Archives par mot-clé : Caius Suetonius Tranquillus

TRADUCTION LATIN JACKY LAVAUZELLE

**************************
Traduction Latin Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
LATINE
**************************
Plautus Plaute Artgitato Mostellaria Le Revenant





Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

*******




TRADUCTION LATIN

LATINE

*******

Hildegarde de Bingen

Poèmes
hildegarde-de-bingen-poemes-hildegard-von-bingen-artgitato




Catulle
Catullus

La Poésie de Catulle

**

JUVENAL
Decimus Iunius Iuvenalis
VIE & OEUVRE
SATIRES – SATVRAE

**

Plaute

Le Revenant – Mostellaria
Vers 190 av J-C

**

Pline l’Ancien

Historiarum Mundi – Histoire Naturelle
 Quand le Parfum devient luxe

**

Publilius Syrus

In Luxuriam – Contre le luxe
Sentences – Sententiae
Sur l’avarice, l’avidité et l’argent

**

 Sénèque

De Brevitate Vitae – De la brièveté de la vie

**

Caius Suetonius Tranquillus
Suétone

De vita Caesarum libri VIII- La Vie des douze Césars
Caligula

Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

**

Traduction Latin

********************************

LA TRADUCTION ET LA VERSION
DANS
LA PREMIERE ENCYCLOPEDIE

TRADUCTION, s. f. VERSION, s. f. (Synonymes.) On entend également par ces deux mots la copie qui se fait dans une langue d’un discours premièrement énoncé dans une autre, comme d’hébreu en grec, de grec en latin, de latin en français, &c. Mais l’usage ordinaire nous indique que ces deux mots different entre eux par quelques idées accessoires, puisque l’on employé l’un en bien des cas ou l’on ne pourrait pas se servir de l’autre : on dit, en parlant des saintes écritures, la Version des septante, la Version vulgate ; & l’on ne dirait pas de même, la Traduction des septante, la Traduction vulgate : on dit au contraire que Vaugelas a fait une excellente traduction de Quint-Curce, & l’on ne pourroit pas dire qu’il en a fait une excellente version.

Il me semble que la version est plus littérale, plus attachée aux procédés propres de la langue originale, & plus asservie dans ses moyens aux vues de la construction analytique ; & que la traduction est plus occupée du fond des pensées, plus attentive à les présenter sous la forme qui peut leur convenir dans la langue nouvelle, & plus assujettie dans ses expressions aux tours & aux idiotismes de cette langue.

Delà vient que nous disons la version vulgate, & non la traduction vulgate ; parce que l’auteur a tâché, par respect pour le texte sacré, de le suivre littéralement, & de mettre, en quelque sorte, l’hébreu même à la portée du vulgaire, sous les simples apparences du latin dont il emprunte les mots. Miserunt Judæi ab Jerosolimis sacerdotes & levitas ad eum, ut interrogarent eum : tu quis es ? (Joan. j. 19.) Voilà des mots latins, mais point de latinité, parce que ce n’était point l’intention de l’auteur ; c’est l’hébraïsme tout pur qui perce d’une manière évidente dans cette interrogation directe, tu quis es : les latins auraient préféré le tour oblique quis ou quisnam esset ; mais l’intégrité du texte original serait compromise. Rendons cela en notre langue, en disant, les juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres & des lévites, afin qu’ils l’interrogeassent, qui es tu ? Nous aurons une version française du même texte : adaptons le tour de notre langue à la même pensée, & disons, les juifs lui envoyèrent de Jérusalem des prêtres & des lévites, pour savoir de lui qui il était ; & nous aurons une traduction.

L’art de la traduction suppose nécessairement celui de la version ; & delà vient que les translations que l’on fait faire aux jeunes gens dans nos collèges du grec ou du latin en français, sont très-bien nommées des versions : les premiers essais de traduction ne peuvent & ne doivent être rien autre chose.

La version littérale trouve ses lumières dans la marche invariable de la construction analytique, qui lui sert à lui faire remarquer les idiotismes de la langue originale, & à lui en donner l’intelligence, en remplissant les vides de l’ellipse, en supprimant les redondances du pléonasme, en ramenant à la rectitude de l’ordre naturel les écarts de la construction usuelle.

