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EMILY DICKINSON (1861) POOR LITTLE HEART ! PAUVRE PETIT COEUR !

LITTERATURE AMERICAINE

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EMILY DICKINSON
December 10, 1830 – May 15, 1886
10 décembre 1830 – 15 mai 1886
Amherst, Massachusetts




Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 






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POOR LITTLE HEART !




PAUVRE PETIT COEUR !

1861

 




Poor little heart!
Pauvre petit cœur!
Did they forget thee?
T’ont-ils oublié ?…








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EMILY DICKINSON

34 POEMES D’EMILY DICKINSON DE 1852 A 1886 – Emily Dickinson’s poems

LITTERATURE AMERICAINE

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EMILY DICKINSON
December 10, 1830 – May 15, 1886
10 décembre 1830 – 15 mai 1886
Amherst, Massachusetts

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


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LES POEMES D’EMILY DICKINSON

Emily Dickinson’s poems

 

 




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1853
ON THIS WONDROUS SEA

On this wondrous sea
Sur cette merveilleuse mer
Sailing silently,
Navigant silencieusement,




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1858
WHEN ROSES CEASE TO BLOOM

When Roses cease to bloom, dear, 
Quand les Roses finiront de fleurir, mon cher,
And Violets are done, 
Et les V
iolettes seront flétries,

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1859
WHOSE CHEEK IS THIS ?

Whose cheek is this ?
A qui est cette joue ?
What rosy face
Quel rose visage

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1860
A LITTLE EAST TO JORDAN

A little East of Jordan,
Un peu à l’est du Jourdain,
Evangelists record,
Les Evangélistes enregistrent,




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1861
POOR LITTLE HEART !

Poor little heart!
Pauvre petit cœur !
Did they forget thee?
T’ont-ils oublié ?

**

1861
I’VE KNOW A HEAVEN LIKE A TENT

I’ve known a Heaven, like a Tent – 
J’ai connu un Ciel, comme une Tente –
To wrap its shining Yards – 
 A emballer son éclatante Cour-




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1862
OF BRONZE AND BLAZE

Of Bronze – and Blaze 
De Bronze – et de Feu
The North -tonight! 
Le Nord -ce soir !

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1863
I GAINED IT SO

I gained it so –
Je l’ai gagnée ainsi,
By Climbing slow –
En Escaladant lentement,

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1864
THE SPRY ARMS OF THE WIND

The spry Arms of the Wind
Les vaillants Bras du Vent
If I could crawl between
Si je pouvais ramper entre

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1865
WHAT TWINGS WE HELB BY
LA RIVIERE RAPIDE DE LA VIE

 What Twigs We held by-
Quels Rameaux nous agrippaient ?
Oh the View
Oh cette Vue

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1866
AFTER THE SUN COMES OUT
LA TRANSFORMATION DU MONDE

After the Sun comes out
Une fois le soleil sorti
How it alters the World —
Comme cela transforme le Monde

*

1867
THE MURMURING OF BEES
LE MURMURE DES ABEILLES

The murmuring of Bees, has ceased
Le murmure des Abeilles a cessé
But murmuring of some
Mais d’autres s’entendent

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1868
AFTER A HUNDRED YEARS
UN SIECLE APRES

After a hundred years
Un siècle après
Nobody knows the Place
Personne ne connaît le Lieu

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1869
THE DUTIES OF THE WIND ARE FEW
LES DEVOIRS ET LES PLAISIRS DU VENT

The duties of the Wind are few,
Les devoirs du Vent sont peu nombreux :
To cast the ships, at Sea,
Fracasser les navires, en Mer,

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1870
A NOT ADMITTING OF THE WOUND
LA BLESSURE

A not admitting of the wound
Ne pas reconnaître la plaie
Until it grew so wide
Jusqu’à ce qu’elle soit si large

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1870
THAT THIS SHOULD FEEL THE NEAD OF DEATH
LE BESOIN DE LA MORT

That this should feel the need of Death
Que celui qui ressent le besoin de la Mort
 
The same as those that lived
Le même que celui qui vécu

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1871
THE DAYS THAT WE CAN SPARE

The Days that we can spare
Les Jours que nous avons en trop
Are those a Function die
Ensevelissent une Fonction qui meurt

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1872
UNTIL THE DESERT KNOWS
AU GALOP DANS NOS RÊVES

Until the Desert knows
Jusqu’à ce que le Désert sache
That Water grows
Que l’Eau jaillit

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1873
HAD WE OUR SENSES
LA RAISON & LA FOLIE

Had we our senses
Avons-nous notre raison ?
 
