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LE BON VIEUX chanson Poésie de Aimé Ruffier et Musique de A. Fattorini

SELECTION ARTGITATO
CHANSON FRANCAISE
LE BON VIEUX CHANSON
 

PAROLES de Aimé RUFFIER (18xx-1912)
MUSIQUE de A FATTORINI

 

 

Le Bon Vieux Chanson Jean-Baptiste_Siméon_Chardin_023


LE BON VIEUX

 

1er COUPLET
Moderato
Le bon vieux n’a plus qu’une jambe,
Plus qu’un bras et quatre-vingts ans,
Pourtant il est encore moins ingambe
Et moins triste que bien des gens ;
Car il porte sur sa poitrine
La croix gagnée au champ d’honneur,
C’est un brave de la marine,
Un de ceux qui n’ont jamais peur.

REFRAIN
Les gamins vont avec malice
Rôder près de sa jambe en bois,
Fais nous donc faire l’exercice
Lui demandent-ils quelques fois.

2ème COUPLET
Et le bon vieux se met en quatre,
Leur fait des fusils et des bâtons
Et leur apprend l’art de se battre
Au son des tambours et clairons ;
Il leur parle de la revanche,
Du pays que l’on reprendra,
Et sa voix est si vibrante et franche
Quand il leur dit : « qu’il le faudra !« 

REFRAIN
Lorsque d’enfant vous serez homme,
Vous serez la force et l’espoir
Je serai mort, moi, mais en somme
J’aurai bien rempli mon devoir.

CODA
Et les bambins sont tout moroses,
Ils ont des larmes dans les yeux,
En entendant toutes ces choses,
Il pleure aussi le pauvre vieux !

SIMPLE CANTILENE Chanson Paroles de Jean Loysel & Musique de Raoul Soler

SELECTION ARTGITATO
CHANSON FRANCAISE
 

PAROLES de Jean LOYSEL (1889 -1962)
MUSIQUE de Raoul SOLER (18xx-1941)

MELODIE -SERENADE

 

Simple Cantilene Paroles de Jean Loysel Musique Raoul Soler Sélection Artgitato


SIMPLE CANTILENE

Hommage à Monsieur Jean Bastia

REFRAIN
Ah ! Qu’il est doux de rêver d’amour
Viens ma chère âme
Fou qui nous blâme
Ah !  Qu’il est doux de rêver d’amour ;
Cœur qui s’y pâme dût-il souffrir un jour !
Viens les jours sont courts,
Puissent nos cœurs s’aimer toujours !

  COUPLET
[pui vivo]
« C’est l’heure où sous les branches
Les amants s’égarent par deux
Le lys clôt sa corolle blanche
Comme au soir on ferme les yeux
Déjà la brise est douce
Et les bois frémissants d’espoir
Pour nous ont mis des nids de mousse
Où nous nous aimerons ce soir.
Comme au pays du canto d’amore ;
Au beau pays du bel canto d’amore.

REFRAIN
Ah ! Qu’il est doux de rêver d’amour
Viens ma chère âme
Fou qui nous blâme
Ah !  Qu’il est doux de rêver d’amour ;
Cœur qui s’y pâme dût-il souffrir un jour !
Viens les jours sont courts,
Puissent nos cœurs s’aimer toujours !
S’aimer toujours

Les Grands PAROLIERS DE LA CHANSON FRANCAISE

SELECTION ARTGITATO
CHANSON FRANCAISE
En élaboration …

 PAROLIERS

LES GRANDS PAROLIERS de la CHANSON FRANCAISE

 

Marcel BERTAL (1882-1953)
Sur la Riviera

Louis BOYER (20 janvier 1876 – 16 juin 1942)
C’est du lapin (1926)

Jack CAZOL (1874-1935)
Si tu m’as aimé …pardonne !
Verdun on ne passe pas [1916]

