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ALPHONSE III DES ASTURIES – Альфонс III -Plaza de Oriente Madrid Мадрид – 马德里 – Place de l’Orient

Madrid – Мадрид – 马德里
ALFONSE III ESPAGNE
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Madrid Blason Artgitato  Madrid L'Ours & L'arbousier Artgitato La estatua del oso y del madroño

Photo Plaza de Oriente Jacky Lavauzelle
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Madrid Drapeau Artgitato


PLAZA DE ORIENTE
La place de l’Orient
Плаза-де-Ориенте

ALPHONSE III Le Grand
Roi des Asturies
ALFONSO III
Rey de Asturias
Альфонс III
阿方索三世


vers 848 – 20 décembre 910
848年-910年12月20日

Roi des Asturies de 966 à 910
阿斯图里亚斯966-910国王
Rey de Asturias 966-910
Король Астурии 966-910

Alphonse III des Asturies Afonso III de Asturias Plaza de Oriente artgitato

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LA GRANDE VICTOIRE DE 901 contre les Maures

« Prise aux Maures en 748 par Alphonse le Catholique, roi des Asturies; reconquise et presque détruite en 985 par Almanzor, roi de Cordoue, cette place fut reprise en 1093 par le Cid. Alphonse le Grand, roi des Asturies, y avait remporté une grande victoire sur les Maures en 901. »

Marie-Nicolas Bouillet – Alexis Chassang
Dictionnaire universel d’histoire et de géographie Bouillet Chassang (1878)
1878 – 3, p. 2031
Article ZAMORA

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EVENEMENTS DE 866 à 910

866. Honteux traité conclu par Charles avec les Normands. Imposition sur tout le royaume pour payer un tribut à ces barbares. — Robert le Fort [815/830-866] périt en les combattant à Brissarthe, près du Mans. Son fils Eudes lui succède dans le duché de France et dans la marche d’Anjou. Ethelred I er, roi d’Angleterre. Ravages exercés par les Danois sous son règne. L’empereur d’Orient Michel III, l’Ivrogne, fait assassiner son oncle, le césar Bardas, par Basile le Macédonien, d’origine arménienne, qu’il associe à l’empire. Mort d’Ordogno, roi des Asturies. Alphonse III, dit le Grand, lui succède.
867. Mort du pape Nicolas Ier. Adrien II lui succède. Lambert, duc de Spolète, sous prétexte que le successeur de Nicolas Ier avait été ordonné sans le consentement de l’empereur, occupe Rome et la traite comme une place emportée d’assaut. L’empereur Louis II est battu devant Bari par les Sarrasins. Basile le Macédonien fait assassiner Michel III, l’Ivrogne, et s’empare du trône. Il appuie d’abord Ignace contre Photius.

Pope_Nicholas_I Pape Nicholas Ier
868. Les Normands en France, et les Sarrasins en Italie continuent leurs ravages. — L’empereur Louis II commence le siège de la ville de Bari, occupée par les Sarrasins. Ce siège durera 3 ans.

Détail de la gaine de l'épée impériale représentant Louis « le Jeune » Reichsschwert_ludwig_das_kind
Détail de la gaine de l’épée impériale représentant Louis « le Jeune »

869. Mort de Lothaire, roi de Lorraine. — Charles le Chauve se fait couronner roi de Lorraine à Metz, par l’archevêque de Reims. Hincmar, malgré les réclamations de l’empereur Louis II, alors occupé au siège de Bari. L’empereur d’Orient Basile le Macédonien envoie des secours à Louis II contre les Sarrasins. Pendant que Louis II presse le siège de Bari par terre, une flotte grecque de 200 voiles vient assiéger cette ville par mer. 9° concile général, tenu à C. P sous Adrien II et l’empereur Basile. Photius y fut déposé et anathématisé et saint Ignace rétabli. Les légats, après le concile, tinrent avec les Grecs une conférence, pour savoir à quelle juridiction, celle de l’Église romaine ou celle de l’Église de C. P, devait ressortir la nouvelle Église de Bulgarie. Les Grecs décidèrent en leur propre faveur et l’emportèrent, malgré la réclamation des légats. La hauteur avec laquelle ces derniers soutinrent la prééminence du siège de Rome, comme ils avaient déjà fait dans le concile, ne fit qu’accroître l’éloignement des 2 Eglises l’une pour l’autre.
870. Louis le Germanique dispute la Lorraine à Charles le Chauve, qui la partage avec lui, par le traité de Mersen, qui donne à la France la Meuse pour limite. La Lorraine, dès ce moment, devint une source de guerres perpétuelles entre les Gallo-Francs et les Allemands d’outre-Rhin. — Les troupes de Charles le Chauve occupent la Provence, dont Lothaire avait obtenu une portion en 863- Résistance de Gérard de Roussillon, comte de Provence, qui défendait ces pays au nom de l’empereur Louis IL Ottfried, moine et instituteur au couvent de Weissembourg, en Alsace, est le premier poète ou versificateur connu des Allemands. Son Harmonie des S. Evangiles est écrite en strophes de quatre vers.
Charles le Chauve recevant une délégation de moines venant de Tours

Charles le Chauve recevant une délégation de moines venant de Tours

871. L’empereur Louis II est fait prisonnier dans son palais par le duc de Bénévent, qu’il avait secouru contre les Sarrasins, mais que commençaient à effrayer les progrès des Francs. Il est ensuite rendu à la liberté. Alfred le Grand succède à Ethelred, roi d Angleterre. Il défend ce royaume contre les Danois, qui occupent tout le pays des Anyles.
Alfred_the_Great_at_the_Battle_of_Ashdown_by_Morris_Meredith_Williams Alfred le Grand à la bataille de Ashdown, 871 par Morris Meredith Williams 1913
Alfred le Grand à la bataille de Ashdown, 871 par Morris Meredith Williams – 1913

872. Louis le Germanique rend à Louis II une partie de la Lorraine. Jean VIII, pape.
Pope_John_VIII Pape Jean VIIIPape Jean VIII

873. Charles le Chauve achète la retraite des Normands. La France est un peu moins tourmentée par ces barbares. Charles le Chauve fait emprisonner son fils Carloman, révolté contre lui. Malgré les prières d’Hincmar, archevêque de Reims, et les lettres hautaines du pape Adrien II, il lui fait arracher les yeux. Yakoud, fils de Sonar, fonde dans le Khorasan la dynastie des Soffarides, qui remplace celle des Tahériens. Elle régna 30 ans sur le Ségestan, le Tabristan et le Khorasan.
874. Les Sorabes sont repoussés par Louis le Germanique. Alphonse le Grand fait éprouver une grande défaite aux Tolédains, près de la rivière d’Orbedo.
875. Mort de l’empereur Louis II. Charles le Chauve réclame son héritage. Il envahit l’Italie, force à la retraite les fils de Louis le Germanique et se fait couronner empereur à Rome par le pape Jean VIII. — Louis le Germanique reprend alors sa part de la Lotharingie, et la veuve de Louis II, Angilberge, aidera son gendre Boson à se faire roi de Provence.
876. 2e couronnement de Charles le Chauve à Pontyon. L’Italie est de nouveau dévastée par les Sarrasins, et la France par les Normands. Mort de Louis le Germanique. Charles le Chauve réclame ses États. Il est vaincu près d’Andernach par Louis de Saxe, fils de Louis le Germanique. La Germanie reste indépendante et forme 3 royaumes partagés entre les fils de Louis : 1° royaume de Bavière à Carloman l’aîné; 2nd royaume de Saxe à Louis; 3e royaume de Souabe à Charles le Gros. Prise de Rouen par les Normands. Prise de Coïmbre par Alphonse III.
877. La faiblesse de Charles le Chauve augmente avec l’extension de sa domination. Il est appelé par le pape en Italie pour s’opposer aux Sarrasins. Avant d’entreprendre cette expédition, il tient à Quierci-sur-Oise une grande assemblée, où il publie ce fameux capitulaire, d’où l’on peut dater la révolution féodale : « 1° Si quelqu’un de nos fidèles, saisi d’amour pour Dieu, veut renoncer au siècle, et s’il a un fils ou tel autre parent capable de servir la chose publique, qu’il soit libre de lui transmettre ses bénéfices et honneurs comme il lui plaira; 2° si un comte de ce royaume vient à mourir, nous voulons que les plus proches parents du défunt, les autres officiers du comté et les évêques du diocèse pourvoient à son administration, jusqu’à ce que nous ayons pu confier à son fils les honneurs dont il était revêtu. » Charles le Chauve passe en Italie, rencontre à Pavie le pape, et confère avec lui; mais apprenant l’arrivée de Carloman, roi de Bavière, avec une armée considérable, pour réclamer ses droits sur l’Italie, il reprend la route de France, et meurt à Brios, village situé en deçà du mont Cenis. Louis le Bègue, fils de Charles le Chauve, lui succède. L’autorité de ce prince ne s’étend ni sur l’Italie ni sur la Lorraine. — Alain le Grand la secoue en Bretagne, et Sanche Mitarra en Gascogne. — Son cousin Carloman, fils aîné de Louis le Germanique, lui dispute l’Italie. Alfred le Grand, après avoir livré jusqu’à 7 batailles aux Danois, est forcé de prendre la fuite, et de se tenir caché dans la cabane d’un berger pendant toute une année.
878. Alfred, roi d’Angleterre, ayant appris la défaite des Danois à Kinwith, sort de sa retraite, va reconnaître lui-même le camp ennemi, où il entre déguisé en ménestrel, lève une armée, et par une seule bataille recouvre son royaume; puis, après avoir conclu avec Gurthorm, chef danois, un traité qui établit ce dernier roi d’Estanglie, comme vassal, il fait creuser, pour prévenir de nouvelles irruptions des Danois, un large fossé, qui s’étend depuis les marais situés au N. jusqu’à la rivière d’Ouse. Les Sarrasins contraignent le pape Jean VIII à leur payer tribut. — Violences dans Rome d’Adal- bert, duc de Toscane, et de Lambert, duc de Spolète, partisans de Carloman de Bavière. Jean VIII s’enfuit en France, où il couronne le roi Louis le Bègue, qui l’avait été l’année précédente par Hincmar, de Eeims; ce prince se réconcilie avec son cousin, Louis de Saxe. Les Sarrasins achèventla conquête de la Sicile par la prise et la destruction de Syracuse. Ils renversent les fortifications de toutes les villes, excepté de Païenne, dont ils font leur place d’armes.
879. Louis le Bègue se met en marche pour aller châtier la révolte de Bernard, marquis de Septimanie. Il est arrêté par la mort à Compiègne. — Avènement de ses 2 fils Louis III et Carloman — Ambition de Boson, beau-frère de Charles le Chauve, qui se fait élire roi d’Arles ou de Provence dans une assemblée d’évêques tenue à Mantaille. Le pape Jean VI II demande et obtient des secours de l’empereur Basile le Macédonien contre les Sarrasins , qui ravagent l’Italie. Sur la demande de l’empereur Basile, Jean VIII reconnaît Photius comme patriarche de Constantinople. — Jean VIII autorise saint Méthodius, apôtre des Moraves et des Slaves, à employer la langue esclavone pour la célébration de l’office divin. Fondation en Egypte de la dynastie des Toulonides par Ahmed, fils de Toulon, gouverneur de cette contrée.

