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TOUT LE MONDE EST MORT – Poème de Kostas Karyotákis Κώστας Καρυωτάκης – Θέλω να φύγω πια από δω…

Poème de Kostas Karyotákis
Κώστας Καρυωτάκης
Gr
èce – Ελλάδα

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Kostas Karyotákis poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

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Kostas Karyotákis
Κώστας Καρυωτάκης

11 Νοεμβρίου 1896 – 21 Ιουλίου 1928
11 Novembre 1896 – 21 juillet 1928

 

Traduction Jacky Lavauzelle
Autoportrait ,1923,Αυτοπροσωπογραφία ,- Εσπέρου , Σύρου,1923

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

ÔΘέλω να φύγω πια από δω…

Tout le monde est mort

 

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Kostas Karyotákis Traduction Jacky Lavauzelle
Constantinos Maleas, Κωνσταντίνος Μαλέας, Maison à Lesvos , Σπίτι στην Λέσβο , Collection privée, Ιδιωτική συλλογή

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Θέλω να φύγω πια από δω, θέλω να φύγω πέρα,
Je veux partir maintenant, je veux y aller dès à présent,
σε κάποιο τόπο αγνώριστο και νέο,
dans un endroit inconnu et nouveau,
θέλω να γίνω μια χρυσή σκόνη μες στον αιθέρα,
Je veux devenir une poussière dorée dans l’éther,
απλό στοιχείο, ελεύθερο, γενναίο.
un élément simple, libre, courageux.

*

Σαν όνειρο να φαίνονται απαλό και να μιλούνε
Je veux devenir un doux rêve chuchotant
έως την ψυχή τα πράγματα του κόσμου,
à l’âme les choses du monde
ωραία να ’ναι τα πρόσωπα και να χαμογελούνε,
aux agréables visages souriant,
ωραίος ακόμη ο ίδιος εαυτός μου.
toujours comme je le suis moi-même.

*

Σκοτάδι τόσο εκεί μπορεί να μην υπάρχει, θεέ μου,
Les ténèbres y sont peut-être moins prégnants, mon Dieu,
στη νύχτα, στην απόγνωση των τόπων,
que dans nos nuits, dans nos lieux désolés,
στο φοβερό στερέωμα, στην ωρυγή του ανέμου,
que dans le terrible hurlement des vents,
στα βλέμματα, στα λόγια των ανθρώπων.
que dans les yeux et dans les mots des hommes.

*

Να μην υπάρχει τίποτε, τίποτε πια, μα λίγη
Qu’il n’y ait plus rien, rien d’autre qu’un peu
χαρά και ικανοποίηση να μένει,
de joie et de satisfaction qui reste,
κι όλοι να λένε τάχα πώς έχουν για πάντα φύγει,
et que tous disent comment ils sont partis et pour toujours,
όλοι πως είναι τάχα πεθαμένοι.
car tout le monde est mort.

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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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MANUSCRIT « OPTIMISME »

DE Kostas Karyotákis 

Αισιοδοξία χειρόγραφο του Κώστα Καρυωτάκη

traduction Jacky Lavauzelle

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Poème de Kostas Karyotákis
Κώστας Καρυωτάκης
Έλληνα ποιητή

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LES FENÊTRES – Poème de Cavafy – Τα Παράθυρα – Καβάφης

Poème de Cavafy
Gr
èce – Ελλάδα

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Constantin Cavafy poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

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Constantin Cavafy
Καβάφης
1863 – 1933

Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

 LES FENÊTRES
Τα Παράθυρα

 

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Traduction Jacky Lavauzelle
Gustave Caillebotte, Jeune homme à la fenêtre, 1876, Collection Privée, New York

 

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Σ’ αυτές τες σκοτεινές κάμαρες, που περνώ
Dans ces pièces sombres, je passe
μέρες βαρυές, επάνω κάτω τριγυρνώ
des jours si lourds à la recherche
για  νά ‘βρω τα παράθυρα.— Όταν ανοίξει
de fenêtres – Une qui serait ouverte
ένα παράθυρο θά ‘ναι παρηγορία.—
une fenêtre qui ferait mon bonheur, une seulement.
Μα τα παράθυρα δεν βρίσκονται, ή δεν μπορώ
Mais les fenêtres ne sont pas là, ou bien est-ce moi
να τά ‘βρω. Και καλλίτερα ίσως να μην τα βρω.
qui ne les trouve pas. Et c’est peut-être mieux, ma foi.
Ίσως το φως θά ‘ναι μια νέα τυραννία.
La lumière serait peut-être mon nouveau tyran.
Ποιος ξέρει τι καινούρια πράγματα θα δείξει.
Qui sait les nouvelles choses qu’elle peut nous montrer.

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Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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Καβάφης
Constantin Cavafy
Έλληνα ποιητή
Poème de Cavafy

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