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TESNOTA ou la Douleur des enfermements – Critique du Film de Kantemir BALAGOV – 2017

TESNOTA
Теснота

ou
la Douleur des enfermements

Critique du Film
de Kantemir BALAGOV
Кантемир Балагов

2017

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Nous voici enfermés.
Enfermés sans échappatoire.
Comme une série de matriochkas (матрёшка), ces poupées russes encastrées les unes dans les autres, mais sans la couleur et sans les rondeurs.
Diderot dans son Encyclopédie avait donné comme définition à l’enfermement : « Nous disons qu’un corps est enfermé dans un autre, lorsque celui-ci forme en tous sens un obstacle entre le premier & notre toucher ou nos yeux. » Pas étonnant alors que les corps et les âmes ne se blessent et ne saignent. Et que nos yeux n’en soient affectés.
Fernando Pessoa parlait des solavancos da alma, des bosses de l’âme. Mais ici nous sommes au-delà des bosses…
Car ici, en tous sens, les bosses finissent en plaies ouvertes.
Kantemir Balagov, (Кантемир Балагов), kabarde, réalise son premier long métrage dans sa région natale, la république de Kabardino-Balkarie, en Ciscaucasie. République au centre du Caucase du nord, entourée d’Ingouches, de Tchétchènes, d’Ossètes.
Tesnota, en russe Теснота, à une double signification : la presse, la pince et l’étanchéité. Ce qui contraint, sans passage possible. Ce qui étouffe.
Au cœur de ce Caucase en fusion, (nous sommes en 1998), où des Tchétchènes réclament déjà l’instauration d’un Caucase Islamique, Kantemir Balagov va jouer sur toutes les cordes pour asphyxier autant les personnages que le spectateur.
Le format d’abord.
Avec de la pellicule utilisée par le cinéma muet, le 1,33: 1, qui sera aussi l’ancien standard de télévision. Le cadre est serré et contraint. Une partie de l’écran reste noire, écrasant un peu plus une image déjà prisonnière. Kantemir Balagov cerne les personnages par des éclairages improbables et ternes, envahis par les ombres, par des écrans, par des armoires, par des tissus et des toiles.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 1-1024x576.png.
Les éclairages dans Tesnota de Kantemir Balagov – Premières scènes dans l’atelier auto du père d’Ila


Les visages sont écrasées et les corps enfermés : le premier plan montre l’héroïne Ila (Ила), jouée par Darya Zhovnar (Дарья Жовнар) sous une fosse à réparer une voiture, la tête contre le bas de caisse, s’essuyant la figure et prenant sa lampe comme un mineur dans sa galerie. Le plan de la scène d’amour du film se retrouve à peine visible écrasé dans un long couloir à peine éclairé au milieu d’armoires enchevêtrées et sur un tabouret bancal. Quand Ila ne se retrouve pas simplement dans le coffre étroit d’une voiture.

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est 3-1024x576.png.
Premier plan de Tesnota – Ila dans la fosse à réparation


Mais Kantemir ne se satisfait pas d’utiliser le seul format de pellicule, il nous place devant un vieil écran de télévision où défilent des images d’humiliation et d’exécution de soldats russes par les résistants Tchétchènes. Sans aucune retenue. Enfermés que nous sommes dans cette réalité lointaine que nous avons déjà archivée dans nos mémoires éphémères.
Aux images, les paroles enferment également aussi sauvagement : les paroles des communautés, les paroles des actualités et de la propagande. « Vous, vous allez comprendre ! Vous comprendrez dans votre cercueil et en en enfer que votre vie est finie ! » martèle un combattant tchétchène. Les rappels des moments tragiques de notre histoire, le traitement réservé aux juifs, les chants ignobles de Timour Moutsouraev (Тимур Муцураев), barde tchétchène, ancien sportif devenu combattant, promettant de conquérir Jérusalem, « Jérusalem sera à nous« , où « des bataillons de Satan nous attendent. Le monde brûlera longtemps dans ce brasierTes troupes entreront dans le temple… ».
La famille juive de Ila est plongée au cœur de cette communauté kabarde dont elle ne connaît pas la langue.
Les corps sont tout autant contraints. Ila reste presque toujours dans sa salopette d’atelier mécanique, comme pour cacher son corps ; quand elle n’est pas recouverte en partie de cambouis.
Car au milieu de ces enfermements se retrouvent la famille d’Ila et cette petite communauté juive assaillie par une haine évidente et palpable, par le kidnapping de son frère David, joué par Veniamin Kac (Вениамин Кац), et la demande de rançon.
Et Kantemir, au milieu de ce capharnaüm de peuples, Kabardes, Russes, Balkares, Ossètes, Ukrainiens, Arméniens, Tcherkesses, Tchétchènes, etc., choisit de plonger son histoire dans une des ses plus petites communautés, ballotées et humiliées tout au long de l’histoire, les juifs des montagnes. Alors que tous les autres cherchent les indépendances, les autonomies, ces derniers ne cherchent qu’à survivre dans ce milieu hostile.
Et Ila ne cherche qu’à respirer un peu. Même si c’est dans les bras de son ami kabarde, à demi étouffée. Même si c’est au cœur de ceux qui veulent son anéantissement. La liberté pour Ila est à ce prix. Elle ne peut plus tomber. Elle est au fond de sa fosse.
Elle se sent délaissée par sa famille elle-même au détriment de David, son frère : « je suis un peu votre fille… »
Viendra le moment du dénouement, Ila retrouvera David, le mariage arrangé d’Ila n’aura pas lieu.
Ce sera le moment du départ vers Voronej.
Mais le départ se fait aussi dans la contrainte, « on doit s’en aller !« , et dans la fracture, avec la communauté et dans la famille, David et Léa, sa fiancée, décide de rester à Naltchik (Нальчик), la panne mécanique, les paysages détruits par des années de communisme….
Que reste-t-il alors ?
Dans un des derniers plans, la mère d’Ila s’accroche à elle comme à une bouée et Ila de lui murmurer :
« Maman.. Tu n’as plus personne à aimer…« 
Ni plus personne à sacrifier non plus.

Ila semble dire, comme dans ce poème de Pétrus Borel (désespoir)
« Baigné de pleurs mon corps est épuisé :
A ce combat tout mon cœur s’est brisé !
« 

Jacky Lavauzelle




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« La porte !
        On me l’ouvrira ben, la porte :
L’jour de l’enterr’ment faudra ben que j’sorte !
        Vous l’ouvrirez, que j’dis, la porte !
 »
La Chanson d’un gas qu’a mal tourné
L’Enfermée
Gaston Couté

Eglise d’Antioche Mtskheta – მცხეთა – ანტიოქიის ტაძარი

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Eglise d’Antioche MTSKHETA
მცხეთა  – ანტიოქიის ტაძარი

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 L'église d'Antioche MTSKHETA -  მცხეთა  - ანტიოქიის ტაძარი

L'église d'Antioche MTSKHETA - მცხეთა - ანტიოქიის ტაძარი
Géorgie
საქართველო

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

L'église d'Antioche MTSKHETA - მცხეთა - ანტიოქიის ტაძარი

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L’EGLISE D’ANTIOCHE MTSKHETA
მცხეთა  – ანტიოქიის ტაძარი


