Archives par mot-clé : chêne

THE ECCHOING GREEN William BLAKE – Texte & Traduction – La Prairie des Echos

 LITTERATURE ANGLAISE
Poésie anglaise – English poetry
Songs of Innocence and of Experience

SONGS OF INNOCENCE
The Ecchoing Green William Blake

poèmes – poems
1789

WILLIAM BLAKE
1757-1827

the ecchoing green William Blake par Thomas Phillips Traduction Artgitato française

THE ECCHOING GREEN
La Prairie des Echos

The sun does arise,
Le soleil apparaît,
And make happy the skies.
Et rend heureux les cieux.
The merry bells ring
Les cloches sonnent joyeuses
To welcome the Spring
Pour accueillir le printemps
The sky-lark and thrush,
L’alouette et la grive,
The birds of the bush,
Les oiseaux des broussailles,
Sing louder around,
Chantent plus fort encore,
 To the bells’ cheerful sound.
Avec  les cloches enjouées.
While our sports shall be seen
Quant à nos jeux vous les verrez
On the Ecchoing Green.
Sur la Prairie des Echos

*

Old John, with white hair
Le vieux John, avec ses cheveux blancs
Does laugh away care,
Rejette les soucis en riant,
Sitting under the oak,
Assis sous le chêne,
Among the old folk,
Parmi les vieux,
They laugh at our play,
Ils rient de notre jeu,
And soon they all say.
Et bientôt, ils disent tous.
  ‘Such, such were the joys.
« Ainsi étaient nos agréments
When we all girls & boys,
Lorsque nous tous, filles et garçons,
 In our youth-time were seen,
Dans notre jeunesse nous étions,
On the Ecchoing Green.’
Sur la Prairie des Echos. »

*

Till the little ones weary
Enfin les plus petits, fatigués
No more can be merry
Ne peuvent plus être joyeux
The sun does descend,
Le soleil descend,
And our sports have an end:
Et nos jeux prennent fin :
Round the laps of their mothers,
Ils s’arrondissent auprès de leurs mères,
Many sisters and brothers,
Parmi les frères et les sœurs,
Like birds in their nest,
Comme les oiseaux dans leur nid,
Are ready for rest;
Ils sont prêts pour le repos;
And sport no more seen,
Et le jeu ne se voit plus
On the darkening Green.
Sur la Prairie qui s’assombrit.

*************************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*************************

 

Ján Kollár – Slávy dcera – La Fille de Slava

LITTERATURE TCHEQUE
Ján Kollár
(1793-1852)
Idéologue slovaque du Panslavisme

Český-Francouzský
Texte Tchèque et Traduction Française

Traduction Jacky Lavauzelle – artgitato

Un chevalier à la croisée des chemins par Victor Vasnetsov Jan Kollar Artgitato La Fille de Slava

Slávy dcera

LA FILLE DE SLAVA

Traduction Jacky Lavauzelle

(extraits du Prologue)

Předzpěv
Prologue

Ai, zde leží zem ta, před okem mým selzy ronícím,
Ah, ici se trouve cette terre et je ne peux maîtriser mes larmes,
někdy kolébka, nyní národu mého rakev.
Autrefois berceau, devenue maintenant tombeau de ma race.
Stůj noho! posvátná místa jsou, kamkoli kráčíš,
Attention ! Les lieux sont sacrés partout où vous marchez,
k obloze, Tatry synu, vznes se, vyvýše pohled.
Vers le ciel, fils de Tatras,  ton regard devient exalté.
Neb raději k velikému přichyl tomu tam se dubisku,
Là-bas tes yeux s’inclineront devant l’ancien et puissant chêne,
jenž vzdoruje zhoubným až dosaváde časům.
qui résiste à la perfidie du temps jusqu’ici destructeur.
 Však času ten horší je člověk, jenž berlu železnou
Pire que le temps, se tient l’homme au sceptre de fer,
 v těchto krajích na tvou, Slávie, šíji chopil.
Slavia, tords-lui le cou, sur ces terres qui nous ont été volées ;
 Horší nežli divé války, hromu, ohně divější,
Pire que la férocité et la sauvagerie des guerres, plus que la foudre, plus que le feu
 zaslepenec na své když zlobu plémě kydá.
celui qui, aveuglé de colère, recouvre sa descendance de honte.
 O, věkové dávní, jako noc vůkol mne ležící,
Ô! Jadis ! Combien de nuits se sont couchées avec moi,
 o, krajino, všeliké slávy i hanby obraz!
Ô ! mon pays ! chaque paysage reflète et la gloire et la honte !
Od Labe zrádného k rovinám až Visly nevěrné,
De l’Elbe perfide à la plaine de l’infidèle Vistule,
od Dunaje k heltným Baltu celého pěnám:
du Danube jusqu’à l’écume de la Baltique :
krásnohlasý zmužilých Slavianů kde se někdy ozýval,
Où la mélodie de la langue des vaillants et robustes Slaves de jadis retentit.
  ai, oněmělť už, byv k ourazu zášti, jazyk.
Maintenant, hélas! elle se trouve désormais réduite au silence.
A kdo se loupeže té, volající vzhůru, dopustil?
Qui est l’auteur de ce vol, qui demande une vengeance du ciel ?
  kdo zhanobil v jednom národu lidstvo celé?
Qui en humiliant une nation a déshonorée  l’humanité toute entière ?
Zardi se, závistná Teutonie, sousedo Slávy,
Rougis de honte, glouton Teuton, voisin de Sláva,
 tvé vin těchto počet zpáchali někdy ruky.
Nombre de ces méfaits ont été l’œuvre de tes mains
 Neb kreve nikde tolik nevylil černidlaže žádný
Jamais aucun autre ennemi n’a fait verser tant de sang
 nepřítel, co vylil k záhubě Slávy Němec.
que l’Allemand pour faire disparaître le Slave.
Sám svobody kdo hoden, svobodu zná vážiti každou,
N’est digne d’être libre que celui qui respecte la liberté de tous,
ten, kdo do pout jímá otroky, sám je otrok.
Celui qui menotte son esclave, reste lui aussi un esclave.
 Nechť ruky, nechťby jazyk v okovy své vázal otrocké,
Qu’ainsi il se lie et les mains et la langue,
jedno to, neb nezná šetřiti práva jiných.
 Peu m’importe, car il ne respecte aucune autre loi que la sienne.
Ten, kdo trůny bořil, lidskou krev darmo vyléval,
 Celui qui a renversé les trônes, et versé en vain le sang humain,
po světě nešťastnou války pochodmi nosil:
 et porté les malheurs de la guerre tout autour de lui :
  Ten porobu slušnou, buď Goth, buď Skýta, zasloužil,
ne kdo divé chválil příkladem ordě pokoj.

Kde ste se octli, milé zde bydlivších národy Slávů,
Qu’êtes-vous advenus ,ici,  chers peuples Slaves
národy, jenž Pomoří tam, tuto Sálu pili?
peuples, se désaltérant là sur les rivages de la Poméranie, là sur les rives de la Saale ?

*********************
traduction Artgitato
**********************