Archives par mot-clé : bulgare

TRADUCTION BULGARE JACKY LAVAUZELLE – превод

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Traduction Bulgare Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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превод

 

 

 




TRADUCTION BULGARE

превод

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Dimcho Debelyanov
Димчо Дебелянов

Черна песен -Chanson Noire (1910)

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Ivan Vazov
Иван Вазов

Les Poèmes d’Ivan Vazov – Лес стихотворения д иван Вазов
Ivan Vazov Les poèmes d'Ivan Vazov Poésie d'Ivan Vazov

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Peyo Yavorov
Пейо Яворов

Арменци- Arméniens – (en Mémoire aux victimes du Génocide Arménien)

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Traduction Bulgare

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LE CANDIDE DE VOLTAIRE

CHAPITRE II

ce que devint candide parmi les bulgares.

Candide, chassé du paradis terrestre, marcha longtemps sans savoir où, pleurant, levant les yeux au ciel, les tournant souvent vers le plus beau des châteaux qui renfermait la plus belle des baronnettes ; il se coucha sans souper au milieu des champs entre deux sillons ; la neige tombait à gros flocons. Candide, tout transi, se traîna le lendemain vers la ville voisine, qui s’appelle Valdberghoff-trarbk-dikdorff, n’ayant point d’argent, mourant de faim et de lassitude. Il s’arrêta tristement à la porte d’un cabaret. Deux hommes habillés de bleu[1] le remarquèrent : « Camarade, dit l’un, voilà un jeune homme très-bien fait, et qui a la taille requise ; ils s’avancèrent vers Candide, et le prièrent à dîner très-civilement. — Messieurs, leur dit Candide avec une modestie charmante, vous me faites beaucoup d’honneur, mais je n’ai pas de quoi payer mon écot. — Ah ! monsieur, lui dit un des bleus, les personnes de votre figure et de votre mérite ne paient jamais rien : n’avez-vous pas cinq pieds cinq pouces de haut ? — Oui, messieurs, c’est ma taille, dit-il en faisant la révérence. — Ah ! monsieur, mettez-vous à table ; non-seulement nous vous défrayerons, mais nous ne souffrirons jamais qu’un homme comme vous manque d’argent ; les hommes ne sont faits que pour se secourir les uns les autres. — Vous avez raison, dit Candide ; c’est ce que M. Pangloss m’a toujours dit, et je vois bien que tout est au mieux. » On le prie d’accepter quelques écus, il les prend et veut faire son billet ; on n’en veut point, on se met à table. « N’aimez-vous pas tendrement ?… — Oh ! oui, répond-il, j’aime tendrement Mlle Cunégonde. — Non, dit l’un de ces messieurs, nous vous demandons si vous n’aimez pas tendrement le roi des Bulgares ? — Point du tout, dit-il, car je ne l’ai jamais vu. — Comment ! c’est le plus charmant des rois, et il faut boire à sa santé. — Oh ! très-volontiers, messieurs. » Et il boit. « C’en est assez, lui dit-on, vous voilà l’appui, le soutien, le défenseur, le héros des Bulgares ; votre fortune est faite, et votre gloire est assurée. On lui met sur-le-champ les fers aux pieds, et on le mène au régiment. On le fait tourner à droite, à gauche, hausser la baguette, remettre la baguette, coucher en joue, tirer, doubler le pas, et on lui donne trente coups de bâton ; le lendemain, il fait l’exercice un peu moins mal, et il ne reçoit que vingt coups ; le surlendemain, on ne lui en donne que dix, et il est regardé par ses camarades comme un prodige.

