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GUIMET TANG -亚洲艺术国家博物馆 – VIIIe siècle – JOUEUSES DE POLO

JOUEUSES DE POLO
   Guimet Tang
Dynastie Tang
   


Musée national des arts asiatiques – Guimet
National Museum of Asian Arts – Guimet
亚洲艺术国家博物馆 – 集美
Guimet Tang

 

——

Musée Guimet Paris Artgitato

Photos Artgitato
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 Musée Guimet Paris Artgitato La Chaussée des géants Angkor


 Guimet Tang
Musée national des arts asiatiques – Guimet
National Museum of Asian Arts
亚洲艺术国家博物馆 – 集美
Национальный музей восточных искусств – Гиме




 GUIMET TANG
TREIZIEME DYNASTIE
吉梅博物馆巴黎
музей Гиме Париж
Musée Guimet Dynastie Tang

***********

GUIMET TANG
唐代艺术
CHINE DYNASTIE TANG
唐朝
618-690 & 705-907

Chine du Nord
中国北方
Joueuses de Polo
1ère moitié du VIIIe siècle
公元八世纪
Terre cuite rouge engobe – Polychromie

GUIMET TANG

Joueuses de Polo Musée Guimet Paris Art Tang Artgitato 0

Guimet TangJoueuses de Polo Musée Guimet Paris Art Tang Artgitato 7 Joueuses de Polo Musée Guimet Paris Art Tang Artgitato 6

Guimet Tang

Joueuses de Polo Musée Guimet Paris Art Tang Artgitato 5 Joueuses de Polo Musée Guimet Paris Art Tang Artgitato 4

Guimet Tang

Joueuses de Polo Musée Guimet Paris Art Tang Artgitato 3 Joueuses de Polo Musée Guimet Paris Art Tang Artgitato 2

Guimet Tang

Joueuses de Polo Musée Guimet Paris Art Tang Artgitato 1 Joueuses de Polo Musée Guimet Paris Art Tang Artgitato

 

 

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FIN DU VIIe siècle
IMPERATRICE WU
[Ou-Heou 684-705]
UN REGNE CRUEL DE VINGT-ET-UN ANS

Cette princesse, aussi artificieuse qu’elle était cruelle, voulut se maintenir dans toute l’autorité que le défunt empereur avait eu la lâcheté de lui confier. Pour y réussir, elle chassa son fils, qui avait été déclaré héritier de la couronne, et lui donna une petite souveraineté dans la province de Hou quang. Elle mit à sa place son troisième fils, qui était fort jeune, et qui n’eut que le titre d’empereur. Elle commença d’abord par se défaire de tous ceux qu’elle soupçonnait de n’être pas dans ses intérêts, et dans un seul jour elle fit mourir quantité de seigneurs des premières familles de l’empire.
L’année quinzième de ce règne, il s’éleva une persécution contre la religion chrétienne, qui dura environ quinze ans. La même année le colao nommé Tié, eut le courage de presser vivement la reine en faveur de son fils, qui avait été nommé héritier de la couronne par Kao tsong, et qu’elle avait exilé depuis quatorze ans. La raison qu’il apporta, c’est qu’il était inouï qu’on mît dans la salle des ancêtres, un nom qui ne serait pas de la famille, et que les descendants ne voudraient jamais le reconnaître.
On rappela donc ce prince de son exil, et il demeura pendant sept ans dans le palais oriental jusqu’à la mort de Vou heou, qu’il monta sur le trône. C’est ce qui arriva l’année quarante-unième du cycle, que mourut cette princesse, âgée de quatre-vingt-un ans.

Jean-Baptiste Du Halde
Description de la Chine
Scheuerleer, 1736
Tome Premier, pp. 392-411
Treizième Dynastie : Tang

****
Tang Xuanzong
唐玄宗
685 – 762
règne de 712 à 756
Un des plus longs règnes
Enterré au mausolée de Tai
泰山
Empereur Tang Minghuang Tang Xuanzong

HIUEN TSONG. Sixième empereur.
A régné quarante-quatre ans.