CHARLYS (18xx-1955)
Petite Chose
Sur le Trottoir

Lucien COLONGE (18xx-1914)
Souvenirs de Venise

Robert Couvé (18xx-1940)
La Valse des Cœurs

Lucien DOMMEL (18xx- 1964)
Chrysanthème Fox

Ernest DUMONT (1877-1941)
Bengali Joli
Brunes ou Blondes
De Nice à Monte-Carlo
Les Bijoux
Sérénade à Rosinette

Armand FOUCHER  (1872-1954)
Les Rubans de la vie (1910)

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Eugène JOULLOT (1876-1941)
Verdun on ne passe pas [1916]

Louis LEMARCHAND (18xxx – 22 octobre 1967) 
C’est du lapin (1926)

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Cest-du-Lapin-PDG-001-1-680x1024.jpg.

Jean LOYSEL (1889-1962)
Simple Cantilène

MONTAGNON
Sur le Trottoir

Honoré PION (18xx-1946)
Souvenirs de Venise

Emile RONN (18xx-1935)
Sur la Riviera

Aimé RUFFIER (18xx-1912)
Le Bon Vieux

VALFY (18xx-1935)
Chrysanthème Fox

Georges VILLARD (18xx-1927)
La Valse Brune (1909)

SI TU M AS AIME PARDONNE Valse Chantée Paroles de Jack CAZOL & Musique de Eugène Rosi

SELECTION ARTGITATO
CHANSON FRANCAISE
 

PAROLES de Jack CAZOL  (1874-1935)
MUSIQUE de EUGENE ROSI (18xx-1928)

 Si tu m'as aimé pardonne Chanson sélection Artgitato Watteaucousines


SI TU M’AS AIME …
PARDONNE !

Valse Chantée

REFRAIN
Si tu m’as aimé, pardonne
Oui, je fus parjure d’amour,
Près de toi mon cœur frissonne,
Comme une feuille au vent d’automne.
Vois mon repentir, mes larmes
Ma douleur et mes alarmes,
Si tu m’as aimé, pardonne
A toi je m’abandonne
Toujours.

Si tu m'as aimé pardonnne Refrain Selection Artgitato

1er COUPLET
Je t’en prie garde moi,
J’ai connu près de toi
Tous les bonheurs et toutes les ivresses,
Oubliant ton baiser,
J’ai voulu me griser
En cherchant d’autres caresses.

REFRAIN
Si tu m’as aimé, pardonne
Oui, je fus parjure d’amour,
Près de toi mon cœur frissonne,
Comme une feuille au vent d’automne.
Vois mon repentir, mes larmes
Ma douleur et mes alarmes,
Si tu m’as aimé, pardonne
A toi je m’abandonne
Toujours.

2nd  COUPLET
Pour la joie d’un moment,
Brandissant mon serment
Que de regrets j’ai trouvé
Dans la vie, Je reviens t’implorer
Laisse-moi t’adorer
Ce n’était qu’une folie.

Si tu m'as aimé pardonnne 1er & 2nd couplet Selection Artgitato

REFRAIN
Si tu m’as aimé, pardonne
Oui, je fus parjure d’amour,
Près de toi mon cœur frissonne,
Comme une feuille au vent d’automne.
Vois mon repentir, mes larmes
Ma douleur et mes alarmes,
Si tu m’as aimé, pardonne
A toi je m’abandonne
Toujours.

—-

Si tu m as aimé pardonne

LES GRANDS PAROLIERS DE LA CHANSON FRANCAISE

LES GRANDS COMPOSITEURS DE LA CHANSON FRANCAISE

Alain Aurenche LE GRAND FEU DE L’AMITIE

Chanson
ALAIN AURENCHE

LE GRAND FEU DE L’AMITIE

Le temps claudiquant s’est pris les pattes dans la table du fond du bar, où s’attablent, une fois encore, les vieux amis, qui sont, eux-aussi, morts « cent fois, avant d’y croire ». A l’ombre d’une photo jaunie de Rimbaud, au parfum de salpêtre. «Café, ivoire et peaux, désert hallucinant. Caravanes, chevaux. Tes fusils, ton argent au soleil des pillards ». Les rires flétris et les souvenirs de charlatans s’enchaînent tout au long des profondeurs de la nuit et des enchantements des mots qui s’envolent de nos soirées. Dans le mélange des avoirs et des rêves. « C’est un mégot qu’on se partage, un imper pour deux sous l’orage. »

