Settembre, andiamo. È tempo di migrare. Septembre, allons. Il est temps de migrer. Ora in terra d’Abruzzi i miei pastori Maintenant mes bergers dans les Abruzzes lascian gli stazzi e vanno verso il mare: laissent les enclos et vont vers la mer : scendono all’Adriatico selvaggio descendant vers la sauvage Adriatique …
Scènes de la vie Géorgienne
CHANTS ET MUSIQUES
EN 1863
Cette bataille sauvage, ces luttes étranges durent environ deux heures, et se terminent au signal du chef de la fête, élu parmi le peuple géorgien. A sa voix, la scène change soudain. La foule se forme par groupes inégaux dans la plaine ardente, les plus riches sous des tentes, les autres sous de larges ombrelles en toile écrue ; hommes et femmes s’accroupissent autour de petites tables basses, et le festin commence. La musique orientale, bruyante, folle, éveille les échos de la Montagne-Rouge. Les femmes, vêtues de leurs plus éclatans costumes, pieds nus ou chaussés de babouches à hauts talons, se dépouillent de leurs tchadras, et leurs voiles écartés laissent voir des visages frais comme ces roses qu’aimait le poète Hafiz. Égayée par la variété des costumes étincelans, la plaine ressemble de loin à un vaste champ de blé mouvant tout étoile de marguerites, de bluets et de coquelicots. Les jeunes filles dansent au son de la zourna (fifre) et de la dahira (tambourin), et les mélodies populaires du Caucase se croisent dans l’air, pareilles aux fusées d’un feu d’artifice. La danse et les chansons alternent. Les azarpèches, les koulas (vases à boire), les cornes de buffle circulent à la ronde, et les outres se vident au milieu des cris, des quolibets lancés d’un groupe à l’autre. Les moins bruyans se racontent des légendes du pays, jouent aux cartes ou au loto; les plus graves, comme des fakirs indiens, fument en silence et agitent machinalement entre leurs doigts des chapelets d’ambre ou d’anthracite. Si quelque chanteur en renom assiste à la fête, on se presse autour de lui, et il chante à pleine voix une de ces romances de guerre ou d’amour qui expriment si fidèlement la fière mélancolie propre au caractère géorgien, celle-ci par exemple :
« Toutes les fois que la nuit, sous mon bourka (manteau), je dors sans me réveiller jusqu’à l’étoile matinale,
« Trois visions du paradis descendent vers moi, et je vois dans mon rêve trois merveilleuses beautés.
« Les yeux de la première beauté brillent d’un éclat qui fait pâlir les étoiles de la nuit.
«Quand la deuxième lève ses cils, son regard a la pénétration des yeux du serpent.
« Jamais la nuit, dans les montagnes, n’est aussi sombre que chez la troisième le noir profond de ses yeux.
«Et quand à l’aurore mon sommeil s’envole, sans me lever encore, je regarde dans le vide du firmament.
« Je regarde sans cesse, et je rêve en silence : si j’avais de l’argent, de l’argent, je construirais une maison;
«Je l’entourerais de hautes murailles, et je m’y enfermerais avec mes visions.
«Du matin au matin, je leur chanterais des chansons ; de l’aurore à l’aurore, mes regards plongeraient dans leurs yeux. »
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Héraklé, scènes de la vie géorgienne Henri Cantel Revue des Deux Mondes
Tome 46
1863
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Géorgie საქართველო
LES PLUS BELLES CHANSONS DE GEORGIE
CHANSONS GEORGIENNES
[Mer ! Mer !- écrit par Xénophondans sonAnabase – Livre IV – Chapitre VII]
Ecco i pomi vermigli e succulenti Voici lespommes vermeilles et succulentes del cui profumo tu ti profumasti
dont leur parfumt’as parfumé il sangue. Ecco la fronda che sfrondasti le sang.Voici la frondaison que tu effeuillas su’ tuoi giacigli pe’ tuoi sonni lenti. sur ton divan quand ton sommeil arrivait lentement…
Traduction – Texte Bilingue
Poesia e traduzione LITTERATURE ITALIENNE
Letteratura Italiana –
Gabriele D’Annunzio
1863-1938
Traduction Jacky Lavauzelle
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chryséléphantine
Sonnet
Criselefantina
Sonetto
Tutti gli ori che tu senza misura, Tous les orsque toi, sans mesure, Autunno, fulvi e rosei diffondi
Automne, fauves et roses, tu parsèmes, ne le chiome de’ boschi moribondi, seront le feuillage des forêts moribondes, fanno ricca la sua capellatura. rendant richesa chevelure…
Traduction – Texte Bilingue
Poesia e traduzione LITTERATURE ITALIENNE
Letteratura Italiana –
Gabriele D’Annunzio
1863-1938
Traduction Jacky Lavauzelle
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Argentée
Sonnet
ARGENTEA
Sonetto
Quando prona, co ’l ventre ne l’arena, Lorsqu’inclinée,avec le ventredans le sable, offresi nuda al conquistare lento
elle s’offraient nueà la conquêtelente de la marea, non è sotto la piena de la marée, n’était-elle, sous la pleine luna una grande statua di argento? lune, unegrandestatued’argent ?…
Traduction – Texte Bilingue
Poesia e traduzione LITTERATURE ITALIENNE
Letteratura Italiana –
Gabriele D’Annunzio
1863-1938
Traduction Jacky Lavauzelle
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CUIVREE
Sonnet
CUPREA
Sonetto
Poi ch’è risorta dal lavacro tutta Puiselle sortit du baintoute grondante, chiusa ne le chiome oscure, trempée, enfermée dans ses cheveux noirs, fremendo preme su l’arena asciutta
frémissante sur le sable sec ella i contorni de le membra pure.
qu’elle marqua de ses membres purs…
Traduction – Texte Bilingue
Poesia e traduzione LITTERATURE ITALIENNE
Letteratura Italiana –
Gabriele D’Annunzio
1863-1938
Traduction Jacky Lavauzelle
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LA FEMME DE LA MER
Sonnet
LA DONNA DEL MARE
Sonetto
Ella dormia da tempo. Il divin Mare Elle dormait depuis longtemps. La divine Mer proteggeva ne l’acque la divina protégeait la divine eau dormente. Era una dubia alba lunare dormante.Une aube lunaire qui doutait ne la profondità sottomarina;
se trouvait dans les profondeurs sous-marines ;…
Traduction – Texte Bilingue
Poesia e traduzione LITTERATURE ITALIENNE
Letteratura Italiana –
Gabriele D’Annunzio
1863-1938
Traduction Jacky Lavauzelle
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LA LUTTE
Sonnet
LA LOTTA
Sonetto
Ella a l’ebro d’amor lenta si niega;
A celui-là, ivre d’amour, sans se pressée, elle dit non ; con un perfido invito ella si abbatte.
et c’est avec uneinvitationperfidequ’ellefrappe. E l’iride nel bianco le si annega Etl’iris dansle blanc se noie simile a un fiore glauco nel latte. commeune fleurglauquedans le lait…