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ეკლესია დგას მცხეთაში მდინარე არაგვის მარჯვენა ნაპირზე, არაგვისა და მტკვრის შესართავთან
L’église se trouve à Mtskheta, sur la rive droite du fleuve Aragvi, à l’embouchure d’Aragvi et de Mtkvari

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L’ENTREE DE L’EGLISE

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LA MAQUETTE DE
L’EGLISE D’ANTIOCHE MTSKHETA

(à l’entrée)

L'EGLISE D'ANTIOCHE MTSKHETA

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VUE DE L’EGLISE
(AU FOND LE MONASTERE DE DJVARI)

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La conversion des Géorgiens à la religion Chrétienne
par
Patriarche Macaire d’Antioche

Apprends, ô lecteur, que dans les premiers temps du Christianisme, l’Apôtre André est venu chez les Géorgiens pour les éclairer par la foi chrétienne et le saint baptême. Mais après quelque temps ils sont redevenus païens. Bien des années plus tard ils ont été ramenés à la religion chrétienne par l’influence d’une femme chrétienne du nom de Nina qui était leur prisonnière. Elle y est parvenue à la suite de guérisons et de divers miracles qu’elle avait faits parmi eux. Entre autres, elle a guéri la reine de Géorgie qui souffrait depuis de longues années d’une maladie inguérissable.
La sainte qui avait refusé d’accepter les riches présents envoyés par la Reine, conseilla à cette dernière de se faire baptiser, avec son mari le Roi Mirbâne ainsi que tout le peuple de Géorgie.
La Reine lui obéit et conseilla au Roi de renier ses anciennes erreurs et d’avoir foi en Jésus-Christ. Le Roi ayant refusé d’embrasser le Christianisme, devint aveugle. Ce malheur le força de s’adresser à sainte Nina à laquelle il promit de se faire baptiser avec tout son peuple dans le cas où elle lui rendrait la vue.
Elle lui rendit la vue et lui ordonna d’envoyer une ambassade à l’Empereur Constantin le Grand pour l’entretenir des affaires de la Géorgie et le prier de leur envoyer un évêque qui les baptiserait et leur donnerait les premiers enseignements dans la religion chrétienne.
Le Roi s’étant conformé à la demande de la sainte, Constantin le Grand en fut très réjoui et leur envoya le Patriarche d’Antioche, Anastase, puisqu’ils avaient appartenu, jadis, à son Patriarcat.
Anastase se rendit donc en Géorgie dont il baptisa le peuple.
Il y construisit des églises, il y sacra des évêques, des prêtres et des diacres.
Le Roi de Géorgie fit don au Patriarche de mille bourgades, dont le revenu annuel devait être dépensé pour la préparation du saint Chrême que le Patriarche d’Antioche seul avait le droit de préparer, et c’est de cette ville qu’on la distribuait au monde entier.
Après avoir accompli tout cela il s’en retourna chez lui.
Les bourgades géorgiennes susmentionnées envoyaient tous les ans mille dinars au Patriarche d’Antioche et cet usage continua jusqu’au règne du Khalife d’Égypte el-Hâkim-biemr Allâh (l’an 400 de l’Hégire), qui envoya Oreste, Patriarche de Jérusalem, à Constantinople pour conclure un traité d’amitié avec les Byzantins. Lorsque le Patriarche Oreste passa par Antioche, Jean, Patriarche de cette ville, lui céda les mille dinars qu’il recevait de Géorgie, à condition qu’on priât toujours à Jérusalem pour le salut de son âme ; sans, pourtant, lui céder la suprématie du Patriarcat d’Antioche sur la Géorgie.
Les successeurs des archevêque morts devaient toujours aller se faire sacrer à Antioche et, après avoir été choisis par leur roi et leurs évêques, être sacrés par le Patriarche d’Antioche.
Effectivement, ce dernier les sacrait et les renvoyait dans leurs pays. Cet usage a été en vigueur jusqu’à la conquête d’Antioche et des autres pays Syriens par les musulmans.
Cet ordre de choses se maintint bien des années, mais après la conquête musulmane le Patriarcat d’Antioche resta vacant pendant quarante ans ; puis enfin, Stéphane le Dieux fut élu Patriarche. Il fut succédé par Théophilacte le prêtre de la ville de Roha (Édesse).
C’est de son temps que David, Roi d’Abhazie (en Géorgie) envoya un grand nombre de membres du clergé à Antioche, pour être sacrés évêques.
Pendant leur voyage ils furent assaillis par des brigands qui leur enlevèrent tous les cadeaux qu’ils portaient au Patriarche et les massacrèrent tous excepté deux, qui réussirent à se sauver et arrivèrent à Antioche. Ils firent le récit de tous leurs malheurs à Théophilacte et ils ajoutèrent que les Géorgiens souffraient beaucoup du manque d’évêques. Théophilacte convoqua, à cet effet, un concile d’un grand nombre de ses archevêques, et il y fut décidé qu’on sacrerait pour les Géorgiens un Catholicos indépendant, qui serait autorisé à sacrer leurs évêques, en leur imposant le devoir de mentionner toujours le nom du Patriarche d’Antioche pendant la sainte messe.
On avait décidé aussi d’y envoyer tous les ans d’Antioche, un exarque chargé de contrôler les faits et gestes du clergé et de relever les impôts institués par le canon ecclésiastique.
Le Patriarche délivra une charte à cet effet, aux deux individus qui avaient échappé aux brigands, après quoi il tira au sort, et comme le sort tomba sur Jean, il le sacra Catholicos de Géorgie. Son compagnon fut sacré Évêque.
Le Catholicos devait avoir sa résidence au pays des Abhazes. Après les avoir sacrés il les renvoya dans leur pays.
Bien des années plus tard, lorsque l’hérésie commença à semer la discorde dans la religion, le Patriarche Théodore envoya son secrétaire Basile pour apaiser les querelles des partis. Ce même Patriarche donna l’autorisation au Catholicos de Géorgie de préparer le saint Chrême.

Patriarche Macaire d’Antioche
Histoire de la conversion des Géorgiens au Christianisme
Traduction par Olga de Lébédew.
Casa editrice italiana
1905

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eglise d'Antioche mtskheta
Eglise d’Antioche mtskheta

eglise d'Antioche mtskheta

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L’EGLISE D’ANTIOCHE
Par Renan

Selon la tradition, elle aurait été fondée en 38 par les apôtres Pierre et Paul. Un de ses évêques les plus célèbres est Ignace d’Antioche.
Dans le douzième chapitre de ses Apôtres, Ernest Renan s’attarde sur la fondation de l’Eglise d’Antioche :