Victoire de Louis III et Carloman II sur les Vikings en 879. Par Jean Fouquet, XVe s

Victoire de Louis III et Carloman II sur les Vikings en 879
par Jean Fouquet

880
. Louis et Carloman cèdent à Louis de Saxe, 2e fils de Louis le Germanique, la partie de la Lorraine qu’ils tenaient de Charles le Chauve et de Louis le Bègue. Assemblée de Gondreville, où Carloman, Louis III et Charles le Gros, roi de Souabe, s’allient contre les Normands et Boson, roi de Provence, qui est vaincu, mais non soumis. Mort de Carloman, roi de Bavière. La Bavière est réunie à la Saxe. Un fils bâtard de Carloman, Arnoul, a la Carinthie. — Charles le Gros est couronné roi d’Italie.
881– Charles le Gros vient prendre à Rome la couronne impériale. Louis III gagne sur les Normands une grande bataille à Jaucourt en Vimeu, dans le bassin de la Somme. Cette victoire a été célébrée par un chant national.
882. Louis III meurt à Saint-Denis, sans laisser d’enfants ; Carloman règne seul sur toute la France. — Charles le Gros succède à son frère Louis dans le royaume de Saxe. Les Normands s’emparent de Trêves qu’ils réduisent en cendre. Ils saccagent Liège, Cologne et plusieurs autres villes. Charles le Gros achète leur retraite par un tribut honteux et par la cession de la Frise occidentale, à Godefroy, qui em- brasse le christianisme. — Conversion du chef normand Hastings, qui reçoit le comté de Chartres. Mort d’Hincmar, archevêque de Reims. Les princes varègues de Kiev, Dir et Oskhold, qui s’étaient fait baptiser, sont assassinés par Oleg, tuteur du fils de Rurik, Igor. Oleg occupe Kiev, qui devient le siège de la domination russe.
884. Carloman, roi de France, meurt à la chasse, blessé par un sanglier. Charles le Gros, lui succède, au préjudice de Charles le Simple, fils posthume de Louis le Bègue, et réunit ainsi entre ses mains tout l’empire de Charlemagne. Adrien III, pape.
885. Charles le Gros fait difficulté de reconnaître le pape Etienne V, successeur d’Adrien III, parce qu’on n’a pas attendu son consentement pour la consécration de l’élu.

Stephen_V Pape Etienne V
Pape Etienne V

 886. Les Normands, conduits par Godefroy et Sigefroy, assiègent Paris pendant une année. Ni l’empereur ni les nobles ne songent à secourir cette ville. Elle est défendue courageusement par Eudes, comte de Paris, et l’évêque Gozlin. Charles le Gros s’approche enfin de Paris, mais sans oser combattre. Honteux traité par lequel il écarte les Normands. Ces barbares font traîner leurs barques par terre, au-dessus de la ville, les remettent à l’eau, et, continuant à remonter la Seine, ils entrent dans l’Yonne et vont dévaster la Bourgogne. Mort de Basile le Macédonien. Son fils Léon VI lui succède. Il chasse Photius du siège patriarcal de Constantinople. Il a composé un traité de tactique.

Eudes au siège de Paris

Eudes au siège de Paris

 887. Mort du roi Boson. Honte de Charles le Gros. A la diète de Kirckheim, il accuse son chancelier et sa femme. Les grands indignés le déposent solennellement à la diète de Tribur et lui substituent Arnoul, son neveu, dans le royaume de Germanie. Eudes, comte de Paris, fils de Robert le Fort (v. 866), est élu roi de France.
888. Charles le Gros meurt sans enfants dans une île du Rhin. Partage définitif de son empire; anarchie. Arnoul règne sur la Germanie et la Bavière ; Eudes sur la France occidentale et l’A- quitaine. Louis, fils de Boson, règne sur le royaume d’Arles ou de Provence. Rodolphe, fils de Conrad, fonde le royaume de la Bourgogne transjurane. Guy, duc de Spolète, et Bérenger, duc de Frioul, tous deux issus du sang de Charlemagne par les femmes, se disputent l’Italie. Raynulf, comte de Poitiers, et un grand nombre d’autres seigneurs se rendent indépendants. Organisation de la société féodale. Résistance qu’elle oppose aux Normands; la population commence à s’accroître. Les Normands sont deux fois repoussés de Paris.
889. Vers cette époque, 20 pirates Sarrasins partis d’Espagne sont poussés par la tempête dans le golfe de Grimaud et surprennent le village de Fraxinet, aujourd’hui la Garde-Fraisnet (Var). Ils y forment un établissement qui, pendant près d’un siècle, sera la terreur du midi de la France et du nord de l’Italie. Bérenger rend hommage à Arnoul pour l’Italie, où il reçoit le premier la couronne de fer de Lombardie.
890. Siméon, roi des Bulgares, commence contre l’empire grec une guerre qui durera trois années. Guy, vainqueur de Bérenger à la bataille de la Trébie, se fait couronner roi d’Italie. Vers cette époque, les Hongrois ou Magyars, comme ils s’appelaient du nom d’une de leurs tribus, passent des régions du Volga dans celles de la Theiss et du Danube, sous la conduite d’Arpad, fils d’Almus. A peine sont-ils établis dans ces contrées qu’ Arnoul, roi de Germanie, s’en sert pour ébranler l’empire des Moraves fondé par Swiatopolk. Eudes n’ose pas chasser les Normands des bords de l’Oise qu’ils ravagent. Fin du royaume, d’Estanglie, qu’Edouard le Vieux réunit à ses États.
891. Victoire des Normands sur les troupes de Lorraine, près Maestricht. Arnoul, roi de Germanie , remporte sur eux une grande victoire à Louvain sur la Dyle. Guy détrône Bérenger. Il est couronné roi d’Italie et empereur par le pape Etienne V, avec son fils Lambert qu’il s’associe.
892. Eudes, roi de France, bat les Normands et est cependant forcé de leur accorder des conditions avantageuses pour les engager à la retraite. Le comte Waltgaire se révolte contre lui.
893. Déclin du pouvoir d’Eudes. Les mécontents lui opposent Charles le Simple. L’incapacité de ce prince le fait bientôt abandonner de ses partisans.
CharlesIII_le_simple_Jean_de_Tillet-Recueil_des_rois_de_France Portrait de Charles III le simple
Portrait de Charles III le simple figurant dans le Recueil des Rois de France de Jean du Tillet (BNF) vers 1550
réalisé d’après la statue de la collégiale Saint-Fursy de Péronne

