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EURIC – EURICO – Эйрих- PLAZA DE ORIENTE Madrid PLACE DE L’ORIENT -东方广场 – Плаза-де-Ориенте –

Madrid – Мадрид – 马德里
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Madrid Blason Artgitato  Madrid L'Ours & L'arbousier Artgitato La estatua del oso y del madroño

Photos Jacky Lavauzelle
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Madrid Drapeau Artgitato


PLAZA DE ORIENTE
La place de l’Orient
Плаза-де-Ориенте
东方广场

EURIC
EURICO
Эйрих

420-484
Roi des Wisigoths 466-484

 

Plaza de Oriente Place de l'orient Madrid Athaulf eURICO

Euric EURICO Roi des Wisigoths

« Gregoire De Tours dit positivement qu’Euric avoit fait mourir quelques-uns de ces prélats ; a-t’il seulement éclairci le texte obscur de Sidonius par ce qu’il en sçavoit d’ailleurs ; ou ce qui me paroît plus vraisemblable, n’a-t’il point mal entendu le texte de l’évêque de Clermont qui n’auroit jamais donné à Euric les loüanges qu’il lui donne dans des lettres dont nous avons rapporté le contenu, et qui sont posterieures à celles dont nous discutons le sens, s’il eût été notoire que ce roi des visigots avoit fait martiriser plusieurs évêques… Nous verrons dans la suite combien cette persécution d’Euric fut favorable aux progrès de Clovis, parce qu’elle fit craindre aux romains des Gaules qui presque tous étoient catholiques, qu’ils n’eussent souvent à essuyer de pareilles tempêtes, tant qu’ils seroient sous la domination des visigots et des bourguignons. Les uns et les autres étoient également ariens. Enfin Euric après un regne d’environ dix-sept ans, mourut vers la fin de l’année quatre cens quatre-vingt-trois de l’ère chrétienne. Voici ce que dit à ce sujet Isidore De Seville.  » Euric mourut dans Arles de mort naturelle… etc.  » tout le monde sçait que l’ère d’Auguste, qui a été en usage en Espagne jusques dans le quatorziéme siecle, précede de trente-huit ans l’ère chrétienne. Ainsi Euric sera mort, comme nous venons de le dire, à la fin de l’année de Jesus-Christ quatre cens quatre-vingt-trois ou bien au commencement de l’année suivante, et par consequent la dixiéme année, soit courante, soit révoluë, du regne de Zenon parvenu à l’empire en quatre cens soixante et quatorze. Nous ferons observer comme une nouvelle preuve de ce que nous avons dit concernant les prérogatives du thrône d’orient, qu’Isidore qui écrivoit en occident date la mort d’Euric par les années de l’empereur d’orient, parce qu’il n’y avoit plus d’empereur en occident, lorsqu’elle arriva. Nous avons remarqué ci-dessus en parlant de la durée de l’exil de Childéric, qu’il étoit impossible que, comme le dit aujourd’hui le texte de Gregoire De Tours, Euric eût regné vingt-sept ans ; les copistes auront corrompu peu à peu ce texte, et comme l’abbréviateur a écrit qu’Euric n’avoit regné que vingt ans, on peut croire que du tems de l’abbréviateur le texte de Gregoire De Tours n’étoit point encore entierement dépravé et qu’il portoit, qu’Euric n’avoit point regné davantage. Si cette faute est la cause, ou bien si elle est l’effet de celles qui sont dans la date de la durée de l’administration de la premiere Aquitaine et qui fut conferée à Victorius par Euric, je n’en sçais rien. Il est seulement certain que les dates en sont aussi fausses que l’est celle de la durée de la disgrace de Childéric. Gregoire De Tours ayant dit que Victorius n’avoit eu cet emploi que la quatorziéme année du regne d’Euric, et que cet officier l’avoit gardé neuf ans ; il ajoute qu’Euric avoit encore regné quatre ans après la retraite de Victorius. Ces trois nombres d’années font ensemble le nombre de vingt-sept ans, et par conséquent Euric, suivant ce calcul, devroit avoir regné en tout vingt-sept ans. Mais ce prince comme on l’a déja dit, ne sçauroit avoir regné ce tems-là. Nous avons vû qu’il ne monta sur le thrône qu’en l’année quatre cens soixante et sept, et nous voyons qu’il mourut au plus tard dès l’année quatre cens quatre-vingt-cinq, puisque Alaric Second son fils et son successeur, mort en cinq cens sept, ne mourut cependant qu’après avoir commencé la vingt-troisiéme année de son regne. »

Histoire critique de l’établissement de la monarchie françoise dans les Gaules
LIVRE 3 CHAPITRE 17

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EURIC & la Septimanie

« SEPTIMANIE, (Géog. mod.) Sidoine donne le nom de Septimanie à sept cités, dont Euric roi des Visigoths s’empara. Ce prince aussi célebre par les cruautés qu’il exerça contre les Catholiques, que par ses intrigues & par ses conquêtes, soumit d’abord, sans coup férir, une partie de l’Aquitaine, & forma un gouvernement particulier de sept cités, qu’il occupa dans cette province. »

Jaucourt
L’Encyclopédie – Première édition
1751 – Tome 15, pp. 72-73

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 466. Euric s’empare de Pampelune. demar se partagent ses États.
472 Euric, roi des Visigoths, soumet les peuples de la l re Aquitaine et plusieurs autres provinces environnantes.
473.Euric pousse ses conquêtes jusqu’au Rhône et jusqu’à la Loire. 474. Euric attaque l’Auvergne. Belle défense de Clermont par Ecdicius, fils de l’empereur Avi tus, que soutenaient les Bourguignons.
477. Basiliscus dispute l’empire d’Orient à Zenon, qui se retire en Isaurie. Julius Népos, par l’entremise de S. Épiphane de Pavie, fait la paix avec Euric, auquel il abandonne l’Auvergne.
477. Mort de Genséric. — Son fils Hunériç lui succède. — Il persécute les catholiques. Euric, roi des Visigoths, s’empare de toute l’Espagne, à l’exception de la Galice, où les Suèves se maintiennent encore pendant un siècle.
480. Euric s’empare d’Arles, de Marseille et de toute la Provence, qui lui est cédée par Odoacre. Naissance de saint Benoît, à Nursia, dans la Sabine, près de Spolète.
484. Alaric II succède à Euric roi des Visigoths.