La traduction ajoute aux découvertes de la version littérale, le tour propre du génie de la langue dans laquelle elle prétend s’expliquer : elle n’employe les secours analytiques que comme des moyens qui font entendre la pensée ; mais elle doit la rendre cette pensée, comme on la rendrait dans le second idiome, si on l’avait conçue, sans la puiser dans une langue étrangère. Il n’en faut rien retrancher, il n’y faut rien ajouter, il n’y faut rien changer ; ce ne serait plus ni version, ni traduction ; ce serait un commentaire.

Ne pouvant pas mettre ici un traité développé des principes de la traduction, qu’il me soit permis d’en donner seulement une idée générale, & de commencer par un exemple de traduction, qui, quoique sorti de la main d’un grand maître, me paraît encore répréhensible.

Cicéron, dans son livre intitulé Brutus, ou des orateurs illustres, s’exprime ainsi : (ch. xxxj.) Quis uberior in dicendo Platone ? Quis Aristotele nervosior ? Theophrasto dulcior ? Voici comment ce passage est rendu en Français par M. de la Bruyère, dans son discours sur Théophraste : « Qui est plus fécond & plus abondant que Platon ? plus solide & plus ferme qu’Aristote ? plus agréable & plus doux que Théophraste ? ».

C’est encore ici un commentaire plutôt qu’une traduction, & un commentaire au-moins inutile. Uberior ne signifie pas tout à la fois plus abondant & plus fécond ; la fécondité produit l’abondance, & il y a entre l’un & l’autre la même différence qu’entre la cause & l’effet ; la fécondité était dans le génie de Platon, & elle a produit l’abondance qui est encore dans ses écrits.

Nervosus, au sens propre, signifie nerveux ; & l’effet immédiat de cette heureuse constitution est la force, dont les nerfs sont l’instrument & la source : le sens figuré ne peut prendre la place du sens propre que par analogie, & nervosus doit pareillement exprimer ou la force, ou la cause de la force. Nervosior ne veut donc pas dire plus solide & plus ferme ; la force dont il s’agit in dicendo, c’est l’énergie.

Dulcior (plus agréable & plus doux) ; dulcior n’exprime encore que la douceur, & c’est ajouter à l’original que d’y joindre l’agrément : l’agrément peut être un effet de la douceur, mais il peut l’être aussi de toute autre cause. D’ailleurs pourquoi charger l’original ? Ce n’est plus le traduire, c’est le commenter ; ce n’est plus le copier, c’est le défigurer.

Ajoutez que, dans sa prétendue traduction, M. de la Bruyère ne tient aucun compte de ces mots in dicendo, qui sont pourtant essentiels dans l’original, & qui y déterminent le sens des trois adjectifs uberior, nervosior, dulcior : car la construction analytique, qui est le fondement de la version, & conséquemment de la traduction, suppose la phrase rendue ainsi ; quis suit uberior in dicendo præ Platone ? quis fuit nervosior in dicendo, præ Aristotele ? quis fuit dulcior in dicendo, præ Theophrasto ? Or dès qu’il s’agit d’expression, il est évident que ces adjectifs doivent énoncer les effets qui y ont produit les causes qui existaient dans le génie des grands hommes dont on parle.

Ces réflexions me porteraient donc à traduire ainsi le passage dont il s’agit : Qui a dans son élocution plus d’abondance que Platon ? plus de nerf qu’Aristote ? plus de douceur que Théophraste ? si cette traduction n’a pas encore toute l’exactitude dont elle est peut-être susceptible, je crois du moins avoir indiqué ce qu’il faut tâcher d’y conserver ; l’ordre des idées de l’original, la précision de sa phrase, la propriété de ses termes.J’avoue que ce n’est pas toujours une tâche fort aisée ; mais qui ne la remplit pas n’atteint pas le but.

