Archives par mot-clé : 1914

LE NUAGE EN PANTALON MAÏAKOVSKI (1915) PREMIERE PARTIE –

****

Владимир Маяковский

русский поэт- Poète Russe
русская литература
Littérature Russe
 

 





 

Владимир Владимирович Маяковский
Vladimir Maïakovski

1893-1930

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
стихотворение Лермонтова

 




 Théâtre de Vladimir Maïakovski

VLADIMIR MAÏAKOVSKI
1914
Облако в штанах
LE NUAGE EN PANTALON

Тетраптих – Tétraptyque

I


PREMIERE PARTIE



**

Вы думаете, это бредит малярия?
Pensez-vous que cela provienne de la malaria ?

Это было,
C’était
было в Одессе.
C’était à Odessa

«Приду в четыре»,— сказала Мария.
« Je viendrai à quatre heures » – avait précisé Marie.
Восемь.
Huit
Девять.
Neuf.
Десять.
Dix…

*******

1914




LE NUAGE EN PANTALON – PROLOGUE (VLADIMIR MAÏAKOVSKI) ПРОЛОГ -Облако в штанах

****

Владимир Маяковский

русский поэт- Poète Russe
русская литература
Littérature Russe
 

 





 

Владимир Владимирович Маяковский
Vladimir Maïakovski

1893-1930

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
стихотворение Лермонтова

 




 Théâtre de Vladimir Maïakovski

VLADIMIR MAÏAKOVSKI
PROLOGUE
1914
Облако в штанах
LE NUAGE EN PANTALON

Тетраптих – Tétraptyque

ПРОЛОГ

PROLOGUE



**

Вашу мысль,
Votre pensée,
 мечтающую на размягченном мозгу,
rêvant sur un cerveau ramolli,
как выжиревший лакей на засаленной кушетке,
comme un serviteur grassouillet dans un canapé gras,
буду дразнить об окровавленный сердца лоскут:
je vais la taquiner sur le lambeau sanglant du cœur :
досыта изъиздеваюсь, нахальный и едкий.
je serai  impertinent et piquant…




*******

1914




VLADIMIR MAÏAKOVSKI
LE NUAGE EN PANTALON
1914

LA POESIE ET LA PROSE DE VLADIMIR MAÏAKOVSKI – поэзия и проза Маяковский

Traduction Jacky Lavauzelle поэзия и проза Маяковский

 русский поэт- Poète Russe
русская литература
Littérature Russe
 

 





 

Владимир Владимирович Маяковский
VLADIMIR MAÏAKOVSKI
1893-1930

Vladimir Maiakovski - Traduction Jacky Lavauzelle

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
стихотворение Лермонтова

 




 

LA POESIE ET LA PROSE DE MAÏAKOVSKI
Поэмы
стихи русского поэта Владимира Маяковского

1913

**

VLADIMIR MAÏAKOVSKI
Владимир Маяковский

Tragédie en deux actes
Трагедия в двух действиях

PROLOGUE – ПРОЛОГ
ACTE I
ACTE II
EPILOGUE – ЭПИЛОГ

***

1915

**

LA FLÛTE DES VERTEBRES
Флейта-позвоночник

LE PROLOGUE
пролог



**

1915

LE NUAGE EN PANTALON
Облако в штанах

LE PROLOGUE
пролог

Вашу мысль,
Votre pensée,
 мечтающую на размягченном мозгу,
rêvant sur un cerveau ramolli,
как выжиревший лакей на засаленной кушетке,
comme un serviteur grassouillet dans un canapé gras,

PREMIERE PARTIE
I

Вы думаете, это бредит малярия?
Pensez-vous que cela provienne de la malaria ?
Это было,
C’était
было в Одессе.
C’était à Odessa

SECONDE PARTIE
II

Славьте меня!
Grâce !
Я великим не чета.
Je ne fais pas le poids.

TROISIEME PARTIE
III

Ах, зачем это,
Ah, pourquoi,
откуда это
d’où proviennent

**

1917

L’HOMME
Человек

PASSION DE MAÏAKOVSKI
Страсти Маяковского

Слышите?
Entendez-vous ?
Слышите лошажье ржанье?
Entendez-vous hennir les montures ?