894. Eudes marche contre Charles le Simple, qui s’enfuit à Worms et implore le secours d’Arnou qui lui envoie quelques troupes. Mort de Guy, roi d’Italie. Son fils Lambert lui succède. Borziwoi, duc de Bohême, reçoit le christianisme ; il est baptisé par l’évêque de Moravie, Méthodius.
Charles_III_of_France Charles le Simple
Charles III – Charles le Simple

895. Arnoul somme Charles et Eudes de comparaître devant lui à la diète de Worms. Il donne la couronne de Lorraine à son fils naturel Zwentibold. — Il descend en Italie, appelé parle pape Formose contre le jeune Lambert, fils de Guy de Spolète. Il passe les fêtes de Noël à Lucques, où Bérenger vient le trouver. Arnoul retient Béren- ger prisonnier et le dépouille de ses Etats. Le duché de Frioul est donné au comte Waltfred et celui de Milan ou de Lombardie au comte de Maginfred.
896. Arnoul s’empare de Rome et se fait couronner empereur par le pape Formose, mais son échec devant Spolète et la maladie le décident à quitter l’Italie. — Bérenger recouvre ses Etats et fait la paix avec l’empereur Lambert. — Le pape Etienne VI fait le procès à la mémoire de Formose ; il l’exhume, revêt le cadavre d’habits laïcs et lui fait couper la tête et les trois doigts de la main avec lesquels il a béni le peuple. Mais il est bientôt lui-même renversé et périt dans un cachot. A partir de cette époque et pendant plus d’un siècle l’élection des papes, livrée aux caprices de la populace et aux violences de l’aristocratie romaine, se décida parfois les armes à la main, et les candidats durent la tiare, moins à leurs vertus qu’à leur force et à leur audace. Le roi Eudes laisse à son rival, Charles le Sim- ple, les pays qui sont à l’E. de la Seine et de la Marne…
898. Mort d’Eudes qui laisse la couronne de France à Charles le Simple. Les grands se fortifient de plus en plus dans leurs châteaux pour résister aux Normands, aux Hongrois et aux Sarrasins. Ces 3 peuples barbares se rencontrent dans la Bourgogne transjurane. Ravages des Sarrasins en Provence. Mort de Lambert, roi titulaire d’Italie. En l’ab- sence d’ Arnoul, Bérenger se fortifie dans l’Italie du N. et aspire à l’empire.
899. Mort d’Arnoul. Son fils Louis IV, dit l’Enfant, lui succède. Berthe, fille de Lothaire, roi de Lorraine, et de Waldrade, conçoit le dessein d’élever à l’empire Adalbert II, duc et marquis de Toscane, son mari, mais celui-ci est battu et fait prisonnier par Lambert, qui meurt peu après d’une chute de cheval, sans laisser d’héritier. Bérenger est seul roi en Italie ; il rend la liberté au marquis de Toscane. Les généraux du calife abbasside essayent en vain d’arrêter les progrès des Karmates, secte de fanatiques qui ravagent l’Arabie et l’Irak-Arabi. 900. Louis, fils de Boson, roi de Provence, vient disputer la couronne d’Italie à Bérenger. Celui-ci, secondé par Adalbert, duc de Toscane, s’avance à la rencontre de Louis, qui, désespérant du succès de son entreprise, traite secrètement avec celui qu’il venait détrôner et s’engage, par un serment solennel à ne plus revenir en Italie. — Les Hongrois font éprouver à Bérenger une grande défaite sur les bords de la, Brenta, et ravagent toute la Lombardie. — Louis de Provence met à profit la situation de Bérenger pour violer son serment et revenir en Italie, où, après quelques succès, il se rend maître de toute la Lombardie et se fait élire roi. Zwentibold, fils naturel d’Arnoul, roi de Lorraine, périt dans un combat sur les bords de la Meuse, contre ses sujets révoltés, et son royaume est réuni à celui de Germanie. Charles le Simple est reconnu dans l’Aquitaine et dans la Septimanie.
901. Mort du roi saxon Alfred. Sa race conserve le trône au sud ; les Danois gardent au nord le pays des Angles. Louis de Provence reçoit à Rome la couronne impériale des mains de Benoît IV. Bérenger se réfugie en Bavière auprès du jeune roi Louis, fils d’Arnoul.
902. En Orient, le patriarche de Constantinople, Nicolas, engage avec l’empereur Léon VI le Philosophe, au sujet du quatrième mariage de ce prince qu’il ne veut pas reconnaître pour légitime, une lutte courageuse qui durera 9 années. L’empereur Louis repasse en Provence au commencement de cette année. Bérenger rentre alors en Italie et recouvre toute la Lombardie. La dynastie des Samanides remplace dans le Khorasan et en Perse celle des Sofiarides.
904. La comtesse Théodora Glicérium, mère de la célèbre Marozzie, décide l’élection de Sergius III en mettant des gens armés sur tous les points de la ville propres à l’attaque ou à la défense. Elle domine le saint-siége pendant sa vie. 80 000 Russes, portés sur 2000 barques, forcent le port de Constantinople et ravagent les environs de la ville. Léon VI le Philosophe achète leur retraite. La ville de Thessalonique est prise et saccagée par des pirates sarrasins, que commandait un renégat grec de Tripoli.
905. Divers princes et surtout Adalbert, duc de Toscane, effrayés de l’accroissement que prenait la puissance de Bérenger, rappellent en Italie Louis de Provence, qui s’empare d’abord de toute la Lombardie, mais ensuite est surpris, dans Vérone par Bérenger, qui. lui fait crever les yeux.
906. Invasion des Hongrois en Italie ; ils soumettent Bérenger à un tribut. Ils attaquent les îles vénitiennes de Malamocco et de Rialto , mais sont battus par le doge Pietro Tribuno. Les Normands prennent Rouen, occupent tout le Cotentin et ravagent le Maine, la Picardie et la Champagne.
907. La dynastie des Tang, qui a gouverné la Chine pendant près de 3 siècles, est remplacée par la 14 e dynastie Héou-li-ang. De 907 à 960, se succèdent rapidement 5 dynasties. Extension toujours croissante de la secte des Karmates en Orient. Mort d’Arpad, chef des Hongrois. Son fils Soltan pénètre en Bavière et remporte la victoire d’Augsbourg, qui coûte la vie au duc Léopold.
909. Bouchard, landgrave de Thuringe, périt en combattant les Hongrois. L’empereur Louis IV donne la Thuringe à Othon, duc de Saxe. En Italie, par la permission de Bérenger, les évêques, les abbés, les comtes, enfin tous les possesseurs de fiefs fortifient leurs villes et leurs châteaux pour se mettre à l’abri des incursions des barbares. En Afrique, le sectaire Obeidollah, qui prétendait descendre d’Ali et de Fatime et qui se fait passer pour le mahadi ou directeur des fidèles, qui, selon le Coran, devait être le 12e et dernier iman, dont la venue ne précédera que de bien peu la fin du monde, renverse les Aglabites et les Edrissites et fonde la dynastie des Ismaéliens ou Fatimites.
910. Alphonse III, le Grand, roi d’Oviédo, renonce au trône, et partage son royaume entre ses deux fils; le second eut la Galice avec la portion de la Lusitanie enlevée aux Maures. Fondation par Guillaume d’Aquitaine de la cé- lèbre abbaye de Cluny en Bourgogne; la règle monastique de saint Benoît réformée y est établie.

Marie-Nicolas Bouillet
Bouillet – Atlas universel d’histoire et géographie, 1865 (1865)
1865 – pp. 151-158
IXe siècle après Jésus-Christ
Xe siècle après Jésus-Christ

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Alphonse III Espagne

Guifred le Velu – Wifredo el Velloso – Plaza de Oriente Madrid Мадрид – 马德里 – Place de l’Orient

Madrid – Мадрид – 马德里
Wifredo el Velloso
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Madrid Blason Artgitato  Madrid L'Ours & L'arbousier Artgitato La estatua del oso y del madroño

Photos Jacky Lavauzelle
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Madrid Drapeau Artgitato


PLAZA DE ORIENTE
La place de l’Orient
Плаза-де-Ориенте

Guifred le Velu
Wifredo el Velloso

Guifré el Pilós
840-897

Fils de Sunifred Ier de Barcelone
Comte d’Urgell et de Cerdagne (870-897)
Hijo de Sunifredo de Urgel – Conde de Urgel y de la Cerdaña

Guifred le Velu Wilfredo el Velloso Guifre el Pilos Plaza de Oriente Madrid Artgitato

L’EXCEPTION DU COMTE D’URGELL

« Le plus ancien texte qui nous montre le service de guerre dû à un particulier est un acte de l’an 954. Ce service y est représenté comme condition de l’inféodation de certains châteaux. Il est dû par le feudataire envers et contre tous, à l’exception du comte d’Urgel, suzerain supérieur. Cet acte, dont les termes sont les mêmes que ceux des actes du XIIe siècle, offre déjà l’énumération des différentes formes du service militaire féodal, l’hostis, la cavalcata, et l’obligation de rendre les châteaux forts à la première réquisition. »