« La foi nouvelle faisait de proche en proche d’étonnants progrès. Les membres de l’Église de Jérusalem qui avaient été dispersés à la suite de la mort d’Étienne, poussant leurs conquêtes le long de la côte de Phénicie, atteignirent Chypre et Antioche. Ils avaient d’abord pour principe absolu de ne prêcher qu’aux Juifs.
Antioche, « la métropole de l’Orient », la troisième ville du monde, fut le centre de cette chrétienté de la Syrie du Nord. C’était une ville de plus de cinq cent mille âmes, presque aussi grande que Paris avant ses récentes extensions, résidence du légat impérial de Syrie. Portée tout d’abord par les Séleucides à un haut degré de splendeur, elle n’avait fait que profiter de l’occupation romaine. En général, les Séleucides avaient devancé les Romains dans le goût des décorations théâtrales appliquées aux grandes cités. Temples, aqueducs, bains, basiliques, rien ne manquait à Antioche de ce qui faisait une grande ville syrienne de cette époque. Les rues bordées de colonnades, avec leurs carrefours décorés de statues, y avaient plus de symétrie et de régularité que partout ailleurs. Un Corso orné de quatre rangs de colonnes, formant deux galeries couvertes avec une large avenue au milieu, traversait la ville de part en part, sur une longueur de trente-six stades (plus d’une lieue). Mais Antioche n’avait pas seulement d’immenses constructions d’utilité publique ; elle avait aussi, ce que peu de villes syriennes possédaient, des chefs-d’œuvre d’art grec, d’admirables statues, des œuvres classiques d’une délicatesse que le siècle ne savait plus imiter. Antioche, dès sa fondation, avait été une ville tout hellénique. Les Macédoniens d’Antigone et de Séleucus avaient porté dans cette région du bas Oronte leurs souvenirs les plus vivants, les cultes, les noms de leur pays. La mythologie grecque s’y était créé comme une seconde patrie ; on avait la prétention de montrer dans le pays une foule de « lieux saints » se rattachant à cette mythologie. La ville était pleine du culte d’Apollon et des nymphes. Daphné, lieu enchanteur à deux petites heures de la ville, rappelait aux conquérants les plus riantes fictions. C’était une sorte de plagiat, de contrefaçon des mythes de la mère patrie, analogue à ces transports hardis par lesquels les tribus primitives faisaient voyager avec elles leur géographie mythique, leur Bérécynthe, leur Arvanda, leur Ida, leur Olympe. Ces fables grecques constituaient une religion bien vieillie et à peine plus sérieuse que les Métamorphoses d’Ovide. Les anciennes religions du pays, en particulier celle du mont Casius, y ajoutaient un peu de gravité. Mais la légèreté syrienne, le charlatanisme babylonien, toutes les impostures de l’Asie, se confondant à cette limite des deux mondes, avaient fait d’Antioche la capitale du mensonge, la sentine de toutes les infamies.

Ernest Renan
Les Apôtres
Chapitre XII
Fondation de l’Eglise d’Antioche
Editions Michel Lévy
1866

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Eglise d’Antioche Mtskheta
მცხეთა  – ანტიოქიის ტაძარი

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 L'église d'Antioche MTSKHETA -  მცხეთა  - ანტიოქიის ტაძარი

L'église d'Antioche MTSKHETA - მცხეთა - ანტიოქიის ტაძარი
Géorgie
საქართველო

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

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Fernando I de Portugal – LUIS DE CAMOES LES LUSIADES Chant 3 III-140 OS LUSIADAS

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Fernando I de Portugal
OS LUSIADAS CANTO 3
LES LUSIADES CHANT 3Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-140 LES LUSIADES III-140
LITTERATURE PORTUGAISE

Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Os Lusiadas Canto III Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES III-140




OS LUSIADAS III-140
A Epopeia Portuguesa

 

CHANT III
Canto Terceiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 140
Strophe 140

III-140

Les Lusiades Camoes os lusiadas canto III

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

 

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Luís de Camões Os Lusiadas
OS LUSIADAS III-140
LES LUSIADES III-140
OS LUSIADAS CANTO III
Fernando I de Portugal

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« Do pecado tiveram sempre a pena
« Du péché, ceux qui en connurent la douleur
 Muitos, que Deus o quis, e permitiu:
 Furent nombreux, c’est ce que Dieu a voulu et a permis :…


OS LUSIADAS III CANTO 3
LES LUSIADES CHANT 3
LUIS DE CAMOES LES LUSIADES

Camoes os lusiadas canto III

David – 1890 – Tomás Costa – Musée du Chiado – Museu do Chiado

LISBOA – LISBONNE





David - 1890 - Tomás Costa - Musée du Chiado - Museu do Chiado

MUSEU DO CHIADO
Museu de Arte Contemporânea do Chiado

Photo Jacky Lavauzelle

 




exposição em Lisboa


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DAVID
Tomás Costa
1890
Au Musée du Chiado
de Lisbonne

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David – 1890 – Tomás Costa – Musée du Chiado – Museu do Chiado

     « David n’avait que sa fronde
Pour lutter contre le géant ;
Mais au fond de son cœur d’enfant
Habitait une foi profonde :
Il savait bien que l’Éternel
Combattrait avec lui pour sauver Israël.

       Il avançait ferme et tranquille
Contre le Philistin puissant,
Qui, l’œil hautain et méprisant,
Riait de son air juvénile
Et se moquait de l’Éternel
Qui choisissait David pour sauver Israël. »

David
Alice de Chambrier

Au delà
Editions Fischbacher – 1886

« David tinha apenas seu estilingue
Para lutar contra o gigante;
Mas no fundo do coração do seu filho
Vivi uma fé profunda:
Ele sabia bem que o Senhor
Lute com ele para salvar Israel.

Ele estava andando firme e quieto
         Contra o poderoso Filisteu,
         Quem, o olho arrogante e desdenhoso,
         Parecia juvenil
         E zombou do Senhor
  Quem escolheu Davi para salvar Israel? « 

David – 1890 – Tomás Costa – Musée du Chiado – Museu do Chiado

David – 1890 – Tomás Costa – Musée du Chiado – Museu do Chiado

  « Mais, sans trembler, d’une main sûre,
L’enfant que son Dieu dirigeait,
Fit au colosse, d’un seul jet,
Une inguérissable blessure.
Et c’est ainsi que l’Éternel,
Selon son bon plaisir, délivrait Israël. »

David
Alice de Chambrier
Au delà
Editions Fischbacher – 1886

« Mas, sem tremer, com uma mão segura,
         A criança que o seu Deus dirigiu,
         Provocado no colosso, em um único jato,
         Uma ferida incurável.
         E é assim que o Eterno,
  De acordo com seu prazer, entregou Israel « .

David – 1890 – Tomás Costa – Musée du Chiado – Museu do Chiado

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Discípulo de Soares dos Reis, Falguière e Antonin Mercier,Marques de Oliveira
Escola de Belas-Artes do Porto
3ª medalha na Exposição Universal de 1889
2ª medalha na Exposição Universal de 1900.
1ª medalha em escultura na Sociedade de Belas-Artes
2ª medalha na Exposição de Barcelona.

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Disciple de Soares dos Reis, Falguière et Antonin Mercier, Marques de Oliveira
École des Beaux-Arts de Porto
3ème médaille à l’Exposition Universelle de 1889
2ème médaille à l’Exposition Universelle de 1900.
1ère médaille en sculpture à la Société des Beaux-Arts
2ème médaille à l’exposition de Barcelone.

