LITTERATURE ANGLAISE -English Literature – English poetry
EMILY BRONTË
30 July 1818 – 19 December 1848
30 Juillet 1818 – 19 décembre 1848
Traduction – Translation
TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
French and English text
texte bilingue français-anglais
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STANZAS
I’ll not weep
Je ne pleurerai pas !
1840
There’s nothing lovely here;
And doubly will the dark world grieve me,
While thy heart suffers there.
Tant que ton cœur y souffrira.
Must always end in gloom;
And, follow out the happiest story—
It closes with a tomb!
Se termine avec la tombe !
Increasing winters bear;
Weary to watch the spirit languish
Through years of dead despair.
Dans le mortel désespoir du temps.
Should haply fall from me,
It is but that my soul is sighing,
To go and rest with thee.
Du désir de te rejoindre.
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SUPPLEMENT
LES SOEURS BRONTË
DE FIN 1839 à 1841
Charlotte ne resta pas longtemps dans cette maison inhospitalière, où le maître seul avait trouvé grâce à ses yeux. Elle revint à Haworth à la fin de 1839. Deux années s’écoulèrent encore, et ses espérances reculaient sans cesse à l’horizon. Pour tromper les ennuis de sa vie monotone, Charlotte se remit à écrire avec une nouvelle rage. La grande dépense de Charlotte et de ses sœurs semble avoir été celle du papier durant les années qui précédèrent l’apparition de Jane Eyre. La quantité de papier qu’elles achetaient excitait l’étonnement de l’honnête marchand qui le leur vendait.
« Je me demandais ce qu’elles en faisaient, disait-il à Mme Gaskell ; je pensais quelquefois qu’elles devaient collaborer aux magazines. Lorsque mes provisions étaient épuisées, j’avais toujours peur de les voir venir ; elles semblaient si contrariées lorsque j’étais à sec. J’ai bien des fois fait le voyage d’Halifax pour acheter une demi-rame, dans la crainte d’être pris au dépourvu. » Charlotte s’était remise en effet à caresser ses rêves de littérature. Elle commença un roman qui devait avoir la proportion de ceux de Richardson. De temps à autre, elle et son frère Branwell envoyaient des essais à Wordsworth et à Coleridge. Branwell écrivait quelquefois dans un journal de province, Emilie composait ses poèmes. Toutes ces jeunes têtes étaient en fermentation, et ce tumulte intellectuel fait même un singulier contraste avec la vie silencieuse du presbytère. Charlotte n’a pas encore trouvé sa voie ; elle est pleine de maladresse, elle cherche, et s’égare. L’éducation n’est pas complète ; cinq ou six années de malheurs sont encore nécessaires à la formation de ce talent…
Émile Montégut
critique français (1825 – 1895)
Miss Brontë, sa Vie et ses Œuvres
I. — La Vie anglaise, la Famille et la Jeunesse de Miss Brontë
Revue des Deux Mondes
2e, tome 10, 1857
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LES TROIS SOEURS BRONTË
par/by Branwell Brontë
From left to right: Anne, Emily and Charlotte
De gauche à droite : Anne, Emily et Charlotte
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