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La place Colomb – Plaza de Colón – 哥伦布广场 – Плаза-де-Колон- Madrid – Мадрид – 马德里

Madrid – Мадрид – 马德里
La place Colomb – Plaza de Colón
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Madrid Blason Artgitato  Madrid L'Ours & L'arbousier Artgitato La estatua del oso y del madroño

Photo Plaza de Colon Jacky Lavauzelle
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Madrid Drapeau Artgitato


La Place Colomb
Plaza de Colón
哥伦布广场
Плаза-де-Колон

La Place Colomb Plaza de Colon Madrid Artgitato

Christophe Colomb
Cristoforo Colombo
Cristobal Colón
Кристоф Коломб
1451 – 1506

Ridolfo_Ghirlandaio_Columbus

Merveilleuse entreprise, l’Europe se trouvait sous l’émotion d’un fait plus important encore, et qui est devenu, non sans raison, le point de départ de l’ère des temps modernes. Une dernière invasion définitivement triomphante, effaçant de ce monde les vestiges de l’empire romain, avait assis le barbare aux portes de la civilisation. Depuis la prise de Constantinople, la chrétienté, menacée dans ses foyers, devait s’attendre à la continuité de l’état de guerre religieuse que le Coran impose à ses sectateurs ; dès lors plus d’expédition possible en Orient, plus de rapport facile avec les Échelles, l’Égypte, les Indes, possédées ou parcourues par le mahométan ; la navigation de la Méditerranée devenait des plus dangereuses, et le commerce, sinon la subsistance de l’Europe, était compromis. Un immense besoin d’expansion portait vers l’inconnu une activité, qui, en même temps qu’elle perdait ses anciens débouchés, se trouvait surexcitée par le travail intellectuel précurseur de la Renaissance.

On croyait bien alors que la terre était ronde ; mais, à défaut de moyens exacts d’appréciation, on était loin de se faire une idée de ses dimensions ; et, soit qu’on les réduisît outre mesure, soit qu’on s’exagérât la distance réelle des limites de l’extrême Orient, on s’imaginait retrouver les Indes au delà de l’océan Atlantique, sans se rendre compte de l’étendue possible des grandes mers, dont la Méditerranée n’est qu’une miniature.

Telles sont les pensées qui, après avoir guidé Chr. Colomb, l’ont constamment suivi dans sa carrière, et lui ont même longtemps survécu. Le but de l’amiral génois, c’est de substituer une nouvelle route à celle de l’Égypte et de la mer Rouge, c’est de prendre à revers le pays des épices et de remonter le Gange. Dès la première île qu’il découvre, il se croit aux Indes ; et il impose aux habitants du Nouveau-Monde un nom d’emprunt, qu’ils ne perdront jamais. Á Cuba, il se croit en Chine et s’étonne de ne pas y rencontrer le grand khan des Tartares ; et, quoique son expédition ne lui ait pas fait rencontrer les produits de l’extrême Orient qu’il était venu chercher, il se fait fort d’en envoyer au roi d’Espagne, autant qu’il plaira à ce souverain de lui en demander.

Il est donc bien certain que Colomb ne cherchait pas un nouveau monde, et que les préoccupations scientifiques n’entraient pour rien dans ses visées. Trois objets remplissent ses intentions : la conquête politique, qui s’effectue sans le moindre scrupule, au nom du droit du plus fort ; les relations commerciales et internationales que les gens de l’époque entendaient en vrais forbans, toutes les fois qu’une force suffisante ne les tenait pas en respect ; enfin, le prosélytisme religieux, d’autant plus redoutable qu’il était encore très-naïf. Ceux qui vinrent après Colomb, et qui furent, pour la plupart, des aventuriers de la pire espèce, n’eurent pas d’autres mobiles que ceux qui viennent d’être indiqués ; mais une cupidité sans frein et l’absence de tout sentiment d’humanité leur dictèrent une autre conduite : l’histoire n’aura pas assez d’exécrations pour la raconter.