LE CARAVAGE SAINT JERÔME – GALERIE BORGHESE – CARAVAGGIO San Gerolamo 1606 – 卡拉瓦乔

ROME – ROMA – 罗马
Caravaggio San Gerolamo
卡拉瓦乔
LA VILLA BORGHESE
博吉斯画廊

Armoirie de Rome

 Photo Galerie Borghèse Jacky Lavauzelle

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Flag_of_Lazio





GALLERIA BORGHESE
博吉斯画廊
La Galerie Borghèse

LE CARAVAGE
Michelangelo Merisi da Caravaggio
米开朗基罗·梅里西·达·卡拉瓦乔
CARAVAGGIO
卡拉瓦乔
1571-1610

Le Caravage Caravaggio 1571 1610

SAN GEROLAMO
San Geronimo – San Girolamo
saint Jérôme
Jérôme de Stridon
(347-420)
圣杰罗拉莫
1605-1606
moine, traducteur de la Bible, docteur de l’Église et l’un des quatre pères de l’Église latine

Saint Jérôme Caravaggio san Gerolamo Galleria Borghese Galerie Borghèse artgitato

MICHEL-ANGE DE CARAVAGE

Michel-Ange Mérigi, connu sous le nom de Michel-Ange de Caravage, un des peintres les plus originaux de l’Italie, eut pendant longtemps une vogue prodigieuse : on peut le regarder comme l’inventeur d’une manière qui trouva de nombreux imitateurs. Ceux qui l’ont exactement suivie, et ceux qui, en l’imitant, ont conservé leur caractère propre, auront toujours moins de célébrité que lui. Très-fort dans quelques parties de la peinture, très-foible dans d’autres, il fut admiré de beaucoup de gens, et peu senti et déchiré par beaucoup d’autres.
Sur une surface plate donner aux objets la rondeur et la saillie qu’ils ont dans la nature, et offrir cette saillie de la manière la plus piquante que la nature puisse la présenter elle-même …
Jean-Joseph Taillasson
Observations sur quelques grands peintres
Teniers – Le Caravage

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L’article de la Première édition de l’Encyclopédie sur Le Caravage
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Le Blond, Jaucourt, d’Alembert, Mallet, Boucher d’Argis, Blondell, Bourgelat, Pâris de Meyzieu
L’Encyclopédie Première édition – 1751 – Tome 5 pp. 303-337

Michel Ange de Caravage, (appellé communément Michel Ange Amérigi) naquit en 1569 au château de Caravage, situé dans le Milanes, & mourut en 1609. Ce peintre s’est rendu très-illustre par une maniere extrèmement forte, vraie, & d’un grand effet, de laquelle il est auteur. Il peignoit tout d’après nature, dans une chambre où la lumiere venoit de fort haut. Comme il a exactement suivi ses modeles, il en a imité les défauts & les beautés : car il n’avoit point d’autre idée que l’effet du naturel présent.

Son dessein étoit de mauvais goût ; il n’observoit ni perspective, ni dégradation ; ses attitudes sont sans choix, ses draperies mal jettées ; il n’a connu ni les graces, ni la noblesse ; il peignoit ses figures avec un teint livide, des yeux farouches, & des cheveux noirs. Cependant tout étoit ressenti ; il détachoit ses figures, & leur donnoit du relief par un savant artifice du clair-obscur, par un excellent goût de couleurs, par une grande vérité, par une force terrible, & par un pinceau moëlleux, qui ont rendu son nom extrèmement célebre.

Le caractere de ce peintre, semblable à ses ouvrages, s’est toûjours opposé à son bonheur. Il eut une affaire fâcheuse à Milan ; il en eut une autre à Rome avec le Josépin ; il insulta à Malte un chevalier de l’ordre ; en un mot il se fit des affaires avec tout le monde, fut misérable toute sa vie, & mourut sans secours sur un grand chemin. Il mangeoit seul à la taverne, où n’ayant pas un jour de quoi payer, il peignit l’enseigne du cabaret, qui fut vendue une somme considérable.

Ses desseins sont heurtés d’une grande maniere, la couleur y est rendue ; un goût bisarre, la nature imitée avec ses défauts, des contours irréguliers, & des draperies mal jettées, peuvent les caractériser.

Ses portraits sont très-bons. Le roi de France a celui du grand maître de Vignacourt que ce peintre fit à Malte. Il y a, je crois, un de ses tableaux aux Dominicains d’Anvers, que Rubens appelloit son maître. On vante singulierement un cupidon du Caravage, & son tableau de l’incrédulité de S. Thomas, qu’il a gravé lui-même. Mais que dirons-nous de son Prométhée attaché au rocher ? on ne peut regarder un moment cette peinture sans détourner la vûe, sans frissonner, sans ressentir une impression qui approche de celle que l’objet même auroit produite.

Le Caravage a fait pendant son séjour à Malte, pour l’église de ce lieu, la décollation de S. Jean. Le grand autel de l’église de S. Louis à Rome, est peint par le Caravage ; il a peint un Christ porté au sépulchre, dans l’église de sainte Marie in Vallicella. Tous ces morceaux ont un relief étonnant.