 


*****

Traduction Jacky Lavauzelle «Я, пожалуй, последний поэт …»
« Je suis, peut-être, le dernier poète … »




*************

 

LA POESIE ET LA PROSE DE VLADIMIR MAÏAKOVSKI
Поэмы
стихи русского поэта Владимира Маяковского

 поэзия и проза Маяковский

traduction Jacky Lavauzelle

POÈMES DÉSASSEMBLÉS -FERNANDO PESSOA Poemas Inconjuntos (1913-1915) Alberto Caeiro

 Poème de Fernando Pessoa
Alberto Caeiro
Poemas Inconjuntos
Poèmes Désassemblés





Traduction – Texte Bilingue
tradução – texto bilíngüe

Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE PORTUGAISE
POESIE PORTUGAISE

Literatura Português

FERNANDO PESSOA
1888-1935
Fernando Pesso Literatura Português Poesia e Prosa Poésie et Prose Artgitato

 





Poema de Fernando Pessoa
por Alberto Caeiro
Poemas Inconjuntos

Poème de Fernando Pessoa
Alberto Caeiro
POEMES DESASSEMBLES
1913-1914-1915

Entrada
1917
Amadeo de Souza-Cardoso
Musée Calouste-Gulbenkian, Lisbonne

********

Criança desconhecida e suja
Enfant inconnu et sale

Criança desconhecida e suja brincando à minha porta,
Enfant inconnu et sale jouant devant ma porte,
Não te pergunto se me trazes um recado dos símbolos.
Je ne te demande pas si tu m’apportes un message de symboles.

**

Entre o que vejo
Entre ce que je vois

Entre o que vejo de um campo e o que vejo de outro campo
Entre ce que je vois d’un champ et ce que je vois d’un autre champ
    Passa um momento uma figura de homem.
Passe un moment la figure d’un homme.

**

Falas de civilização
Tu parles de civilisation

Falas de civilização, e de não dever ser,
Tu parles de la civilisation, et de ce qui ne devrait pas être,
Ou de não dever ser assim.
Ou ne devrait pas être ainsi.

**

Não basta abrir a janela
Il ne suffit pas d’ouvrir la fenêtre

Não basta abrir a janela
Il ne suffit pas d’ouvrir la fenêtre
 Para ver os campos e o rio.
Pour voir les champs, la rivière.

**

Noite de S. João
Nuit de Saint Jean

Noite de S. João para além do muro do meu quintal.
Nuit de Saint-Jean au-delà du mur de ma cour.
Do lado de cá, eu sem noite de S. João.
  De ce côté, moi, sans nuit de la Saint-Jean.

**

Ontem o pregador
Le Prédicateur

Ontem o pregador de verdades dele
Hier, le prédicateur des vérités qui sont les siennes
Falou outra vez comigo.
Est venu me parler.

**

Pastor do monte
Berger de la montagne

Pastor do monte, tão longe de mim com as tuas ovelhas
Berger de la montagne, loin de moi avec tes moutons
Que felicidade é essa que pareces ter — a tua ou a minha?
Quel bonheur tu sembles avoir- le tien ou le mien ?

**

Quando tornar a vir a Primavera
Quand le Printemps

Quando tornar a vir a Primavera
Quand le printemps sera de nouveau là
  Talvez já não me encontre no mundo.
Peut-être n’appartiendrai-je plus à ce monde.

**

Se depois de eu morrer
Si après ma mort

Se depois de eu morrer, quiserem escrever a minha biografia,
Si après ma mort, je veux écrire ma biographie,
Não há nada mais simples
  Il n’y a rien de plus simple

**

Uma gargalhada de raparigas soa do ar da estrada
Un Rire de Fille

Uma gargalhada de raparigas soa do ar da estrada.
Un rire de fille résonne de l’air de la rue.
Riu do que disse quem não vejo.
 Elle a ri de celui que je ne vois pas.

**

Verdade mentira certeza incerteza
Vérité mensonge certitude incertitude

Verdade, mentira, certeza, incerteza…
Vérité, mensonge, certitude, incertitude …
Aquele cego ali na estrada também conhece estas palavras.
Cet homme aveugle là, sur la route, connaît aussi ces mots.

**********

Poemas Inconjuntos

TRADUCTION JAPONAIS Jacky LAVAUZELLE & Léon de ROSNY 日本語のテキスト翻訳

**************************
Traduction Japonais Jacky Lavauzelle & Léon de Rosny
ARTGITATO
日本語のテキスト翻訳
**************************





Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

*******




TRADUCTION JAPONAIS

日本語のテキスト翻訳

*******




Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

**
Matsuo Bashō
Traduction Haiku (Période Edo)
Traduction Jacky Lavauzelle

Basho par Buson Traduction Française Haiku période Edo Artgitato

********

 雲雀
銭屋金埓
Zeniya Kinrachi
1751-1808

L’ALOUETTE DES CHAMPS 雲雀

*******

Tsuburi Hikaru
つぶりひかる
Tsuburi-kō
つぶり光

 LA CAILLE  鶉

********

LE LIVRE DE LA RÉCOMPENSE DES BIENFAITS SECRETS
Traduction Léon de Rosny
1837 – 1914
leon-de-rosny-artgitato-le-livre-de-la-recompense-des-bienfaits-secrets