Charles-Victor Langlois
Histoire du Moyen Âge
1901 pp. 181-210
Chapitre VII – La Féodalité

Rotlle-genealogic-guifre-I-de-barcelona Guifred le Velu - Wifredo el Velloso

Rotlle genealògic del Monestir de Poblet
Reial Monestir de Santa Maria de Poblet

Arbre généalogique Rouleau du monastère de Poblet
Abbaye de Poblet – abbaye cistercienne
Rollo genealógico del Monasterio de Poblet
Real Monasterio de Santa María de Poblet 

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EVENEMENTS ENTRE 870 & 897

870. Louis le Germanique dispute la Lorraine à Charles le Chauve, qui la partage avec lui, par le traité de Mersen, qui donne à la France la Meuse pour limite. La Lorraine, dès ce moment, devint une source de guerres perpétuelles entre les Gallo-Francs et les Allemands d’outre-Rhin. — Les troupes de Charles le Chauve occupent la Provence, dont Lothaire avait obtenu une portion en 863- Résistance de Gérard de Roussillon, comte de Provence, qui défendait ces pays au nom de l’empereur Louis IL Ottfried, moine et instituteur au couvent de Weissembourg, en Alsace, est le premier poète ou versificateur connu des Allemands. Son Harmonie des S. Evangiles est écrite en strophes de quatre vers.
871. L’empereur Louis II est fait prisonnier dans son palais par le duc de Bénévent, qu’il avait secouru contre les Sarrasins, mais que commençaient à effrayer les progrès des Francs. Il est ensuite rendu à la liberté. Alfred le Grand succède à Ethelred, roi d Angleterre. Il défend ce royaume contre les Danois, qui occupent tout le pays des Anyles.
872. Louis le Germanique rend à Louis II une partie de la Lorraine. Jean VIII, pape.
873. Charles le Chauve achète la retraite des Normands. La France est un peu moins tourmentée par ces barbares. Charles le Chauve fait emprisonner son fils Carloman, révolté contre lui. Malgré les prières d’Hincmar, archevêque de Reims, et les lettres hautaines du pape Adrien II, il lui fait arracher les yeux. Yakoud, fils de Sonar, fonde dans le Khorasan la dynastie des Soffarides, qui remplace celle des Tahériens. Elle régna 30 ans sur le Ségestan, le Tabristan et le Khorasan.
874. Les Sorabes sont repoussés par Louis le Germanique. Alphonse le Grand fait éprouver une grande défaite aux Tolédains, près de la rivière d’Orbedo.
875. Mort de l’empereur Louis II. Charles le Chauve réclame son héritage. Il envahit l’Italie, force à la retraite les fils de Louis le Germanique et se fait couronner empereur à Rome par le pape Jean VIII. — Louis le Germanique reprend alors sa part de la Lotharingie, et la veuve de Louis II, Angilberge, aidera son gendre Boson à se faire roi de Provence.
876. 2e couronnement de Charles le Chauve à Pontyon. L’Italie est de nouveau dévastée par les Sarrasins, et la France par les Normands. Mort de Louis le Germanique. Charles le Chauve réclame ses États. Il est vaincu près d’Andernach par Louis de Saxe, fils de Louis le Germanique. La Germanie reste indépendante et forme 3 royaumes partagés entre les fils de Louis : 1° royaume de Bavière à Carloman l’aîné; 2nd royaume de Saxe à Louis; 3e royaume de Souabe à Charles le Gros. Prise de Rouen par les Normands. Prise de Coïmbre par Alphonse III.
877. La faiblesse de Charles le Chauve augmente avec l’extension de sa domination. Il est appelé par le pape en Italie pour s’opposer aux Sarrasins. Avant d’entreprendre cette expédition, il tient à Quierci-sur-Oise une grande assemblée, où il publie ce fameux capitulaire, d’où l’on peut dater la révolution féodale : « 1° Si quelqu’un de nos fidèles, saisi d’amour pour Dieu, veut renoncer au siècle, et s’il a un fils ou tel autre parent capable de servir la chose publique, qu’il soit libre de lui transmettre ses bénéfices et honneurs comme il lui plaira; 2° si un comte de ce royaume vient à mourir, nous voulons que les plus proches parents du défunt, les autres officiers du comté et les évêques du diocèse pourvoient à son administration, jusqu’à ce que nous ayons pu confier à son fils les honneurs dont il était revêtu. » Charles le Chauve passe en Italie, rencontre à Pavie le pape, et confère avec lui; mais apprenant l’arrivée de Carloman, roi de Bavière, avec une armée considérable, pour réclamer ses droits sur l’Italie, il reprend la route de France, et meurt à Brios, village situé en deçà du mont Cenis. Louis le Bègue, fils de Charles le Chauve, lui succède. L’autorité de ce prince ne s’étend ni sur l’Italie ni sur la Lorraine. — Alain le Grand la secoue en Bretagne, et Sanche Mitarra en Gascogne. — Son cousin Carloman, fils aîné de Louis le Germanique, lui dispute l’Italie. Alfred le Grand, après avoir livré jusqu’à 7 batailles aux Danois, est forcé de prendre la fuite, et de se tenir caché dans la cabane d’un berger pendant toute une année.
878. Alfred, roi d’Angleterre, ayant appris la défaite des Danois à Kinwith, sort de sa retraite, va reconnaître lui-même le camp ennemi, où il entre déguisé en ménestrel, lève une armée, et par une seule bataille recouvre son royaume; puis, après avoir conclu avec Gurthorm, chef danois, un traité qui établit ce dernier roi d’Estanglie, comme vassal, il fait creuser, pour prévenir de nouvelles irruptions des Danois, un large fossé, qui s’étend depuis les marais situés au N. jusqu’à la rivière d’Ouse. Les Sarrasins contraignent le pape Jean VIII à leur payer tribut. — Violences dans Rome d’Adal- bert, duc de Toscane, et de Lambert, duc de Spolète, partisans de Carloman de Bavière. Jean VIII s’enfuit en France, où il couronne le roi Louis le Bègue, qui l’avait été l’année précédente par Hincmar, de Eeims; ce prince se réconcilie avec son cousin, Louis de Saxe. Les Sarrasins achèventla conquête de la Sicile par la prise et la destruction de Syracuse. Ils renversent les fortifications de toutes les villes, excepté de Païenne, dont ils font leur place d’armes.
879. Louis le Bègue se met en marche pour aller châtier la révolte de Bernard, marquis de Septimanie. Il est arrêté par la mort à Compiègne. — Avènement de ses 2 fils Louis III et Carloman — Ambition de Boson, beau-frère de Charles le Chauve, qui se fait élire roi d’Arles ou de Provence dans une assemblée d’évêques tenue à Mantaille. Le pape Jean VI II demande et obtient des secours de l’empereur Basile le Macédonien contre les Sarrasins , qui ravagent l’Italie. Sur la demande de l’empereur Basile, Jean VIII reconnaît Photius comme patriarche de Constantinople. — Jean VIII autorise saint Méthodius, apôtre des Moraves et des Slaves, à employer la langue esclavone pour la célébration de l’office divin. Fondation en Egypte de la dynastie des Toulonides par Ahmed, fils de Toulon, gouverneur de cette contrée.