But perhaps ’tis well they’re not at Home
Mais peut-être vaut-il mieux que non

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1874
WONDER IS NOT PRECISLY KNOWING
LE PLAISIR DEVENU DOULEUR

Wonder — is not precisely Knowing
 L’Etonnement- n’est pas précisément la Connaissance
 
And not precisely Knowing not
 Ni précisément l’Ignorance –

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1875
THAT SHORT POTENTIAL STIR
L’ECLAT DE LA MORT

That short — potential stir
Ce court – et potentiel émoi
 
That each can make but once
Que chacun peut faire juste une seule fois –

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1876
LONG YEARS APART
L’ABSENCE DE LA SORCIERE

Long Years apart — can make no
Les longues Années d’éloignement- ne peuvent engendrer de
Breach a second cannot fill —
Brèche qu’une seule seconde ne puisse colmater –

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1877
IT WAS A QUIET SEEMING DAY
LE COQUELICOT DANS LE NUAGE

It was a quiet seeming Day —
C’était un Jour en apparence calme –
There was no harm in earth or sky —
Il n’y avait aucun mal ni sur terre ni dans le ciel –

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1878
TO MEND EACH TATTERED FAITH
REPARER LA FOI EN LAMBEAUX

To mend each tattered Faith
Pour réparer chaque Foi en lambeaux
There is a needle fair
Il y a une fine aiguille,

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1879
WE TALKED WITH EACH OTHER
LES SABOTS DE L’HORLOGE

We talked with each other about each other
Nous nous sommes parlés, les uns les autres
Though neither of us spoke —
  Même si aucun de nous n’a parlé –

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1880
GLASS WAS THE STREET
LA RUE DE VERRE

Glass was the Street – in Tinsel Peril
De verre était la rue – dans un Aventureux Crissement
 
Tree and Traveller stood.
Arbre et Voyageur debout se tenaient.

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1881
THE THINGS THAT NEVER CAN COME BACK
LES CHOSES QUI JAMAIS NE REVIENNENT

The Things that never can come back, are several —
Les Choses qui jamais ne reviennent sont multiples –
Childhood — some forms of Hope — the Dead —
L’Enfance – certaines formes d’Espoir – les Morts –

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1882
HE ATE AND DRANK THE PRECIOUS WORDS
LES MOTS PRECIEUX

He ate and drank the precious Words —
Il a mangé et il a bu les Mots précieux –
His Spirit grew robust —
Son Esprit s’est développé –

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1883
No ladder needs the bird but skies
DONNER DES AILES AUX CHERUBINS

No ladder needs the bird but skies
 L’oiseau n’a pas besoin d’échelle mais des cieux
To situate its wings,
Pour placer ses ailes,

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1884
Upon his Saddle sprung a Bird
LA NOTE DE L’OISEAU

Upon his Saddle sprung a Bird
Sur sa selle a bondi l’Oiseau
And crossed a thousand Trees
  S’en est allé traverser un milliers d’Arbres

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1885
Take all away from me, but leave me Ecstasy,
LAISSEZ-MOI L’EXTASE

Take all away from me, but leave me Ecstasy,
Retirez-moi tout, mais laissez-moi l’Extase,
 And I am richer then than all my Fellow Men —
Et plus riche que tous mes Semblables  je deviendrai –

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LES ULTIMES POEMES

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1886
THE IMMORTALITY SHE GAVE
LA FORCE DE L’AMOUR HUMAIN

The immortality she gave
L’immortalité qu’elle a donnée
We borrowed at her Grave —
Nous l’avons emprunté à son Tombeau-

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1886
OF GLORY NOT A BEAM IS LEFT
POUR LES ÉTOILES

Of Glory not a Beam is left
De la Gloire, ne reste pas un seul Faisceau
But her Eternal House —
Mais reste sa Maison Éternelle –

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EMILY DICKINSON

Mi último adiós JOSE RIZAL Mon dernier adieu

LITTERATURE PHILIPPINE

José Rizal
1861-1896

 

 


José Rizal
Mi último adiós
Mon dernier adieu

*

Adiós, Patria adorada, región del sol querida,
Adieu, chère Patrie, région au soleil généreux
perla del Mar de Oriente, nuestro perdido edén,
perle de la Mer d’Orient, notre Eden perdu,
a darte voy, alegre, la triste, mustia vida;
je te donnerais, heureux, ma triste vie fanée ;
y fuera más brillante, más fresca, más florida,
et fût-elle encore plus lumineuse, plus fraîche, plus fleurie,
también por ti la diera, la diera por tu bien.
que je te la donnerais aussi, pour ton bien.

