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CHRISTOPHER COLUMBUS – CHRISTOPHE COLOMB -克里斯托弗·哥伦布- Cristoforo Colombo-VILLA BORGHESE – 贝佳斯别墅 – ROME – ROMA – 罗马

ROME – ROMA – 罗马
克里斯托弗·哥伦布
Christopher Columbus

LA VILLA BORGHESE
贝佳斯别墅

Armoirie de Rome

 Photo Villa Borghèse Jacky Lavauzelle

Ridolfo_Ghirlandaio_Columbus Christophe Colomb Cristoforo Colombo

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Flag_of_Lazio


Les Bustes de la Villa Borghèse
贝佳斯别墅
I busti della villa Borghèse

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CHRISTOPHE COLOMB
Christopher Columbus
克里斯托弗·哥伦布
Cristoforo Colombo
1451-1506

Christophe Colomb Cristoforo Colombo artgitato Villa Borghese Rome Roma

 

LETTRE DE CHRISTOPHE COLOMB
SUR LA DECOUVERTE DU NOUVEAU MONDE

 Publiée d’après la rarissime version latine conservée à la Bibliothèque impériale

TRADUITE EN FRANÇAIS
COMMENTÉE ET ENRICHIE DE NOTES PUISÉES AUX SOURCES ORIGINALES par LUCIEN DE ROSNY

1865

Merveilleuse entreprise, l’Europe se trouvait sous l’émotion d’un fait plus important encore, et qui est devenu, non sans raison, le point de départ de l’ère des temps modernes. Une dernière invasion définitivement triomphante, effaçant de ce monde les vestiges de l’empire romain, avait assis le barbare aux portes de la civilisation. Depuis la prise de Constantinople, la chrétienté, menacée dans ses foyers, devait s’attendre à la continuité de l’état de guerre religieuse que le Coran impose à ses sectateurs ; dès lors plus d’expédition possible en Orient, plus de rapport facile avec les Échelles, l’Égypte, les Indes, possédées ou parcourues par le mahométan ; la navigation de la Méditerranée devenait des plus dangereuses, et le commerce, sinon la subsistance de l’Europe, était compromis. Un immense besoin d’expansion portait vers l’inconnu une activité, qui, en même temps qu’elle perdait ses anciens débouchés, se trouvait surexcitée par le travail intellectuel précurseur de la Renaissance.

On croyait bien alors que la terre était ronde ; mais, à défaut de moyens exacts d’appréciation, on était loin de se faire une idée de ses dimensions ; et, soit qu’on les réduisît outre mesure, soit qu’on s’exagérât la distance réelle des limites de l’extrême Orient, on s’imaginait retrouver les Indes au delà de l’océan Atlantique, sans se rendre compte de l’étendue possible des grandes mers, dont la Méditerranée n’est qu’une miniature.

Telles sont les pensées qui, après avoir guidé Chr. Colomb, l’ont constamment suivi dans sa carrière, et lui ont même longtemps survécu. Le but de l’amiral génois, c’est de substituer une nouvelle route à celle de l’Égypte et de la mer Rouge, c’est de prendre à revers le pays des épices et de remonter le Gange. Dès la première île qu’il découvre, il se croit aux Indes ; et il impose aux habitants du Nouveau-Monde un nom d’emprunt, qu’ils ne perdront jamais. Á Cuba, il se croit en Chine et s’étonne de ne pas y rencontrer le grand khan des Tartares ; et, quoique son expédition ne lui ait pas fait rencontrer les produits de l’extrême Orient qu’il était venu chercher, il se fait fort d’en envoyer au roi d’Espagne, autant qu’il plaira à ce souverain de lui en demander.

Il est donc bien certain que Colomb ne cherchait pas un nouveau monde, et que les préoccupations scientifiques n’entraient pour rien dans ses visées. Trois objets remplissent ses intentions : la conquête politique, qui s’effectue sans le moindre scrupule, au nom du droit du plus fort ; les relations commerciales et internationales que les gens de l’époque entendaient en vrais forbans, toutes les fois qu’une force suffisante ne les tenait pas en respect ; enfin, le prosélytisme religieux, d’autant plus redoutable qu’il était encore très-naïf. Ceux qui vinrent après Colomb, et qui furent, pour la plupart, des aventuriers de la pire espèce, n’eurent pas d’autres mobiles que ceux qui viennent d’être indiqués ; mais une cupidité sans frein et l’absence de tout sentiment d’humanité leur dictèrent une autre conduite : l’histoire n’aura pas assez d’exécrations pour la raconter.

Si les aventuriers envahisseurs de l’Amérique ne s’étaient montrés que cruels, on les aurait peut-être plus facilement oubliés ; mais ils furent inintelligents, et leur nom revient forcément à la pensée toutes les fois que l’on songe au passé de ce malheureux pays.

En effet, autant par suite de la disparition des monuments qu’on a détruits ou laissé perdre, que par suite de l’état d’ignorance et du défaut de traditions chez un grand nombre des peuples de cette immense contrée, l’Amérique n’a point d’histoire. Il y avait là cependant une civilisation propre, qui s’est malheureusement perdue elle-même, mais dont les vestiges ont été en partie retrouvés : réunir ces éléments, les coordonner, et en tirer les conclusions historiques qu’ils peuvent contenir, telle est la mission que s’est imposée le comité d’archéologie américaine. À peine constituée, cette réunion de savants a donné, dans la Revue américaine, des études pleines d’intérêt. Associée à la Société d’Ethnographie, elle espère former aussi une intéressante collection d’objets spéciaux à la science qu’elle cultive ; mais elle a compris en même temps que ce qu’il faut avant tout, dans un pareil ordre de recherches, c’est la multiplication des éléments de travail qui font généralement défaut. À cet effet, le comité compte entreprendre ou favoriser la publication des plus précieux documents qui seront à sa disposition.

