Шёпот, робкое дыханье, Respiration, chuchotante et timide, Трели соловья, Doux trilles de rossignol, Серебро и колыханье Flots argentés et vacillement Сонного ручья, D’un ruisseau somnolent Свет ночной, ночные тени, Veilleuse, ombres de nuit, Тени без конца, Ombres sans fin, Ряд волшебных изменений Nombre de changements magiques Милого лица, D’un joli visage В дымных тучках пурпур розы, Dans les nuages enfumés, des roses pourpres, Отблеск янтаря, Un aperçu d’ambre, И лобзания, и слёзы, Et des baisers et des larmes, И заря, заря!.. Et l’aube, l’aube ! …
Comme le soulignait Eugène-Melchior de Vogüé, en 1884, la Géorgie a été une terre aimée des grands poètes russes :
« Durant la première moitié de ce siècle, le Caucase fut pour la Russie ce que l’Afrique était pour nous, une terre d’aventures et de rêves, où les plus fous et les plus forts allaient jeter leur gourme de jeunesse. Mais tandis qu’Alger ne nous renvoyait que de bons officiers, Tiflis rendait des poètes. On comprend la fascination de ce pays merveilleux ; il offrait aux jeunes Russes ce qui leur manquait le plus : des montagnes, du soleil, de la liberté. Là-bas, tout au bout de l’accablante plaine de neige, l’Elbrouz, « la cime des bienheureux, » dressait dans l’azur ses glaciers étincelans. Par-delà la montagne, c’était l’Asie et ses féeries, nature superbe, peuples pittoresques, torrens chantans sous les platanes, filles de Kabarda dansant dans les aouls du Térek ; la large vie des bivouacs dans la forêt, la gloire ramassée sous le drapeau des héros légendaires : Paskévitch, Yermolof, Rariatinsky. Tous ceux qui étaient blasés ou croyaient l’être dans les ennuis de Pétersbourg couraient là-bas ; à tous on pouvait appliquer le vers de Musset :
Ils avaient la Lara, Manfred et le Corsaire ;
et l’obsession de Byron était si forte sur cette génération que leurs yeux prévenus voyaient l’Orient, où ils vivaient, à travers la fantaisie du poète. Tous jouaient au Childe-Harold et rapportaient des vers dont quelques-uns seront immortels. Ce fut au Caucase que débutèrent Pouchkine, Griboyédof, Lermontof ; mais, dans le Prisonnier du Caucase de Pouchkine comme dans le Démon de Lermontof, la leçon apprise transfigure les paysages et les hommes, les sauvages Lesghiennes sont de touchantes héroïnes, sœurs d’Haïdée et de la Fiancée d’Abydos. »
Eugène-Melchior de Vogüé
Les Grands écrivains russes contemporains
Revue des Deux Mondes
Troisième Période
Tome 64
1884
Non Tesin, Po, Varo, Adige et Tebro, Ni Tessin, Po, Var, Adige et Tibre, Eufrate, Tigre, Nilo, Hermo, Indo et Gange, Euphrate, Tigre, Nil, Hermos*, Indus et Gange, Tana, Histro, Alpheo, Garona, e ‘l mar che frange, Don, Danube*, Alphée, Garonne, et Timave****,…