« Quand il s’agit, dit M. Batteux, (Cours de belles-lettres, III. part. jv. sect.) de représenter dans une autre langue les choses, les pensées, les expressions, les tours, les tons d’un ouvrage ; les choses telles qu’elles sont, sans rien ajouter, ni retrancher, ni déplacer ; les pensées dans leurs couleurs, leurs degrés, leurs nuances ; les tours qui donnent le feu, l’esprit, la vie au discours ; les expressions naturelles, figurées, fortes, riches, gracieuses, délicates, &c. & le tout d’après un modèle qui commande durement, & qui veut qu’on lui obéisse d’un air aisé : il faut, sinon autant de génie, du-moins autant de goût, pour bien traduire que pour composer. Peut-être même en faut-il davantage. L’auteur qui compose, conduit seulement par une sorte d’instinct toujours libre, & par sa matière qui lui présente des idées qu’il peut accepter ou rejeter à son gré, est maître absolu de ses pensées & de ses expressions : si la pensée ne lui convient pas, ou si l’expression ne convient pas à la pensée, il peut rejeter l’une & l’autre : quæ desperat tractata nitescere posse, relinquit. Le traducteur n’est maître de rien ; il est obligé de suivre partout son auteur, & de se plier à toutes ses variations avec une souplesse infinie. Qu’on en juge par la variété des tons qui se trouvent nécessairement dans un même sujet, & à plus forte raison dans un même genre… Pour rendre tous ces degrés, il faut d’abord les avoir bien sentis, ensuite maîtriser à un point peu commun la langue que l’on veut enrichir de dépouilles étrangères. Quelle idée donc ne doit-on pas avoir d’une traduction faite avec succès ? »

Rien de plus difficile en effet, & rien de plus rare qu’une excellente traduction, parce que rien n’est ni plus difficile ni plus rare, que de garder un juste milieu entre la licence du commentaire & la servitude de la lettre. Un attachement trop scrupuleux à la lettre, détruit l’esprit, & c’est l’esprit qui donne la vie : trop de liberté détruit les traits caractéristiques de l’original, on en fait une copie infidèle.

Qu’il est fâcheux que les révolutions des siècles nous aient dérobé les traductions que Cicéron avait faites de grec en latin, des fameuses harangues de Démosthène & d’Eschine : elles seraient apparemment pour nous des modèles sûrs ; & il ne s’agirait que de les consulter avec intelligence, pour traduire ensuite avec succès. Jugeons-en par la méthode qu’il s’était prescrite dans ce genre d’ouvrage, & dont il rend compte lui-même dans son traité de optimo genere oratorum. C’est l’abrégé le plus précis, mais le plus lumineux & le plus vrai, des règles qu’il convient de suivre dans la traduction ; & il peut tenir lieu des principes les plus développés, pourvu qu’on sache en saisir l’esprit. Converti ex atticis, dit-il, duorum eloquentissimorum nobilissimas orationes inter se contrarias, Eschinis Demosthenisque ; nec converti ut interpres, sed ut orator, sententiis iisdem, & earum formis tanquam figuris ; verbis ad nostram consuetudinem aptis, in quibus non verbum pro verbo necesse habui reddere, fed genus omnium verborum vimque servavi. Non enim ea me annumerare lectori putavi oportere, sed tanquam appendere. (B. E. R. M.)

Nicolas Beauzée
Première édition de l
’Encyclopédie
1751
Tome 16

******

CALIGULA de SUETONE – Chapitre XIV – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

XIV

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE XIV

Vita Gai

Caligula empereur

Ingressoque urbem, statim consensu senatus et irrumpentis in curiam turbae,
Quand il entra dans la ville [Rome], il eût le consentement du Sénat et du peuple qui se dirigeait vers la curie,
inrita Tiberi uoluntate,
contre la volonté de Tibère
qui testamento alterum nepotem suum  praetextatum adhuc coheredem ei dederat,
qui avait, par testament, donné un cohéritier son autre petit-fils, qui  portait encore la robe prétexte,
ius arbitriumque omnium rerum illi permissum est tanta publica laetitia,
à  Caligula, et si grande était la joie du public,
ut tribus proximis mensibus ac ne totis quidem supra centum sexaginta milia uictimarum caesa tradantur. 
que, dans les trois mois qui suivirent, et même moins que cela, cent soixante mille victimes furent tués en sacrifice.
Cum deinde paucos post dies in proximas Campaniae insulas traiecisset,
Quelques jours après cela, après avoir traversé les îles près de Campanie,
uota pro reditu suscepta sunt,
 des vœux pour son retour en toute sécurité furent demandés,
ne minimam quidem occasionem quoquam omittente in testificanda sollicitudine et cura de incolumitate eius.
 le peuple, à chaque instant, témoignait son anxiété et sollicitait des égards pour sa sécurité.
Ut uero in aduersam ualitudinem incidit,
Mais quand il tomba malade,
pernoctantibus cunctis circa Palatium,
 ils passèrent tous la nuit au palais,
non defuerunt qui depugnaturos se armis pro salute aegri quique capita sua titulo proposito uouerent.
 en manifestant des témoignages en offrant ou leurs armes ou leur tête pour la sécurité du patient.
Accessit ad immensum ciuium amorem notabilis etiam externorum fauor.
A ces immenses élans des citoyens, des étrangers eurent de remarquables égards pour sa protection.
Namque Artabanus Parthorum rex, odium semper contemptumque Tiberi prae se ferens,
Artaban, roi des Parthes, toujours franc dans sa haine et son mépris pour Tibère,
amicitiam huius ultro petiit uenitque ad colloquium legati consularis
qui volontairement cherchait l’amitié de Caligula, était venu à une conférence avec le gouverneur consulaire,
et transgressus Euphraten aquilas
  il traversa l’Euphrate en honorant les aigles
et signa Romana Caesarumque imagines adorauit.
  les images des Césars et les normes romaines.