*

En campos de batalla, luchando con delirio,
Sur les champs de bataille, au cœur des luttes,
otros te dan sus vidas, sin dudas, sin pesar.
d’autres te donnent leur vie, sans aucun remords ni regrets.
El sitio nada importa: ciprés, laurel o lirio,
L’endroit n’a nulle importance : cyprès, lauriers ou lys,
cadalso o campo abierto, combate o cruel martirio.
échafaud ou campagne désolée, combat ou cruel martyre.
Lo mismo es si lo piden la Patria y el hogar.
La maison et la Patrie ont la même exigence.

*

Yo muero, cuando veo que el cielo se colora
Je meurs quand je vois que le ciel se colorer
y al fin anuncia el día, tras lóbrego capuz;
et annoncer enfin le jour dans ce manteau d’obscurité ;
si grana necesitas, para teñir tu aurora,
si tu as besoin d’écarlate pour teinter ton aurore,
  ¡vierte la sangre mía, derrámala en buen hora,
tu as mon sang versé, verse-le donc en temps utile,
y dórela un reflejo de su naciente luz!
qu’il soit doré par un reflet de sa nouvelle lumière !








*

Mis sueños, cuando apenas muchacho adolescente,
Mes rêves, à peine adolescent,
 
mis sueños cuando joven, ya lleno de vigor,
mes rêves de jeunesse, une jeunesse déjà pleine de vigueur,
fueron el verte un día, joya del Mar de Oriente,
furent de voir un jour, joyau de la Mer d’Orient,
 secos los negros ojos, alta la tersa frente,
tes noirs yeux secs, ton haut front
 sin ceño, sin arrugas, sin manchas de rubor.
sans larmes ni rides, sans trace d’une seule tache de honte.

*

Ensueño de mi vida, mi ardiente vivo anhelo.
Mon rêve, mon profond et ardent désir.
¡Salud! te grita el alma que pronto va a partir;
Salut ! crie l’âme qui va bientôt partir ;
    ¡salud! ¡Ah, que es hermoso caer por darte vuelo,
salut ! Ah, la beauté de tomber pour te donner cette chute,
 morir por darte vida, morir bajo tu cielo,
mourir pour te donner la vie, mourir sous ton ciel,
  y en tu encantada tierra la eternidad dormir!
et dans ta terre enchantée dormir éternellement !

*

Si sobre mi sepulcro vieres brotar, un día,
Si sur ma tombe pousse, un jour,
entre la espesa yerba, sencilla humilde flor,
entre les herbes épaisses, une humble et simple fleur,
acércala a tus labios y besa el alma mía,
que tes lèvres la frôlent, embrasse alors mon âme,
  y sienta yo en mi frente, bajo la tumba fría,
et que je sente sur mon front dans cette tombe froide,
de tu ternura el soplo, de tu hálito el calor.
le souffle de ta tendresse, la chaleur de ton souffle.

*

Deja a la luna verme, con luz tranquila y suave;
Que la lune me plonge dans une lumière calme et douce ;
deja que el alba envíe su resplandor fugaz;
Que l’aube m’envoie son éclat éphémère ;
deja gemir al viento, con su murmullo grave;
Laisse gémir le grave murmure du vent ;
y si desciende y posa sobre mi cruz un ave,
et si descend et se pose sur ma croix un oiseau,
deja que el ave entone su cántico de paz.
laisse-le chanter son cantique de paix.








*

Deja que el sol, ardiendo, las lluvias evapore
Laisse le soleil brûlant évaporer les pluies,
 
y al cielo tornen puras, con mi clamor en pos;
qu’elles retournent vers le ciel pur avec ma clameur ;
deja que un ser amigo mi fin temprano llore;
Laisse un ami pleurer ma mort prématurée ;
y en las serenas tardes, cuando por mí alguien ore,
Et l’après-midi serein, quand quelqu’un priera pour moi,
ora también, oh patria, por mi descanso a Dios.
prie aussi, ô Patrie, pour mon repos, prie Dieu.