  Nous nous posons au bar après un banal déluge avec ce qui reste de notre squelette. Nous posons nos capes, nos ennuis et nos chapeaux. Nous tombons nos bottes de pluie, lourdes de notre dernière faillite amoureuse. « Ton errance est finie, suintant de pourriture, Senteurs d’Abyssinie, Charognarde aventure pressentant l’enterrement. Onze jours, douze nuits, seize porteurs, quinze thalaris parporteur, trois cents kilomètres, trente-six ans. »

Notre bar, comme chaque fois, s’enferme dans la nuit, «aux heures indues de la détresse ». Et les portes sont closes à jamais sur ces êtres «qui n’ont pas eu de veines ». Seuls dans ce « grand large de l’aventure ». Rien ne peut arriver et tout va arriver. La pluie qui tombe ne touche pas les larmes. Et les larmes remontent, se mélangent dans la gorge au dernier verre. Personne n’attend plus personne. Personne n’est de ce monde, que nous lisons avec nos tripes lessivées d’un vin trop frais. « C’est un chagrin à deux qui tresse les lendemains de l’allégresse dans les rouges-bord de l’ivresse. »

Le temps ne sait plus quand tout ça a bien pu commencer. C’est une si longue histoire. Des fantômes viennent qui nous hantent, mais la main est là, ferme et tranquille, précise malgré les effluves de whisky, de Gin, et d’autres boissons inconnues. « C’est un coup de poing sur l’épaule, comme une caresse qui vole dans la brume où tu te désoles. C’est un fou-rire quand rien n’est drôle, qui met le nord à ta boussole. »

 Des yeux et des paroles libres enfin, qui se donnent à voir ; des mots gercés et des livres d’images désolantes. Que la nuit soit le jour, et  que les rais de lumière dans le plus lointain interstice, nous donnent un seul instant d’espoir, juste une seconde d’espoir.

Pensez qu’après le trait, un espace existe où un souffle encore sommeille. Aller en entrain et sans frein, ne plus contrôler ces heures et attendre tout de cette pauvre et ridicule petite seconde et d’un mot, d’un seul, s’envoler. « C’est un mot qui fait rejaillir la jouvence des souvenirs lorsque le fil du temps s’étire. C’est un livre que tu peux lire les yeux fermés, sans rien trahir. C’est un amour, sans le désir. L’amitié… »

 Nos paroles sont mortes car la mort nous soutient. « La mort imaginée, un peu comme la mer, nageur fou destiné aux tourments de l’enfer ; enfants livrés à des désordres solitaires. » Ça claque des os, et la gamine passe et repasse en boucle. « Où vas-tu la gamine, dans ta robe rétro, quand la manche tapine aux bouches du métro…Où ton âme frangine, fait son temps à l’abri…Tu vas dans ta nuit vers la voix qui t’appelle. » Nos paroles partent en vrille sur ces musiques d’Alain Bréheret, de Jean-Luc Debattice ou d’Alain Aurenche lui-même.

Et la mort qui passe, se retrouve dans notre dos. Elle nous pousse. Un peu plus. Mais l’amitié éloigne de nous, un peu plus chaque jour, la sortie.

Nous marchons maintenant la mort dans la main, et dans le cœur une épine, si fine qu’elle va loin dans notre vaisseau brinquebalant. Et notre âme feinte et joue encore jusqu’au crépuscule, croyant ainsi trouver une brèche possible dans l’éternité.

Au-delà il n’y a rien qu’un seul battement de cils et un effleurement de paupière.

Et autour, le silence.

Et autour du silence, la brume.

Et autour de la brume, de la brume encore.

Ni plus épaisse, ni plus transparente. Et enfin, loin, très loin, à nouveau le silence. Puis un mélange de désir et de répulsion. Et pour finir, une étoile, un ami.

Jacky Lavauzelle