********************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
********************************

SPQR

CALIGULA de SUETONE – Chapitre XIII – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

XIII

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE XIII

Vita Gai

La route de Caligula vers l’empire

Sic imperium adeptus, p(opulum) R(omanum), uel dicam hominum genus, uoti compotem fecit,
En gagnant ainsi les portes de Rome, il accomplit les vœux du peuple Romain et de toute l’humanité entière,
exoptatissimus princeps maximae parti prouincialium
les habitants des provinces le souhaitaient comme chef
ac militum, quod infantem plerique cognouerant, sed et uniuersae plebi urbanae ob memoriam Germanici patris miserationemque prope afflictae domus. 
ainsi que les militaires, qui le connaissaient depuis qu’il était enfant, surtout en mémoire à son père Germanicus et par pitié pour l’ensemble des afflictions de sa maison.
Itaque ut a Miseno mouit quamuis lugentis habitu et funus Tiberi prosequens,
Par conséquent, en habits de deuil et escortant le corps de Tibère, partant de Misène,
tamen inter altaria et uictimas ardentisque taedas densissimo et laetissimo obuiorum agmine incessit, super fausta nomina « sidus » et « pullum » et « pupum » et « alumnum » appellantium;
entre les autels, les victimes et les torches enflammées, il se promenait au milieu de la foule dense et joyeuse qui l’entourait en clamant et le nommant «étoile», «élève», et « bambin » ;

********************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
********************************

SPQR

CALIGULA de SUETONE – Chapitre XII – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

