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Jardim da Praça do Imperio – Le Jardin de la Place de l’Empire

PORTUGAL
PORTO

 

 




Photo Jacky Lavauzelle

Jardim da Praça do Imperio




 

Jardim da Praça do Império
Jardin de la place de l’Empire

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1940
Exposition du Monde Portugais
Exposição do Mundo Português
23 de Junho — 2 de Dezembro de 1940
Du 23 juin au 2 décembre 1940

exposicaomundoportugues1940-eduardo-anahoryEduardo Anahory
Capa
Guia oficial da Exposição
Couverture officielle de l’Exposition


Commémoration des 800 ans de l’Indépendance du Portugal et des 300 ans de la Restauration de l’Indépendance

portugal-festejara-oito-seculos-de-historia-1940Portugal festejara oito séculos de história
Le Portugal fête huit siècles d’histoire

 

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Vue générale sur la Place

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Ao esforço colonizador Português

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1139 – 1140
Indépendance du Portugal

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25 juillet 1139 Bataille d’Ourique
25 de Julho de 1139
Batalha de Ourique
Victoire de Afonso Henriques de Portugal, Alphonse Ier – Alfonso I (1109-1185) contre les Maures

1640
Fin de l’Union Ibérique

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GUIMARÃES
PATRIE D’ALPHONSE I
dans la Première Encyclopédie

GUIMARAENS, Vimananum, (Géog.) ancienne, forte, & considérable ville du Portugal, dans la province d’entre Duéro-e-Minho, & dans la Comarca. Elle a été souvent le séjour des rois de Portugal, & ce qui en est une suite, les édifices publics modernes ont de l’éclat. Elle est à 3 lieues de Brague, 11 de Porto, 16 N. O. de Lamégo, 66 N. E. de Lisbonne. Long. 9. 46. latit. 41. 25.

Guimaraens donna le jour au pape Damase, successeur de Libere en 366 ; ce pape tint plusieurs conciles, excommunia les Lucifériens, introduisit l’usage de chanter l’alleluia, & eut un illustre secrétaire en la personne de S. Jérôme.

Cette ville est encore la patrie d’Alphonse, premier roi de Portugal, qui défit cinq rois Maures confédérés, a la bataille d’Ourique en 1139, & mourut à Coimbre en 1185, âgé de 76 ans. (D. J.)

Jaucourt
L’Encyclopédie, 1re édition
1757
Tome 7, p. 1007

 

FONTE LUMINOSA – FONTAINE MONUMENTALE Les Larmes d’Alameda – Diogo de Macedo

   

Alameda Dom Afonso Henriques LISBOA – LISBONNE
Alameda Lisboa Lisbonne

 FONTE LUMINOSA
LA FONTAINE LUMINEUSE
FONTE MONUMENTAL
FONTAINE MONUMENTALE

Fonte Luminosa

Jardim da Alameda Dom Afonso Henriques
Jardin d’ALAMEDA Alfonse Ier
Dom Alfonso Henriques Alphonse I Fonte Monumental Fonte Luminosa Alameda

Diogo de Macedo
Sculpteur – Escultor

22 novembre 1889 – 19 février 1959
(Vila Nova de Gaia, 22 de Novembro de 1889 — Lisboa 19 de Fevereiro de 1959)

Fonte Luminosa

« Entre as décadas de 20 e de 30 editou as primeiras publicações, colaborou em jornais e revistas, como no Ocidente, onde, desde 1939, publicou Notas de Arte. E viajou pela Europa.
De 1939 a 1940 executou « Tejo » e quatro « Tágides » para a Fonte Monumental da Alameda Afonso Henriques. »
(in U PORTO – Antigos Estudantes Ilustres da Universidade do Porto)

Tágide & Tejo
1940

Fonte Luminosa

 

Fonte Luminosa 3

Fonte Luminosa 2
Tejo – 1940
Fonte Luminosa 4
Tejo -1940

Fonte Luminosa 1
Tágide – 1940

Fonte Luminosa 5

 LISBOA – LISBONNE
Alameda Lisboa Lisbonne

Philippe Maliavine L’IVRESSE DU ROUGE Филипп Андреевич Малявин


PHILIPPE MALIAVINE
Филипп Андреевич Малявин
800px-Filipp_Maliavin_by_Filipp_Maliavin_(1869-1940)
1869—1940
L’Ivresse du Rouge

 

L’Ivresse du ROUGE

Maliavine 1906 détail

Un moment avec Philippe Maliavine, c’est un instant dans l’âme russe, dans le rouge de l’âme, dans la passion qui explose au milieu des fêtes enfiévrées, sublimant le grenat de sentiments exacerbés.

LA CHASSE A L’HOMME

Des cris dans les vapeurs d’excès, les pleurs aussi qui illuminent les lumières de la nuit. Les femmes sont là, entre elles. Elles rient déjà de la bêtise des hommes qui sont là à attendre.