*

Ora por todos cuantos murieron sin ventura;
Prie pour tous ceux qui sont morts sans fortune ;
por cuantos padecieron tormentos sin igual;
pour ceux qui ont souffert des tourments sans égal ;
por nuestras pobres madres, que gimen su amargura;
pour nos pauvres mères pauvres, qui gémissent d’amertume;
por huérfanos y viudas, por presos en tortura,
pour les orphelins, pour les veuves, pour les prisonniers torturés,
y ora por ti, que veas tu redención final.
et prie pour toi, qui vas vers ta rédemption finale.

*

Y cuando, en noche oscura, se envuelva el cementerio,
Et quand la nuit noire enveloppera le cimetière,
Y solos sólo muertos queden velando allí,
que seuls les morts veilleront là-bas,
 no turbes su reposo, no turbes el misterio:
Ne dérange pas leur repos, ni ne trouble le mystère :
tal vez acordes oigas de cítara o salterio;
si parfois un accord de cithare te parvient,
soy yo, querida Patria, yo que te canto a ti.
c’est moi, Patrie bien-aimée, moi qui te chanterai.








*

Y cuando ya mi tumba, de todos olvidada,
Et quand ma tombe, par tous oubliée,
 
no tenga cruz ni piedra que marquen su lugar,
sans croix ni pierre pour marquer le lieu,
deja que la are el hombre, la esparza con la azada,
que l’homme y trace son sillon avec la houe,
 y mis cenizas, antes que vuelvan a la nada,
et avant que mes cendres ne retournent au néant,
en polvo de tu alfombra que vayan a formar.
qu’elles se mêlent à la terre et fécondent ta prairie.

*

Entonces nada importa me pongas en olvido;
Alors peu n’importe que tu me jettes dans l’oubli ;
 
tu atmósfera, tu espacio, tus valles cruzaré;
ton atmosphère, ton espace, tes vallées je traverserai ;
vibrante y limpia nota seré para tu oído:
Je serai une note dynamique et claire à tes oreilles :
aroma, luz, colores, rumor, canto, gemido,
l’arôme, la lumière, la couleur, le son, le chant,
 constante repitiendo la esencia de mi fe.
répétant sans cesse l’essence de ma foi.

*

Mi patria idolatrada, dolor de mis dolores,
Ma Patrie idolâtrée, la douleur de mes douleurs,
querida Filipinas, oye el postrer adiós.
chères Philippines, entend le dernier adieu.
Ahí, te dejo todo: mis padres, mis amores.
Ici, je laisse tout : mes parents, mes amours.
Voy donde no hay esclavos, verdugos ni opresores;
Je vais là où il n’y a ni esclaves, ni bourreaux tyranniques ;
donde la fe no mata, donde el que reina es Dios.
Là où la foi ne tue pas, où celui qui règne est Dieu.

*

Adiós, padres y hermanos, trozos del alma mía,
Adieu, parents, frères, fragments de mon âme,
 
amigos de la infancia, en el perdido hogar;
amis d’enfance dans une maison perdue ;
dad gracias, que descanso del fatigoso día;
désormais, je me repose de la journée fatigante ;
adiós, dulce extranjera, mi amiga, mi alegría;
adieu, douce étrangère, mon amie, ma joie ;
adiós, queridos seres. Morir es descansar.
adieu mes amis. Mourir est un repos.

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José Rizal
Mi último adiós
Mon dernier adieu

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JOSE RIZAL

DOM CASMURRO Capítulo VI CHAPITRE Tio Cosme ONCLE COSME

O Agregado
DOM CASMURRO MACHADO DE ASSIS

L’Œuvre de Joaquim Maria Machado de Assis

Poema & Prosa de Machado de Assis




Dom Casmurro Machado de Assis

Littérature Brésilienne
Literatura Brasileira

Joaquim Maria Machado de Assis
 Rio de Janeiro 1839 – 1908 Rio de Janeiro


joaquim-maria-machado-de-assis-artgitato




 

L’Œuvre de Machado de Assis

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Tio Cosme
ONCLE COSME
Dom Casmurro Machado de Assis

 DOM CASMURRO
VI
Roman – Romance
1899

Traduction Jacky Lavauzelle

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dom-casmurro-machado-de-assis-artgitato-joaquin-sorolla-paseo-par-la-playa-1909-museo-sorolla-madridJoaquin Sorolla
Paseo par la playa
1909
Museo Sorolla Madrid

 

Capítulo VI – Sixième Chapitre
Tio Cosme
Oncle Cosme




dom-casmurro-machado-de-assis-alfred-de-dreux-africain-tenant-un-cheval-au-bord-dune-merAlfred de Dreux
Africain tenant un cheval au bord d’une mer

*

Tio Cosme vivia com minha mãe, desde que ela enviuvou. 
Oncle Cosme a vécu avec ma mère, depuis qu’elle est devenue veuve.
Já então era viúvo, como prima Justina;
Il était alors veuf, la cousine Justina aussi ;
era a casa dos três viúvos.
la maison était devenue le foyer des trois veufs.