**************

日本語のテキスト翻訳

**********

Léon de ROSNY : LE LIVRE DE LA RÉCOMPENSE DES BIENFAITS SECRETS

Léon de Rosny
LE LIVRE DE LA RÉCOMPENSE DES BIENFAITS SECRETS

LITTERATURE JAPONAISE
日本文学

 

 Léon de Rosny

LE LIVRE DE LA RÉCOMPENSE DES BIENFAITS SECRETS

Traduction du Japonais

Observations préliminaires

leon-de-rosny-artgitato-le-livre-de-la-recompense-des-bienfaits-secrets

Le livre de la récompense des bienfaits secrets, dont nous donnons ici la première traduction faite sur le texte original chinois, forme un petit ouvrage attribué par les Tao-sse à une de leurs divinités appelée 文昌梓潼帝君 Wen-tchang-tse-tong-ti-kiun. Il est composé de 541 caractères et rédigé dans un style qui offre les plus grands rapports avec celui du Kan-ing-pien, Livre des récompenses et des peines, recueil de maximes de l’école du Tao, attribué au philosophe Lao-tse. C’est ainsi qu’il renferme une suite de sentences morales et de conseils pour guider les hommes dans ce qu’ils doivent faire pour atteindre à la perfection, et dans ce qu’ils doivent éviter pour ne point devenir criminels. Il se termine par l’expression du bonheur qui doit couronner tôt ou tard l’homme qui a accompli les devoirs qui lui sont imposés.

Quoique ce livre appartienne plus particulièrement à l’école du Tao qu’à tout autre, on y remarque cependant un mélange de diverses doctrines, mélange qui, du reste, se rencontre fréquemment dans les ouvrages des Tao-sse, surtout dans ceux qui furent rédigés durant l’époque moyenne de l’existence de cette secte. C’est un fait aujourd’hui généralement reconnu par tous ceux qui se sont livrés à l’étude historique des diverses religions humaines, que l’esprit des institutions primitives des grands fondateurs de doctrines philosophiques est rapidement dénaturé et faussé par leurs disciples ; et qu’après quelques siècles, il ne reste plus qu’un amas de monstruosités trompeuses, qui démentent leur origine dès lors environnée de ténèbres. C’est ainsi qu’en Chine les Tao-sse ou sectateurs de l’école philosophique du Tao, fondée par Lao-tse, ont, de siècle en siècle, tellement falsifié les préceptes de leur maître, qu’aujourd’hui leur doctrine n’est plus, en réalité, qu’un mysticisme déréglé, et leur culte des pratiques de routine.

Au moyen âge de la secte des Tao-sse, l’influence du Bouddhisme indien s’y fit surtout sentir. L’écrivain que nous traduisons ci-dessous insiste sur la défense de faire subir aucun mauvais traitement à tout ce qui a vie dans la nature ; il cite, à l’appui de ses préceptes, plusieurs exemples de récompenses accordées par le Ciel à ceux qui se sont montrés compatissants pour les animaux. C’est cette même répugnance de faire subir aucune souffrance à quiconque a vie dans la nature, qui a porté l’auteur du Livre des récompenses et des peines à recommander à ses disciples de ne point faire périr ni de maltraiter un simple insecte, et même une plante, un arbuste 昆蟲草木猶不可傷.

Le texte chinois original du Yin-tchi-wen (Livre de la récompense des bienfaits secrets) a été lithographié en 1833 et publié pur la Société asiatique de Paris. On le trouve ordinairement indiqué dans les bibliographies chinoises, conjointement à un autre opuscule du même genre, intitulé : Yu-kong yu-tsao-chin ki, ou Récit de la visite de l’Esprit du foyer à Yu-kong, dont le texte forme une des histoires intercalées dans les commentaires du Kan-ing-pien. La version tartare de ces deux petits ouvrages a été publiée par Jules Klaproth, dans sa Chrestomathie Mandchou, mais sans version européenne.

