IMAGE
L’Image Divine

 

To Mercy, Pity, Peace, and Love
Pour la Miséricorde, la Pitié, la Paix et l’Amour
All pray in their distress;
Tous prient dans leur détresse ;
And to these virtues of delight
Et à ces vertus de plaisir
Return their thankfulness.
Que revient leur reconnaissance.
*

For Mercy, Pity, Peace, and Love

Pour Miséricorde, Pitié, Paix, et Amour
Is God, our father dear,
C’est Dieu, notre cher père,
And Mercy, Pity, Peace, and Love
Et Miséricorde, Pitié, Paix, et Amour
Is Man, his child and care.
C’est l’homme, son enfant et sa préoccupation.
*
For Mercy has a human heart,
Car Miséricorde a un cœur humain,
Pity a human face,
Pitié a une face humaine,
And Love, the human form divine,
Et Amour, la divine forme humaine
And Peace, the human dress.
Et Paix, le vêtement humain.
*
Then every man, of every clime,
Puis, chaque homme, sous tous les climats,
That prays in his distress,
Qui prie dans sa détresse,
Prays to the human form divine,
Prie la divine forme humaine,
Love, Mercy, Pity, Peace.
Amour, Miséricorde, Pitié, Paix.
*
And all must love the human form,
Et tous doivent aimer la forme humaine,
In heathen, Turk, or Jew;
Le païen, le Turc, ou le Juif
Where Mercy, Love, and Pity dwell
Où Miséricorde, Amour, et Pitié séjournent
There God is dwelling too.
Il y a Dieu qui demeure aussi.
****************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
****************

THE CHIMNEY SWEEPER William Blake Traduction et Texte anglais LE RAMONEUR

The Chimney Sweeper William Blake Le Ramoneur par Thomas Phillips Traduction Artgitato française

LITTERATURE ANGLAISE
Poésie anglaise – English poetry
Songs of Experience
The Chimney Sweeper William Blake

poèmes – poems

WILLIAM BLAKE
1757-1827

 

THE CHIMNEY SWEEPER

Le Ramoneur
[1794]

****

A little black thing among the snow,
Une petite chose noire dans la neige,
Crying « ‘weep! ‘weep! » in notes of woe!
Pleure : «Ramoneur ! » Ramoneur! « dans des notes de malheur !
« Where are thy father and mother? Say! »–
« Où sont ton père et ta mère ? Dis ! »
« They are both gone up to the church to pray.
« Ils sont tous les deux montés à l’église pour prier.

« Because I was happy upon the heath,
« Parce que j’étais heureux sur la lande,
  And smiled among the winter’s snow,
 Et que je souriais dans la neige de l’hiver,
 They clothed me in the clothes of death,
Ils m’ont habillé avec les vêtements de la mort,
  And taught me to sing the notes of woe.
 Et m’ont appris à chanter ces notes de malheur.

« And because I am happy and dance and sing,
« Et parce que je suis heureux et que je danse et que je chante,
 They think they have done me no injury,
Ils pensent qu’ils ne m’ont fait aucun mal,
  And are gone to praise God and his priest and king,
 Et sont allés à la louange de Dieu et de son prêtre et de son roi,
 Who make up a heaven of our misery. »
Qui constituent un ciel de notre misère « .

*******************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*******************

1795 The Chimney Sweeper William Blake Le Ramoneur Songs of Experience Artgitato Traduction

Rubén Darío A ROOSEVELT Texte Espagnol & Traduction Française

 Rubén Darío
(1867-1916)
A ROOSEVELT

Rubén Darío A ROOSEVELT Artgitato Traduction Française et Texte Espagnol

Modernismo
Literatura en español

 

RUBEN DARIO A ROOSEVELT
A Roosevelt

¡Es con voz de la Biblia, o verso de Walt Whitman,
Il y a une voix de la Bible, ou un vers de Walt Whitman,
 que habría que llegar hasta ti, Cazador!
que je devrais posséder pour venir à toi, Chasseur !
  con un algo de Washington y cuatro de Nemrod.
Avec quelque chose de Washington et un peu plus de Nemrod.
Primitivo y moderno, sencillo y complicado,
Primitif et moderne, simple et compliqué,
Eres los Estados Unidos,
Tu es les Etats-Unis,
eres el futuro invasor
tu es le futur envahisseur
de la América ingenua que tiene sangre indígena,
de l’Amérique ingénue qui a du sang indigène,
que aún reza a Jesucristo y aún habla en español.
qui prie encore Jésus-Christ et parle encore en espagnol….
 