Si les aventuriers envahisseurs de l’Amérique ne s’étaient montrés que cruels, on les aurait peut-être plus facilement oubliés ; mais ils furent inintelligents, et leur nom revient forcément à la pensée toutes les fois que l’on songe au passé de ce malheureux pays.

En effet, autant par suite de la disparition des monuments qu’on a détruits ou laissé perdre, que par suite de l’état d’ignorance et du défaut de traditions chez un grand nombre des peuples de cette immense contrée, l’Amérique n’a point d’histoire. Il y avait là cependant une civilisation propre, qui s’est malheureusement perdue elle-même, mais dont les vestiges ont été en partie retrouvés : réunir ces éléments, les coordonner, et en tirer les conclusions historiques qu’ils peuvent contenir, telle est la mission que s’est imposée le comité d’archéologie américaine. À peine constituée, cette réunion de savants a donné, dans la Revue américaine, des études pleines d’intérêt. Associée à la Société d’Ethnographie, elle espère former aussi une intéressante collection d’objets spéciaux à la science qu’elle cultive ; mais elle a compris en même temps que ce qu’il faut avant tout, dans un pareil ordre de recherches, c’est la multiplication des éléments de travail qui font généralement défaut. À cet effet, le comité compte entreprendre ou favoriser la publication des plus précieux documents qui seront à sa disposition.

On ne pouvait mieux commencer que par la lettre où Christophe Colomb rend compte des premiers rapports du monde ancien avec le monde nouveau. M. Lucien de Rosny, qui a bien voulu se charger de ce travail, l’a exécuté avec tout le soin et l’entente désirables : le texte, en certains points fautif ou douteux, a été comparé et autant que possible amendé ; tout en le serrant de près, la traduction n’y est pas asservie, on n’y oublie point les nécessités de la clarté et de l’intelligence ; enfin, des notes, aussi complètes qu’on peut les souhaiter, donnent non-seulement aux gens du monde, mais aux savants mêmes, des indications indispensables pour posséder complètement l’esprit de la situation. Ce petit ouvrage doit à de pareilles conditions un intérêt des plus vifs ; il sera la base de la collection de tout Américaniste.

ALPHONSE CASTAING
Président du Comité
(1822-1888)
Membre du Conseil en 1870
Membre de la Société ethnographique

PREFACE à la
LETTRE DECHRISTOPHE COLOMB
 SUR LA DÉCOUVERTE DU NOUVEAU-MONDE
 Publiée d’après la rarissime version latine conservée à la Bibliothèque impériale
 TRADUITE EN FRANÇAIS COMMENTÉE
 ET ENRICHIE DE NOTES PUISÉES AUX SOURCES ORIGINALES
par Lucien de Rosny
1865

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Rubén Darío A ROOSEVELT Texte Espagnol & Traduction Française

 Rubén Darío
(1867-1916)
A ROOSEVELT

Rubén Darío A ROOSEVELT Artgitato Traduction Française et Texte Espagnol

Modernismo
Literatura en español

 

RUBEN DARIO A ROOSEVELT
A Roosevelt

¡Es con voz de la Biblia, o verso de Walt Whitman,
Il y a une voix de la Bible, ou un vers de Walt Whitman,
 que habría que llegar hasta ti, Cazador!
que je devrais posséder pour venir à toi, Chasseur !
  con un algo de Washington y cuatro de Nemrod.
Avec quelque chose de Washington et un peu plus de Nemrod.
Primitivo y moderno, sencillo y complicado,
Primitif et moderne, simple et compliqué,
Eres los Estados Unidos,
Tu es les Etats-Unis,
eres el futuro invasor
tu es le futur envahisseur
de la América ingenua que tiene sangre indígena,
de l’Amérique ingénue qui a du sang indigène,
que aún reza a Jesucristo y aún habla en español.
qui prie encore Jésus-Christ et parle encore en espagnol….
 

 

 

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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