A fortuna troca muita vez as mãos à natureza.
Le sort modifie bien des fois les éléments de la nature.
Formado para as serenas funções do capitalismo, tio Cosme não enriquecia no foro:
Formé pour les fonctions sereines du capitalisme, l’oncle Cosme ne s’enrichissait pas dans son officine :
 ia comendo.
c’était alimentaire.
Tinha o escritório na antiga rua das Violas, perto do júri, que era no extinto Aljube.
Son bureau se trouvait dans l’ancienne rue des Violas, à proximité de la Cour d’Assises, qui s’était installée sur l’ancienne maison d’arrêt.
Trabalhava no crime.
Les crimes constituaient ses affaires quotidiennes.
José Dias não perdia as defesas orais de tio Cosme.
Jose Dias ne manquait jamais les plaidoiries de la défense que portait Oncle Cosme.
Era quem lhe vestia e despia a toga, com muitos cumprimentos no fim.
Aussi l’habillait-il en lui mettant sa toge et en la lui ôtant avec toujours beaucoup de compliments sur sa prestation du jour.
Em casa, referia os debates.
À la maison, il rééditait toutes les discussions.
Tio Cosme, por mais modesto que quisesse ser, sorria de persuasão.
Oncle Cosme, pourtant si modeste, ne pouvait retenir un sourire de contentement.



Era gordo e pesado, tinha a respiração curta e os olhos dorminhocos.
Il était gras et lourd, la respiration essoufflée et yeux fatigués.
Uma das minhas recordações mais antigas era vê-lo montar todas as manhãs a besta que minha mãe lhe deu e que o levava ao escritório.
Dans un de mes premiers souvenirs, je le vois monter chaque matin la bête que ma mère lui avait donné et qui l’emmenait à son bureau.
O preto que a tinha ido buscar à cocheira, segurava o freio, enquanto ele erguia o pé e pousava no estribo;
L’esclave noir qui allait chercher le chercher à l’écurie, tenait le mors, pendant que l’oncle levait son pied pour le caler dans l’étrier ;
a isto seguia-se um minuto de descanso ou reflexão.
suivait alors une minute de repos ou de réflexion.
Depois, dava um impulso, o primeiro, o corpo ameaçava subir, mas não subia;
Ensuite, il donnait une impulsion, la première : le corps  menaçait de se lever, mais menaçait seulement ;
segundo impulso, igual efeito.
une seconde impulsion : même effet.
Enfim, após alguns instantes largos, tio Cosme enfeixava todas as forças físicas e morais, dava o último surto da terra, e desta vez caía em cima do selim.
Enfin, après un grand moment, l’oncle Cosme rassemblaient toutes ses forces physiques et morales, lui permettant ainsi de se détacher de la terre, et cette fois-ci de bien retomber sur le dessus de la selle.
Raramente a besta deixava de mostrar por um gesto que acabava de receber o mundo.
Rarement la bête, qui venait de recevoir d’un coup sur son dos la masse du monde, ne faisait pas d’écart.
Tio Cosme acomodava as carnes, e a besta partia a trote.
Oncle Cosme positionnait sa masse, et la bête partait alors au trot.



Também não me esqueceu o que ele me fez uma tarde.
Également je n’ai pas oublié ce qu’il me fit un après-midi.
Posto que nascido na roça (donde vim com dois anos) e apesar dos costumes do tempo, eu não sabia montar, e tinha medo ao cavalo.
Bien que né à la ferme (j’y ai vécu durant deux ans) et, malgré les coutumes de temps, je ne savais pas monter à cheval, et, plus encore, je le craignais.
Tio Cosme pegou em mim e escanchou-me em cima da besta.
Oncle Cosme me saisit et m’installa sur la bête.
Quando me vi no alto (tinha nove anos), sozinho e desamparado, o chão lá embaixo, entrei a gritar desesperadamente: « Mamãe! mamãe! »
Quand je me suis retrouvé sur son dos (j’avais neuf ans), seul et sans défense, le sol en dessous, je me mis à crier désespérément : «Maman ! maman ! »
Ela acudiu, pálida e trêmula, cuidou que me estivessem matando, apeou-me, afagou-me, enquanto o irmão perguntava:
Elle arriva en courant, pâle et tremblante, elle croyait que l’on me tuait, me fit mettre pied à terre, me caressa alors pendant que son frère ajouta :



— Mana Glória, pois um tamanhão destes tem medo de besta mansa?
– Gloria, comment ce grand garçon a-t-il peur d’une bête si inoffensive ?

