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BELLE IDOLE – Góngora Poemas DE PURA HONESTIDAD TEMPLO SAGRADO

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LITTERATURE ESPAGNOLE
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Luis de Góngora Sonnet
Góngora Poemas
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Siècle d’or espagnol -Siglo de Oro 


 

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

Luis de Góngora y Argote
1561-1627

Sonetos – Sonnets


Poésie de Luis de Góngora
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La poesía de Luis de Góngora

De pura honestidad templo sagrado
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La poesía de Luis de Góngora

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De pura honestidad templo sagrado,
De pure honnêteté temple sacré,
Cuyo bello cimiento y gentil muro
Avec doux ciment et agréable mur
De blanco nácar y alabastro duro
De nacre blanc et d’albâtre dur
 Fue por divina mano fabricado;
Par une divine main fabriqué ;

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Pequeña puerta de coral preciado,
Petite porte de corail précieux,
Claras lumbreras de mirar seguro,
Luminaires clairs pour la sécurité des yeux,
Que a la esmeralda fina el verde puro
Qui à la fine émeraude le pur vert
Habéis para viriles usurpado;
Avez virilement usurpé ;

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Soberbio techo, cuyas cimbrias de oro
Superbe toit, dont les cintres d’or
Al claro Sol, en cuanto en torno gira,
Au clair Soleil, sur chaque coin
Ornan de luz, coronan de belleza;
S’orne de lumière, couronne de beauté ;

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Ídolo bello, a quien humilde adoro,
Belle idole, qu’humble j’adore,
Oye piadoso al que por ti suspira,
Entends qui pieusement soupire après toi,
Tus himnos canta, y tus virtudes reza.
Qui chante tes hymnes et qui loue tes vertus.



 

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LE PLUS BEAU GÉNIE
QUE L’ESPAGNE AIT PRODUIT

De manière qu’avec cela et ce que je pouvais avoir grappillé dans les petites commissions dont on avait chargé mon intégrité, je fus en état, en arrivant à Madrid, de me mettre proprement. Ce que je ne manquai pas de faire, quoique les écrivains de notre nation ne se piquent guère de propreté. Je connus bientôt Lope de Vega Carpio, Miguel Cervantès de Saavedra et les autres fameux auteurs ; mais, préférablement à ces grands hommes, je choisis pour mon précepteur un jeune bachelier cordouan, l’incomparable don Luis de Gongora, le plus beau génie que l’Espagne ait jamais produit. Il ne veut pas que ses ouvrages soient imprimés de son vivant ; il se contente de les lire à ses amis. Ce qu’il a de particulier, c’est que la nature l’a doué du rare talent de réussir dans toutes sortes de poésies. Il excelle principalement dans les pièces satiriques. Voilà son fort. Ce n’est pas, comme Lucilius, un fleuve bourbeux qui entraîne avec lui beaucoup de limon ; c’est le Tage qui roule des eaux pures sur un sable d’or.

Alain-René Lesage
Histoire de Gil Blas de Santillane
Chapitre XIII
Éditions Garnier
1920
Tome 2