La traduction que nous donnons ici est généralement littérale : nous avons eu soin, autant qu’il nous a été possible, de laisser aux phrases que nous avions à rendre en français, une tournure telle qu’elle se prêtât aux divers sens que l’auteur chinois laisse entrevoir dans son écrit. Quelques phrases étaient d’une certaine difficulté à entendre, n’ayant eu, en notre possession, que le texte seul de ce livre, sans aucun commentaire pour en faciliter l’interprétation. Aussi espérons-nous qu’on nous pardonnera les fautes qui auraient pu se glisser dans notre travail, quoique nous pensions avoir, le plus souvent, surmonté les obstacles que nous présentait le texte du Yin-tchi-wen, et donné ainsi une traduction aussi fidèle que possible avec le peu de secours dont nous pouvions disposer.

LE LIVRE DE LA RÉCOMPENSE DES BIENFAITS SECRETS.

Ti-kiun a dit :

Pendant dix-sept générations, j’ai été lettré et ta-fou. Jamais je n’ai opprimé le peuple ni tyrannisé les employés. J’ai arraché les hommes au malheur, j’ai soulagé leur infortune ; j’ai eu pitié de leurs orphelins, j’ai supporté leur crime ; j’ai fait de nombreux bienfaits secrets. En haut, j’ai ému le Ciel azuré. Puissent les hommes, comme moi, conserver leur cœur, le Ciel t’enverra la félicité !

C’est pour cela qu’enseignant aux hommes, je leur dis : Autrefois Yu-kong, après avoir rempli la charge de juge criminel [devint puissant et] éleva un portail, par où un quadrige [pouvait passer]. Tou-chi, pour avoir secouru les hommes, en haut, il cueillit l’olivier à cinq branches ; pour avoir [à l’aide d’un pont de paille] sauvé une fourmi qui allait se noyer, il parvint à être inscrit sur la liste des docteurs ; pour avoir enterré un serpent, il eut la gloire d’être nommé ministre.

Si tu veux élargir le champ de ton bonheur, appuie-toi sur la région de ton cœur. Fais continuellement des bienfaits ; fais à chaque espèce des actions méritoires ; tu seras utile aux créatures, tu seras utile aux hommes. Cultivant le bien, tu cultives ton bonheur. Droit, juste, pour le ciel, renouvelle-toi toi-même. Avec compassion et amour, pour (le bonheur de) l’empire, aime le peuple. Sois fidèle à ton maître, pieux envers tes parents. Honore ton frère aîné ; sois confiant en tes amis.

Tantôt offre un hommage sincère à l’étoile Teou ; tantôt prosterne-toi devant Bouddha et prie dans les livres sacrés. Récompense les quatre bienfaits ; pratique largement les trois enseignements ; aide le malheureux, et de même le poisson [abandonné] sur un chemin sec. Délivre celui qui est en péril, et de même délivre l’oiseau [pris] dans un lacet à mailles serrées. Aie pitié de l’orphelin ; sois compatissant pour la veuve ; honore les vieillards ; aie pitié des pauvres ; apporte des habits et de la nourriture pour ceux qui, sur les routes, ont faim et froid. Mets dans un cercueil les restes d’un cadavre exposé au jour [sans sépulture].

Si ta maison est riche, soutiens tes parents ; et si, cette année, il y a une disette, secours généreusement tes voisins et tes amis. Que ton boisseau et ta balance soient parfaitement exacts. Ne fais point lever de lourds impôts, pour dépenser peu [pour le peuple]. Quant à tes esclaves et tes serviteurs, traite-les avec magnanimité, car serait-il juste d’être dur à leur égard ?

Par l’impression, publie des livres sacrés. Répare les pagodes et les monastères, s’ils sont abîmés. Donne des remèdes et des secours pour soulager les maladies et la pauvreté. Prépare une infusion de thé pour apaiser la chaleur de la soif. Les uns achètent les animaux pour leur conserver la vie et les mettre en liberté ; d’autres observent le jeûne et s’abstiennent de répandre le sang.

En marchant regarde toujours [s’il n’y a point sous tes pieds] des insectes et des fourmis [que, par mégarde, tu pourrais écraser]. Ne brûle point les forêts des montagnes. Allume, dans la nuit, un flambeau pour éclairer la marche des hommes. Fais une barque pour leur faciliter la traversée du fleuve. Ne monte point sur les montagnes pour saisir les oiseaux dans des filets. Ne t’approche pas de l’eau pour empoisonner les poissons et les reptiles. Ne tue point le bœuf laboureur. Ne jette point un papier couvert de caractères ; ne médite point un stratagème contre le riche patrimoine de ton prochain. Ne convoite point le talent et l’habileté d’autrui. N’envie point des hommes et les épouses et les filles. Garde-toi d’exciter des disputes et des procès parmi les hommes. Garde-toi de rompre leurs mariages. Garde-toi, pour des intérêts personnels, de rompre la concorde existant entre le frère aîné et le cadet. Garde-toi, pour de petits profits, de faire que le père et le fils ne se réconcilient point. Ne profite point de ta puissance pour déshonorer les bons. Ne t’appuie point sur tes richesses pour opprimer les pauvres. Aime les hommes bons, invite à la vertu, en la pratiquant toi-même dans ton corps et dans ton âme. Fuis les méchans : C’est ainsi que tu pourras éviter les malheurs qui te menacent.