 

 

*************************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*************************

SPIRAL FLAME DH LAWRENCE Traduction Française ‘Flamme en Spirale’

LITTERATURE ANGLAISE -English Literature – English poetry

David Herbert Lawrence
1885-1930 

Spiral Flame D


SPIRAL FLAME
FLAMME EN SPIRALE

There have been so many gods
Il y a eu tant de dieux
that now there are none.
que maintenant il n’y en a plus.
When the One God made a monopoly of it
Lorsque le Dieu Unique en a fait un monopole
he wore us out, so now we are godless and unbelieving.
il nous a lassés, maintenant nous sommes donc impies et incrédules.

Yet, O my Young men, there is a vivifier.
Pourtant, Ô mes jeunes hommes, il y a un quelque chose de vivifiant.
There is that wich makes us eager.
C’est ce qui nous rend impatients.
While we are eager, we think nothing of it.
Pendant que nous sommes impatients, nous n’y pensons pas.
Sum ergo non cogito.
Sum non ergo cogito.
But when our eagerness leaves, we are godless and
full of thought.
Mais quand notre empressement tombe, nous sommes impies et
pleins de la pensée.

We have worn out the gods, and they us.
Nous avons usé les dieux, et ils nous ont usés.
That pale one, filled with renunciation and pain and
white love
Celui-ci pâle, rempli de renoncement et de douleur et
d’amour virginal
has worn us weary of renunciation and love and even
pain.
a usé en nous le renoncement et l’amour et même la
douleur.
That strong one, ruling the universe with a rod of iron
has sickened us thoroughly with rods of iron and rulers
and strong men.
Celui-ci fort, maniant l’univers avec une verge de fer
nous a rendus malade totalement avec des tiges de fer et des dirigeants et des hommes forts.
The All-wise has tired us of wisdom.
Le Sage Tout-Puissant nous a fatigués de la sagesse.
The weeping mother of god,inconsolable over her son
makes us prefer to be womanless,rather tan be wept
over.
La mère éplorée de Dieu, inconsolable de son fils
nous fait préférer être sans femme, plutôt que d’être pleurés
ainsi.
 And that poor late makeshift,Aphrodite emerging in a
bathing-suit from our modern sea-side foam
Et cette pauvre fortune sur le tard, Aphrodite émergeant dans un
maillot de bain de notre écume moderne en bord de mer
has succesfully killed all desire in us whatsoever.

a, avec succès, tué tout espèce de désir en nous.

Yet, O my young men, there is a vivifier.
Pourtant, ô mes jeunes hommes, il y a quelque chose de vivifiant.
There is a swan-like flame that curls round the centre of space and flutters at the core of atom,
Il y a une flamme comme-un-cygne qui s’enroule autour du centre de l’espace et volette au cœur de l’atome,
there is a spiral flame-tip that can lick our little atoms into fusion so we roar up like bonfires of vitality
il y a une flamme en spirale qui peut lécher nos petits atomes en fusion afin que nous rugissions comme des feux étincelants de vitalité
and fuse in a broad hard flame of many men in oneness.
et nous nous fusionnons dans les dures flammes de nombreux hommes pour n’en former qu’une seule.

O pillars of flame by night, O my young men
Ô piliers de flammes dans la nuit, Ô mes jeunes hommes
spinning and dancing like flamey fire-spouts in the dark ahead of the multitude !
tournoyant et dansant comme un artifice de flammes dans l’obscurité devant la multitude !
O ruddy god in our veins. O fiery god in our genitals !
Ô dieu rougeoyant dans nos veinesÔ dieu de feu dans nos organes génitaux!
O rippling hard fire of courage, O fusing of hot trust
Ô feu ondulant de courage, Ô fusion de foi extrême
when the fire reaches us, O my young men !
quand le feu nous atteint, Ô mes jeunes hommes!

And the same flame that fills us with life, it will dance and burn the house down,
Et la même flamme qui nous remplit de vie, elle dansera et brûlera la maison,
all the fittings and elaborate furnishings
tous les équipements et le mobilier élaborés
and all the people that go with the fittings and the furnishings, the upholstered dead that sit in deep arm-chairs.
et tous les gens qui vont avec les accessoires et les meubles rembourrés, les morts qui sont assis dans des fauteuils profonds.

************************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
************************