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LISBOA – LISBONNE





David - 1890 - Tomás Costa - Musée du Chiado - Museu do Chiado

DAVID CONTRE GOLIATH – OS LUSIADAS III-111 LES LUSIADES – Qual o membrudo e bárbaro Gigante,

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OS LUSIADAS CANTO IIIOs Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-111 LES LUSIADES III-111
LITTERATURE PORTUGAISE

Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES III-111




OS LUSIADAS III-111
A Epopeia Portuguesa

 

CHANT III
Canto Terceiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 111
Strophe 111

III-111

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

 

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Luís de Camões Os Lusiadas
OS LUSIADAS III-111
LES LUSIADES III-111
OS LUSIADAS CANTO III

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 os lusiadas canto iii david contre goliath

David contre Goliath

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« Qual o membrudo e bárbaro Gigante,
« Tout comme le puissant géant barbare,
Do rei Saul, com causa, tão temido,
Du roi Saül craint et redouté,…

 

 OS LUSIADAS III
LA BATAILLE DE TARIFA
LUIS DE CAMOES LES LUSIADES

BERNINI DAVID du BERNIN – 大衛像 – BERNINI – 济安·贝尼尼 – GALLERIA GALERIE BORGHESE – 博吉斯画廊 – ROMA – ROME- 罗马

ROME – ROMA – 罗马
Bernini David
LA VILLA BORGHESE
博吉斯画廊

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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Flag_of_Lazio


LA GALERIE BORGHESE
博吉斯画廊
GALLERIA BORGHESE

BERNINI
LE BERNIN

济安·贝尼尼
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680

DAVID
大衛像
1623-1624

Sala 2 – Sala del Sole
Salle 2 – La Salle du Soleil
2室

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (1) David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (2) David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (3) David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (4)

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (5)

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (6)

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (7)

LA COMTESSE DE SEGUR
LA BIBLE D’UNE GRAND’MERE
CV – LE GÉANT GOLIATH
(966 ans avant J.-C.)
L. Hachette et Cie, 1869 (pp. 280-282)

« David, qui s’était retiré à Bethléem, fut envoyé un jour, par Isaï, son père, pour porter des vivres à ses frères, qui étaient au camp des Israélites, et il apprit ainsi ce qui s’y passait, et on lui dit que Saül avait promis sa fille en mariage et beaucoup de riches à celui qui parviendrait à tuer ce géant. David, malgré les remontrances et les moqueries de ses frères, dit qu’il ne le craignait pas, et qu’il se battrait volontiers contre lui.

Quand Saül apprit cette audacieuse parole de David, il lui défendit de songer à un combat aussi inégal. Mais David lui répondit : « En gardant mes brebis, j’ai eu occasion de tuer des ours et des lions qui venaient dévorer mes brebis, et je les tuais en les étranglant. » Saül finit par se laisser persuader, et donna même ses propres armes à David pour le combat ; mais David, se sentant gêné par la cuirasse, le casque, le bouclier et les armes du roi, ne voulut pas s’en servir. Il alla ramasser cinq pierres rondes et polies, les mit à son cou dans une sacoche, prit sa fronde et son bâton, et s’avança tout seul entre les deux armées rangées en bataille en face l’une de l’autre ; Goliath criait ses injures aux Israélites ; il disait :

« Que l’un de vous vienne me combattre ; nous représenterons chacun notre peuple ; le vainqueur aura pour esclave le peuple ennemi. Je parle au nom des miens ; personne n’ose-t-il se mesurer contre moi ? »

David s’avança ; Goliath, le voyant, se moqua de lui : « Suis-je un chien, pour que tu viennes à moi armé d’un bâton ? » Et, se mettant à blasphémer et à jurer par ses faux dieux, il ajouta : « Viens à moi, et je donnerai ta chair à manger aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. »

David lui répondit : « Tu viens à moi avec ton épée, ta lance et ton bouclier ; moi, je viens à toi au nom du Seigneur des armées, du Dieu d’Israël que tu insultes. Le Seigneur le livrera entre mes mains ; je te tuerai, je te couperai la tête, et je donnerai aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre, ton corps à manger, et ceux des Philistins tes frères. »

Goliath, furieux, s’avança vers David, qui courut à lui, et quand il fut à une bonne distance, il lui lança une de ses pierres avec sa fronde, et en frappa Goliath au milieu du front. Le géant tomba le visage contre terre. David s’élança sur lui avant qu’il fût revenu de son étourdissement, et, n’ayant pas d’épée, il prit celle de Goliath et lui trancha la tête.

Les Philistins poussèrent des cris d’effroi et s’enfuirent. Le camp d’Israël retentit de cris de triomphe et de joie, et on se mit à poursuivre les Philistins. On en tua un nombre considérable. Les Israélites revinrent pour piller le camp des ennemis, qui contenait de grandes richesses.

Après le combat, David porta la tête de Goliath à Jérusalem, qui était tout près de là, et mit les armes du géant dans son logement. David avait alors vingt-trois ans ; sa vie avait toujours été sainte et innocente ; il était aussi bon que beau et brave. »

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (8)

Alice de Chambrier
Au delà – David
Fischbacher, 1886
pp. 144-146

      David n’avait que sa fronde
Pour lutter contre le géant ;
Mais au fond de son cœur d’enfant
Habitait une foi profonde :
Il savait bien que l’Éternel
Combattrait avec lui pour sauver Israël.

       Il avançait ferme et tranquille
Contre le Philistin puissant,
Qui, l’œil hautain et méprisant,
Riait de son air juvénile
Et se moquait de l’Éternel
Qui choisissait David pour sauver Israël.

Mais, sans trembler, d’une main sûre,
L’enfant que son Dieu dirigeait,
Fit au colosse, d’un seul jet,
Une inguérissable blessure.
Et c’est ainsi que l’Éternel,
Selon son bon plaisir, délivrait Israël.

Comme David, tu nous appelles
A de grands combats, ô Seigneur !
Pour en sortir à ton honneur,
Comme David rends-nous fidèles,
Et l’on verra que l’Éternel
Se tient auprès de nous comme auprès d’Israël !

Et si le mal nous environne,
Et s’il devient plus fort que nous,

       Nous t’implorerons à genoux,
Toi qui ne rejettes personne !
Et répondant à notre appel,
Tu lutteras pour nous, ô Sauveur éternel !

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (9)

François-Marie Luzel
L’AVEUGLE DU LÉON
Chansons populaires de la Basse-Bretagne

David approuva la danse :
Devant l’Arche d’alliance ;

Il mit bas son manteau royal
Afin d’être léger pour danser.

Quand David tua Goliath,
Dieu permettait les ébats,

Au son de n’importe quels instruments,
Tambour, bombarde et biniou.

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JOACHIM DU BELLAY
LA MONIMACHIE DE DAVID ET DE GOLIATH

Finablement courbé sur les genous,
Panché à droict, d’ung pié ferme il se fonde:
Ainsi que Dieu, lors qu’il darde sur nous
Le feu vangeur des offences du monde:
Ce fort Hebrieu roüant ainsi sa fonde
Deux fois, trois fois, assez loing de sa teste,
Avec’ un bruit qui en fendant l’air gronde,
Fist descocher le traict de sa tempeste.

Droict sur le front, où le coup fut donné,
Se va planter la fureur de la pierre.
Le grand Colosse à ce coup estonné
D’un sault horrible alla broncher par terre.
Son harnois tonne, et le vainqueur le serre:
Puis le cyant mesmes de son espée,
Entortilla, pour le prix de sa guerre,
Au tour du bras la grand’ teste coupée.