XII

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE XII

Vita Gai

Les projets de Caligula contre Tibère

 Caligula Suetone Junia Claudilla 1ère épouse de Caligula

Non ita multo post Iuniam Claudillam M. Silani nobilissimi uiri f(iliam) duxit uxorem.
Peu après, Junia Claudilla, fille de Marcus Silanus, un homme de la grande noblesse devint sa femme.
Deinde augur in locum fratris sui Drusi destinatus,
Puis nommé augure, à la place de son frère Drusus,
prius quam inauguraretur ad pontificatum traductus est insigni testimonio pietatis atque indolis,
avant qu’il n’eût sa nomination, il eût le pontificat traduisant le témoignage de piété et de caractère,
cum deserta desolataque reliquis subsidiis aula, Seiano hoste suspecto mox et oppresso, ad spem successionis paulatim admoueretur.
quand la demeure impériale, déserte et privée de ses autres supports, Séjan, lui, avait été déjà soupçonné, était prête à s’éteindre peu à peu, lui faisant apparaître un espoir pour la succession.
Quam quo magis confirmaret, amissa Iunia ex partu Enniam Naeuiam, Macronis uxorem, qui tum praetorianis cohortibus praeerat, sollicitauit ad stuprum, pollicitus et matrimonium suum, si potitus imperio fuisset;
Pour qu’elle soit meilleure encore, après avoir perdu Junia pendant ses couches, avec Ennia, la femme de Macron, qui, à ce moment-là commandait la garde prétorienne, il commet l’adultère, lui promettant même de l’épouser s’il est devenait empereur,
deque ea re et iure iurando et chirographo cauit.
et à la fois par un serment, et par un acte, il s’engageât.
Per hanc insinuatus Macroni ueneno Tiberium adgressus est, ut quidam opinantur, spirantique adhuc detrahi anulum et,
 A travers les faveurs de Macron, il empoisonna Tibère, comme certains le pensent, et il ordonna que sa bague lui fut enlevé, alors même qu’il respirait encore,
quoniam suspicionem retinentis dabat, puluinum iussit inici atque etiam fauces manu sua oppressit,
et comme il pensait qu’il la retenait, il lui mit un oreiller sur la bouche de sa main,
liberto, qui ob atrocitatem facinoris exclamauerat, confestim in crucem acto. 
un affranchi qui alors cria à l’acte terrible, fut immédiatement crucifié.
Nec abhorret a ueritate,
Et cela est encore très loin de la vérité,
cum sint quidam auctores, ipsum postea etsi non de perfecto, at certe de cogitato quondam parricidio professum;
car quelques auteurs disent que plus tard, que même si ce parricide il n’avait pas réalisé, il l’aurait toutefois cogité ;
gloriatum enim assidue in commemoranda sua pietate, ad ulciscendam necem matris et fratrum introisse se cum pugione cubiculum Tiberi[i] dormientis et
car ils disent qu’il se vantait, en parlant de sa piété filiale, avec un poignard pour venger la mort de sa mère, d’être entré dans la chambre de Tibère qui dormait,
misericordia correptum abiecto ferro recessisse; 
et il fut tellement ému de compassion qu’il en jeta son épée et disparu ;
nec illum, quanquam sensisset, aut inquirere quicquam aut exequi ausum.
Tibère le savait mais, cependant, ne dit rien ni ne chercha à le poursuivre.

********************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
********************************

SPQR

CALIGULA de SUETONE – Chapitre XI – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

XI

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE XI

Vita Gai

La mauvaise nature de Caligula

 

Naturam tamen saeuam atque probrosam ne tunc quidem inhibere poterat,
A cette époque, il ne pu cependant pas aller contre sa nature cruelle et méchante,
quin et animaduersionibus poenisque ad supplicium datorum cupidissime interesset et ganeas atque adulteria capillamento celatus et ueste longa noctibus obiret ac scaenicas saltandi canendique artes studiosissime appeteret,
mais il se passionnait pour les punitions, se délectant dans les milieux interlopes de la nuit avec une telle gourmandise et se travestissant d’une perruque et d’une longue robe, avec un enthousiasme indéfectible pour les arts de la danse et pour le chant, et aimant s’approcher de la scène,
facile id sane Tiberio patiente, si per has mansuefieri posset ferum eius ingenium. 
Tibère bien volontiers ne s’en offusquait que peu dans l’espoir que sa nature sauvage en serait adoucie.
Quod sagacissimus senex ita prorsus perspexerat,
Tout était clair pour le vieil homme rusé,
ut aliquoties praedicaret, « exitio suo omniumque Caium vivere : »
il disait souvent que Caius vivait en se détruisant
et, « se natricem [serpentis id genus] populo romano, Phaethontem orbi terrarum educare. »
  et qu’il élevait là un serpent pour le peuple romain, un Phaéton pour le monde entier.

Suetone Caligula Gustave_Moreau_-_Phaeton,_1878

********************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
********************************

SPQR

CALIGULA de SUETONE – Chapitre X – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

X

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE X

Vita Gai

Les premiers pas de Caligula dans le monde

Comitatus est patrem et Syriaca expeditione.
Il assista son père aussi dans son expédition en Syrie.
Unde reuersus primum in matris, deinde ea relegata in Liuiae Augustae proauiae suae contubernio mansit;
Dès son retour, il a d’abord vécu avec sa mère et après son exil, avec sa arrière-grand-mère Livia Augusta ;
quam defunctam praetextatus etiam tunc pro rostris laudauit :
et à la mort de Livia il portait toujours la robe prétexte  dont il fit la louange funèbre aux rostres [tribune des harangues].
transitque ad Antoniam aviam
il resta ensuite avec sa grand-mère Antonia,
et undeuicensimo aetatis anno accitus Capreas a Tiberio
et, à vingt-et-un ans, il fut convoqué par Tibère à Capri,
uno atque eodem die togam sumpsit barbamque posuit, sine ullo honore qualis contigerat tirocinio fratrum eius.
le jour même il rasa sa première barbe, sans avoir de cérémonie comme ses frères en eurent pour leurs premiers pas dans le monde.
Hic omnibus insidiis temptatus elic[i]entium cogentiumque se ad querelas nullam umquam occasionem dedit,
 Certains essayèrent de lui tendre des pièges pour le forcer à prononcer des plaintes, il n’y tomba jamais,
perinde obliterato suorum casu ac si nihil cuiquam accidisset,
comme s’il oubliait la ruine de sa famille et comme si rien de tout ça ne s’était passé,
quae uero ipse pateretur incredibili dissimulatione transmittens tantique in auum et qui iuxta erant obsequii, ut non immerito sit dictum nec seruum meliorem ullum nec deteriorem dominum fuisse.