“Elles connaissent le manière d’attirer les hommes pour elles, de même que pour leurs filles. Car

maliavine 6

nous, les hommes, ne savons pas et cela parce que nous ne voulons pas savoir. Le sentiment le plus désintéressé, le plus poétique, que nous nommons l’amour, dépend, non point des qualités morales, mais d’une intimité physique, d’une coiffure, d’une couleur ou de la coupe d’une robe. Elles ne pensent qu’à cela, c’est leur seule occupation. Le plus horrible, c’est de voir toutes les jeunes filles s’occuper de cette chasse à l’homme.” (Léon Tolstoï, La Sonate à Kreutzer, VI & VIII, trad. Ivan Slobodskoy)

UN ETALAGE DE PRODUITS GASTRONOMIQUES

Oublions les gris, les rouges timides et les tons pâles des Kuindzhi, Terk, Harlamoff, Bilibine, Musatov, Repine. Seuls Andréi Lanskoy ou Abraham Arkhipov, soutiennent la ferveur des couleurs et des tons larges, somptueux et généreux. Mais retournons à la fête. Tout dépend donc d’une couleur. Il s’agit de ne pas se tromper. Prenons donc celle de la passion, de la vie, du désir. Evidemment, nous prendrons le rouge…

“Les hommes font naître en moi une curiosité malsaine…et très vive. Je suis jolie, voilà mon malheur ! Au lycée, en seconde, les professeurs me gratifiaient déjà de tels regards que j’en avais honte et que je rougissais, ce qui semblait leur faire grand plaisir : ils souriaient comme des gourmets devant un étalage de produits gastronomiques. » (Maxime Gorki, Les Estivants, Acte III, trad. Genia Cannac)

Maliavine Jeunes Paysannes

A S’EN PEINTURLURER L’ÂME

Mettons du rouge, sur les lèvres et sur la table, sur nos joues et sur nos robes. « Elle a l’habitude de se mettre du rouge sur la gueule…et elle veut s’en peinturlurer aussi l’âme…y mettre un peu de fard. » (Maxime Gorki, Les Bas Fonds, Acte III, trad. Genia Cannac)

Les filles sont là, toutes là, devant nous, franches. Elles ne détournent pas la tête, ni ne baissent le regard. Pas de temps à perdre ! Elles ont mis le rouge, du rouge avant tout. Tout ce soir captera la lumière et les yeux. Il n’y en aura que pour elles. Loin le travail du jour et des champs. Loin le froid de cet hiver qui jamais ne finit. Ce soir, elles le savent, ce sera le bon soir.

 “Le malheureux ne savait où donner de la tête pour dénicher les camélias en vue du bal d’Anfissa Alexéïevna… Pour faire son effet, Anfissa Alexéïevna désirait des camélias rouges.” (Dostoïevski, L’Idiot, I, XIV, trad. A. Mousset)

VERS LE DOULOUREUX TREPAS

Peu importe, si la luxure est un vice, Dante ne la décrit-il pas qu’au début de l’Enfer, qu’au deuxième cercle seulement. Satan est bien loin, au fond de ce cône. Il peut attendre, nous ne risquons pas grand chose. Peut-être, seulement sentir quelques relents de son haleine fétide.  Rions et profitons. Oublions, tant qu’à l’heure, belles encore nous sommes.  “Poète, volontiers je parlerais à ces deux-ci qui vont ensemble, et qui semblent si légers dans le vent…Si fort fut mon cri affectueux. O créature gracieuse et bienveillante…Hélas, que de douces pensées, et quel désir les ont menés au douloureux trépas !” (Dante, L’Enfer, Chant V, trad. J. Risset)

Maliavine Le cri 1925

Mais au diable les tourments et que nous importe demain. La fête bat son plein. Les serveurs et les danseurs nous attendent. Pensons à cet instant suave et joyeux. Les copines attendent. La fête ne fait que commencer. La nuit sera longue. N’entendez-vous pas la musique ? Laissez-vous emporter, prenez le ruban rouge et laissez-vous guider !

TE CEINDRE DE MON RUBAN ROUGE

Oustienka était une jolie fillette, petite, grassouillette,

Maliavine Le Peintemps 1927

vermeille avec de petits yeux bleus, joyeux, un perpétuel sourire sur ses lèvres rouges, perpétuellement en train de rire et de bavarder.” (Léon Tolstoï, Les Cosaques, XXV, trad. Pierre Pascal)…” Puis, clignant des yeux, haussant les épaules et esquissant un pas de danse, il chanta : je t’embrasserai, t’enlacerai, je te ceindrai d’un ruban rouge. Je t’appellerai : cher espoir !” (XXVIII)

Au diable les mots ! Rentrons dans la danse !

Jacky Lavauzelle

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Philippe Maliavine