Cache toujours les fautes [d’autrui] et montre le bien [qu’il fait]. Que ta bouche n’accède point lorsque ton cœur refuse. Enlève les chardons et les épines qui croissent sur la voie. Enlève aussi les pierres et les matériaux qui s’opposent à la route (d’autrui). Répare les sentiers que quelques siècles ont rendus difficiles dans les montagnes. Fais construire des ponts sur lesquels mille et dix mille hommes puissent aller et venir. Livre à la postérité l’instruction (destinée) à corriger le mal des hommes. Abandonne tes richesses pour le bien de l’humanité tout entière. Dans tes actions, conforme-toi à la Raison céleste, en émettant des paroles, conforme-toi au sentiment humain. Vois les sages de l’antiquité dans tes actions les plus privées. Examine ta conscience à l’ombre de ta couverture.

Évitant le mal et pratiquant la vertu, jamais la mauvaise étoile ne descendra sur toi ; toujours tu trouveras des esprits de bonheur pour te protéger. La récompense la plus prochaine que tu recevras, sera pour toi même ; une plus éloignée sera pour tes descendants. Cent bonheurs réunis t’atteindront ; mille nuages de félicité se réuniront [pour toi]. Toutes ces choses heureuses ne proviennent-elles pas [de la pratique] des bienfaits secrets ?

Léon de Rosny

CHAROLLES

VILLAGE DE FRANCE
BOURGOGNE
CHAROLLES


Charolles Bourgogne Artgitato




 


CHAROLLES

-Photos Jacky Lavauzelle-

Charolles Bourgogne Artgitato (2)

LA VACHE
de Jules Renard

Las de chercher, on a fini par ne pas lui donner de nom. Elle s’appelle simplement « la vache » et c’est le nom qui lui va le mieux.

D’ailleurs, qu’importe, pourvu qu’elle mange ! et l’herbe fraîche, le foin sec, les légumes, le grain et même le pain et le sel, elle a tout à discrétion, et elle mange de tout, tout le temps, deux fois, puisqu’elle rumine.

Dès qu’elle m’a vu, elle accourt d’un petit pas léger, en sabots fendus, la peau bien tirée sur ses pattes comme un bas blanc, elle arrive certaine que j’apporte quelque chose qui se mange, et l’admirant chaque fois, je ne peux que lui dire : Tiens, mange !

Mais de ce qu’elle absorbe elle fait du lait et non de la graisse. À heure fixe, elle offre son pis plein et carré. Elle ne retient pas le lait, — il y a des vaches qui le retiennent, — généreusement, par ses quatre trayons élastiques, à peine pressés, elle vide sa fontaine. Elle ne remue ni le pied, ni la queue, mais de sa langue énorme et souple, elle s’amuse à lécher le dos de la servante.

Quoiqu’elle vive seule, l’appétit l’empêche de s’ennuyer. Il est rare qu’elle beugle de regret au souvenir vague de son dernier veau. Mais elle aime les visites, accueillante avec ses cornes relevées sur le front, et ses lèvres affriandées d’où pendent un fil d’eau et un brin d’herbe.

Les hommes, qui ne craignent rien, flattent son ventre débordant ; les femmes, étonnées qu’une si grosse bête soit si douce, ne se défient plus que de ses caresses et font des rêves de bonheur.

Jules Renard
Le Vigneron dans sa vigne
Mercure de France, 1914
pp. 222-223

Charolles Bourgogne Artgitato (3) Charolles Bourgogne Artgitato (5) Charolles Bourgogne Artgitato (6) Charolles Bourgogne Artgitato (7) Charolles Bourgogne Artgitato (8) Charolles Bourgogne Artgitato (9)

1868

Charolles Bourgogne Artgitato (10)

L’Orgue
Église du Sacré-Cœur de Charolles

Charolles Bourgogne Artgitato (11) Charolles Bourgogne Artgitato (12) Charolles Bourgogne Artgitato (13) Charolles Bourgogne Artgitato (15) Charolles Bourgogne Artgitato (17)

 