Candide, tout stupéfait, ne démêlait pas encore trop bien comment il était un héros. Il s’avisa un beau jour de printemps de s’aller promener, marchant tout droit devant lui, croyant que c’était un privilège de l’espèce humaine, comme de l’espèce animale, de se servir de ses jambes à son plaisir. Il n’eut pas fait deux lieues que voilà quatre autres héros de six pieds qui l’atteignent, qui le lient, qui le mènent dans un cachot. On lui demanda juridiquement ce qu’il aimait le mieux d’être fustigé trente-six fois par tout le régiment, ou de recevoir à la fois douze balles de plomb dans la cervelle. Il eut beau dire que les volontés sont libres, et qu’il ne voulait ni l’un ni l’autre, il fallut faire un choix : il se détermina, en vertu du don de Dieu qu’on nomme liberté, à passer trente-six fois par les baguettes ; il essuya deux promenades. Le régiment était composé de deux mille hommes ; cela lui composa quatre mille coups de baguette, qui, depuis la nuque du cou jusqu’au cul, lui découvrirent les muscles et les nerfs. Comme on allait procéder à la troisième course, Candide, n’en pouvant plus, demanda en grâce qu’on voulût bien avoir la bonté de lui casser la tête ; il obtint cette faveur ; on lui bande les yeux ; on le fait mettre à genoux. Le roi des Bulgares passe dans ce moment, s’informe du crime du patient ; et comme ce roi avait un grand génie, il comprit, par tout ce qu’il apprit de Candide, que c’était un jeune métaphysicien fort ignorant des choses de ce monde, et il lui accorda sa grâce avec une clémence qui sera louée dans tous les journaux et dans tous les siècles. Un brave chirurgien guérit Candide en trois semaines avec les émollients enseignés par Dioscoride. Il avait déjà un peu de peau, et pouvait marcher, quand le roi des Bulgares livra bataille au roi des Abares.

Voltaire
Candide, ou l’Optimisme
Garnier, 1877
Œuvres complètes de Voltaire
tome 21
pp. 139-141

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Traduction Bulgare

IVAN VAZOV POEMS : EN MATINEE – Сутринта – Иван Вазов – SONNET (сонет) BULGARE D’IVAN VAZOV

България – Български – Bulgarie
Ivan Vazov
Иван Вазов
Ivan Vazov Poème – Ivan Vazov poems


Traduction – Texte Bilingue
Превод – показване на два текста


LITTERATURE BULGARE
POESIE BULGARE

българската поезия
българска литература

IvanVazovIvanVazovIvanVazovIvanVazovIvanVazovIvanVazov

Иван Вазов
IVAN VAZOV
1850-1921

български поет
Poète Bulgare

VI. Сутринта

-1892-

En matinée

сонет

Дигнaх завесата таз сутрин ясна –
En levant les rideaux ce clair matin
картина прелестна ми се откри.
quelle belle image j’aperçus.
Небе синейше, слънце нега страстна
Le bleu du ciel, un soleil peignant de ses rayons
разливаше по хълми и гори.
les collines et les forêts.

*

Природата усмихна ми се с радост.
La Nature me souriait joyeusement.
„Живей, мисли, люби! – каза ми тя, –
« Vis, pense et aime ! me dit-elle
очаквай с мене новата ми младост,
attends-moi dans ma nouvelle jeunesse
кат мен зачевай песни и цветя!“
conçois aussi des chansons et des fleurs ! « 

*

И своя нови дъх ми тя изпрати.
Et son nouveau souffle elle m’envoya.
И тозчас чувства силни, непознати
Et alors des sensations fortes et inconnues
усетих в себе – с творческия плам.
Je sentais à l’intérieur la ferveur créatrice.

*

Природо, твойто чудодейство знам:
Nature, je connais tes miracles :
допра ли се до теб, като Антея,
Je peux te toucher, comme Antée
аз пак крила добивам и младея!
je reçois toujours des ailes et je rajeunis !

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Ivan Vazov
Иван Вазов
Пред бюста на Данте в Пинчио
Ivan Vazov Poems

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IVAN VAZOV POEMS : Срещу Атон Иван Вазов SONNET (сонет) BULGARE D’IVAN VAZOV : DEVANT LE MONT ATHOS

България – Български – Bulgarie
Ivan Vazov
Иван Вазов
Ivan Vazov Poème – Ivan Vazov poems


Traduction – Texte Bilingue
Превод – показване на два текста


LITTERATURE BULGARE
POESIE BULGARE

българската поезия
българска литература

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Иван Вазов
IVAN VAZOV
1850-1921

български поет
Poète Bulgare

Срещу Атон

Devant le Mont Athos

сонет

Корабът дреме. Тихи са вълните.
Le navire dort. Pacifiques sont les vagues.
Спи Бяло море в нощний мир и хлад.
il dort dans la mer banche, paisible et fraîche.
В небесний свод едни трептят звездите,
Dans la voûte céleste, les étoiles scintilles,
надникнали над спящий долен свят.
jetant un œil complaisant sur le monde.