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (10)

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LA GALERIE BORGHESE VUE PAR L’ENCYCLOPEDIE DE DIDEROT D’ALEMBERT EN 1751 (Jaucourt)
JAUCOURT
L’ENCYCLOPEDIE – 1ère édition
1751
Tome 17 pages 273 à 276

Villa Borghese, (Géog. mod.) maison de plaisance en Italie, à deux milles de Rome, & qui prend son nom de la famille à laquelle elle appartient. On la nomme aussi quelquefois vigne-Borghèse. C’est un lieu très-agréable, qui seroit digne d’être habité par un grand prince.

La maison est presque toute revêtue en dehors de bas-reliefs antiques, disposé, avec tant de symmétrie, qu’on les croiroit avoir été faits exprès, pour être placés comme ils sont. Entre le grand nombre de statues, dont les appartemens de ce petit palais sont remplis, on admire principalement le gladiateur, la Junon de porphire, la louve de Romulus, d’un fin marbre d’Egypte ; les bustes d’Annibal, de Séneque, & de Pertinax, l’Hermaphrodite, & le vieux Silene qui tient Bacchus entre ses bras : le David frondant Goliath, l’Enée qui emporte Anchise, & la métamorphose de Daphné, sont trois pieces modernes du cavalier Bernin, qui méritent d’être mises au rang des premieres.

On sait aussi que ce palais est rempli de peintures rares des modernes. Le S. Antoine du Carache, & le Christ mort de Raphaëel, sont regardés comme les deux principaux morceaux. Si toutes les magnificences qu’on peut voir ailleurs ne sont pas ici si splendidement étalées, on y trouve des beautés plus douces & plus touchantes ; des beautés tendres & naturelles, qui font plus naître d’amour, si elles n’inspirent pas tant de respect. Enfin comme Rome est la source des statues & des sculptures antiques, il faut que le reste du monde cede en cela au palais de la famille de Borghèse. On ne peut rien ajouter à la beauté de ses promenades ; il y a un parc, des grottes, des fontaines, des volieres, des cabinets de verdure, & une infinité de statues antiques & modernes. (D. J.)

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Premier livre de Samuel
Ancien Testament
Version Louis Segond – 1910

Premier livre de Samuel 17

Lorsqu’on eut entendu les paroles prononcées par David, on les répéta devant Saül, qui le fit chercher.
David dit à Saül : Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin ! Ton serviteur ira se battre avec lui.
Saül dit à David : Tu ne peux pas aller te battre avec ce Philistin, car tu es un enfant, et il est un homme de guerre dès sa jeunesse.
David dit à Saül : Ton serviteur faisait paître les brebis de son père. Et quand un lion ou un ours venait en enlever une du troupeau,
je courais après lui, je le frappais, et j’arrachais la brebis de sa gueule. S’il se dressait contre moi, je le saisissais par la gorge, je le frappais, et je le tuais.
C’est ainsi que ton serviteur a terrassé le lion et l’ours, et il en sera du Philistin, de cet incirconcis, comme de l’un d’eux, car il a insulté l’armée du Dieu vivant.
David dit encore : L’Éternel, qui m’a délivré de la griffe du lion et de la patte de l’ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David : Va, et que l’Éternel soit avec toi !
Saül fit mettre ses vêtements à David, il plaça sur sa tête un casque d’airain, et le revêtit d’une cuirasse.
David ceignit l’épée de Saül par-dessus ses habits, et voulut marcher, car il n’avait pas encore essayé. Mais il dit à Saül : Je ne puis pas marcher avec cette armure, je n’y suis pas accoutumé. Et il s’en débarrassa.
Il prit en main son bâton, choisit dans le torrent cinq pierres polies, et les mit dans sa gibecière de berger et dans sa poche. Puis, sa fronde à la main, il s’avança contre le Philistin.
Le Philistin s’approcha peu à peu de David, et l’homme qui portait son bouclier marchait devant lui.
Le Philistin regarda, et lorsqu’il aperçut David, il le méprisa, ne voyant en lui qu’un enfant, blond et d’une belle figure.
Le Philistin dit à David : Suis-je un chien, pour que tu viennes à moi avec des bâtons ? Et, après l’avoir maudit par ses dieux,
il ajouta : Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs.
David dit au Philistin : Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et moi, je marche contre toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël, que tu as insultée.
Aujourd’hui l’Éternel te livrera entre mes mains, je t’abattrai et je te couperai la tête ; aujourd’hui je donnerai les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux du ciel et aux animaux de la terre. Et toute la terre saura qu’Israël a un Dieu.
Et toute cette multitude saura que ce n’est ni par l’épée ni par la lance que l’Éternel sauve. Car la victoire appartient à l’Éternel. Et il vous livre entre nos mains.
Aussitôt que le Philistin se mit en mouvement pour marcher au-devant de David, David courut sur le champ de bataille à la rencontre du Philistin.
Il mit la main dans sa gibecière, y prit une pierre, et la lança avec sa fronde ; il frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans le front du Philistin, qui tomba le visage contre terre.
Ainsi, avec une fronde et une pierre, David fut plus fort que le Philistin ; il le terrassa et lui ôta la vie, sans avoir d’épée à la main.
Il courut, s’arrêta près du Philistin, se saisit de son épée qu’il tira du fourreau, le tua et lui coupa la tête. Les Philistins, voyant que leur héros était mort, prirent la fuite.
Et les hommes d’Israël et de Juda poussèrent des cris, et allèrent à la poursuite des Philistins jusque dans la vallée et jusqu’aux portes d’Ékron. Les Philistins blessés à mort tombèrent dans le chemin de Schaaraïm jusqu’à Gath et jusqu’à Ékron.
Et les enfants d’Israël revinrent de la poursuite des Philistins, et pillèrent leur camp.
David prit la tête du Philistin et la porta à Jérusalem, et il mit dans sa tente les armes du Philistin.
Lorsque Saül avait vu David marcher à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, chef de l’armée : De qui ce jeune homme est-il fils, Abner ? Abner répondit : Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi ! je l’ignore.
Informe-toi donc de qui ce jeune homme est fils, dit le roi.