880. Louis et Carloman cèdent à Louis de Saxe, 2e fils de Louis le Germanique, la partie de la Lorraine qu’ils tenaient de Charles le Chauve et de Louis le Bègue. Assemblée de Gondreville, où Carloman, Louis III et Charles le Gros, roi de Souabe, s’allient contre les Normands et Boson, roi de Provence, qui est vaincu, mais non soumis. Mort de Carloman, roi de Bavière. La Bavière est réunie à la Saxe. Un fils bâtard de Carloman, Arnoul, a la Carinthie. — Charles le Gros est couronné roi d’Italie.
881– Charles le Gros vient prendre à Rome la couronne impériale. Louis III gagne sur les Normands une grande bataille à Jaucourt en Vimeu, dans le bassin de la Somme. Cette victoire a été célébrée par un chant national.
882. Louis III meurt à Saint-Denis, sans laisser d’enfants ; Carloman règne seul sur toute la France. — Charles le Gros succède à son frère Louis dans le royaume de Saxe. Les Normands s’emparent de Trêves qu’ils réduisent en cendre. Ils saccagent Liège, Cologne et plusieurs autres villes. Charles le Gros achète leur retraite par un tribut honteux et par la cession de la Frise occidentale, à Godefroy, qui em- brasse le christianisme. — Conversion du chef normand Hastings, qui reçoit le comté de Chartres. Mort d’Hincmar, archevêque de Reims. Les princes varègues de Kiev, Dir et Oskhold, qui s’étaient fait baptiser, sont assassinés par Oleg, tuteur du fils de Rurik, Igor. Oleg occupe Kiev, qui devient le siège de la domination russe.
884. Carloman, roi de France, meurt à la chasse, blessé par un sanglier. Charles le Gros, lui succède, au préjudice de Charles le Simple, fils posthume de Louis le Bègue, et réunit ainsi entre ses mains tout l’empire de Charlemagne. Adrien III, pape.
885. Charles le Gros fait difficulté de reconnaître le pape Etienne V, successeur d’Adrien III, parce qu’on n’a pas attendu son consentement pour la consécration de l’élu.
886. Les Normands, conduits par Godefroy et Sigefroy, assiègent Paris pendant une année. Ni l’empereur ni les nobles ne songent à secourir cette ville. Elle est défendue courageusement par Eudes, comte de Paris, et l’évêque Gozlin. Charles le Gros s’approche enfin de Paris, mais sans oser combattre. Honteux traité par lequel il écarte les Normands. Ces barbares font traîner leurs barques par terre, au-dessus de la ville, les remettent à l’eau, et, continuant à remonter la Seine, ils entrent dans l’Yonne et vont dévaster la Bourgogne. Mort de Basile le Macédonien. Son fils Léon VI lui succède. Il chasse Photius du siège patriarcal de Constantinople. Il a composé un traité de tactique.
887. Mort du roi Boson. Honte de Charles le Gros. A la diète de Kirckheim, il accuse son chancelier et sa femme. Les grands indignés le déposent solennellement à la diète de Tribur et lui substituent Arnoul, son neveu, dans le royaume de Germanie. Eudes, comte de Paris, fils de Robert le Fort (v. 866), est élu roi de France.
888. Charles le Gros meurt sans enfants dans une île du Rhin. Partage définitif de son empire; anarchie. Arnoul règne sur la Germanie et la Bavière ; Eudes sur la France occidentale et l’A- quitaine. Louis, fils de Boson, règne sur le royaume d’Arles ou de Provence. Rodolphe, fils de Conrad, fonde le royaume de la Bourgogne transjurane. Guy, duc de Spolète, et Bérenger, duc de Frioul, tous deux issus du sang de Charlemagne par les femmes, se disputent l’Italie. Raynulf, comte de Poitiers, et un grand nombre d’autres seigneurs se rendent indépendants. Organisation de la société féodale. Résistance qu’elle oppose aux Normands; la population commence à s’accroître. Les Normands sont deux fois repoussés de Paris.
889. Vers cette époque, 20 pirates Sarrasins partis d’Espagne sont poussés par la tempête dans le golfe de Grimaud et surprennent le village de Fraxinet, aujourd’hui la Garde-Fraisnet (Var). Ils y forment un établissement qui, pendant près d’un siècle, sera la terreur du midi de la France et du nord de l’Italie. Bérenger rend hommage à Arnoul pour l’Italie, où il reçoit le premier la couronne de fer de Lombardie.
890. Siméon, roi des Bulgares, commence contre l’empire grec une guerre qui durera trois années. Guy, vainqueur de Bérenger à la bataille de la Trébie, se fait couronner roi d’Italie. Vers cette époque, les Hongrois ou Magyars, comme ils s’appelaient du nom d’une de leurs tribus, passent des régions du Volga dans celles de la Theiss et du Danube, sous la conduite d’Arpad, fils d’Almus. A peine sont-ils établis dans ces contrées qu’ Arnoul, roi de Germanie, s’en sert pour ébranler l’empire des Moraves fondé par Swiatopolk. Eudes n’ose pas chasser les Normands des bords de l’Oise qu’ils ravagent. Fin du royaume, d’Estanglie, qu’Edouard le Vieux réunit à ses États.
891. Victoire des Normands sur les troupes de Lorraine, près Maestricht. Arnoul, roi de Germanie , remporte sur eux une grande victoire à Louvain sur la Dyle. Guy détrône Bérenger. Il est couronné roi d’Italie et empereur par le pape Etienne V, avec son fils Lambert qu’il s’associe.
892. Eudes, roi de France, bat les Normands et est cependant forcé de leur accorder des conditions avantageuses pour les engager à la retraite. Le comte Waltgaire se révolte contre lui.
893. Déclin du pouvoir d’Eudes. Les mécontents lui opposent Charles le Simple. L’incapacité de ce prince le fait bientôt abandonner de ses partisans.
894. Eudes marche contre Charles le Simple, qui s’enfuit à Worms et implore le secours d’Arnou qui lui envoie quelques troupes. Mort de Guy, roi d’Italie. Son fils Lambert lui succède. Borziwoi, duc de Bohême, reçoit le christianisme ; il est baptisé par l’évêque de Moravie, Méthodius.
895. Arnoul somme Charles et Eudes de comparaître devant lui à la diète de Worms. Il donne la couronne de Lorraine à son fils naturel Zwentibold. — Il descend en Italie, appelé parle pape Formose contre le jeune Lambert, fils de Guy de Spolète. Il passe les fêtes de Noël à Lucques, où Bérenger vient le trouver. Arnoul retient Béren- ger prisonnier et le dépouille de ses Etats. Le duché de Frioul est donné au comte Waltfred et celui de Milan ou de Lombardie au comte de Maginfred.
896. Arnoul s’empare de Rome et se fait couronner empereur par le pape Formose, mais son échec devant Spolète et la maladie le décident à quitter l’Italie. — Bérenger recouvre ses Etats et fait la paix avec l’empereur Lambert. — Le pape Etienne VI fait le procès à la mémoire de Formose ; il l’exhume, revêt le cadavre d’habits laïcs et lui fait couper la tête et les trois doigts de la main avec lesquels il a béni le peuple. Mais il est bientôt lui-même renversé et périt dans un cachot. A partir de cette époque et pendant plus d’un siècle l’élection des papes, livrée aux caprices de la populace et aux violences de l’aristocratie romaine, se décida parfois les armes à la main, et les candidats durent la tiare, moins à leurs vertus qu’à leur force et à leur audace. Le roi Eudes laisse à son rival, Charles le Sim- ple, les pays qui sont à l’E. de la Seine et de la Marne…