Le beau naturel de ce prince, sa retenue, sa rare modération, et son zèle pour le bien public, donnèrent d’abord une grande idée du bonheur qu’on espérait goûter sous son règne. Il devint le restaurateur de sa famille, qui était sur le penchant de sa ruine. Mais il fit une faute presque irréparable, en confiant à un des eunuques nommé Kao lie se la charge de maître du palais. Sans doute qu’il ne prévoyait pas les malheurs que la puissance des eunuques attirerait un jour à sa personne et à ses successeurs. La loi chrétienne commença à respirer, et à devenir florissante sous le règne de ce prince, et sous les trois empereurs qui lui succédèrent.
Cycle LII. Année de J. C. 724.
Hiuen tsong regardait le luxe comme la perte des bonnes mœurs, et il lui déclara une guerre ouverte. Il porta un édit, qui interdisait la pêche des perles. Un jour il se fit apporter tous les vases d’or et d’argent, avec tous les habits brodés d’or, et les fit brûler devant la porte de son palais, afin de réprimer par son exemple la cupidité de ses peuples, qui se ruinaient par les inutiles dépenses qu’ils faisaient en des somptuosités superflues.
Il établit dans son palais un collège, composé des quarante plus habiles docteurs de l’empire, qui s’appelle encore aujourd’hui Han lin yuen. C’est ce corps qui fournit les historiographes, les visiteurs des provinces, les gouverneurs, les vicerois etc. Il fit chercher de tous côtés les anciens livres qui traitaient de la science militaire, et il en fit composer de nouveaux pour l’instruction des gens de guerre. Il visita un jour la maison où est né Confucius, et il honora ce grand homme du titre de roi de la littérature.
Il eût été à souhaiter que ce prince eût eu plus de déférence pour les conseils que Yuen tchao son premier ministre lui donna. Dans un mémorial qu’il lui présenta, il lui conseillait entr’autres choses de ne confier aucune charge publique aux eunuques, de ne point donner d’autorité à ses parents, d’abolir les sectes idolâtriques de Fo et de Tao, etc. De si sages avis ne furent point écoutés.
Ce fut cet empereur, qui le premier honora du titre de petit roi ou de souverain, les généraux de ses armées, qui s’étaient le plus distingués, ou qui avaient rendu de plus grands services à l’État, quoiqu’ils ne fussent pas du sang impérial. En visitant son empire, il le partagea en quinze provinces.
Il avait fait placer dans son palais avec beaucoup de pompe, la statue de Lao kiun, auteur d’une des sectes qui se trouvent à la Chine. Les disciples de ce sectaire, de même que les bonzes, avaient accoutumé de brûler aux obsèques, des étoffes de soie, et des lingots d’argent. L’empereur, de l’avis de son frère, nommé Van yu, changea cette coutume, et ordonna que désormais on ne brûlerait que des étoffes ou des habits faits de papier. C’est ce qui est encore en usage parmi les bonzes.
Il y avait près de trente ans que l’empire jouissait d’une paix profonde : mais elle fut enfin troublée par de nouvelles révoltes, et l’armée impériale fut entièrement défaite avec perte de soixante-dix mille hommes. Tout cela se passait à l’insu de l’empereur, parce que toutes les avenues du trône étaient fermées par les eunuques.
Le chef des révoltés était un prince étranger nommé Ngan lo chan, que l’empereur, malgré l’opposition de ses ministres, avait élevé aux premières charges, et à qui il avait même confié le commandement de ses troupes. Ce perfide, enhardi par ses succès, et devenu le maître d’une grande partie du nord, eut l’insolence de prendre le titre d’empereur.
Le dedans du palais n’était guère plus tranquille : l’empereur répudia sa femme, fit mourir trois de ses enfants sans beaucoup de sujet, et épousa sa belle-fille.
Un malheur en attire souvent un autre : les pertes qu’on venait de faire, encouragèrent une foule de brigands qui se rassemblèrent, et qui ayant attaqué l’armée impériale, la défirent et tuèrent quarante mille hommes. L’empereur fut contraint de prendre la fuite, et de se retirer dans la province de Se tchuen.

