Sculpture Jacky Lavauzelle
La Série des divinités
A série das deidades
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La Danse de Pan
A dança do deus Pan
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Sculpture
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Béton, métal et cornes
Concreto, metal e chiffres
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Pan d’Arcadie, aux pieds de chèvre, au front armé
De deux cornes, bruyant, et des pasteurs aimé,
Emplit les verts roseaux d’une amoureuse haleine.
Dès que l’aube a doré la montagne et la plaine,
Vagabond, il se plaît aux jeux, aux chœurs dansants
Des Nymphes, sur la mousse et les gazons naissants.
La peau du lynx revêt son dos ; sa tête est ceinte
De l’agreste safran, de la molle hyacinthe ;
Et d’un rire sonore il éveille les bois.
Les Nymphes aux pieds nus accourent à sa voix,
Et légères, auprès des fontaines limpides,
Elles entourent Pan de leurs rondes rapides.
Leconte de Lisle
Poèmes antiques
Alphonse Lemerre, éditeur, s.d.
Le Dieu fuit de midi les ardeurs radieuses ;
Il s’endort ; et les bois, respectant son sommeil,
Gardent le divin Pan des flèches du Soleil.
Mais sitôt que la Nuit, calme et ceinte d’étoiles,
Déploie aux cieux muets les longs plis de ses voiles,
Pan, d’amour enflammé, dans les bois familiers
Poursuit la vierge errante à l’ombre des halliers,
La saisit au passage ; et, transporté de joie,
Aux clartés de la lune, il emporte sa proie.
Leconte de Lisle
Poèmes antiques
Alphonse Lemerre, éditeur, s.d.
Cette tasse de bois, noire comme un pépin,
Où j’ai su, d’une lame insinuante et dure
Sculpter habilement la feuille du raisin
Avec son pli, ses nœuds, sa vrille et sa frisure,
Je la consacre à Pan, en souvenir du jour
Où le berger Damis m’arrachant cette tasse
Après que j’y eus bu vint y boire à son tour
En riant de me voir rougir de son audace.
Anna de Noailles
Le Cœur innombrable
Calmann Lévy, 1901
Ne sachant où trouver l’autel du dieu cornu,
Je laisse mon offrande au creux de cette roche,
— Mais maintenant mon cœur a le goût continu
D’un baiser plus profond, plus durable et plus proche…
Anna de Noailles
Le Cœur innombrable
Calmann Lévy, 1901
Contemplez du matin la pureté divine,
Quand la brume en flocons inonde la ravine,
Quand le soleil, que cache à demi la forêt,
Montrant sur l’horizon sa rondeur échancrée,
Grandit, comme ferait la coupole dorée
D’un palais d’Orient dont on approcherait !
PAN
de Victor Hugo
Les Feuilles d’automne
XXXVIII
Œuvres complètes
Ollendorf, 1909
C’était au temps
Où les grands Dieux de marbre et d’or
Ne vivaient plus qu’en leurs statues ;
On les voyait encor,
Debout et nues,
Au seuil des temples clairs
A tuiles d’or,
Avec la mer
Derrière eux, éclatante, innombrable et sereine,
A l’horizon…
PAN
Henri de Régnier
La Cité des Eaux
Mercure de France, s.d.
Et, tandis que les dieux ont quitté leurs statues,
Lui seul est demeuré quand les autres sont morts,
Et sa forme multiple, éparse et jamais vue
Subsiste universelle et vit partout encor.
PAN
Henri de Régnier
La Cité des Eaux
Mercure de France, s.d.
A travers les halliers, par les chemins secrets
Qui se perdent au fond des vertes avenues,
Le Chèvre-pied divin, chasseur de nymphes nues,
Se glisse, l’œil en feu, sous les hautes forêts.
Il est doux d’écouter les soupirs, les bruits frais
Qui montent à midi des sources inconnues,
Quand le soleil, vainqueur étincelant des nues,
Dans la mouvante nuit darde l’or de ses traits.
José-Maria de Heredia
Pan
1876
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LA DANSE DE PAN
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