pour tout ce qui le touchait, il montrait une incroyable indifférence, et il se montra si obséquieux envers son grand-père et envers ceux qui lui étaient proches, qu’il s’est dit que personne ne fut un si meilleur esclave ou un maître si détestable.

********************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
********************************

CALIGULA de SUETONE – Chapitre VIII – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

 Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

VIII

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE VIII

Tiberius_palermo Caligula Suetone

Vita Gai

Sur le lieu de naissance de Caligula

C. Caesar natus est pridie Kal. Sept. patre suo et C. Fonteio Capitone coss. 
Caius César est né le jour avant les calendes de septembre, pendant le consulat de son père et de Caius Fonteius Capito.
Ubi natus sit, incertum diuersitas tradentium facit.
Le lieu de sa naissance est incertain et les témoignages divergent.
Cn. Lentulus Gaetulicus Tiburi genitum scribit,
Cn. Lentulus Gétulicus écrit qu’il naquit à Tibur,
Plinius Secundus in Treveris, vico Ambiatino supra Confluentes;
Pline dit que ce fut dans un village appelé Ambiatinus, à Trèves, au-dessus de Coblence ;
addit etiam pro argumento aras ibi ostendi inscriptas ob agrippinae pverperivm.
Pline ajoute que la preuve se trouve sur les autels où sont présentes, des inscriptions sur les couches d’Agrippine.
Uersiculi imperante mox eo diuulgati apud hibernas legiones procreatum indicant:
Les versets suivants, gravés peu de temps après sa naissance dans les quartiers hivernaux des légions indiquent:

In castris natus, patriis nutritus in armis,
dans le camp et élevé au milieu des armes,
                  Jam designati principis omen erat.
Dès sa naissance, c’était un présage.