Jean-Baptiste Du Halde
Description de la Chine
Scheuerleer, 1736
Tome Premier, pp. 392-411
Treizième Dynastie : Tang

*******

LA DYNASTIE TANG
PAR ELISEE RECLUS

« Les Tang régnèrent de 619 à 906; leur plus illustre représentant fut Taï-Tsang, 627−650, qui recula les limites de l’empire jusqu’à la Caspienne et aux solitudes glacées du Nord, conquit la Corée et menaça l’Inde. De 907 à 960, cinq dynasties se succédèrent au milieu de bouleversements auxquels se mêlèrent les Khitan de la Terre des herbes ; puis la régularité des successions fut rétablie par les Sung, 960−1280, restreints, depuis 1127, aux provinces méridionales de la Chine. »

Élisée Reclus
L’Homme et la Terre
Librairie universelle, 1905
Tome quatrième – pp. 161-212
Livre Troisième
TURCS, TARTARES, MONGOLS ET CHINOIS
NOTICE HISTORIQUE

**********************
Guimet Tang

**********************

LE MUSEE GUIMET EN 1894

« Il m’a été donné de parcourir plusieurs fois au musée Guimet les salles silencieuses où s’entassèrent les trésors de l’Inde, de la Chine et du Japon afin de commémorer en plein Paris les légendes du plus grand d’entre les hommes, de celui qui, autant que le Christ, illumina Tolstoï, et qui triomphe aujourd’hui dans les âmes intellectuelles et curieuses autant peut-être qu’a Bénarès, il y a plus de deux mille ans. La raison de cette victoire du Bouddhisme au fond de nos intelligences blasées de notre époque, M. Guimet l’a découverte, je crois, en nous racontant dans ses Promenades Japonaises ce que lui avoua un vieux prêtre de là-bas : « Le Bouddhisme accepte dans les autres croyances tout ce qui est grand, moral et bon, car le bien est toujours inspiré par le sacré cœur de Bouddha. Nous trouvons souvent chez les autres plus de vérités que nous n’en apportons, mais tout ce qui est bien émane du sacré cœur de Bouddha, » — salutaire tolérance, qu’ignorèrent toujours les sectes despotiques d’Occident.
J’ai visité d’abord M. de Milloué, le conservateur du musée Guimet, rue Mazarine, dans son logis tranquille et laborieux.
— Mon Dieu, m’a-t-il avoué, je ne crois pas beaucoup au sérieux des bouddhistes parisiens. Je crois au bouddhisme qui nous vient des terres autochtones ; en ce moment, nous avons la chance inespérée de posséder chez nous un des plus remarquables pontifes de cette religion, M. Horiou-Toki, bouddhiste ésotérique. Vous l’avez vu officier au musée Guimet. Qu’il fut supérieure en gravité et en science aux deux autres prêtres qui le précédèrent, de cette secte Sin-Siou, qu’un prince de la famille impériale déforma, selon ses goûts, en supprimant l’abstinence de la viande et le célibat ! M. Horiou-Toki, qui nous arrive du Congrès de Chicago, travaille pour le musée Guimet à l’explication dos quatre cents gestes, « ésotériques », c’est-à-dire inexpliqués pour les profanes, gestes qu’il accomplit pendant son office sous cette sorte de chasuble qui le voile. Je ne veux vous parler que d’un seul. Grâce à ce geste invisible, le Bouddha descend dans son prêtre. De même que l’hostie, aux paroles du sacrificateur catholique, devient le corps de Jésus-Christ, — à cette prière muette, le prêtre bouddhique devient une sorte de dieu, et il peut, par sa volonté ardente, faire communier tous les assistants à sa divinité… Bien plus, les vrais croyants aperçoivent, à ce moment, sur le front de l’officiant, cinq flammes de couleurs différentes qui sont son âme délivrée… »