*

Пред нас атонский връх във мърчините
Au devant de nous le Mont Athos de dresse
стърчи вълшебно, като сън фъркат.
pic magique comme une fourche de rêve.
В мечти потънал, времената скрити
En moi se percutent mes souvenirs
разбулям аз, кат гледам върха свят.
je le découvre, et je vois le monde.

*

Полека-лека мрежата се вдига:
Élevant progressivement le rideau :
в килийка там, пред свещ, над бяла книга
dans une cellule, là, devant une bougie, sur son papier blanc
навел се Той с умислено чело.
le bienheureux moine Staretz Païssy se penche, le front calme.

*

А тъй са гладки водните пустини,
L’eau dort. La mer est lisse,
тъй тих въздухът, щото ми се чини,
L’air calme. Dans ma tête,
че чух как дращи пачето перо!
j’entends gratter la plume !

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Ivan Vazov
Иван Вазов
Пред бюста на Данте в Пинчио
Ivan Vazov Poems

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Пред бюста на Данте в Пинчио Иван Вазов SONNET (сонет) BULGARE D’IVAN VAZOV :Devant le buste de Dante à Pincio

 

България – Български – Bulgarie
Ivan Vazov
Иван Вазов

Traduction – Texte Bilingue
Превод – показване на два текста


LITTERATURE BULGARE
POESIE BULGARE

българската поезия
българска литература

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Иван Вазов
IVAN VAZOV
1850-1921

български поет
Poète Bulgare

Пред бюста на Данте в Пинчио

 [Rome -1884]

Devant le buste de Dante à Pincio

сонет

 О, мисъл, твойте вихрени крила
Ô, Pensée, aux ailes redoutables
 не знаят бездни, висоти, прегради!
je n’en connais ni les profondeurs, ni les cimes, ni les frontières !
Кометата, гръмовната стрела
Les comètes, la foudre du tonnerre
полетът твой оставя ги назади.
ton vol les laisse loin derrière.

*

Пространства, тайни, векове, числа –
Les espaces, les secrets, les siècles, les mystères
във твойта власт съдбата ги отдаде,
sont soumis à ton pouvoir,
вдън-ада пъплиш и щом чуйш: ела!
-du profond de l’enfer tu rampes et tu entends :  « viens ! »
Фърчиш, летиш с небесните лампади.
Et tu pars, volant la torche céleste.

*

Алигиери, де се взираш ти?
Alighieri, que scrutes-tu ?
Що гони твойта мисъл – демон бесен!
Comment parcourt ta pensée ce furieux démon !
Какви там гледаш духове, мечти?
Contemples-tu des fantômes, des rêves?

*

На Беатриче лика ли чудесен?
Beatrice : son merveilleux portrait ?
На ада грозните ли тъмноти?
L’Enfer : sa laideur et son opacité ?
Или се вслушваш в някой химн небесен?
Ou écoutes-tu un hymne céleste ?

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Ivan Vazov
Иван Вазов
Пред бюста на Данте в Пинчио

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Италия Иван Вазов SONNET (сонет) BULGARE D’IVAN VAZOV : Italie

България – Български – Bulgarie
Ivan Vazov
Иван Вазов

Traduction – Texte Bilingue
Превод – показване на два текста


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POESIE BULGARE

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българска литература

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Иван Вазов
IVAN VAZOV
1850-1921

български поет
Poète Bulgare

Италия

ITALIE

сонет

 

В земята на сонетите сме ние:
Dans le pays des sonnets nous sommes :
сонети, музо, нека правим днес.
sonnets, Muse, laisse-nous faire maintenant.
Хармоний чудни леят се из тие 
Une harmonie merveilleuse résonne
поля, лазурен свод и миртов лес. 
de la voûte azurée, de la forêt et des champs.