Marie-Nicolas Bouillet
Bouillet – Atlas universel d’histoire et géographie, 1865 (1865)
1865 – pp. 151-158
IXe siècle après Jésus-Christ

 

Ordoño II de León – Ордоньо II Леона – Plaza de Oriente Madrid Мадрид – 马德里 – Place de l’Orient

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PLAZA DE ORIENTE
La place de l’Orient
Плаза-де-Ориенте

Ordoño II de León
Roi de Galice
Ордоньо II Леона
873-924
Roi de 910 à 924 de Galice
Roi de 914 à 924 de León

Ordoño II de León Plaza de Oriente Madrid Artgitato

EVENEMENTS PENDANT LE REGNE DE ORDOÑO II de LEON

910. Alphonse III, le Grand, roi d’Oviedo, renonce au trône, et partage son royaume entre ses deux fils; le second eut la Galice avec la portion de la Lusitanie enlevée aux Maures.
Fondation par Guillaume d’Aquitaine de la célèbre abbaye de Cluny en Bourgogne; la règle monastique de saint Benoît réformée y est établie.
911. Léon VI, dit le Philosophe, sur le point de mourir, rappelle le patriarche de Constantinople, Nicolas. Mort de Louis IV l’Enfant, fils d’Arnoul, dernier rejeton carlovingien en Germanie. Traité de Saint-Clair-sur-Epte par lequel Charles le Simple cède à Rollon, chef des Normands, la partie de la Neustrie qu’il occupe, entre la Bresle à l’E. et la Couesnon à l’O. Il lui donne de plus sa fille Gisèle en mariage, à condition qu’d embrassera le christianisme.
912. Rollon reçoit le baptême. Ses donations aux églises. Il divise toute la Normandie en fiefs et y établit une police régulière. Conrad I er , comte de Franconie, petit-fils par sa mère du roi Arnoul, est élu roi de Germanie. — La Lorraine se sépare de la Germanie et se donne à Charles le Simple. En Espagne, les chrétiens élèvent des fortifi- cations sur toute la ligne du Douro. Le père des deux rois d’Oviédo, Alphonse III le Grand, malgré son abdication, commande avec succès les armées contre les Maures. — Avènement d’Abdérame III au califat.de Cordoue. Constantin Porphyrogénète, âgé de 7 ans, suc- cède à son père Léon le Philosophe, sous la tutelle de sa mère.
913. Le fatimite d’Afrique, Abou-Obéidollah, prend Barca dans la Cyénaïque et pénètre en Egypte où il occupe quelque temps Alexandrie. Mort du varègue Oleg qui a pour successeur Igor, fils de Rurik. Les Bohémiens et les Hongrois envahissent la Bavière, mais sont repoussés.
914. Jean X, archevêque de. Ravenne, est élu pape par le créait de Théodora, mère de la célèbre Marozzie, qui épousa Albéric, duc de Spolète et marquis de Camerino. Mort de Garcie I er , roi des Asturies. Son frère Ordogno II transporte le siège du gouvernement à Léon, et prend le titre de roi de Léon, qu’il transmet à ses successeurs. Le roi bulgare Siméon s’empare d’Andrinople.
915. Les Hongrois ravagent la Saxe et pillent Hambourg.
916. Le pape Jean X sacre Bérenger empereur, à condition qu’il conduira son armée contre les Sarrasins; il se met lui-même à la tête de cette expédition, qui détruisit le repaire du Garigliano. Conrad, roi de Germanie, assiège et prend la ville de Ratisbonne qu’il donne à son frère Eberhardt, avec le duché de Bavière. Ordogno II, roi de Léon, remporte une grande victoire sur les Maures.
917. Mort de Rollon, 1 er duc de Normandie. Guillaume I e , son fils, lui succède. Les Hongrois dévastent la Franconie, la Thuringe, la Saxe, et pénètrent jusqu’en Lorraine. Les Bulgares, sous la conduite de leur roi Siruéon, assiègent C. P. Les habitants, dirigés par Léon Pbocas, les forcent à la retraite.
918. Conrad, roi de Germanie, est blessé mortellement en combattant les Hongrois. Il avait désigné, en mourant, comme le plus capable de lui succéder, son ancien ennemi, Henri, duc de Saxe. Celui-ci fut élu et reçut les insignes de la royauté au milieu d’une partie de chasse, d’où lui vint le surnom d’Oiseleur. Henri I er l’Oiseleur commence la maison royale de Saxe.
919. Constantin VII donne le titre d’empereur à Romanus, son beau-père , qui s’empare de toute l’autorité, pendant que son gendre se livre tout entier à son goût pour les lettres et l’histoire. Igor, chef des Russes établis à Novogorod et à Kiev, ne peut arrêter l’invasion des Petchénègues et traite avec eux.
920. Giselbert, duc de Lorraine, mécontent de ce que, contre ses droits, Charles le Simple avait mis un évêque à Tongres, s’unit à Henri l’Oiseleur, qui déclare la guerre à Charles le Simple. Cette guerre sera terminée par le traité de Bonn, qui laisse la Lorraine à la France.
921. Charles le Simple est abandonné de tous ses vassaux sous prétexte des vexations de son favori Haganon. Hérivée, archevêque de Reims, lui reste seul fidèle. Garcie de Navarre et le roi de Léon, Ordogno II, sont complètement battus à Yal-de-Junquera par le calife Abdérame III, qui franchit les Pyrénées et s’avance jusqu’à Toulouse. Au retour, son armée chargée de butin est taillée en pièces par le père de Garcie, Sanche, sorti de son monastère. Adalbert, marquis d’Ivrée et gendre de Bérenger, et Lambert, archevêque de Milan, appellent en Italie, contre Bérenger, Rodolphe, roi de la Bourgogne transjurane, qui se fait couronner roi d’Italie par Lambert.
922. Robert, frère d’Eudes et son héritier dans le comté de Paris et dans le duché de France, est élu roi par les nobles contre Charles le Simple, qui perd la ville de Laon, dernière place carlovingienne.
923. Ravages exercés dans la Macédoine et la Thrace par le Bulgare Siméon, qui cède cependant aux prières du patriarche et de l’empereur. Robert de France est proclamé roi de France. Il est surpris et tué près de Soissons par les gens de Charles le Simple. — Raoul de Bourgogne, gendre de Robert, est proclamé roi. — Charles, trahi dans une entrevue, tombe dans les mains d’Héribert, comte de Vermandois, qui l’enferme à Péronne. — Les Lorrains se donnent à Henri l’Oiseleur et se séparent définitivement de la France. Le roi d’Italie Bérenger est vaincu à Fiorenzola par Rodolphe, roi de la Bourgogne transjurane, qui repasse presque aussitôt après les Alpes. Mort du célèbre médecin musulman Razi, auteur de plusieurs ouvrages qui ont servi longtemps de base à l’enseignement, même en Europe.
924. Bérenger, roi d’Italie, appelle à son secours les Hongrois contre Rodolphe II, roi de la Bourgogne transjurane. Ils saccagent Pavie, Crémone, etc., et passent de là en France où ils sont battus par Raoul de Bourgogne, roi de France. — Bérenger est assassiné à Vérone. — Le pape Jean X se défait d’Albéric, duc et marquis de Spolète, et premier mari de la célèbre Marozzie, mais celle-ci s’empare du château Saint-Ange et domine dans Rome. Avènement d’Athelstan, qui prendra le premier le titre de roi d’Angleterre. Les’ Petchénègues sont vaincus par les Russes, qui les empêchent de franchir la limite dé leur empire.

Marie-Nicolas Bouillet
Bouillet – Atlas universel d’histoire et géographie, 1865 (1865)
1865 -pp. 158-164
Xe siècle après Jésus-Christ

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Abd al-Rahman III
ABDERAME III
阿卜杜拉赫曼三世
Абд-ар-Рахман III
عبد الرحمن الناصر لدين الله
Emir et Calife de Córdoba (912–961)
Sept ans de persécutions religieuses & la défaite de Talavera par Ordoño II

AbderramanIII

 ABDERAME III, surnommé l’Exaltateur de la loi, neuviéme calife d’Espagne, fut préféré à son aîné pour succéder à Abdallah, aussi son frere & fils de Mondir, par le crédit du roi d’Afrique, qui le fit installer l’an de J.C. 912, & de l’hégire 300. Il fit venir du secours d’Afrique à plusieurs fois. Dans la suite attribuant la cause de ses pertes à la permission qu’il donnoit dans ses états aux Chrétiens & aux Mahométans de s’allier ensemble, il voulut que tous les Chrétiens qui avoient fait alliance avec les Maures, fissent eux & leurs enfans profession de la loi de Mahomet. Dans cette persécution, qui dura sept ans, plusieurs souffrirent le martyre, comme saint Victor, saint Pelage, &c. Deux ans après, Abderame fut défait à Talavera par Ordogno roi de Léon. La guerre continua longtemps, mais avec peu de succès pour Abderame, qui mourut enfin l’an 961 de J.C. après avoir régné près de 50 ans.  Mariana, hist. de reb. hisp. Marmol, l. 2, c. 26.

Le grand dictionnaire historique
éd. de 1759
Abderame

Ramire Ier d’Oviedo -RAMIRO I de Asturias -Рамиро I-拉米罗我- Plaza de Oriente Madrid Мадрид – 马德里 – Place de l’Orient

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Ramire Ier d’Oviedo
RAMIRO I de Asturias
Рамиро I
拉米罗我
~ 790 – 850

rey de Asturias entre los años 842 y 850
roi des Asturies entre 842 et 850

Fils d’Alphonse le Chaste

Ramire Ier d'Oviedo Ramiro I de asturias Roi des Asturies Plaza de Oriente Place de l'Orinet Artgitato

842. Charles et Louis renouvellent solennellement leur alliance à Strasbourg.  prises entre le Rhône, la Saône, la Meuse et l’Escaut à l’O., le Rhin et les Alpes à l’E. Charles le Chauve obtient la France limitée par le Rhône, la Saône, la Meuse et l’Escaut; Louis, l’Allemagne, limitée à l’E. par le Rhin et les Alpes. L’Aquitaine est toujours à Pépin II. Les Normands remontent la Loire et pillent Nantes. Réunion des 5 principautés de Galles par Roderic le Grand. 844. Les Normands s’avancent jusqu’aux portes de Paris. Charles achète leur retraite. Ramire, fils d’Alphonse le chaste, roi des Astu- ries, refuse de payer aux Sarrasins le tribut de 300 jeunes filles.
845. Nouveaux ravages des Normands. Ils pillent Paris que tous ses habitants abandonnent. Extrême misère des paysans asservis et désarmés. Charles le Chauve détache le Poitou, la Saintonge et l’Angoumois du royaume de Pépin II et les donne à Raynulf, qui devient le premier duc d’Aquitaine. Les Maures prennent, pillent et brûlent la ville de Léon. — Séville est pillée par les Normands. L’impératrice Théodora fait massacrer 100 000 Manichéens d’Arménie.
846. Les Sarrasins s’avancent jusqu’aux portes de Rome, pillent les basiliques de Saint-Pierre et de Saint-Paul et mettent en fuite une armée envoyée contre eux par Louis, fils aîné de Lothaire et roi d’Italie. Ramire défait l’armée d’Abdérame II, et occupe Calahorra sur l’Èbre. Les Normands occupent l’île de Noirmoutiers, en face de la côte de Vendée. Ordonnance rendue par Charles le Chauve qui commet chaque évêque pour faire la fonction à’envoyé royal dans son diocèse.
847. Traité d’alliance conclu à Mersen entre les fils de Louis le Pieux. 848. Le pape Léon IV fait réparer les basiliques de Saint-Pierre et de Saint-Paul dévastées par les Arabes, et pour préserver la ville d’une nouvelle attaque il fait entourer de murailles le bourg de Saint-Pierre.
849. Pépin II, qui se maintient toujours en Aquitaine, contre Charles le Chauve, fait alliance avec les Normands et les Sarrasins. Mort de Nomenoé, roi des Bretons. Son fils Hérispoé lui succède malgré l’opposition de Charles le Chauve. 850. Charles le Chauve et Lothaire accordent à Godefried, fils d’Hériolt, un établissement dans le pays dont il avait fait la conquête, dans le N. de la Gaule.
850. Charles le Chauve et Lothaire accordent à Godefried, fils d’Hériolt, un établissement dans le pays dont il avait fait la conquête, dans le N. de la Gaule.