Jules Bois
Les Petites Religions de Paris
Léon Chailley, 1894 -pp. 45-57
I -LE BOUDDHISME ORTHODOXE

********

Guimet Tang
LE MUSEE GUIMET
Paris – Парис – 巴黎
Musée national des arts asiatiques – Guimet
National Museum of Asian Arts – Guimet
亚洲艺术国家博物馆 – 集美
Национальный музей восточных искусств – Гиме

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ART TANG
MATCH DE POLO SOUS LES TANG

Tang court playing Polo Courtisans chinois jouant un match de polo, dynastie Tang 706

Courtisans chinois jouant un match de polo
Dynastie Tang
706

 

ART TANG – MUSEE GUIMET 亚洲艺术国家博物馆 CHEVAL BONDISSANT – VIIIe siècle

CHEVAL BONDISSANT
  Art Tang
Dynastie Tang
   


Musée national des arts asiatiques – Guimet
National Museum of Asian Arts – Guimet
亚洲艺术国家博物馆 – 集美

 

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Musée Guimet Paris Artgitato

Photos Artgitato
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 Musée Guimet Paris Artgitato La Chaussée des géants Angkor


 Art Dynastie Tang
Musée national des arts asiatiques – Guimet
National Museum of Asian Arts
亚洲艺术国家博物馆 – 集美
Национальный музей восточных искусств – Гиме




LE MUSEE GUIMET DYNASTIE TANG
TREIZIEME DYNASTIE
吉梅博物馆巴黎
музей Гиме Париж
Musée Guimet Dynastie Tang

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ART TANG
唐代艺术
CHINE DYNASTIE TANG
唐朝
618-690 & 705-907

Chine du Nord
中国北方
Cheval bondissant
VIIIe siècle
公元八世纪
Terre cuite polychrome

 

Cheval Bondissant Art Tang Dynastie Tang Musée Guimet Paris Artgitato 2 Cheval Bondissant Art Tang Dynastie Tang Musée Guimet Paris Artgitato

 

 

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FIN DU VIIe siècle
IMPERATRICE WU
[Ou-Heou 684-705]
UN REGNE CRUEL DE VINGT-ET-UN ANS

Cette princesse, aussi artificieuse qu’elle était cruelle, voulut se maintenir dans toute l’autorité que le défunt empereur avait eu la lâcheté de lui confier. Pour y réussir, elle chassa son fils, qui avait été déclaré héritier de la couronne, et lui donna une petite souveraineté dans la province de Hou quang. Elle mit à sa place son troisième fils, qui était fort jeune, et qui n’eut que le titre d’empereur. Elle commença d’abord par se défaire de tous ceux qu’elle soupçonnait de n’être pas dans ses intérêts, et dans un seul jour elle fit mourir quantité de seigneurs des premières familles de l’empire.
L’année quinzième de ce règne, il s’éleva une persécution contre la religion chrétienne, qui dura environ quinze ans. La même année le colao nommé Tié, eut le courage de presser vivement la reine en faveur de son fils, qui avait été nommé héritier de la couronne par Kao tsong, et qu’elle avait exilé depuis quatorze ans. La raison qu’il apporta, c’est qu’il était inouï qu’on mît dans la salle des ancêtres, un nom qui ne serait pas de la famille, et que les descendants ne voudraient jamais le reconnaître.
On rappela donc ce prince de son exil, et il demeura pendant sept ans dans le palais oriental jusqu’à la mort de Vou heou, qu’il monta sur le trône. C’est ce qui arriva l’année quarante-unième du cycle, que mourut cette princesse, âgée de quatre-vingt-un ans.

