Constantin Sloutchevski Константин Константинович Случевский 26 juillet 1837, Saint-Pétersbourg – 25 septembre 1904, Saint-Pétersbourg 1837, Санкт-Петербург – 1904, Санкт-Петербург
LA CREATIVITE Да, трудно избежать для множества людей 1898
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Да, трудно избежать для множества людей Oui, qu’il est difficile à éviter pour beaucoup Влиянья творчеством отмеченных идей, L’influente créativité des idées célèbres, Влиянья Рудиных, Раскольниковых, Чацких, L’influence des Rudin, Raskolnikov, Chatsky, Обломовых! Гнетут!.. Не тот же ль гнет цепей, Oblomov ! Ils nous oppriment ! .. Non comme les chaînes oppriment, Но только умственных, совсем не тяжких, братских… Mais mentalement, légèrement, fraternellement … Художник выкроил из жизни силуэт; L’artiste sculpte une silhouette de la vie ; Он, собственно, ничто, его в природе нет! Il n’est rien, il n’est même pas dans la nature ! Но слабый человек, без долгих размышлений, Mais une personne faible, sans grande réflexion, Берет готовыми итоги чуждых мнений, S’accapare des opinions d’autrui, А мнениям своим нет места прорасти, — Sans que puissent germer ses propres opinions, – Как паутиною все затканы пути Comme une toile, tous les chemins sont scellés Простых, не ломаных, здоровых заключений, Par des conclusions simples,continues et saines, И над умом его — что день, то гуще тьма Et au-dessus de son esprit – chaque jour s’épaissit l’amas Созданий мощного, не своего ума… Des créations des puissants esprits, mais non son esprit …
Constantin Sloutchevski Константин Константинович Случевский 26 juillet 1837, Saint-Pétersbourg – 25 septembre 1904, Saint-Pétersbourg 1837, Санкт-Петербург – 1904, Санкт-Петербург
Constantin Sloutchevski Константин Константинович Случевский 26 juillet 1837, Saint-Pétersbourg – 25 septembre 1904, Saint-Pétersbourg 1837, Санкт-Петербург – 1904, Санкт-Петербург
Всё юбилеи, юбилеи… Tous ces anniversaires, que d’anniversaires… Жизнь наша кухнею разит! Notre cuisine est pleine de vie ! Судя по ним, людьми большими A en juger par eux, de grandes personnes Россия вся кишмя-кишит; La Russie foisonne ; По смерти их, и это ясно, À leur mort, ça c’est certain, Вослед великих пустосвятств, Après de grands vides, Не хватит нам ста Пантеонов Il ne suffira pas d’une centaine de Panthéons И ста Вестминстерских аббатств… Et d’une centaine d’abbayes de Westminster…
Mirra Lokhvitskaïa Мирра Лохвицкая Maria Alexandrovna Lokhvitskaïa Мария Александровна Лохвицкая 19 novembre 1869 Saint-Pétersbourg – 27 août 1905 Saint-Pétersbourg
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MA RIVALE 1896-1898 Сопернице ____________________________________________
Mirra Lokhvitskaïa Мирра Лохвицкая Maria Alexandrovna Lokhvitskaïa Мария Александровна Лохвицкая 19 novembre 1869 Saint-Pétersbourg – 27 août 1905 Saint-Pétersbourg
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LES FAUSSES VISIONS 1896-1898 Кто — счастья ждет, кто — просит славы ____________________________________________
Кто — счастья ждет, кто — просит славы, Qui attend le bonheur, qui demande la gloire, Кто — ищет почестей и битв, Qui cherche les honneurs et les batailles…
Tu andas de alma em alma errando, errando,
Errant, tu marches d’âme en âme, errant, Como de santuario em santuario.
Comme de sanctuaire en sanctuaire. És o secréto e mystico templario
Tu es le temple secret et mystique As almas, em silencio, contemplando.
Que les âmes, en silence, contemplent.
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Não sei que de harpas ha em ti vibrando,
Je ne sais pas comment en toi les harpes vibrent, Que sons de peregrino estradivário,
Je ne sais pas quels sons de stradivarius voyageur, Que lembras reverencias de sacrario
Je ne sais pas quels souvenirs de sacrements E de vózes celestes murmurando.
Et de voix célestes en toi murmurent.
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Mas sei que de alma em alma andas perdido,
Mais je sais que d’âme en âme tu marches perdu, Atraz de um bello mundo indefinido
A travers un beau monde indéfini De Silencio, de Amor, de Maravilha.
De Silence, d’Amour, de Merveille.
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Vae! Sonhador das nobres reverencias!
Va ! Rêveur des nobles révérences ! A alma da Fé tem d’essas florescencias,
L’âme de la foi a de telles floraisons, Mesmo da Morte resuscita e brilha!
Que, même dans la Mort, elle ressuscite et brille encore !