On ne pouvait mieux commencer que par la lettre où Christophe Colomb rend compte des premiers rapports du monde ancien avec le monde nouveau. M. Lucien de Rosny, qui a bien voulu se charger de ce travail, l’a exécuté avec tout le soin et l’entente désirables : le texte, en certains points fautif ou douteux, a été comparé et autant que possible amendé ; tout en le serrant de près, la traduction n’y est pas asservie, on n’y oublie point les nécessités de la clarté et de l’intelligence ; enfin, des notes, aussi complètes qu’on peut les souhaiter, donnent non-seulement aux gens du monde, mais aux savants mêmes, des indications indispensables pour posséder complètement l’esprit de la situation. Ce petit ouvrage doit à de pareilles conditions un intérêt des plus vifs ; il sera la base de la collection de tout Américaniste.

ALPH. CASTAING,
Président du Comité.

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Christopher Columbus

LES BUSTES DE LA VILLA BORGHESE – I busti della villa Borghese – 贝佳斯别墅

ROME – ROMA – 罗马
LA VILLA BORGHESE
贝佳斯别墅

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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Les Bustes de la Villa Borghèse
贝佳斯别墅
I busti della villa Borghèse

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PIAZZALE DEI MARTIRI ROMA
LE CARRE DES MARTYRS ROME

PIAZZALE DEI MARTIRI ROMA - LE CARRE DES MARTYRS ROME artgitato

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BALDASSARRE PERUZZI
BALDASSARE PERUZZI
Baldassarre Peruzzi Villa Borghese Rome Roma artgitato

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CESARE BATTISTI
切萨雷巴提斯蒂

PIAZZALE DEI MARTIRI ROMA - LE CARRE DES MARTYRS ROME artgitato Cesare Battisti

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DAMIANO CHIESA
达米亚诺基耶萨

PIAZZALE DEI MARTIRI ROMA - LE CARRE DES MARTYRS ROME artgitato Damiano Chiesa artgitato

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CHRISTOPHE COLOMB
CRISTOFORO COLOMBO
克里斯托弗·哥伦布

Christophe Colomb Cristoforo Colombo artgitato Villa Borghese Rome Roma

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DANTE ALIGHIERI
但丁·阿利吉耶里

Codice miniato raffigurante Brunetto Latini, Biblioteca Medicea-Laurenziana, Plut. 42.19, Brunetto Latino, Il Tesoro, fol. 72, secoli XIII-XIV

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DE MARCHI

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FABIO FILZI

PIAZZALE DEI MARTIRI ROMA - LE CARRE DES MARTYRS ROME artgitato Fabio Filzi

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LORENZO DE MEDICI
LAURENT DE MEDICIS
LORENZO IL MAGNIFICO
LAURENT LE MAGNIFIQUE
洛伦佐·德·美第奇

LORENZO DE MEDICI Laurent de Medicis Laurent le magnifique Lorenzo il magnifico artgitato villa borghese rome roma

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 VITTORIO MONTI
Victor Monti
维托里奥·蒙蒂

Vittorio Monti Villa Borghese artgitato

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MARCO POLO
 马可波罗

Marco Polo Villa Borghese Artgitato Rome Roma

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GIOVANNI PRATI
乔瓦尼·普拉蒂

Giovanni_Prati 1815 1884 Villa Borghese Rome Roma artgitato

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FRANCESCO RISMONDO

PIAZZALE DEI MARTIRI ROMA - LE CARRE DES MARTYRS ROME artgitato Franceso Rismondo

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NAZARIO SAURO

PIAZZALE DEI MARTIRI ROMA - LE CARRE DES MARTYRS ROME artgitato Nazario Sauro

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SAVONAROLE
沃纳罗拉

Savonarola Girolama Jérôme Savonarole Villa Borghese Artgitato Rome Roma

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LA VILLA BORGHESE VUE PAR ERNEST RENAN

ERNEST RENAN
Nouvelles lettres intimes
1846-1850
Calmann Lévy, 1896
pp. 429-432
A MONSIEUR RENAN

« Mon bon Ernest, quand il te sera temps de retourner on France, je reviendrai encore à mes terreurs de la mer. C’est peu sage, me diras-tu, de la part de quelqu’un qui a fait les mêmes traversées. Eh ! mon Dieu, oui ; mais ai-je jamais accordé à ma vie les sollicitudes anxieuses dont j’entoure la tienne ? — je te conjure de ne pas rester à Rome après le mois de juin, de ne pas braver cette terrible mal’ aria qui y fait tant de ravages à partir, je crois, du mois de juillet. Ma vie se passe à deviner ce qui peut être pour toi danger quelconque, mon Ernest bien-aimé. Les journaux parlent de fréquents assassinats dans Rome ; juge des idées qui s’emparent de mon esprit quand je lis de pareilles choses, quoique je sache bien que tu ne portes pas d’uniforme et que c’est surtout nos pauvres soldats qu’on attaque. Ne te fatigue pas à m’écrire longuement, cher ami ; mais fais-le souvent, je t’en supplie, Le seul mouvement de joie qu’il y ait dans ma vie, c’est la réception de tes lettres. J’espère que l’Italie se fait bien riante au printemps, pour te dédommager du rude hiver qu’elle t’a donné. Ah ! que j’y ai vu de beaux jours dans cette saison ! que la villa Borghèse et la villa Pamphili, aujourd’hui détruites, étaient jolies dès le mois de février et de mars !… Ici nous grelottons toujours : à l’heure où je t’écris la neige tombe encore, et voilé six mois entiers que cela dure. »