LA VACHE
Poème de Victor Hugo

Devant la blanche ferme où parfois vers midi
Un vieillard vient s’asseoir sur le seuil attiédi,
Où cent poules gaîment mêlent leurs crêtes rouges,
Où, gardiens du sommeil, les dogues dans leurs bouges
Ecoutent les chansons du gardien du réveil,
Du beau coq vernissé qui reluit au soleil,
Une vache était là, tout à l’heure arrêtée.
Superbe, énorme, rousse et de blanc tachetée,
Douce comme une biche avec ses jeunes faons,
Elle avait sous le ventre un beau groupe d’enfants,
D’enfants aux dents de marbre, aux cheveux en broussailles
Frais, et plus charbonnés que de vieilles murailles,
Qui, bruyants, tous ensemble, à grands cris appelant
D’autres qui, tout petits, se hâtaient en tremblant,
Dérobant sans pitié quelque laitière absente,
Sous leur bouche joyeuse et peut-être blessante
Et sous leurs doigts pressant le lait pas mille trous,
Tiraient le pis fécond de la mère au poil roux.
Elle, bonne et puissante et de son trésor pleine,
Sous leurs mains par moments faisant frémir à peine
Son beau flanc plus ombré qu’un flanc de léopard,
Distraite, regardait vaguement quelque part.

Ainsi, Nature ! abri de toute créature !
O mère universelle ! indulgente Nature !
Ainsi, tous à la fois, mystiques et charnels,
Cherchant l’ombre et le lait sous tes flancs éternels,
Nous sommes là, savants, poëtes, pêle-mêle,
Pendus de toutes parts à ta forte mamelle !
Et tandis qu’affamés, avec des cris vainqueurs,
A tes sources sans fin désaltérant nos cœurs,

Pour en faire plus tard notre sang et nos âme,
Nous aspirons à flots ta lumière et ta flamme,
Les feuillages, les monts, les prés verts, le ciel bleu,
Toi, sans te déranger, tu rêves à ton Dieu !

15 mai 1837
Victor Hugo
Les Voix intérieures – XV

 

**********

CHAROLLES DANS LA PREMIERE ENCYCLOPEDIE

« CHAROLLES, (Géog.) petite ville de France en Bourgogne, capitale du Charolois, sur la Réconce. Long. 21. 42. lat. 46. 25. »

L’Encyclopédie – Première Edition
Tome 3 – Page 214

Sonnets from the Portuguese VII (Elizabeth Barrett Browning) Sonette aus dem Portugiesischen VII (RILKE) Sonnets du Portugais VII

Rainer Maria Rilke
1875-1926
Sonette aus dem Portugiesischen

Rainer Maria Rilke Portrait de Paula Modersohn-Becker 1906

Elizabeth Barrett Browning
1806-1861

 

 

Elizabeth Barrett Browning

*

Sonnets from the Portuguese
1850

VII


Rainer Maria Rilke
Sonette aus dem Portugiesischen
1908
VII

Traduction Française
Jacky Lavauzelle
Sonnets Portugais
VII

 

*

Elizabeth-Barrett-Browning Sonnets from the Portuguese Elizabeth Barrett Browning Sonette aus dem Portugiesischen RILKE

VII
Septième Sonnet

*

Sonnets from the Portuguese VII Elizabeth Barrett Browning Sonette aus dem Portugiesischen VII Rainer Maria Artgitato Sonnets du Portugais Fugue 1914 Vassily Kandinsky
Fugue Vassily Kandinsky 1914

*

The face of all the world is changed, I think,
Mir scheint, das Angesicht der Welt verging
Le visage du monde est changé, je pense,
Since first I heard the footsteps of thy soul
in einem andern. Deiner Seele Schritt
La première fois où j’ai entendu les pas de ton âme…

***********
Robert Browning
Photogravure de 1865
de Julia Margaret Cameron

Robert Browning 1865 photogravure Julia Margaret Cameron

XIII Sonnets from the Portuguese XIII (Elizabeth Barrett Browning) Sonette aus dem Portugiesischen XIII (RILKE) Sonnets du Portugais XIII

Rainer Maria Rilke
1875-1926
Sonnets from the Portuguese


Rainer Maria Rilke Portrait de Paula Modersohn-Becker 1906

Elizabeth Barrett Browning
1806-1861

 

 

Elizabeth Barrett Browning

*

Sonnets from the Portuguese
1850

XIII


Rainer Maria Rilke
Sonette aus dem Portugiesischen
1908
XIII

Traduction Française
Jacky Lavauzelle
Sonnets Portugais
XIII

 