« No Brasil, a lírica simbolista sente diretamente as influências da França, sem passar pela experiência portuguesa, como aconteceu nas escolas literárias anteriores. Em 1891, um grupo de poetas do Rio de Janeiro, reunido em torno da Folha Popular, introduz a nova moda poética. Entre eles se destaca a figura de João da Cruz e Sousa (1861–1897). Podemos distinguir duas fases no seu itinerário poético: com a publicação de Missal e Broquéis (1893), Cruz e Sousa imita o gosto baudelairiano pelo erotismo e o satanismo; mais tarde, na fase da maturidade, ele repudia a atitude decadente, estranha à realidade brasileira, enveredando pelo filão do lirismo metafísico, místico, religioso. Simbolista mais fecundo é o mineiro Alphonsus de Guimaraens (1870–1921). Ele soube conciliar o anseio de transcendência, característica essencial do Simbolismo, com a sua fé católica, sublimizando o esoterismo no cristianismo. Usando com uma certa parcimônia as inovações técnicas da estética simbolista — rimas internas, aliterações, assonâncias, extrema preocupação com o ritmo do verso, léxico requintado, frouxidão sintática, metáfora sinestética —, Guimaraens constrói uma poesia altamente melódica. Antológico é o seu poema Ismália, onde a « Lua », a « torre », a « loucura » são símbolos da alma humana, dividida entre o mundo da realidade, da sombra, e o mundo do sonho, da verdade transcendental. »
Dicionário de Cultura Básica por Salvatore D’ Onofrio
Simbolismo Symbolisme
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Cruz e Sousa & Alphonsus Guimaraens
LA LITTERATURE SYMBOLISTE AU BRESIL
Au Brésil, les symbolistes tirent directement leurs influences de la France, sans passer par une expérience portugaise, comme cela est arrivé dans les écoles littéraires précédentes. En 1891, un groupe de poètes de Rio de Janeiro, se réunissent autour de la Folha Popular, la « Feuille Populaire », qui représente cette nouvelle mode poétique. Parmi eux se trouve la figure de João da Cruz e Sousa (1861-1897). On peut distinguer deux phases dans son parcours poétique : avec la publication du Missal et Broquéis (1893), Cruz e Sousa imite le goût baudelairien pour l’érotisme et le satanisme ; plus tard, dans sa maturité, il répudiera cette attitude décadente, étrangère à la réalité brésilienne en se lançant dans un lyrisme métaphysique, mystique, religieux.
Un symbolisme plus fécond se retrouve chez Alphonsus Guimaraens (1870-1921). Il savait concilier la transcendance du désir, caractéristique essentielle du symbolisme, avec sa foi catholique, en sublimant l’ésotérisme dans le christianisme. Il utilisa certaines innovations techniques de l’esthétique symboliste : rime interne, allitération, assonance, extrême préoccupation au rythme des vers, lexique raffiné, le laxisme syntaxique, métaphore synesthésique – Guimaraens construit une poésie très mélodique. Anthologique est son poème Ismaïlia, où la « Lua« , la « torre« , la « loucura » (« Lune », la « tour », la « folie ») sont des symboles de l’âme humaine, séparant monde de la réalité, obscur, et le monde du rêve, de la vérité transcendantale.
Dictionnaire de la culture de base par Salvatore D ‘Onofrio
Symbolisme
Trad. (JL) du texte de Salvatore D’ Onofrio
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POEMAS João da Cruz e Sousa
Poésie de Cruz e Sousa
Nas formas voluptuosas o Soneto
Des formes voluptueuses, le Sonnet Tem fascinante, cálida fragrância
A cette douce et fascinante fragrance E as leves, langues curvas de elegância
Et les lumières, les langoureuses courbes d’élégance De extravagante e mórbido esqueleto.
D’un squelette extravagant et putréfié.
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A graça nobre e grave do quarteto
La grâce noble et grave du quatrain Recebe a original intolerância,
Reçoit l’originale intolérance, Toda a sutil, secreta extravagância
Toute la subtile et secrète extravagance Que transborda terceto por terceto.
Qui, de tercet en tercet, se déverse.
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E como um singular polichinelo
Et comme un polichinelle singulier Ondula, ondeia, curioso e belo,
Ondule, il navigue, beau et curieux, O Soneto, nas formas caprichosas.
Le Sonnet, dans des aspects capricieux.
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As rimas dão-lhe a púrpura vetusta
Les rimes lui donnent cette vieille patine pourpre E na mais rara procissão augusta
Et dans cette rare procession auguste Surge o Sonho das almas dolorosas…
Se lève le Rêve des âmes douloureuses …
Eu não busco saber o inevitável
Je ne cherche pas à connaître l’inévitable Das espirais da tua vi matéria.
Des spirales de ta vie matérielle. Não quero cogitar da paz funérea
Je ne veux pas penser à la paix funéraire Que envolve todo o ser inconsolável.
Qui implique tout être inconsolable.
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Bem sei que no teu circulo maleável
Je sais bien que dans ton cercle malléable De vida transitória e mágoa seria
De vie transitoire et de chagrin d’amour Há manchas dessa orgânica miséria
Il y a des taches de cette misère organique Do mundo contingente , imponderável.
Du monde contingent, impondérable.
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Mas o que eu amo no teu ser obscuro
Mais ce que j’aime dans de ton être obscur E o evangélico mistério puro
C’est le pur mystère évangélique Do sacrifício que te torna heroína.
Du sacrifice qui te fait héroïne.
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São certos raios da tu’alma ansiosa
Ils sont vrais les rayons de ton âme anxieuse E certa luz misericordiosa,
Et vraie la lumière miséricordieuse, E certa auréola que te fez divina!
Et vraie l’auréole qui te rend divine !
Unta, unta, unta
Dans le sommeil, dans le sommeil, dans le sommeil Syvää uinumaan. Profondément ne rien faire. Lunta, lunta, lunta De la neige, de la neige, de la neige Päälle mustan maan. Pour cacher le noir.
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Yössä, yössä, yössä Dans la nuit, dans la nuit, dans la nuit öiset linnut lentää. Volent encore les oiseaux. Työssä, työssä, työssä Dans le travail, dans le travail, dans le travail lepää tuskat sentään. La douleur après tout se calme.
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Lennä, lennä, lennä Vole, vole, vole Aatos inehmon! Pensée ! Mennä, mennä, mennä Allons, allons, allons Aika maata on. Nous reposer.