*

Италио, във твоя прах се крие
Italie dans les grains de chaque poussière
безсмъртен ек от стара римска чест,
l’écho de l’antique et immortelle Rome
в гьрдите твои сърце младо бие, 
un battement toujours jeune dans ton cœur 
кат на девица при любовна вест. 
celui d’une vierge pleine d‘amour.

*

В теб всичко трьпце, дища и пленява: 
Tout évoque, palpite et trésaille en toi :
прахът мълви, морето синьо пей,
la poussière et les ruines, le bleu de la mer qui chante,
небето дъха страст, Везувий — лава.
le ciel et sa passion, le souffle du Vésuve -sa lave.

*

Италио, цъфти и хубавей
Italie, fleurs et beautés
със твойте мирти, Лаури и песни,
avec tes myrtes, tes Laures* et tes chansons
изкуства, гробове, вълни небесни!
tes désirs et tes célestes vagues  !

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Ivan Vazov
Димчо Дебелянов

Tes Laures : Cf. Canzoniere Petrarca – Le Chansonnier de Pétrarque

 

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Арменци Peyo Yavorov – Пейо Яворов – Arméniens – Poème Bulgare (en Mémoire aux victimes du génocide arménien)

България – Български
Peyo Yavorov
Черна песен – Димчо Дебелянов

Traduction – Texte Bilingue
Превод – показване на два текста


LITTERATURE BULGARE
POESIE BULGARE

българската поезия
българска литература

Peyo Yavorov
Пейо Яворов
1878 – 1914

Peio_Yavorov

български поет
Poète Bulgare

Арменци

 

ARMENIENS

Посветено на жертвите на арменския геноцид
Dédié aux victimes du génocide arménien

 

Изгнаници клети, отломка нищожна
Exilés misérables, fragments insignifiants
от винаги храбър народ мъченик,
ces martyrs toujours courageux
дечица на майка робиня тревожна
enfants d’une mère esclave soucieuse à jamais
и жертви на подвиг чутовно велик –
et victimes d’un légendaire exploit
далеч от родина, в край чужди събрани,
loin de leurs maisons en terres étrangère recueillis
изпити и бледни, в порутен бордей,
pâles, épuisés dans un cloaque délabré,
те пият, а тънат сърцата им в рани,
ils boivent, et languissent une plaie au cœur
и пеят, тъй както през сълзи се пей.
et ils chantent, mais une larme est tombée dans leurs chants.
*

Те пият… В пиянство щат лесно забрави
Ils boivent Dans l‘ivresse, ils espèrent trouver l’oubli
предишни неволи и днешни беди,
des malheurs passés et des ennuis du jour,
в кипящото вино щат спомен удави,
le vin bouillonnant un instant noiera la mémoire 
заспа ще дух болен в разбити гърди;
l’esprit lourd le sommeil arrivera enfin ;
глава ще натегне, от нея тогава
dans la tête fracassée alors
изчезна ще майчин страдалчески лик
le visage de la mère martyrisée s’amenuise
и няма да чуват, в пияна забрава,
et ils ne pourront plus entendre dans leurs ivresses,
за помощ синовна всегдашния клик.
les appels lancés désespérément.

*

Кат гонено стадо от някой звяр гладен,
Comme un troupeau par une bête affamée,
разпръснати ей ги навсякъде веч –
dispersés partout ils errent
тиранин беснеещ, кръвник безпощаден,
le furieux tyran, boucher impitoyable,
върху им издигна за всякога меч;
son épée pour toujours levée ;
оставили в кърви нещастна родина,
dans l’abandon dans le sang de la patrie malheureuse
оставили в пламък и бащин си кът,
dans l’abandon dans les flammes des maisons de leurs pères
немили-недраги в далека чужбина,
sans-abris et sans amis au-loin si loin
един – в механата! – открит им е път.
dans la taverne ! Ils ont trouvé un havre.