— Não está acostumado.
– il n’a pas l’habitude, voyons !

— Deve acostumar-se.
– il soit s’habituer.
Padre que seja, se for vigário na roça, é preciso que monte a cavalo;
S’il doit être prêtre, il est nécessaire qu’il sache monter à cheval, comme tout bon curé ;
e, aqui mesmo, ainda não sendo padre, se quiser florear como os outros rapazes, e não souber, há de queixar-se de você, mana Glória.
et même s’il n’est pas prêtre ; comme tous les autres garçons, s’il ne sait pas, il se plaindra auprès de vous, sœur Gloria.

— Pois que se queixe; tenho medo.
– Il se plaindra, soit ; mais moi, j’ai peur.

— Medo! Ora, medo!
– Peur ?

A verdade é que eu só vim a aprender equitação mais tarde, menos por gosto que por vergonha de dizer que não sabia montar.
La vérité c’est que j’ai appris l’équitation plus tard, moins par passion que par la honte de dire que je ne savais pas monter.
« Agora é que ele vai namorar deveras », disseram quando eu comecei as lições.
« Maintenant, il pourra aller flirter » disait-on quand j’ai commencé les leçons.
Não se diria o mesmo de tio Cosme.
On ne disait pas la même chose de l’oncle Cosme.
Nele era velho costume e necessidade.
C’était pour lui une vieille habitude et un besoin.
Já não dava para namoros.
Déjà, il ne partait pas pour des aventures amoureuses.
Contam que, em rapaz, foi aceito de muitas damas, além de partidário exaltado;
Il se dit que, plus jeune, il était apprécié de nombreuses dames, et un partisan politique exalté ;
mas os anos levaram-lhe o mais do ardor político e sexual, e a gordura acabou com o resto de idéias públicas e específicas.
mais les années lui enlevèrent la majeur partie des ardeurs autant politiques que sexuelles, et la graisse finit cet ouvrage pour ce qu’il lui restait d’idées publiques et spécifiques.
Agora só cumpria as obrigações do ofício e sem amor.
Maintenant il remplissait dans la chasteté seulement ses obligations du bureau.
Nas horas de lazer vivia olhando ou jogava.
Pendant ses heures de loisir, il observait ou il jouait.
Uma ou outra vez dizia pilhérias.
De temps à autres, il blaguait.

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Tio Cosme
DOM CASMURRO MACHADO DE ASSIS

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dom-casmurro-machado-de-assis-la-denonciation-artgitato-victor-meirelles-de-lima-la-premiere-messe-au-bresil-1861Victor Meirelles de Lima
La Première messe au Brésil
A Primeira Missa no Brasil
1861
Museu Nacional de Belas Artes – MnBA
Rio de Janeiro

L’HABITUE O Agregado DOM CASMURRO – MACHADO DE ASSIS – CHAPITRE V

O Agregado
DOM CASMURRO MACHADO DE ASSIS

L’Œuvre de Joaquim Maria Machado de Assis

Poema & Prosa de Machado de Assis




Dom Casmurro Machado de Assis

Littérature Brésilienne
Literatura Brasileira

Joaquim Maria Machado de Assis
 Rio de Janeiro 1839 – 1908 Rio de Janeiro


joaquim-maria-machado-de-assis-artgitato




 

L’Œuvre de Machado de Assis

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O Agregado
Dom Casmurro Machado de Assis

 DOM CASMURRO
V
Roman – Romance
1899

Traduction Jacky Lavauzelle

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dom-casmurro-machado-de-assis-artgitato-joaquin-sorolla-paseo-par-la-playa-1909-museo-sorolla-madridJoaquin Sorolla
Paseo par la playa
1909
Museo Sorolla Madrid

 

Capítulo V – Cinquième Chapitre
O Agregado
L’HABITUE




Nem sempre ia naquele passo vagaroso e rígido. 
Ce pas lent, il ne l’avait pas toujours.
Também se descompunha em acionados, era muita vez rápido e lépido nos movimentos, tão natural nesta como naquela maneira.
Aussi pouvait-il s’agiter en de rapides et agiles mouvements, aussi naturels que le premier.
Outrossim, ria largo, se era preciso, de um grande riso sem vontade, mas comunicativo, a tal ponto as bochechas, os dentes, os olhos, toda a cara, toda a pessoa, todo o mundo pareciam rir nele.
De plus, il riait d’un large rire, si c’était nécessaire, un grand rire sans se forcer, mais communicatif, à tel point que les joues, les dents, les yeux, le visage entier, toute la personne, tout le monde semblait rire en lui.
Nos lances graves, gravíssimo.
Dans ses expressions graves, il devenait très grave.