Jean-Baptiste Du Halde
Description de la Chine
Scheuerleer, 1736
Tome Premier, pp. 392-411
Treizième Dynastie : Tang

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Tang Xuanzong
唐玄宗
685 – 762
règne de 712 à 756
Un des plus longs règnes
Enterré au mausolée de Tai
泰山
Empereur Tang Minghuang Tang Xuanzong

HIUEN TSONG. Sixième empereur.
A régné quarante-quatre ans.

Le beau naturel de ce prince, sa retenue, sa rare modération, et son zèle pour le bien public, donnèrent d’abord une grande idée du bonheur qu’on espérait goûter sous son règne. Il devint le restaurateur de sa famille, qui était sur le penchant de sa ruine. Mais il fit une faute presque irréparable, en confiant à un des eunuques nommé Kao lie se la charge de maître du palais. Sans doute qu’il ne prévoyait pas les malheurs que la puissance des eunuques attirerait un jour à sa personne et à ses successeurs. La loi chrétienne commença à respirer, et à devenir florissante sous le règne de ce prince, et sous les trois empereurs qui lui succédèrent.
Cycle LII. Année de J. C. 724.
Hiuen tsong regardait le luxe comme la perte des bonnes mœurs, et il lui déclara une guerre ouverte. Il porta un édit, qui interdisait la pêche des perles. Un jour il se fit apporter tous les vases d’or et d’argent, avec tous les habits brodés d’or, et les fit brûler devant la porte de son palais, afin de réprimer par son exemple la cupidité de ses peuples, qui se ruinaient par les inutiles dépenses qu’ils faisaient en des somptuosités superflues.
Il établit dans son palais un collège, composé des quarante plus habiles docteurs de l’empire, qui s’appelle encore aujourd’hui Han lin yuen. C’est ce corps qui fournit les historiographes, les visiteurs des provinces, les gouverneurs, les vicerois etc. Il fit chercher de tous côtés les anciens livres qui traitaient de la science militaire, et il en fit composer de nouveaux pour l’instruction des gens de guerre. Il visita un jour la maison où est né Confucius, et il honora ce grand homme du titre de roi de la littérature.
Il eût été à souhaiter que ce prince eût eu plus de déférence pour les conseils que Yuen tchao son premier ministre lui donna. Dans un mémorial qu’il lui présenta, il lui conseillait entr’autres choses de ne confier aucune charge publique aux eunuques, de ne point donner d’autorité à ses parents, d’abolir les sectes idolâtriques de Fo et de Tao, etc. De si sages avis ne furent point écoutés.
Ce fut cet empereur, qui le premier honora du titre de petit roi ou de souverain, les généraux de ses armées, qui s’étaient le plus distingués, ou qui avaient rendu de plus grands services à l’État, quoiqu’ils ne fussent pas du sang impérial. En visitant son empire, il le partagea en quinze provinces.
Il avait fait placer dans son palais avec beaucoup de pompe, la statue de Lao kiun, auteur d’une des sectes qui se trouvent à la Chine. Les disciples de ce sectaire, de même que les bonzes, avaient accoutumé de brûler aux obsèques, des étoffes de soie, et des lingots d’argent. L’empereur, de l’avis de son frère, nommé Van yu, changea cette coutume, et ordonna que désormais on ne brûlerait que des étoffes ou des habits faits de papier. C’est ce qui est encore en usage parmi les bonzes.
Il y avait près de trente ans que l’empire jouissait d’une paix profonde : mais elle fut enfin troublée par de nouvelles révoltes, et l’armée impériale fut entièrement défaite avec perte de soixante-dix mille hommes. Tout cela se passait à l’insu de l’empereur, parce que toutes les avenues du trône étaient fermées par les eunuques.
Le chef des révoltés était un prince étranger nommé Ngan lo chan, que l’empereur, malgré l’opposition de ses ministres, avait élevé aux premières charges, et à qui il avait même confié le commandement de ses troupes. Ce perfide, enhardi par ses succès, et devenu le maître d’une grande partie du nord, eut l’insolence de prendre le titre d’empereur.
Le dedans du palais n’était guère plus tranquille : l’empereur répudia sa femme, fit mourir trois de ses enfants sans beaucoup de sujet, et épousa sa belle-fille.
Un malheur en attire souvent un autre : les pertes qu’on venait de faire, encouragèrent une foule de brigands qui se rassemblèrent, et qui ayant attaqué l’armée impériale, la défirent et tuèrent quarante mille hommes. L’empereur fut contraint de prendre la fuite, et de se retirer dans la province de Se tchuen.