Ego in actis, Antii editum, invenio.
Je trouve, dans les actes, qu’il est né à Antium.
Gaetulicum refellit Plinius quasi mentitum per adulationem, ut ad laudes iuuenis gloriosique principis aliquid etiam ex urbe Herculi sacra sumeret :
Gétulicus est réfuté par Pline et souligne qu’il s’agit d’un mensonge dû à sa grande adulation, pour que la gloire d’un prince jeune et glorieux se retrouve sous les hospices d’une ville consacrée à Hercule :
abusumque audentius mendacio, quod ante annum fere natus Germanico filius Tiburi fuerat, appellatus et ipse C. Caesar, de cuius amabili pueritia immaturoque obitu supra diximus. 
il souligne que ce fut renforcé par la naissance d’un autre fils de Germanicus à Tibur, également appelé Caius César mort prématurément.
Plinium arguit ratio temporum.
Pline fut contredit par la suite.
Nam qui res Augusti memoriae mandarunt,
Germanicum exacto consulatu in Galliam missum consentiunt iam nato Gaio. 
Les historiens d’Auguste conviennent que Germanicus n’a été envoyé en Gaule qu’à la fin de son consulat, quand Caius était déjà né.
Nec Plini opinionem inscriptio arae quicquam adiuuerit,
Et l’inscription sur l’autel n’ajoute que peu de force à l’opinion de Pline, 
cum Agrippina bis in ea regione filias enixa sit, et qualiscumque partus sine ullo sexus discrimine puerperium uocetur,
car Agrippine donna deux fois naissance à des filles dans cette région, et tout accouchement, sans distinction de sexe, est appelé postpartum – puerpérium,
quod antiqui etiam puellas pueras, sicut et pueros puellos dictitarent.
car les anciens hommes appelaient les filles pueras, et les jeunes gens puellos.
Extat et Augusti epistula, ante paucos quam obiret menses ad Agrippinam neptem ita scripta de Gaio hoc
Il existe une lettre écrite par Auguste, à sa petite-fille Agrippine, quelques mois avant sa mort, à propos du Caius en question
–neque enim quisquam iam alius infans nomine pari tunc supererat-:
– plus aucun autre enfant ne portait ce nom  :
« puerum Caium quintodecimo kalendas junii, si Dii volent, ut ducerent Talarius et Asellius, heri cum his constitui.
« le garçon Caius le quinzième jour avant les calendes de juin [18 mai], si les dieux le veulent, sera mené par Talarius et Asellius , ainsi hier me suis-je entendu avec eux.
mitto praeterea cum eo ex seruis meis medicum, quem scripsi Germanico si uellet ut retineret.
J’envoie avec lui d’ailleurs un de mes esclaves qui est médecin, et j’ai écrit à Germanicus qu’il le garder s’il le souhaite.
Ualebis, mea Agrippina, et dabis operam ut ualens peruenias ad Germanicum tuum. »
Adieu, mon Agrippine, et prends soin de venir en bonne santé auprès de ton Germanicus. »
Abunde parere arbitror non potuisse ibi nasci Gaium, quo prope bimulus demum perductus ab urbe sit.
Je pense que cela suffit pour dire que Caius n’a pas pu naître là, où vers ses deux ans il vint de Rome. 
Uersiculorum quoque fidem eadem haec eleuant et eo facilius, quod ii sine auctore sunt.
Cette lettre affaiblit également notre confiance dans les versets, d’autant plus qu’ils sont anonymes.
Sequenda est igitur, quae sola [auctor] restat et publici instrumenti auctoritas,
Nous devons donc, le seul valable, rester sous l’autorité du document public,
praesertim cum Gaius Antium omnibus semper locis atque secessibus praelatum non aliter quam natale solum dilexerit tradaturque etiam, 
d’autant plus que Caius aimait Antium comme lieux de retraite, et même la préférait à sa terre natale, d’une autre manière,
sedem ac domicilium imperii taedio urbis transferre eo destinasse.
il se dit même qu’il la destinait à en faire siège et demeure de l’empire par lassitude de Rome.

La Mort de Germanicus par Nicolas Poussin

********************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
********************************

CALIGULA de SUETONE – Chapitre VII – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

 Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

VII

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE VII

Tiberius_palermo Caligula Suetone

Vita Gai

Le mariage et les enfants de Germanicus

 Habuit in matrimonio Agrippinam, M. Agrippae et Iuliae filiam, et ex ea nouem liberos tulit:
Il avait pour femme Agrippine l’Aînée, fille de Marcus Vipsanius Agrippa et de Julia Caesaris filia, qui lui donna neuf enfants,
quorum duo infantes adhuc rapti, unus iam puerascens insigni festiuitate,
dont deux moururent très tôt, et un pendant son adolescence,
cuius effigiem habitu Cupidinis in aede Capitolinae Veneris Liuia dedicauit,
Livia mit son effigie sous la protection de Cupidon, et la consacra dans le temple de Vénus au Capitole,
Augustus in cubiculo suo positam, quotiensque introiret, exosculabatur;
 Auguste dans sa chambre la plaça, et, aussi souvent qu’il le pouvait, entrait lui témoigner son affection ;
 ceteri superstites patri fuerunt,
les autres enfants survécurent à leur père,
tres sexus feminini, Agrippina Drusilla Liuilla, continuo triennio natae;
trois filles, Julia Agrippina (Agrippine la Jeune) , Julia Drusilla et Julia Livilla, nées successivement tous les ans ;
totidem mares, Nero et Drusus et C. Caesar.
et trois garçons, Néron (Nero Iulius Caesar), Drusus (Drusus Iulius Caesar), et Caius César (Caligula).
 Neronem et Drusum senatus Tiberio criminante hostes iudicauit.
L‘accusation de Tibère poussa le sénat à déclarer Néron et Drusus ennemis publics.