*

Elizabeth-Barrett-Browning Sonnets from the Portuguese Elizabeth Barrett Browning Sonette aus dem Portugiesischen RILKE

XIII
Treizième Sonnet

*

Sonnets from the Portuguese Elizabeth Barrett Browning Rainer Maria Rilke Artgitato Une Voix Inconnue 1916 Vassily Kandinsky

Une Voix Inconnue Vassily Kandinsky 1916

*

And wilt thou have me fashion into speech
Und willst du, daß die Liebe, diese, meine,
Et veux-tu que je moule en parole
The love I bear thee, finding words enough,
sich eine Sprache schaffe, reich genug,
L’amour que je te porte, en trouvant assez de mots,…

Sonnets from the Portuguese

**************

Robert Browning
Photogravure de 1865
Par Julia Margaret Cameron

Robert Browning 1865 photogravure Julia Margaret Cameron

Œuvre de FERNANDO PESSOA Poésie & Prose – Poesia e Prosa

Oeuvre de Fernando Pessoa

*

Traduction – Texte Bilingue
tradução – texto bilíngüe

Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE PORTUGAISE
POESIE PORTUGAISE

Literatura Português

FERNANDO PESSOA
1888-1935
Fernando Pesso Literatura Português Poesia e Prosa Poésie et Prose Artgitato

 

Œuvre de FERNANDO PESSOA
Poesia e Prosa
***

Poésie & Prose
***

**
A Fernando Pessoa
1915
A Fernando Pessoa Alvaro de Campos 1915 Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française

(Depois de ler seu drama estático « O marinheiro » em « Orfeu I »)
(Après la lecture de votre drame statique « Sailor » dans « Orphée I »)

**

ADIAMENTO
AJOURNEMENT
 (ÁLVARO DE CAMPOS – 1928)

**
Ah, Um Soneto
Ah, un Sonnet
Fernando Pessoa Ah un sonnet Ah um soneto Artgitato Traduction Française

Meu coração é um almirante louco
Mon cœur est un amiral fou

**

Análise
Analyse

analise poema de Fernando Pessoa Analyse Poème de Fernando Pesso Artgitato

Tão ABSTRATA é a idéia do teu ser
Si ABSTRAITE est l’idée de ton être

**
Apontamento
Note
1929
Apontamento Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française Note
**

As caricaturas de Almada Negreiros 
Les caricatures d’Almada Negreiros
1932
Les Caricatures d'Almada Negreiros AS CARICATURAS DE ALMADA NEGREIROS Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française

**

Autopsicografia
Autopsychographie

Autopsicografia FERNANDO PESSOA Autopsychographie Artgitato

**
Aviso por causa da moral
Avertissement à cause de la morale
1923
AVISO POR CAUSA DA MORAL Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française
**

Balança de Minerva
LA BALANCE DE MINERVE
1913

Destina-se esta secção à crítica dos maus livros e especialmente à crítica daqueles maus livros que toda a gente considera bons.
Cette section est destinée à la critique des mauvais livres et surtout la critique de ces mauvais livres que tout le monde apprécie.

**

Álvaro de Campos
 Carta dirigida à revista Contemporânea
Lettre à la Revue Contemporânea
17 Outubro 1922
 17 octobre 1922

Venho escrever-lhe para o felicitar pela sua «Contemporânea» para lhe dizer que não tenho escrito nada e para por alguns embargos ao artigo do Fernando Pessoa.
Je vous écris ici pour vous féliciter de votre « Contemporânea », pour vous dire que je ne l’ai pas écrit et pour revenir sur l’article de Fernando Pessoa.

**

Crónicas da Vida Que Passa

Crónica da Vida Que Passa
Chronique de la Vie qui passe
15 de Abril 1915 – 15 avril 1915

Sur la Trahison et le Traître

Na Rússia — ao contrário do que se tem dito — continuam as perseguições políticas.
En Russie – contrairement à ce qui a été dit – les persécutions politiques continuent.
Acaba de ser enforcado, por traidor, o coronel russo Miasoyedoff.
Le colonel russe Miasoyedoff vient d’être pendu pour trahison.

Crónica da Vida Que Passa
Chronique de la Vie qui passe
21 de Abril 1915 – 21 avril 1915

O proletariado organiza-se.
Le prolétariat s’organise.
Inaugurou-se há dias, em Lisboa, a Associação de Classe dos Monárquicos.
Il a inauguré il y a quelques jours, à Lisbonne, l’Association de Classe de Monarchistes.

