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JOHN GAY – SOUTH SEA BALLAD – BALLADE DES MERS DU SUD – AIR XLII – THE BEGGAR’S OPERA – L’OPERA DU GUEUX

LITTERATURE ANGLAISE

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JOHN GAY
30 June 1685 – 4 December 1732
30 juin 1685 – 4 décembre 1732

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


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LES POEMES
DE JOHN GAY

John Gay’s poems
THE BEGGAR’S OPERA
L’OPERA DU GUEUX
ACTE III

AIR XLII
SOUTH-SEA BALLAD
BALLADE DES MERS DU SUD

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 My Love is all Madness and Folly,
Mon Amour est Folie et Egarement,
Alone I lie, 
      Seule dans mes draps,
    Toss, tumble, and cry,
Je gesticule, je vire et je pleure,
   What a happy Creature is Polly!
Quelle heureuse créature que cette Polly !
 




 Was e’er such a Wretch as I!
 Comme le Malheur est après moi !
  With rage I redden like Scarlet,
Avec rage, je rougis comme Scarlet,
  That my dear inconstant Varlet, 
Que mon cher et inconstant Varlet,
 Stark blind to my Charms, 
Aveugle à mes charmes,
    Is lost in the Arms
Est perdu dans les bras
Of that Jilt, that inveigling Harlot! 
De cette fieffée mégère !
 Stark blind to my Charms, 
Aveugle à mes charmes,
    Is lost in the Arms
Est perdu dans les bras
Of that Jilt, that inveigling Harlot! 
De cette fieffée mégère !
 This, this my Resentment alarms. 
Voici les alarmes de mon Ressentiment.




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JOHN GAY
L’AUTEUR de L’OPERA DU GUEUX
BEGGAR’S OPERA

En 1727, l’immense succès du Beggars’ Opera de Gay montra assez quelle sympathie rencontraient parmi la société de Londres ces peintures des, mœurs populaires dans ce qu’elles ont de plus abject et de plus révoltant. Des deux personnages les plus marquants de la pièce de Gay, de Peachum et du fameux capitaine Macheath, deux écoles distinctes en Angleterre ont fait comme leur type souverain. Paul Clifford, que nous venons de nommer, et le Turpin d’Ainsworth, ne sont, tous les deux, que la reproduction du vaillant compère que le Beggars’ Opera a rendu célèbre. L’école d’Ainsworth, école détestable s’il en fut, à laquelle on doit Jack Sheppard et tant d’autres romans de la même espèce, s’est approprié le bandit courageux, le voleur à grandes façons, le highwayman en un mot, tandis que Peachum, le Tartufe du genre, a servi de modèle à cette foule d’astucieux coquins dont Dickens s’est en quelque sorte réservé le monopole. Il est à remarquer qu’en Angleterre, où une fausse pruderie défend que l’intérêt dramatique d’un livre repose franchement sur le développement et l’analyse des passions, les écrivains qui veulent émouvoir leurs lecteurs sont forcés d’avoir recours à l’élément terrible.




Ne pouvant peindre le désordre moral, ils s’emparent des faits criminels, et, sous prétexte d’éviter le scandale, tombent dans la brutalité. Grace aussi à ce système, le roman finirait en Angleterre par ne plus exister qu’à deux conditions : ou il faudrait qu’il fût maintenu dans les régions fashionables, qu’il devînt pâle, insipide, absurde, en s’alliant aux Silver-fork novels de Mme Gore et tutti quanti ; ou bien il n’échapperait pas à la catégorie crapuleuse, et alors il faudrait qu’il descendît aux Oliver Twist, aux Rookwood, et à tant d’autres pages de cette iliade de la truandaille, dont, au commencement de sa carrière, Dickens semblait vouloir se constituer l’Homère.

Poètes et romanciers modernes de la Grande Bretagne – Charles Dickens
Arthur Dudley
Revue des Deux Mondes
CHAPITRE XII
Tome 21 – 1848

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JOHN GAY