Marie-Nicolas Bouillet
Bouillet – Atlas universel d’histoire et géographie, 1865 (1865)
1865 – pp. 151-158
IXe siècle après Jésus-Christ

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« Quand le fils de Sancha, femme du duc Geoffroy,
Gil, ce grand chevalier nommé l’Homme qui passe,
Parvint, la lance haute et la visière basse,
Aux confins du pays dont Ramire était roi,
Il vit l’hydre. Elle était effroyable et superbe ;
Et, couchée au soleil, elle rêvait dans l’herbe.
Le chevalier tira l’épée et dit : C’est moi.
Et l’hydre, déroulant ses torsions farouches,
Et se dressant, parla par une de ses bouches,
Et dit : — Pour qui viens-tu, fils de dona Sancha ?
Est-ce pour moi, réponds, ou pour le roi Ramire ?
— C’est pour le monstre. — Alors c’est pour le roi, beau sire.
Et l’hydre, reployant ses nœuds, se recoucha. »

Victor Hugo
La Légende des siècles
Nouvelle série V
Après les dieux, les rois
II. De Ramire à Cosme de Médicis
I L’Hydre

Alphonse I Le Catholique – Plaza de Oriente Madrid Мадрид – 马德里

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ALPHONSE I des Asturies
Alphonse le Catholique
Alfonso I de Asturias
Rey de Asturias
Alfonso_I_el_Católico,_rey_de_Asturias Alphonse I Museo_del_Prado 

~700-757
Roi des Asturies de 739 à 757

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ALPHONSE I des Asturies Alfonse I Le catholique Alfonso I de Asturias Artgitati Plaza de Oriente

Les Grands moments du règne d’Alphonse I

739. Charles Martel achève la réduction de la Provence par la prise de Marseille. Mort de Favila, 2 e roi des Asturies. Son gendre, Alphonse I lui succède.
741 • Mort de Charles Martel, de Grégoire III et de Léon l’Isaurien. Carloman et Pépin, fils de Charles Martel, se partagent ses États. Pépin règne sur la Neustrie, la Bourgogne et la Provence ; Carlo- man sur l’Austrasie, l’Alémanie et la Thuringe.
742. Naissance de Charlemagne au château d’Ingelheim , près de Mayence. Alphonse I, le Catholique, enlève aux Arabes la meilleure partie de la Galice.
747. Carloman se retire dans le couvent du mont Cassin. — Pépin, son frère , hérite de ses possessions. Alphonse, roi des Asturies, chasse les Arabes des provinces de Galice, de Léon et de Castille.
757. L’empereur d’Orient, Constantin Copronyme, envoie à Pépin les premières orgues qui aient paru en France. Tassillon, duc de Bavière, se reconnaît vassal de Pépin. Expédition de Pépin contre les Saxons. Mort d’Alphonse Ier , roi des Asturies. Froïla lui succède. — »

Marie-Nicolas Bouillet
Bouillet – Atlas universel d’histoire et géographie, 1865 (1865)
1865 (pp. 146-151)
VIIIe siècle après Jésus-Christ

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« TUDELA, (Géog. mod.) ville d’Espagne dans la Navarre, capitale d’une merindade, à la droite de l’Ebre qu’on y passe sur un pont, à 4 lieues de Tarragone, à 15 au midi de Pampelune, & à 60 au nord-est de Madrid. On y compte dix paroisses, mais dépeuplées, & plusieurs couvens. Alphonse I. roi de Navarre & d’Arragon, la prit sur les Maures & lui accorda des privileges. Son terroir est fertile & produit d’excellent vin. Long. 16. 20. latit. 42. 6. »

Jaucourt
L’Encyclopédie, 1re éd.
1751 – Tome 16, p. 736

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WAMBA Вамба 万巴 – Plaza de Oriente Madrid Мадрид – 马德里

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WAMBA
Вамба
万巴
~633-688

Roi Wisigoth d’Hispanie & de Septimanie
Règne de 672 à 680

Plaza de Oriente Place de l'orient Madrid Artgitato Wamba

Chronologie

 672. Les Arabes font la conquête de la Cilicie et de la Lycie. — Wamba succède à Réceswinthe, roi des Visigoths. C’est le premier roi sacré par l’archevêque de Tolède. Adéodat, pape.
673. Guerre de Wamba , roi des Visigoths, contre le duc Paul, qui s’était fait élire roi à Narbonne. Le duc Paul est forcé de se soumettre.
675. Les Arabes tentent un débarquement en Espagne. Leur flotte est vaincue et détruite par Wamba.
680. Wamba, roi des Visigoths, est forcé, par la perfidie d’Ervige et de l’archevêque de Tolède, de se retirer dans un monastère. — Ervige lui succède. 7 e concile œcuménique ou 3 e de C. P. Ce Con- cile, tenu de novembre 680 à septembre S81, condamne les dogmes des Monothélites auxquels renoncent alors une partie des Grecs de l’Egypte, 10 Ap. J.-C.

Marie-Nicolas Bouillet
Bouillet – Atlas universel d’histoire et géographie, 1865 (1865)
1865 -pp. 142-146
VIIe siècle après Jésus-Christ

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Les Juifs sous le règne de Wamba

« Sous le règne du roi Wamba (672-680), les Juifs jouirent de nouveau d’une certaine liberté, ils en profitèrent pour publier des écrits de controverse, dans lesquels ils montraient que ce n’était ni par aveuglement ni par folie, comme le prétendaient les conciles et les auteurs chrétiens, qu’ils n’acceptaient pas le baptême, et par lesquels ils s’affermissaient dans la foi juive et y affermissaient en même temps ceux d’entre eux qui appartenaient en apparence au christianisme. Ces œuvres de polémique étaient probablement écrites en latin. On ne connaît qu’un seul point de leur contenu, on sait qu’elles rapportaient une tradition d’après laquelle le Messie n’apparaîtrait que dans le septième millénaire de la création, parce que les six mille années répondaient aux six jours de la création et que le septième millénaire représentait le sabbat universel, le temps messianique. Or, d’après les calculs des Juifs, il ne s’était même pas écoulé quatre mille ans entre la création du monde et l’apparition de Jésus, ce dernier ne pouvait donc pas être le Messie. Cet argument était présenté, selon toute apparence, sous une forme très habile, puisqu’il ébranla maint chrétien dans sa foi.
Les Juifs ne conservèrent pas longtemps cette liberté de culte et de parole. Wamba fut détrôné par un seigneur d’origine byzantine, Erwig, vrai Grec de la décadence, sans foi ni conscience. »

Heinrich Graetz
Histoire des Juifs
Traduction par Lazare Wogue, Moïse Bloch.
A. Lévy, 1888 Tome 3, pp. 297-318
organisation du judaïsme babylonien
époque des gaonim

WAMBA

SWINTHILA – SUINTILA – PLAZA DE ORIENTE – PLACE DE L’ORIENT – Плаза-де-Ориенте

Madrid – Мадрид – 马德里
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Madrid Blason Artgitato  Madrid L'Ours & L'arbousier Artgitato La estatua del oso y del madroño

Photos Jacky Lavauzelle
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Madrid Drapeau Artgitato


PLAZA DE ORIENTE
La place de l’Orient
Плаза-де-Ориенте
东方广场

Swinthila
𐍃𐍅𐌹𐌽𐌸𐌹𐌻𐌰  Swinþila
SUINTILA

588-633
roi wisigoth d’Hispanie et de Septimanie
621 à 631

Plaza de Oriente Place de l'orient Madrid Suintila Swinthila Artgitato

LES JUIFS SOUS LE REGNE DE SWINTHILA

« Protégés par la noblesse hispano-visigothe, les Juifs convertis n’eurent pas trop, à souffrir des mesures que le quatrième concile de Tolède et le roi Sisenand avaient prises contre eux. Mais, un nouveau roi monta sur le trône qui haïssait cordialement les Juifs. Ce prince, nommé Chintila, réunit un nouveau concile à Tolède, renouvela toutes les anciennes lois d’exception relatives aux Juifs et décréta, en autre, que nul ne pourrait demeurer dans l’empire visigoth, s’il ne professait la religion catholique. Chintila était tout à fait un prince selon le cœur de l’Église, elle accorda à ses actes une approbation pleine et entière, elle était heureuse « qu’il fût fermement résolu à mettre fin à l’incrédulité des Juifs. » Ceux-ci durent reprendre le chemin de l’exil. Les Juifs convertis furent obligés de signer un acte (placitum) par lequel ils s’engageaient à conserver, et à observer la religion catholique. Dans le fond de leur cœur, ces malheureux, secrètement attachés à la foi de leurs pères, nourrissaient l’espoir que les temps deviendraient meilleurs et qu’une de ces révolutions si fréquentes chez les Visigoths modifierait leur situation. Leur attente ne fut pas trompée ; après le règne de Chintila, qui durant quatre ans (638-642), leur condition s’améliora. »