Era nosso agregado desde muitos anos;
Il était notre habitué depuis de nombreuses années;
meu pai ainda estava na antiga fazenda de Itaguaí, e eu acabava de nascer.
mon père vivait encore dans l’ancienne ferme d’Itaguai, et je suis né.
Um dia apareceu ali vendendo-se por médico homeopata;
Un jour, il est apparu pour vendre de la médecine homéopathique ;
levava um Manual e uma botica. 
avec un Manuel et toute une pharmacie.
Havia então um andaço de febres; 
Il y eut à cette époque une épidémie de fièvre ;
José Dias curou o feitor e uma escrava, e não quis receber nenhuma remuneração.
Jose Dias guérit le surveillant et un esclave, et ne souhaita recevoir aucune rémunération.
Então meu pai propôs-lhe ficar ali vivendo, com pequeno ordenado.
Alors mon père lui proposa de vivre chez nous avec une petite somme.
José Dias recusou, dizendo que era justo levar a saúde à casa de sapé do pobre.
Jose Dias refusa, arguant qu’il était juste de soigner les plus pauvres.




— Quem lhe impede que vá a outras partes? 
– Qui vous empêche d’aller dans d’autres contrées ?
Vá aonde quiser, mas fique morando conosco.
Allez où vous voulez, mais restez vivre avec nous.

— Voltarei daqui a três meses.
– Je serai de retour d’ici trois mois !

Voltou dali a duas semanas, aceitou casa e comida sem outro estipêndio, salvo o que quisessem dar por festas.
Il est revenu deux semaines après et s’installa dans chambre sans autre allocation, à l’exception des étrennes pour les fêtes.
Quando meu pai foi eleito deputado e veio para o Rio de Janeiro com a família, ele veio também, e teve o seu quarto ao fundo da chácara.
Quand mon père a été élu député et est arrivé à Rio de Janeiro avec sa famille, il a suivi aussi en occupant une chambre au fond de l’exploitation.
Um dia, reinando outra vez febres em Itaguaí, disse-lhe meu pai que fosse ver a nossa escravatura.
Un jour, la fièvre à nouveau sévissait à Itaguai, mon père lui demanda d’aller voir nos esclaves souffrants.
José Dias deixou-se estar calado, suspirou e acabou confessando que não era médico.
Jose Dias resta muet, soupira et finalement avoua qu’il n’était pas médecin.
Tomara este título para ajudar a propaganda da nova escola, e não o fez sem estudar muito e muito; 
Il avait endossé ce titre pour aider la nouvelle propagande de l’école, avec, toutefois, des études très longues ;
mas a consciência não lhe permitia aceitar mais doentes.
 mais sa conscience ne lui permettait plus d’accepter plus de patients.

— Mas, você curou das outras vezes.
– Mais tu as guéri les autres fois.



— Creio que sim;
– Je pense que oui;
o mais acertado, porém, é dizer que foram os remédios indicados nos livros.
 la chose certaine, cependant, serait de dire que c’est grâce aux médicaments indiqués dans les livres.
Eles, sim; eles, abaixo de Deus.
 Eux, oui ; eux, après Dieu.
Eu era um charlatão… Não negue;
J’étais un charlatan … Je ne le nie pas ;
os motivos do meu procedimento podiam ser e eram dignos;
les raisons de mon action pouvaient être et étaient dignes ;
a homeopatia é a verdade, e, para servir à verdade, menti;
L’homéopathie est la vérité, et, pour servir la vérité, je mentais ;
mas é tempo de restabelecer tudo.
mais il est temps de restaurer toute la vérité.

