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COLOMBINE PAUL VERLAINE – Fêtes Galantes

POESIE FRANCAISE
COLOMBINE PAUL VERLAINE
FÊTES GALANTES Edition Vanier 1902

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PAUL VERLAINE
1844-1896

Oeuvre de Paul Verlaine Artgitato Frédéric_Bazille_-_Portrait_de_Paul_Verlaine_comme_une_Troubadour

Portrait de Paul Verlaine en troubadour
Frédérique Bazille
1868
Museum of Art – Dallas

 

*

Œuvres de Paul Verlaine
FÊTES GALANTES 1869
 


COLOMBINE

PAUL VERLAINE Son Oeuvre Texte Poésie Artgitato

Tableaux et Caricatures
Gustave Courbet – Eugène Carrière – Frédérique Bazille
Paterne Berrichon – Félix Vallotton – Félix Régamey

*

1 Colombine Paul Verlaine Fêtes Galantes Mickail Vroubel Huître Perlière 1904Mikhaïl Vroubel Huître perlière 1904

*******

Léandre le sot,
Pierrot qui d’un saut
De puce
Franchit le buisson,
Cassandre sous son
Capuce,
Arlequin aussi,
Cet aigrefin si
Fantasque
Aux costumes fous,
Ses yeux luisants sous
Son masque,
— Do, mi, sol, mi, fa, —
Tout ce monde va,
Rit, chante
Et danse devant
Une belle enfant
Méchante
Dont les yeux pervers
Comme les yeux verts
Des chattes
Gardent ses appas
Et disent : «A bas
Les pattes ! »
— Eux ils vont toujours ! —
Fatidique cours
Des astres,
Oh ! dis-moi vers quels
Mornes ou cruels
Désastres
L’implacable enfant,
Preste et relevant
Ses jupes,
La rose au chapeau,
Conduit son troupeau
De dupes ?

**********

COLOMBINE PAUL VERLAINE

FÊTES GALANTES PAUL VERLAINE (1869)

POESIE FRANCAISE
FÊTES GALANTES (Edition Vanier – 1902)

Paul_Verlaine_signature_svg

PAUL VERLAINE
1844-1896

Oeuvre de Paul Verlaine Artgitato Frédéric_Bazille_-_Portrait_de_Paul_Verlaine_comme_une_Troubadour

Portrait de Paul Verlaine en troubadour
Frédérique Bazille
1868
Museum of Art – Dallas

 

*

Œuvres de Paul Verlaine
 


FÊTES GALANTES

1869

PAUL VERLAINE Son Oeuvre Texte Poésie Artgitato

Tableaux et Caricatures
Gustave Courbet – Eugène Carrière – Frédérique Bazille
Paterne Berrichon – Félix Vallotton – Félix Régamey

*

Fêtes Galantes Paul Verlaine Mickail Vroubel Huître Perlière 1904
Mikhaïl Vroubel Huître perlière 1904

FÊTES GALANTES

Clair de Lune

Votre âme est un paysage choisi
Que vont charmant masques et bergamasques,

*

Pantomime

Pierrot, qui n’a rien d’un Clitandre,
Vide un flacon sans plus attendre,

*

Sur l’herbe

L’abbé divague. — Et toi, marquis,
Tu mets de travers ta perruque.

*

l’Allée

Fardée et peinte comme au temps des bergeries,
Frêle parmi les nœuds énormes de rubans,

*

A la promenade

Le ciel si pâle et les arbres si grêles
Semblent sourire à nos costumes clairs

*

Dans la grotte

    Là ! Je me tue à vos genoux !
Car ma détresse est infinie,

*

Les Ingénus

Les hauts talons luttaient avec les longues jupes,
En sorte que, selon le terrain et le vent,

*

Cortège

Un singe en veste de brocart
Trotte et gambade devant elle

*

Les Coquillages

Chaque coquillage incrusté
Dans la grotte où nous nous aimâmes

*

En patinant

Nous fûmes dupes, vous et moi,
De manigances mutuelles,

*

Fantoches

Scaramouche et Pulcinella,
Qu’un mauvais dessein rassembla,

*

Cythère

Un pavillon à claires-voies
Abrite doucement nos joies

*

En bateau

L’étoile du berger tremblote
Dans l’eau plus noire et le pilote

*

 Le Faune

Un vieux faune de terre cuite
Rit au centre des boulingrins,

*

Mandoline

Les donneurs de sérénades
Et les belles écouteuses

*

A Clymène

Mystiques barcarolles,
Romances sans paroles,

*

Lettre

Éloigné de vos yeux, Madame, par des soins
Impérieux (j’en prends tous les dieux à témoins),

*

Les Indolents

Bah ! malgré les destins jaloux,
Mourons ensemble, voulez-vous ?