*

Те пеят.. И дива е тяхната песен,
Ils chantent .. et sauvage est la chanson,
че рани разяждат ранени сърца,
les plaies rongent ces cœurs blessés
че злоба ги дави в кипежа си бесен
que la colère noie dans une furieuse exubérance
и сълзи изстисква на бледни лица…
et les larmes des visages pâlis passent
Че злъчка препълня сърца угнетени,
De fureur abondante le cœur oppressé,
че огън в главите разсъдък суши,
et le feu dans les tête a brûlé la raison
че молния свети в очи накървени,
la foudre éclaire ces yeux ravagés,
че мъст, мъст кръвнишка жадуват души.
la vengeance appelle l’âme sans cesse.

*

А зимната буря им сякаш приглася,
Une tempête d’hiver se mêle aux chants,
бучи и завива страхотно в нощта
qui rugit, se déchaîne dans la nuit
и вихром подема, издига, разнася
et les échos de la rébellion se propagent
бунтовната песен широко в света.
chanson rebelle aux quatre coins du monde.
И все по-зловещо небето тъмнее,
si inquiétante qu’elle en assombrit le ciel,
и все по се мръщи студената нощ,
et refroidit la nuit la rendant terrifiante
и все по-горещо дружината пее,
et du chant plus vigoureux encore
и буря приглася с нечувана мощ…
la tempête à la voix se mélange et chante

*

Те пият и пеят… Отломка нищожна
Ils boivent et chantent épaves vides
от винаги храбър народ мъченик,
ces martyrs toujours courageux
дечица на майка робиня тревожна
enfants d’une mère esclave soucieuse à jamais
и жертви на подвиг чутовно велик –
et victimes d’un légendaire exploit
далеч от родина, и боси, и голи,
loin de leurs maisons en terres étrangère recueillis
в край чужди събрани, в порутен бордей,
pâles, épuisés dans un cloaque délabré,
те пият – пиянство забравя неволи,
ils boivent, et languissent une plaie au cœur
и пеят, тъй както през сълзи се пей.
et ils chantent, mais une larme est tombée dans leurs chants.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Peyo Yavorov
Пейо Яворов
Арменци
Arméniens

 

Черна песен – Димчо Дебелянов – Poème Bulgare de Dimcho Debelyanov – Chanson Noire (1910)

България – Български
Dimcho Debelyanov
Черна песен – Димчо Дебелянов

Traduction – Texte Bilingue
Превод – показване на два текста


LITTERATURE BULGARE
POESIE BULGARE

българската поезия
българска литература

Димчо Дебелянов
Dimcho Debelyanov
1887 – 1916

Черна песен
Chanson Noire
1910

Аз умирам и светло се раждам –
Je meurs et renais à la lumière
разнолика, нестройна душа, 
éclatée, mon âme est en vrac,
през деня неуморно изграждам,
la journée sans relâche je construis,
през нощта без пощада руша.
la nuit sans pitié je détruis.

*

Призова ли дни светло-смирени, 
Je désire une journée simple,
гръмват бури над тъмно море,
le
s orages couvrent la mer assombrie,
а подиря ли буря – край мене 
Je cherche une tempête à moi
всеки вопъл и ропот замре.
des cris et le murmure des morts.

*

За зора огнеструйна копнея, 
je désire des aubes ardentes
а слепи ме с лъчите си тя, 
mais leurs lumières m’aveuglent,
в пролетта като в есен аз крея, 
au printemps et à l’automne, je languis,
в есента като в пролет цъфтя.
à l’automne et au printemps, j’espère.

*

На безстрастното време в неспира
Sur impassible fuite incessante du temps
гасне мълком живот неживян 
ma vie non vécue s’estompe en silence
и плачът ми за пристан умира,
et mon cri meurt sur le quai
низ велика пустиня развян. 
et dans un grand désert plonge.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Dimcho Debelyanov
Димчо Дебелянов

Излиза за пръв път в сп. « Съвременник »,
г. II, кн. 6 от 15.V.1910 г.

Première parution dans le magazine « Contemporain »
sur II, Vol. 6, le 15 mai 1910