Jean-Baptiste Du Halde
Description de la Chine
Scheuerleer, 1736
Tome Premier, pp. 392-411
Treizième Dynastie : Tang

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LA DYNASTIE TANG
PAR ELISEE RECLUS

« Les Tang régnèrent de 619 à 906; leur plus illustre représentant fut Taï-Tsang, 627−650, qui recula les limites de l’empire jusqu’à la Caspienne et aux solitudes glacées du Nord, conquit la Corée et menaça l’Inde. De 907 à 960, cinq dynasties se succédèrent au milieu de bouleversements auxquels se mêlèrent les Khitan de la Terre des herbes ; puis la régularité des successions fut rétablie par les Sung, 960−1280, restreints, depuis 1127, aux provinces méridionales de la Chine. »

Élisée Reclus
L’Homme et la Terre
Librairie universelle, 1905
Tome quatrième – pp. 161-212
Livre Troisième
TURCS, TARTARES, MONGOLS ET CHINOIS
NOTICE HISTORIQUE

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Art Tang

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LE MUSEE GUIMET EN 1894

« Il m’a été donné de parcourir plusieurs fois au musée Guimet les salles silencieuses où s’entassèrent les trésors de l’Inde, de la Chine et du Japon afin de commémorer en plein Paris les légendes du plus grand d’entre les hommes, de celui qui, autant que le Christ, illumina Tolstoï, et qui triomphe aujourd’hui dans les âmes intellectuelles et curieuses autant peut-être qu’a Bénarès, il y a plus de deux mille ans. La raison de cette victoire du Bouddhisme au fond de nos intelligences blasées de notre époque, M. Guimet l’a découverte, je crois, en nous racontant dans ses Promenades Japonaises ce que lui avoua un vieux prêtre de là-bas : « Le Bouddhisme accepte dans les autres croyances tout ce qui est grand, moral et bon, car le bien est toujours inspiré par le sacré cœur de Bouddha. Nous trouvons souvent chez les autres plus de vérités que nous n’en apportons, mais tout ce qui est bien émane du sacré cœur de Bouddha, » — salutaire tolérance, qu’ignorèrent toujours les sectes despotiques d’Occident.
J’ai visité d’abord M. de Milloué, le conservateur du musée Guimet, rue Mazarine, dans son logis tranquille et laborieux.
— Mon Dieu, m’a-t-il avoué, je ne crois pas beaucoup au sérieux des bouddhistes parisiens. Je crois au bouddhisme qui nous vient des terres autochtones ; en ce moment, nous avons la chance inespérée de posséder chez nous un des plus remarquables pontifes de cette religion, M. Horiou-Toki, bouddhiste ésotérique. Vous l’avez vu officier au musée Guimet. Qu’il fut supérieure en gravité et en science aux deux autres prêtres qui le précédèrent, de cette secte Sin-Siou, qu’un prince de la famille impériale déforma, selon ses goûts, en supprimant l’abstinence de la viande et le célibat ! M. Horiou-Toki, qui nous arrive du Congrès de Chicago, travaille pour le musée Guimet à l’explication dos quatre cents gestes, « ésotériques », c’est-à-dire inexpliqués pour les profanes, gestes qu’il accomplit pendant son office sous cette sorte de chasuble qui le voile. Je ne veux vous parler que d’un seul. Grâce à ce geste invisible, le Bouddha descend dans son prêtre. De même que l’hostie, aux paroles du sacrificateur catholique, devient le corps de Jésus-Christ, — à cette prière muette, le prêtre bouddhique devient une sorte de dieu, et il peut, par sa volonté ardente, faire communier tous les assistants à sa divinité… Bien plus, les vrais croyants aperçoivent, à ce moment, sur le front de l’officiant, cinq flammes de couleurs différentes qui sont son âme délivrée… »