Heinrich Graetz
Histoire des Juifs
les juifs dans la babylonie et en europe
Traduction par Lazare Wogue, Moïse Bloch.
 A. Lévy, 1888 -Tome 3, pp. 246-278

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« A plusieurs reprises, les Juifs furent obligés de choisir entre l’exil et le baptême ; c’est de cette époque que date la formation de cette classe des Marranes, des chrétiens judaïsants, que plus tard l’Inquisition dispersa. Jusqu’au VIIIe siècle, les Juifs espagnols vécurent dans cet état d’incertitude et de détresse, ne comptant que sur la bienveillance passagère de quelques rois, comme Swintila et Wamba. »

Bernard Lazare
L’Antisémitisme
IV. L’antisémitisme depuis Constantin jusqu’au huitième siècle
Léon Chailley -1894 pp. 63-96

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EVENEMENTS CLES DU REGNE DE SWINTHILA

621. Avènement de Suintila au trône des Visigoths. Ap. J.-C. — Il bat les Vascons qui avaient envahi la Tarragonaise.
elle est favorisée par le patriarche de Constantinople Sergius, par 629. Mahomet fait la guerre aux Juifs de Khaïbar.
631. Suintila, roi des Visigotbs, est déposé par Sisenand qui lui succède, avec le concours de Dagobert. Mort de Caribert. Dagobert réunit ses Etats aux siens. Guerre de Dagobert I er contre Samon, roi des Venèdes ou Esclavons. Mahomet se prépare à faire la guerre aux Grecs.
632. Mort de Mahomet à Médine.

Marie-Nicolas Bouillet
Bouillet – Atlas universel d’histoire et géographie, 1865 (1865)
1865 (pp. 138-142).
VIIe siècle après Jésus-Christ

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Portrait de SUINTILA

ATAULPHE – ATHAULF – ATAULFO – PLAZA DE ORIENTE Madrid PLACE DE L’ORIENT -东方广场 – Плаза-де-Ориенте –

Madrid – Мадрид – 马德里
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Madrid Blason Artgitato  Madrid L'Ours & L'arbousier Artgitato La estatua del oso y del madroño

Photos Jacky Lavauzelle
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Madrid Drapeau Artgitato


PLAZA DE ORIENTE
La place de l’Orient
Плаза-де-Ориенте
东方广场

ATAULPHE
Ataulf, Ataulphe ou Athaulf

ATAULFO

 

Plaza de Oriente Place de l'orient Madrid Athaulf Ataulfo Roi des Visigothsvers 372-415
Roi des Visigoths

« Les Visigoths passent le Danube (375), ils sont vainqueurs à Andrinople (378), puis entrent en Grèce (395). Battus à Pollentia (403), ils prennent Rome (410), occupent Toulouse (412) et Barcelone (417). Alaric les conduit de 395 à 410, puis Athaulf (410-415), Vallia (415-420), Theodoric Ier (420-451) et Theodoric II (453-465). Eric (465-484) mène la puissance visigothe à son apogée : Limoges est occupée en 471, l’Auvergne en 475, Arles en 480. Après lui vinrent Alaric II (484-507), tué à la bataille de Vouillé, Amalaric (507-531), Reccared (586-601), etc. »

Élisée Reclus
L’Homme et la Terre
Librairie universelle, 1905
Tome troisième, pp. 295-388

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Atlas universel d’histoire et géographie
LE REGNE D’ATAULPHE
de 410 à 415

410. Alaric pour la 3e fois assiège Rome, la prend par la trahison des esclaves, la pille, mais épargne les habitants. — Il se dispose à passer en Sicile et de là en Afrique, mais il meurt à Cosenza et est enterré dans le lit du Busentin. — Son beau-frère Ataulphe lui succède.
Il conclut la paix avec les Romains et se dispose à passer en Gaule.

412. Ataulphe quitte l’Italie avec les Visigoths et entre en Gaule où il occupe la Narbonnaise.

413. Les Bourguignons, s’étant alliés à Jovin, viennent sous la conduite de Gondicaire s’établir sur les bords du Rhône. Ataulphe, à l’instigation de Placidie, sœur d’Honorius. se rapproche de plus en plus de ce prince et déclare la guerre à Jovin et à son frère Sébastien. Il surprend ce dernier dans Narbonne Ap.J.-C.

Ataulphe se brouille de nouveau avec Honorius. Il assiège Marseille et est repoussé par le comte Boniface, mais il s’empare de Narbonne et de Toulouse.

Révolte et défaite d’Héraclien, gouverneur d’Afrique.

414. Ataulphe se réconcilie de nouveau avec Honorius et épouse Placide, sœur d’Honorius.

Anthémius remet le gouvernement de l’empire d’Orient à la sœur de Théodose II, Pulchérie, âgée de 16 ans. Elle est nommée Auguste.

Constance, général d’Honorius, contraint Ataulphe à quitter Narbonne et à se retirer en Espagne. — Ataulphe avant d’abandonner la Gaule, pille Bordeaux.

415. Ataulphe est assassiné à Barcelone avec ses enfants. Sigéric lui succède. Il est massacré, après 7 jours de règne, et remplacé par Wallia, beau-frère d’Ataulphe. —

Marie-Nicolas Bouillet
Bouillet – Atlas universel d’histoire et géographie, 1865 (1865)
1865 (pp. 134-138).
MOYEN AGE
DE LA MORT DE THÉODOSE A LA PRISE DE CONSTANTINOPLE
395-1453 APRÈS JÉSUS-CHRIST.

SCIPION L’AFRICAIN – 西庇阿 – SCIPIONE L’AFRICANO – Scipio Africanus -GALLERIA BORGHESE – GALERIE BORGHESE – 博吉斯画廊

ROME – ROMA – 罗马
Scipio Africanus
Bustes Romains – Busti Romani
LA VILLA BORGHESE
博吉斯画廊

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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Flag_of_Lazio


Scipio Africanus
SCIPIONE L’AFRICANO
Scipion L’Africain
西庇阿
236 – 183 av. J.-C.

LA GALERIE BORGHESE
GALLERIA BORGESE
博吉斯画廊

Buste de Scipion l’Africain
Busto di Scipione l’Africano

 

Gallerie Borghese Galleria Borghese la salle des bustes la sala dei busti romani artgitato

Marie-Nicolas Bouillet
Bouillet- Atlas universel d’histoire et de géographie 1865
1865 (pp. 104-110)
IIe siècle avant J.-C.

190 avant J.-C.
Le consul L.Cornélius Scipion, frère de l’Africain, qui le suit comme lieutenant, conclut une trêve de six mois avec les Etoliens, et passe en Asie, où il remporte sur Antiochus la bataille de Magnésie, qui termine la guerre de Syrie.
187 avant J.-C.
Scipion l’Africain et Scipion l’Asiatique, attaqués per les tribuns Pétilius et par Caton, sont contraints, l’un de s’exiler, l’autre de payer une amende.
183 avant J.-C.
Mort de Scipion l’Africain, retiré à Liternum, en Campanie.

SCIPION L'AFRICAIN Scipione l'africano artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese

Les Vies des grands capitaines :
Porcius Caton

Cornélius Népos
34 av J.-C.

I
…Sous les consuls Quintus Fabius Maxime et Marcus Claudius Marcellus, il fut tribun des soldats en Sicile. Lorsqu’il en fut revenu, il suivit l’armée de Caïus Claudius Néron, et ses services furent d’un grand prix à la bataille donnée à Sena, où périt Hasdrubal, frère d’Hannibal. II échut pour questeur au consul Publius Cornélius Scipion, surnommé l’Africain, avec lequel il ne vécut pas aussi bien que son emploi semblait le commander ; car il fut en dissension avec lui toute sa vie. Il fut fait édile du peuple avec Caius Helvius. Étant, préteur, il obtint le gouvernement de la Sardaigne, d’où il avait amené précédemment, lorsqu’il était questeur, en quittant l’Afrique, le poète Quintus Ennius ; ce que nous n’estimons pas moins que le plus magnifique triomphe sur les Sardes.

II.
Caton géra le consulat avec Lucius Valérius Flaccus. Le sort lui donna le gouvernement de l’Espagne citérieure, d’où il revint avec le triomphe. Comme il y restait trop longtemps, P. Scipion l’Africain, consul pour la seconde fois, dont il avait été questeur dans son premier consulat, voulut l’expulser de ce gouvernement, et lui succéder lui-même. Mais le sénat n’y prêta point les mains, parce qu’alors la république était administrée par le droit, et non par la puissance. Scipion, irrité de cela, après être sorti de charge, resta dans la ville en simple particulier.