*

Colombine

Léandre le sot,
Pierrot qui d’un saut

*

L’Amour par terre

Le vent de l’autre nuit a jeté bas l’Amour
Qui, dans le coin le plus mystérieux du parc,

*

En sourdine

Calmes dans le demi-jour
Que les branches hautes font,

*

Colloque sentimental

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l’heure passé.

 

********

FÊTES GALANTES PAUL VERLAINE

Fêtes Galantes Paul Verlaine Mickail Vroubel Huître Perlière 1904

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LECTURE DES FÊTES GALANTES PAR ARTHUR RIMBEAU

« J’ai les Fêtes galantes de Paul Verlaine, un joli in-12 écu. C’est fort bizarre, très drôle ; mais, vraiment, c’est adorable. Parfois, de fortes licences ; ainsi :

Et la tigresse épouvantable d’Hyrcanie
est un vers de ce volume. — Achetez, je vous le conseille, la Bonne Chanson, un petit volume de vers du même poète : ça vient de paraître chez Lemerre ; je ne l’ai pas lu ; rien n’arrive ici ; mais plusieurs journaux en disent beaucoup de bien.

Au revoir, envoyez-moi une lettre de 25 pages — poste restante — et bien vite ! »

Arthur Rimbaud
La Nouvelle Revue Française
NRF, 1912
Tome VII, pp. 24-28
[Et la tigresse… Cf. le poème Dans la grotte]
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DE NICE A MONTE CARLO Chanson de Ernest Dumont et de Louis Bénéch

SELECTION ARTGITATO
CHANSON FRANCAISE
De Nice à Monte Carlo CHANSON
 

PAROLES de Ernest DUMONT (1877-1941)
MUSIQUE de (Ferdinand) Louis Bénéch(1875-1925)
   

de nice a monte carlo chanson fox trot chanté de Louis Bénéch et Ernest Dumont

 
DE NICE A MONTE-CARLO

 Fox-Trot chanté

1er COUPLET
Petite poupée aux yeux jolis
Le ciel est gris
Et tu t’ennuies
Il nous faut partir vers les plaisirs
Dis, quel pays veux-tu choisir ?
L’Orient nous attend
Mais elle dit :
Mon chéri

REFRAIN
De Nice à Monte-Carlo, les banjos
Arlequin, Colombine et Pierrots
Nous attendent pour chanter la gaîté
Et fêter la douceur d’être aimé !
Sous le beau ciel des folies, on oublie
Et la femme est toujours plus jolie
Quand une fleur est jetée
Un baiser vite est donné
Et l’on chante jusqu’au jour
C’est l’amour !

Second COUPLET
Mais la Riviera, ces mimosas
Toutes ses fleurs
Grisent les cœurs
Ce soir, vient danser, je veux t’aimer
Parle moins haut
Beau Domino
Sans un mot, sans un cri
Ils s’en vont dans la nuit

REFRAIN
De Nice à Monte-Carlo, les banjos
Arlequin, Colombine et Pierrots
Nous attendent pour chanter la gaîté
Et fêter la douceur d’être aimé !
Sous le beau ciel des folies, on oublie
Et la femme est toujours plus jolie
Quand une fleur est jetée
Un baiser vite est donné
Et l’on chante jusqu’au jour
C’est l’amour !

Troisième COUPLET
Mais les mimosas se sont fanés
Et Carnaval
S’en est allé
Petite Poupée, pourquoi pleurer ?
Peut-être bien
Que l’an prochain
Un amant plus charmant
Te dira comme moi

REFRAIN
De Nice à Monte-Carlo, les banjos
Arlequin, Colombine et Pierrots
Nous attendent pour chanter la gaîté
Et fêter la douceur d’être aimé !
Sous le beau ciel des folies, on oublie
Et la femme est toujours plus jolie
Quand une fleur est jetée
Un baiser vite est donné
Et l’on chante jusqu’au jour
C’est l’amour !

*
de nice à monte carlo chanson