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LA GALERIE BORGHESE – GALLERIA BORGHESE – 贝佳斯画廊 – Галерея Боргезе

ROME – ROMA – 罗马
LA VILLA BORGHESE
Галерея Боргезе
贝佳斯画廊

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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Flag_of_Lazio


GALLERIA BORGHESE
贝佳斯画廊
La Galerie Borghèse


Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 13

Les extérieurs de la Galerie Borghèse
esterno – facciata e sculture
Extérieurs – Façade et Sculptures

****

LES SCULPTURES
Sculture
雕塑

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ALESSANDRO ALGARDI – ALEXANDRE ALGARDI
亚历山德罗·阿尔加迪

Il Sonno
Le Sommeil

Alessandro Algardi Il sonno Le Sommeil Galleria Borghese Galerie Borghese artgitato 14

*

DOMENICO GUIDI – 多梅尼科·圭迪
Ritratto di Felice Zacchia Rondini
Buste de Felice Zacchia Rondini

Domenico Guidi Ritratto di Felice Zacchia Rondinini Galleria Borghese Rome Roma artgitato (1)

*

LE BERNIN – GIAN LORENZO BERNINI- 济安·贝尼尼
APOLLON ET DAPHNE
 Apollo and Daphne
阿波罗和达芙妮
 Apolo e Dafne

Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (13)

*

LE BERNIN – GIAN LORENZO BERNINI- 济安·贝尼尼
L’Enlèvement de Proserpine 
LE RAPT DE PROSERPINE
RATTO DI PROSERPINA
The Rape of Proserpina

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 9

*

LE BERNIN – GIAN LORENZO BERNINI-济安·贝尼尼
Ebauche pour la Statue Equestre de Louis XIV

Bozzetto per il monumento equestre del re Luigi XIV
Equestrian Statue of Louis XIV

Bozzetto per il monumento equestre del re Luigi XIV Monument équestre de Louis XIV artgitato Bernino Le Bernin 1

*

LE BERNIN – GIAN LORENZO BERNINI – 济安·贝尼尼
La Chèvre Amalthée 
Capra Amaltea
The Goat Amalthea with the Infant Jupiter and a Faun

Capra almatea la chèvre amalthée Le Bernin Bernini Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato 4

*

LE BERNIN – GIAN LORENZO BERNINI – 济安·贝尼尼
La Verità
La Vérité
la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (2)

*

LE BERNIN – GIAN LORENZO BERNINI – 济安·贝尼尼
NETTUNO E UN DELFINO 
NEPTUNE ET UN DAUPHIN 
Neptune with a Dolphin

NETTUNO E UN DELFINO Neptune et un dauphin Neptune with a dolphin 2

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LE BERNIN – GIAN LORENZO BERNINI – 济安·贝尼尼
Enea e Anchise
 Enée, Anchise et Ascagne fuyant Troie 
Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascanio
Aeneas, Anchises and Ascanius
Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascani Bernini Le Bernin Galerie Borghese artgitato 5

*

LE BERNIN – GIAN LORENZO BERNINI – 济安·贝尼尼
DAVID

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (7)

*

LE BERNIN – GIAN LORENZO BERNINI – 济安·贝尼尼
Busto di SCIPIONE BORGHESE

Buste de Scipione Borghese
Bust of Scipione Borghèse

Scipione borghese Galleria Borghese roma Galerie Borghese Rome artgitato 1

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LE BERNIN – GIAN LORENZO BERNINI – 济安·贝尼尼
Busto di Papa Paolo V Borghese

Buste du Pape Paul V Borghèse

Busto di Papa Paolo V Borghese Pape Paul V Borghese Rome Roma Artgitato

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Antonio CANOVA
Venus Victrix
La Vénus Borghèse
拿破伦妹妹的雕像
La Venere Vincitrice

Antonio CANOVA VENUS VICTRIX - La Vénus Borghèse - La Venere Vincitrice - GALERIE BORGHESE - GALLERIA BORGHESE artgitato (11)

*

Antonio SUSINI
SUPLIZIO DI DIRCE
LE SUPLICE DE DIRCE
The Torture of Dirce




Antonio Susini Le supplice de Dircè Suplizio di Dirce artgitato Galerie Brorghese Galleria Borghese artgitato 3

*

HERMAPHRODITE ENDORMI
 ERMAFRODITO DORMIENTE
雌雄同体

HERMAPHRODITE DORMANT Ermafrodito dormiente artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 2

*

Anonyme – Anonymous- Anonimo – 匿名
CAVASPINA 
LE TIREUR D’EPINE
Boy Picking a Thorn from his Foot
CAVASPINA - LE TIREUR D'EPINE - Boy Picking a Thorn from his Foot artgitato 1

*

Nicolas CORDIER 雕塑家尼古拉斯·科迪尔
La Zingarella
La Bohémienne
吉普赛

LA ZINGARELLA La Bohémienne Nicolas Cordier La Villa Borghese artgitato

*

SATIRO SU DELFINO
SATYRE SUR DAUPHIN
satyr on dolphin
色狼在海豚上方

Satiro su delfino Satyre sur un dauphin Galleria Borghese Galerie Borghese artgitato

*

Anonyme – Anonymous- Anonimo- 匿名
Tre Putti dormienti

Les Trois Chérubins dormants
Three Putti sleeping

Tre Putti Dormienti Galleria Borghese Galerie Borghese artgitato (2)

*

Anonyme – Anonymous- Anonimo – 匿名
Satiro danzante restaurato con crotali
Satyre dansant
色狼雕塑
Satiro danzante Satyre dansant Galleria Borghese Galerie Borghese artgitato 1

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Les Bustes Romains
罗马胸像
busti romani




SCIPION L’AFRICAIN
西庇阿
SCIPIONE L’AFRICANO
Scipio Africanus
SCIPION L'AFRICAIN Scipione l'africano artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese

*

Tibère
Tiberio
Tiberius
提贝里乌斯
Tiberio Tibère Galleria Borghese Galerie Borghese artgitato

*

Cicero
Ciceron
Cicerone
西塞罗

Cicerone Ciceron Galleria Borghese Galerie Borghese artgitato

*
Nero
Néron
Nerone
尼禄
Nerone Neron Galleria Borghese Galerie Borghese artgitato*

Caligula
Caligola
卡利古拉

Caligula Caligola Galleria Borghese Galerie Borghese artgitato

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LES TABLEAUX
Tavoli
手绘油画

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LE CARAVAGE – CARAVAGGIO
卡拉瓦乔
San Gerolamo
Saint-Jérôme
圣杰罗拉莫

Saint Jérôme Caravaggio san Gerolamo Galleria Borghese Galerie Borghèse artgitato
*
LE CARAVAGE – CARAVAGGIO
卡拉瓦乔
 Saint Jean Baptiste

施洗约翰 
San Giovanni Battista
Caravaggio_Baptist_Galleria_Borghese,_Rome

*
WOLFGANG HEIMBACH
沃尔夫冈·海姆巴赫

L’UOMO CON LUCERNA
男子用蜡烛
L’Homme à la bougie
Wolfgang Heimbach Uomo con Lucerna L'Homme à la lanterne artgitato Villa Borghese (1)

*

PERUGINO – LE PERUGIN  –  彼得羅·佩魯吉諾
Pietro di Cristoforo Vannucci
LA VIERGE A L’ENFANT
Madonna col Bambino
圣母子

Pietro_Perugino madonna col Bambino Galleria Borghese Galerie Borghese artgitato Rome Roma

*

PIETER PETER PIERRE PAUL RUBENS
彼得·保罗·鲁本斯
Deposizione nel Sepolcro – Sepoltura Borghèse 
Le Saint-Sépulcre – La Mise au Tombeau
沉积在圣墓

Pianto sul Cristo Morto Pier Peter Paul Rubens 1602 artgitato Galleria Borghese

*

PIETER PETER PIERRE PAUL RUBENS
彼得·保罗·鲁本斯
Suzanne et les vieillards
Susanne et les vieillards
苏珊娜和长者
Susanna e i vecchioni

Rubens Suzanne et les vieillards Suzanna e i vecchioni Galleria Borghese roma Galerie Borghese Rome artgitato 2

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les plafonds de la Galerie Borghèse
贝佳斯画廊的天花板
i soffitti della Galleria Borghèse

i soffitti della Galleria Borghese les plafonds de la Galerie Borghese artgitato (15)

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LA GALERIE BORGHESE VUE PAR L’ENCYCLOPEDIE DE DIDEROT D’ALEMBERT EN 1751 (Jaucourt)
JAUCOURT
L’ENCYCLOPEDIE – 1ère édition
1751
Tome 17 pages 273 à 276

Villa Borghese, (Géog. mod.) maison de plaisance en Italie, à deux milles de Rome, & qui prend son nom de la famille à laquelle elle appartient. On la nomme aussi quelquefois vigne-Borghèse. C’est un lieu très-agréable, qui seroit digne d’être habité par un grand prince.