Jules Bois
Les Petites Religions de Paris
Léon Chailley, 1894 -pp. 45-57
I -LE BOUDDHISME ORTHODOXE

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Art Tang
LE MUSEE GUIMET
Paris – Парис – 巴黎
Musée national des arts asiatiques – Guimet
National Museum of Asian Arts – Guimet
亚洲艺术国家博物馆 – 集美
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ART TANG

DON PELAYO REI DE ASTURIAS – Pélage le Conquérant -佩拉约 – Пелайо – Plaza de Oriente Madrid Мадрид – 马德里

Madrid – Мадрид – 马德里
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Madrid Blason Artgitato  Madrid L'Ours & L'arbousier Artgitato La estatua del oso y del madroño

Photos Jacky Lavauzelle
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Madrid Drapeau Artgitato


PLAZA DE ORIENTE
La place de l’Orient
Плаза-де-Ориенте
东方广场

DON PELAYO
PELAGE LE CONQUERANT
Rei de Asturias
Premier Roi des Asturies
佩拉约 – Пелайо

685/690-737
Règne de 718 à 737
約685年-737年

 

don pelayo rey de asturias Plaza de Oriente Artgitato

Pelayo_en_la_batalla_de_Covadonga_Biiblioteca National de España

LES PELAGIENS

PÉLAGIENS, (Théologie) anciens hérétiques ainsi nommés de Pélage leur chef, & fort connus dans l’Eglise par les écrits de S. Augustin.
Pélage, auteur de cette secte, était anglais. On prétend que son nom anglais était Morgan, qui signifie mer, que l’on a rendu en grec & en latin par celui de Pélage. Il était moine, mais on ne sait pas certainement s’il avait embrassé ce genre de vie en Angleterre ou en Italie. Les Anglais prétendent qu’il avait été moine du monastère de Banchor, sans décider si c’était de celui qui est situé dans le pays de Galles ou d’un autre de même nom qui était en Irlande. On ajoute qu’il passa en Orient, où il commença à semer ses erreurs sur la fin du quatrième siècle ; d’autres disent qu’il vint à Rome & qu’il y dogmatisa au commencement du cinquième.

