8. September 1804 Ludwigsburg- 4. Juni 1875 Stuttgart 8 septembre 1804 – 4 juin 1875
__________________
AN PHILOMELE A PHILOMELE _________________
Antonio Esteban Frías, Ivre
**********
Tonleiterähnlich steiget dein Klaggesang Ta complainte augmente crescendo, Vollschwellend auf, wie wenn man Bouteillen füllt: S’amplifiant, à la manière d’une bouteille se remplissant : Es steigt und steigt im Hals der Flasche – Ça monte et monte jusqu’au goulot – Sieh, und das liebliche Naß schäumt über. Vois cette belle mousse humide.
*
O Sängerin, dir möcht ich ein Liedchen weihn, O chanteur, je voudrais te chanter une chanson, Voll Lieb und Sehnsucht! aber ich stocke schon; Pleine d’amour et de nostalgie ! mais je suis déjà à l’arrêt ; Ach, mein unselig Gleichnis regt mir Ah ! ma malheureuse parabole me stimule Plötzlich den Durst und mein Gaumen lechzet. Soudain, la soif est là, mes papilles se sont asséchées. * Verzeih! im Jägerschlößchen ist frisches Bier Pardon ! Il y a de la bière fraîche dans le pavillon de chasse Und Kegelabend heut: ich versprach es halb Et une soirée de jeu de quilles aujourd’hui : je l’ai un peu promis Dem Oberamtsgerichtsverweser, Au magistrat de district, Auch dem Notar und dem Oberförster. Et même au notaire et au garde forestier.
Elisabetha Dorothea Schiller, geb. Kodweiß, auf einem Gemälde von Ludovike Simanowiz – Elisabetha Dorothea Schiller, née Kodweiß, sur un tableau de Ludovike Simanowiz
3. Dezember. 3 décembre Wie ich letzthin meinen Schwestern die Selbstbiographie Mörikes vorlas, schon gut anfing, aber noch besser fortsetzte und schließlich, die Fingerspitzen aufeinander gelegt, mit meiner ruhig bleibenden Stimme innere Hindernisse bezwang, einen immer mehr sich ausbreitenden Ausblick meiner Stimme verschaffte und schließlich das ganze Zimmer rings um mich nichts anderes auf nehmen durfte als meine Stimme. Comment je lisais récemment l’autobiographie de Mörike à mes sœurs – j’ai bien commencé, mais j’ai continué encore mieux, et enfin, du bout des doigts, les uns sur les autres, je surmontais les obstacles intérieurs avec une voix ferme, je donnais à ma voix une ampleur en constante expansion et enfin toute la pièce tout autour de moi n’enregistrait rien d’autre que ma voix. Bis dann meine aus dem Geschäft zurückkehrenden Eltern läuteten. Jusqu’à ce que mes parents, revenus du travail, sonnassent à la porte. Vor dem Einschlafen das Gewicht der Fäuste an den leichten Armen auf meinem Leib gespürt. Avant de m’endormir, le poids de mes poings sur mes bras légers se ressentait sur mon corps.