La maison est presque toute revêtue en dehors de bas-reliefs antiques, disposé, avec tant de symmétrie, qu’on les croiroit avoir été faits exprès, pour être placés comme ils sont. Entre le grand nombre de statues, dont les appartemens de ce petit palais sont remplis, on admire principalement le gladiateur, la Junon de porphire, la louve de Romulus, d’un fin marbre d’Egypte ; les bustes d’Annibal, de Séneque, & de Pertinax, l’Hermaphrodite, & le vieux Silene qui tient Bacchus entre ses bras : le David frondant Goliath, l’Enée qui emporte Anchise, & la métamorphose de Daphné, sont trois pieces modernes du cavalier Bernin, qui méritent d’être mises au rang des premieres.

On sait aussi que ce palais est rempli de peintures rares des modernes. Le S. Antoine du Carache, & le Christ mort de Raphaëel, sont regardés comme les deux principaux morceaux. Si toutes les magnificences qu’on peut voir ailleurs ne sont pas ici si splendidement étalées, on y trouve des beautés plus douces & plus touchantes ; des beautés tendres & naturelles, qui font plus naître d’amour, si elles n’inspirent pas tant de respect. Enfin comme Rome est la source des statues & des sculptures antiques, il faut que le reste du monde cede en cela au palais de la famille de Borghèse. On ne peut rien ajouter à la beauté de ses promenades ; il y a un parc, des grottes, des fontaines, des volieres, des cabinets de verdure, & une infinité de statues antiques & modernes. (D. J.)

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Canzoniere Poet – LE CHANSONNIER Pétrarque Sonnet 44-CANZONIERE PETRARCA SONETTO 44

CANZONIERE POET
Traduction – Texte Bilingue
Le Chansonnier PETRARQUE 44
LITTERATURE ITALIENNE

Letteratura Italiana

PETRARQUE

Francesco PETRARCA
1304 – 1374

Traduction Jacky Lavauzelle

——–


Canzoniere Petrarca Sonetto 44

LE CHANSONNIER PETRARQUE
Sonnet 44

Rerum vulgarium fragmenta

Fragments composés en vulgaire

PRIMA PARTE
Première Partie

44/366

Que’che ’n Tesaglia ebbe le man’ sí pronte
César qui en Thessalie avait promptement
a farla del civil sangue vermiglia,
fait rougir la terre du sang vermeil,
pianse morto il marito di sua figlia,
pleura la mort de Pompée, le mari de sa fille,…

********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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canzoniere Petrarca sonetto 44
le chansonnier Pétrarque sonnet 44
canzoniere poet

Fortepian Szopena – Cyprian NORWID – Le Piano de Chopin – Poème polonais de 1865

***

Traduction Jacky Lavauzelle
Cyprian Norwid par Józef Łoskoczyński (1857-1928)

Traduction Jacky Lavauzelle*******

**
Cyprian Norwid poèmes
**

LITTERATURE POLONAISE
POESIE POLONAISE

CYPRIAN NORWID
1757-1841
Traduction Jacky Lavauzelle

 

**

Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES POLONAIS

Fortepian Szopena
LE PIANO DE CHOPIN
1865

**

** 

Traduction Jacky Lavauzelle

 


***

Traduction Jacky Lavauzelle
Concert de Chopin chez les Radziwiłł en 1829, Henryk Siemiradzki, 1887

*************************

I

Byłem u ciebie w te dni przedostatnie,
J’étais avec toi en ces jours, les avant-derniers,
Niedocieczonego wątku
D’une incompréhensible histoire
Pełne, jak mit,
Lourde comme un mythe,
Blade, jak świt,
Pâle comme l’aurore,
Gdy życia koniec szepce do początku:
Lorsque la fin de la vie lance des chuchotements dès le début:
«Nie stargam cię ja, nie, ja uwydatnię».
« Non, je ne t’anéantirai point, non, je t’accompagnerai « .

 

II

Byłem u ciebie w dni te przedostatnie,
J’étais avec toi en ces jours, les avant-derniers,
Gdy podobniałeś co chwila, co chwila
Lorsque tu ressemblais à chaque instant, à chaque instant
Do upuszczonej przez Orfeja liry,
Jusqu’à ce qu’elle ait chuté, à la lyre d’Orphée
W której się rzutu moc z pieśnią przesila —
Où à la ligne musicale qui au chant résiste-
I rozmawiają z sobą struny cztéry,
Et qui dialogue avec les quatre cordes,
Trącając się
Se cognant
Po dwie, po dwie,
Par deux, par deux,
I szemrząc zcicha:
En murmurant doucement :
«Zacząłże on « 
« Est-ce bien lui
Uderzać w ton?…
Qui donne le ton? … « 
Czy taki mistrz, że gra, choć odpycha?»
Est-ce là un tel maître du jeu qui en nous attirant nous repousse? « 

 

III

Byłem u ciebie w te dni, Fryderyku!
J’étais avec toi en ces jours, Frédéric !
Którego ręka dla swojej białości
Dont ta main par sa blancheur
Alabastrowej, i wzięcia, i szyku,
D’albâtre, et sa prise, et son style.
I chwiejnych dotknięć, jak strusiowe pióro,
Et les touches fragiles, telles les plumes d’autruche,
Mieszała mi w oczach z klawjaturą
Mélangeait dans mes yeux au clavier
Z słoniowej kości.
D’ivoire.
I byłeś, jako owa postać, którą
Et tu te transformais en une nouvelle forme, comme
Z marmurów łona,
Ces poitrines des marbres,
Niźli je kuto,
Avant même qu’elles ne soient taillées,
Odejma dłóto
Font penser au burin
Genjuszu, wiecznego Pigmaljona!
Du génie, éternel Pygmalion !