On peut rapporter à trois principaux chefs, les erreurs de Pélage & de ses disciples. Elles roulaient ; 1°. sur le péché originel ; 2°. sur les forces du libre arbitre ; 3°. sur la nature, l’existence & la nécessité de la grâce.
Quant au premier article, Pélage enseignait que nos premiers parents Adam & Eve avoient été créés mortels, que leur prévarication n’avait nui qu’à eux-mêmes, & nullement à leur postérité. 2°. Que les enfants qui naissent sont dans le même état où étaient Adam & Eve avant leur péché ; 3°. que ces enfants, quand même ils ne seraient pas baptisés auraient la vie éternelle, mais non pas le royaume des cieux ; car ils mettaient entre ces deux choses une distinction qu’eux seuls apparemment se piquaient d’entendre.
Quant au libre arbitre, ils prétendaient qu’il était aussi entier, aussi parfait, & aussi puissant dans l’homme, qu’il l’avait été dans Adam avant sa chute ; 2°. que par les propres forces du libre arbitre, l’homme pouvait parvenir à la plus haute perfection, vivre sans passions déréglées & même sans péché ; 3°. Julien un des sectateurs de Pélage, ajoutait que par les seules forces du libre arbitre, les infidèles pouvaient avoir de véritables vertus qui les rendissent parfaitement bons & justes, non-seulement dans l’ordre moral & naturel, mais encore dans l’ordre surnaturel.
Quant à la grâce ; Pélage soutint d’abord que les forces naturelles du libre arbitre suffisaient pour remplir tous les commandements de Dieu, vaincre les tentations ; en un mot, opérer toutes sortes de bonnes œuvres dans l’ordre du salut. Mais attaqué de toutes parts & poussé vivement par les Catholiques, il admit d’abord des grâces extérieures, comme la loi, la prédication de l’Evangile, les exemples de Jésus-Christ. Il alla ensuite jusqu’à reconnaître une grâce intérieure d’entendement pour les vérités révélées, non qu’il la jugeât absolument nécessaire, mais simplement utile pour en faciliter la connaissance. Enfin, il admit une grâce intérieure de volonté, mais réduite presque à rien par ses subtilités & par celles de ses disciples ; car ils soutenaient que cette grâce n’était nécessaire que pour achever les bonnes œuvres, & non pour les commencer ; qu’elle n’était pas absolument nécessaire pour opérer le bien, mais pour en faciliter l’opération ; & enfin que cette grâce n’était point gratuite, puisque Dieu ne la conférait aux hommes, qu’en considération de leurs mérites & à titre de justice. Or, selon eux, ces mérites étaient purement humains, produits par les seules forces de la nature. S. August. lib. de Gert. Pelag. de grat. & lib. arbitr. de grat. Christ. & contr. Julian. Tournély, trait. de la Grace, tom. I. disput. 1. art. 3.
On voit que ce système tend à anéantir la nécessité de la grace ; Pélage eut pour principaux disciples, Célestius & Julien, évêques d’Eclane en Sicile. Condamné en Afrique & en Orient par divers conciles, il trompa le pape Zozime par une feinte profession de foi ; mais ce pontife mieux instruit par les évêques d’Afrique, condamna Pélage & Celestius dans un concile tenu à Rome en 418 : leurs erreurs furent proscrites de toutes parts, tant par la puissance ecclésiastique, que par l’autorité séculière. On tint sur cette matière vingt-quatre conciles en dix-neuf ans, & les empereurs Honorius, Constance & Valentinien ayant appuyé par leurs lois les décisions de l’Eglise, le pélagianisme parut écrasé, mais il reparut en partie dans la suite sous le nom de semipélagianisme.
Ce fut en combattant ces hérétiques, que S. Augustin composa les divers ouvrages qui lui ont mérité le titre de docteur de la grâce. C’est aussi contre eux que S. Prosper à fait son poème intitulé contre les ingrats ; S. Hiérome, S. Fulgence & plusieurs autres pères ont aussi réfuté les Pélagiens. »

L’Encyclopédie, 1re édition
1751 – Tome 12, pp. 280-281

El_rey_Don_Pelayo_en_Covadonga El rey Don Pelayo en Covadonga, de Luis de Madrazo 1855 Museo del Prado, Madrid

LE REGNE DE PELAGE
Premier Roi des Asturies

718. Pelage est élu roi des Asturies par les chrétiens réfugiés dans les montagnes. Mort du calife Soliman. Son cousin Omar II lui succède.

719. Alahor s’empare de Narbonne. Vaincu par Pelage, il est rappelé. Victoire de Charles Martel remportée à Soissons sur Chilpéric II, Ragenfroy et Eudes, duc d’Aquitaine. Mort de Clotaire.

721. Eudes, duc d’Aquitaine, défend Toulouse contre les Arabes commandés par Zama, successeur d’Alahor

722. Pelage s’empare de Gijon, d’Astorga et de Léon.

737. Mort de Thierry IV. Charles Martel laisse le trône vacant pendant 5 années. Il essaye de comprimer l’esprit d’indépendance des leudes et des évêques de la Bourgogne méridionale et de la Provence qui se montraient favorables aux Sarrasins; il saccage Avignon et incendie les arènes de Nîmes. Mort de Pelage, 1er roi des Asturies. Son fils Favila lui succède.

Marie-Nicolas Bouillet
Bouillet – Atlas universel d’histoire et géographie, 1865 (1865)
1865 pp. 146-151
VIIIe siècle après Jésus-Christ