**
 Escripto num livro abandonado em viagem
Ecrit dans un livre abandonné en voyage
1928
Escripto num livro abandonado em viagem 1928 Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française
**

Álvaro de Campos
Gazetilha
La célébrité des fous
1929

 Dos Lloyd Georges da Babilônia
Des Lloyd George de Babylone
Não reza a história nada…
L’histoire n’a rien conservé

**
Lisbon revisited
1923
Lisbon revisited 1923 Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française

**
Mar Português
Mer Portugaise

Mar Português Mer Portugaise Fernando Pessoa Artgitato

Ó mar salgado, quanto do teu sal
Ô mer salée, combien de ton sel

São lágrimas de Portugal!
Vient des larmes du Portugal !








**
O Caso mental português 
 Le Cas mental portugais
1932
Le cas mental portugais O CASO MENTAL PORTUGUÊS Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française

**
O GUARDADOR DE REBANHOS
LE GARDEUR DE TROUPEAUX
Alberto Caeiro
1925

Fernando Pessoa Poème XXIV -Le Gardien de Troupeaux - O GUARDADOR DE REBANHOS Artgitato

**

O Homem de Porlock
L’HOMME DE PORLOCK 
1934

A história marginal da literatura regista, como curiosidade, a maneira como foi composto o escrito o Kubla Kan de Coleridge.
L’histoire marginale de la littérature note comme une curiosité la manière dont fut rédigé le  Kubla Khan de Samuel Taylor Coleridge.

**

O Livro do Desassossego
Le Livre de l’intranquillité
IV

E do alto da majestade de todos os sonhos, ajudante de guarda-livros na cidade de Lisboa.
Et du haut de la majesté de tous les rêves, moi, aide-comptable à Lisbonne.

Fernado Pessoa Le Livre de l'Intranquillité Artgitato O Livro do Desassossego

**
LETTRE DE FERNANDO PESSOA
A MARIO DE SA-CARNEIRO
CARTA A MÁRIO DE SÁ-CARNEIRO
14 MARS 1916 – 14 DE MARÇO DE 1916

**

O PENÚLTIMO POEMA
L’AVANT DERNIER POEME
ALBERTO CAEIRO
1922

Também sei fazer conjecturas.
Je sais aussi faire des conjectures.
Há em cada coisa aquilo que ela é que a anima.
Il y a dans chaque chose tout ce qu’elle est et qui l’anime.

**
Opiário
Fumerie 
1914
Opiário Fumerie Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française
**

O que é a metafisica ?



Qu’est-ce que la métaphysique
1924
O QUE É A METAFÍSICA Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française

**
Os dos Castelos
Les Châteaux
1828

os dos castellos poema de fernando pessoa les châteaux poème de Fernando Pessoa Artgitato








A Europa jaz, posta nos cotovelos:
L’Europe a posé ses coudes

De Oriente a Ocidente jaz, fitando,
De l’Est à l’Ouest, elle est là, fixant

**

Poemas Inconjuntos
Poèmes Désassemblés
(1913-1915)
Alberto Caeiro

**
Quero acabar entre rosas
Je veux finir entre les roses
1932
Quero acabar entre rosas Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française Je veux finir entre les roses

Quero acabar entre rosas, porque as amei na infância.
Je veux finir entre les roses, parce je les aimais dans mon enfance.

**

Soneto Já Antigo
Sonnet déjà ancien
1922
Soneto Já Antigo Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française Sonnet déjà antique

**
Tabacaria
La Bureau de tabac
1928
Fernando Pessoa Tabacaria Bureau de Tabac Artgitato Traduction Française
**
Tenho Tanto Sentimento
J’ai tant de sentiment
Tenho Tanto Sentimento J'ai tant de sentiment Fernando Pessoa Artgitato

Tenho tanto sentimento
J’ai tant de sentiment

  Que é frequente persuadir-me
Que fréquemment je me persuade
De que sou sentimental,
Que je suis sentimental,




**
Trapo
Loque
1931
Trapo Fernando Pessoa Loque Artgitato Traduction Française
**

Três Canções Mortas
Trois Chansons Mortes
1923

 **
Um Grande Português 
Un grand
Portugais
1926
Um grande português Fernando Pessoa Artgitato Traduction Française Un grand Portugais Manuel Peres Vigario




**

LE ROI DENIS Ier
D. DINIS

publié dans Mensagem (1934

Na noite escreve um seu Cantar de Amigo
La nuit, il écrivait ses Chansons d’Amis,
O plantador de naus a haver,
Le planteur de navires en devenir,

Cave at evening, Joseph Wright, 1774, Smith College Museum of Art, Northampton, Massachusetts

*****************************

Œuvre de Fernando Pessoa