 

IV

A w tem, coś grał i co zmówił ton i co powie,
Et soudain, tu as joué une ligne qui m’a surpris
Choć inaczej się echa ustroją,
Bien différente des échos lointains,
Niż, gdy błogosławiłeś sam ręką swoją
Quand par ta main tu bénissais
Wszelkiemu akordowi —
 Chaque accord –
A w tem, coś grał, taka była prostota
Et soudain, tu jouas la simplicité
Doskonałości peryklejskiej,
L’excellence d’un Périclès

Jakby starożytna która cnota,
Comme si une antique vertu,
W dom modrzewiowy wiejski
Dans une demeure de mélèze
Wchodząc, rzekła do siebie:
Entra en me disant :
«Odrodziłam się w niebie,
«Je renais dans le ciel,
I stały mi się arfą wrota,
 
La porte devient une harpe
Wstęgą ścieżka…
 
Le chemin, un ruban …
Hostję przez blade widzę zboże…
 Un maïs, une hostie
Emanuel już mieszka
Emanuel vit déjà
Na Taborze!
Sur le mont Thabor ! »

 

V

I była w tem Polska, od zenitu
C’était la Pologne à son zénith
Wszechdoskonałości dziejów
Dans l’excellence de l’Histoire

Wzięta tęczą zachwytu,
Plaisir d’un arc-en-ciel,
Polska przemienionych kołodziejów,
 La Pologne des charrons transformées,
Taż sama zgoła,
L’unique tout à fait.
Złotopszczoła…
Un miel d’or…
(Poznałciżebym ją na krańcach bytu!…)
(Je la reconnaîtrais même au précipice de l’existence ! …)

 

 VI

I oto pieśń skończyłeś — i już więcéj
Et voici la fin du chant- et tu ne sembles plus être
Nie oglądam cię — jedno słyszę:
Là quand je te regarde- on peut entendre :
Coś, jakby spór dziecięcy —
Quelque chose comme une dispute d’enfants –
A to jeszcze kłócą się klawisze
Mais ce sont toujours les touches que l’on entend
O niedośpiewaną chęć,
Un désir intérieur,
I trącając się zcicha
Qui repousse l’esprit

Po ośm, po pięć —
Par huit, par cinq –
Szemrzą: «Począłże grać? Czy nas odpycha?…»
Murmurent : « A-t-il joué ? Nous repousse-t-il? … »

VII

O ty, co jesteś miłości profilem,
O toi, profil de l’Amour !
Któremu na imię «dopełnienie»
Qui est appelé « aboutissement » –
To, co w sztuce mianują stylem,
Voilà ce que l’art nomme le style,
Iż przenika pieśń, kształci kamienie —
Qui imprègne le chant et transforme la pierre –
O ty, co się w dziejach zowiesz «erą»,
O toi, qui dans l’histoire l’on nomme «ère»,
Gdzie zaś ani historji zenit jest,
Et même si cette histoire n’est pas à son zénith,
Zwiesz się razem «duchem i literą»
Ensemble, on vous appelle « l’esprit et la lettre »
I «consummatum est» —
Et « consummatum est » –
O ty, doskonałe wypełnienie,
O toi, accomplissement parfait !
Jakikolwiek jest twój i gdzie… znak,
Quel que soit et où que soit… le signe,
Czy w Fidjaszu, Dawidzie, czy w Szopenie, —
En Phidias, en David ou en Chopin –
Czy w eschylesowej scenie.
Dans une scène d’une pièce d’Eschyle.
Zawsze zemści się na tobie brak.
Toujours le manque te poursuivra.
Piętnem globu tego niedostatek:
La rareté est la plaie de ce monde :
Dopełnienie go boli,
La perfection se réalise dans la douleur,
On rozpoczynać woli
Il paraît préférable de sans cesse recommencer
I woli wyrzucać wciąż przed się zadatek.
De réessayer ne voulant point souffrir.
Kłos, gdy dojrzał, jak złoty kometa,
Epis, lorsque tu mûris, telle une comète d’or
Ledwo, że go wiew ruszy,
A peine un souffle te caresse,
Deszcz pszenicznych ziarn prószy,
Que tes grains de blé en pluie légère s’envolent.
Sama go doskonałość rozmieta.
La perfection les enlève.

 

VIII

Oto patrz, Fryderyku! To Warszawa:
Ici, vois , Frédéric ! Varsovie !
Pod rozpłomienioną gwiazdą
Sous une étoile enflammée
Dziwnie jaskrawa…
Curieusement lumineuse …
Patrz, organy u fary, patrz, twoje gniazdo!
Vois, les orgues de l’église paroissiale, vois, ton nid !
Ówdzie patrycjalne domy stare
Quelques anciennes maisons patriciennes
Jak pospolita rzecz,
Comme la république,
Bruki placów głuche i szare
Les pavements ternes et les carrés gris
I Zygmuntowy w chmurze miecz.
Et l’épée de Sigismond dans les nuages.

 

IX

Patrz!… Z zaułków w zaułki
Vois ! … De ruelles en ruelles
Kaukaskie się konie rwą,
Les chevaux du Caucase qui piaffent,
Jak przed burzą jaskółki
Comme les hirondelles de tempête
Wyśmigając przed pułki
Rasent leurs régiments
Po sto — po sto…
Par cent – par cent …
Gmach zajął się ogniem, przygasł znów.
La demeure prend feu, et disparaît à nouveau.
Zapłonął znowu — — i oto pod ścianą
Elle refait surface – – et alors contre le mur
Widzę czoła ożałobionych wdów
Je vois le visage des veuves
Kolbami pchane — —
Pressée – –
I znów widzę, acz dymem oślepian,
Encore une fois je vois, à travers cette fumée opaque,
Jak przez ganku kolumny
Comment par les colonnes du porche
Sprzęt podobny do trumny
L’appareil semblable à un lourd cercueil
Wydźwigają… runął… runął… twój fortepian!
monte… s’effondre …  s’effondre … ton piano !

 

X

I była w tem Polska, od zenitu
C’était la Pologne à son zénith
Wszechdoskonałości dziejów
Dans l’excellence de l’Histoire

Wzięta tęczą zachwytu,
Plaisir d’un arc-en-ciel,
Polska przemienionych kołodziejów,
 La Pologne des charrons transformées,
Ten sam… runął… na bruki z granitu!
Elle même … est tombée … sur les trottoirs de granit !
I oto, jak zacna myśl człowieka,
Et ici, comme la noble pensée,
Poterany jest gniewami ludzi,
Se heurte à la colère des hommes,
Lub, jak od wieka
Ou, comme les générations s’opposent
Wieków wszystko, co zbudzi!
Toutes les générations s’opposent à celui qui les réveille !
I oto, jak ciało Orfeja,
Et ici, comme le corps d’Orphée,
Tysiąc pasyj rozdziera go w części,
Que mille passions arrachent
A każda wyje: «Nie ja!…»
Et qui à chaque fois crie : «Pas moi …»!
«Nie ja!» — zębami chrzęści.
« Pas moi! » – claquant des dents.
Lecz ty, lecz ja? Uderzmy w sądne pienie,
Mais toi, mais moi ? Déclamons le chant de la raison,
Nawołując: «Ciesz się, późny wnuku!
Criant : «Réjouis-toi, petit-fils tardif !
Jękły głuche kamienie:
Les pierres sourdes murmurent :
Ideał sięgnął bruku».
L’idéal atteint le trottoir. « 

Traduction Jacky Lavauzelle
Manuscrit du Piano de Chopin – Rękopis Fortepianu Szopena

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Traduction Jacky Lavauzelle

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Cyprian Kamil Norwid
Dzieło Cyprian Kamil Norwid
Œuvre de Cyprian Kamil Norwid

Traduction – Texte Bilingue

Poésie Polonaise – Polish poetry
poezja polska

 

LITTERATURE POLONAISE – literatura polska

Cyprian Norwid

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