La Mort de Germanicus par Nicolas Poussin

 

********************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
********************************

CALIGULA de SUETONE – Chapitre VI – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

 Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

VI

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

CHAPITRE VI

Tiberius_palermo Caligula Suetone

Vita Gai

LA RUMEUR D’UN RETABLISSEMENT DE GERMANICUS
– L’ABATTEMENT DES ROMAINS ET LE DEUIL PUBLIC

Romae quidem, cum ad primam famam ualitudinis attonita et maesta ciuitas sequentis nuntios opperiretur, et repente iam uesperi incertis auctoribus conualuisse tandem percrebruisset,
A Rome, dans la douleur et la consternation dès les premiers échos de sa maladie, tous les habitants étaient en attente d’autres nouvelles, et tout à coup, la nuit tombée, une rumeur douteuse annonça qu’il avait enfin récupéré,
passim cum luminibus et uictimis in Capitolium concursum est ac paene reuolsae templi fores, ne quid gestientis uota reddere moraretur,
au Capitole les romains arrivèrent avec des torches et des victimes et les portes du temple furent en partie arrachées tant leurs empressements à faire leurs vœux étaient grands,
expergefactus e somno Tiberius gratulantium uocibus atque undique concinentium:
Les réjouissances de la foule réveillèrent Tibère et tous unis dans le chant ils entonnèrent :

 » SALVA ROMA, SALVA PATRIA, SALVUS EST GERMANICUS ! »
« ROME EST SAUVE,  LA PATRIE EST SAUVE, GERMANICUS EST SAUF ! »

Et ut demum fato functum palam factum est, non solaciis ullis, non edictis inhiberi luctus publicus potuit durauitque etiam per festos Decembris mensis dies. 
Mais quand la foule apprit qu’il n’était plus, la douleur publique ne put être contenue et dura jusqu’aux fêtes du mois de décembre.
Auxit gloriam desideriumque defuncti et atrocitas insequentium temporum, cunctis nec temere opinantibus reuerentia eius ac metu repressam Tiberi saeuitiam, quae mox eruperit.
La renommée du défunt fut d’autant plus grande que furent horribles les temps qui suivirent, car son respect et son admiration catalysaient la cruauté de Tibère, cruauté qui éclata peu de temps après.

 

La Mort de Germanicus par Nicolas Poussin

 

********************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
********************************

CALIGULA de SUETONE – V – De vita duodecim Caesarum libri VIII- SUETONE CALIGULA

 Caius Suetonius Tranquillus


De vita duodecim Caesarum libri VIII
litterarum – Littérature Latine
Suétone Caligula
suetonius caligula

Suetone Caligula artgitato De vita duodecim Caesarum libri VIII

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

SUETONE
 Caius Suetonius Tranquillus
Vers 70 – Vers 122

V

De vita duodecim Caesarum         libri VIII

CALIGULA

V

Tiberius_palermo Caligula Suetone

Vita Gai

LA DOULEUR COLLECTIVE A L’ANNONCE
DE LA MORT DE GERMANICUS

Tamen longe maiora et firmiora de eo iudicia in morte ac post mortem extiterunt.
Pourtant, les réactions fortes et louangeuses arrivèrent à l’annonce de sa mort et immédiatement après.
Quo defunctus est die, lapidata sunt templa, subuersae deum arae, Lares a quibusdam familiares in publicum abiecti, partus coniugum expositi. 
Le jour où il mourutles temples furent lapidés, les dieux renversés, tandis que d’autres jetèrent leurs dieux Lares dans la rue ou montrèrent leurs enfants nouveau-nés.
Quin et barbaros ferunt, quibus intestinum quibusque aduersus nos bellum esset, uelut in domestico communique maerore consensisse ad indutias;
Bien plus, il s’est dit que les barbares engagés dans la guerre contre nous avaient unanimement consenti à une trêve, comme des membres de la commune ;
regulos quosdam barbam posuisse et uxorum capita rasisse ad indicium maximi luctus; 
certains princes coupèrent leur barbe et rasèrent la tête de leurs épouses, comme un signe de grand deuil ;
regum etiam regem et exercitatione uenandi et conuictu megistanum abstinuisse, quod apud Parthos iusti[ti] instar est.
même le roi des rois ne participa pas à son exercice de chasse et s’abstint de banquets avec les grands, qui, chez les Parthes équivaut à la fermeture des tribunaux.

 

La Mort de Germanicus par Nicolas Poussin

 

********************************
Traduction Jacky Lavauzelle
Artgitato
********************************