Não foi despedido, como pedia então; 
Il ne fut pas chassé, comme il le demandait alors ;
meu pai já não podia dispensá-lo.
mon père ne pouvait plus s’en passer.
Tinha o dom de se fazer aceito e necessário;
Il avait le don de se faire accepter et de se rendre nécessaire ;
dava-se por falta dele, como de pessoa da família.
absent, il manquait, comme une personne de la famille.
Quando meu pai morreu, a dor que o pungiu foi enorme, disseram-me, não me lembra.
Quand mon père est mort, sa douleur était énorme, m’a-t-on dit,  car je ne m’en souviens pas.
Minha mãe ficou-lhe muito grata, e não consentiu que ele deixasse o quarto da chácara;
Ma mère était très reconnaissante, et ne lui permit pas de quitter la chambre de la ferme ;
ao sétimo dia, depois da missa, ele foi despedir-se dela.
le septième jour, après la messe, il vint pour lui faire ses adieux.



— Fique, José Dias.
– Restez, Jose Dias.

— Obedeço, minha senhora.
– J’obéis, madame.

Teve um pequeno legado no testamento, uma apólice e quatro palavras de louvor. 
Il trouva un petit héritage dans son testament, une rente et des mots d’éloge.
Copiou as palavras, encaixilhou-as e pendurou-as no quarto, por cima da cama.
Il a copié les mots, les encadra et les suspendit dans sa chambre, au-dessus du lit.
« Esta é a melhor apólice », dizia ele muita vez.
 « Voici la plus belle des rentes», disait-il à de nombreuses reprises.
Com o tempo, adquiriu certa autoridade na família, certa audiência, ao menos;
Au fil du temps, il acquit une certaine autorité dans la famille, une certaine audience, du moins ;
abusava, e sabia opinar obedecendo. 
sans en abuser, et il savait s’exprimer et obéir tout à la fois.
Ao cabo, era amigo, não direi ótimo, mas nem tudo é ótimo neste mundo.
Finalement, c’était un ami, je ne dirai pas grand, mais rien n’est vraiment grand en ce monde.
E não lhe suponhas alma subalterna;
Et ne le jugez pas comme une âme subalterne ;
as cortesias que fizesse vinham antes do cálculo que da índole. 
la courtoisie qu’il arborait était plus une conséquence d’un calcul que de sa nature.
A roupa durava-lhe muito;
Ses vêtements lui duraient longtemps ;
ao contrário das pessoas que enxovalham depressa o vestido novo, ele trazia o velho escovado e liso, cerzido, abotoado, de uma elegância pobre e modesta.




contrairement à ceux qui rapidement se lassent d’un nouvel habit, lui, portait, brossées et repassées, reprisées, boutonnées, ses anciennes tenues avec une élégance à la fois pauvre et modeste.
Era lido, posto que de atropelo, o bastante para divertir ao serão e à sobremesa, ou explicar algum fenômeno, falar dos efeitos do calor e do frio, dos pólos e de Robespierre.
Il lisait de tout, assez pour divertir une soirée et enjoliver un dessert, en expliquant un phénomène quelconque ou en se passionnant sur les effets de la chaleur et le froid, des pôles et de Robespierre.
Contava muita vez uma viagem que fizera à Europa, e confessava que a não sermos nós, já teria voltado para lá; 
Il évoquait souvent un voyage qu’il avait fait en Europe, et avouait que, sans nous avoir rencontrés, il y serait retourné ;
tinha amigos em Lisboa, mas a nossa família, dizia ele, abaixo de Deus, era tudo.
Il avait des amis à Lisbonne, mais notre famille, disait-il, après Dieu, était tout.

— Abaixo ou acima?
– Avant ou après ?
perguntou-lhe tio Cosme um dia.
lui  demanda l’oncle Cosme un jour.

— Abaixo, repetiu José Dias cheio de veneração.
– Après, répéta José Dias plein de vénération.

E minha mãe, que era religiosa, gostou de ver que ele punha Deus no devido lugar, e sorriu aprovando.
Et ma mère, qui était si pieuse, apprécia de le voir mettre Dieu à sa place, et sourit d’un air approbateur.
José Dias agradeceu de cabeça.
Jose Dias remercia d’un mouvement de la tête.
Minha mãe dava-lhe de quando em quando alguns cobres.
Ma mère lui donnait de temps en temps quelques pièces.
Tio Cosme, que era advogado, confiava-lhe a cópia de papéis de autos.
Oncle Cosme, qui lui était un avocat, lui confiait des papiers à copier pour son officine.

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O Agregado
DOM CASMURRO MACHADO DE ASSIS

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dom-casmurro-machado-de-assis-la-denonciation-artgitato-victor-meirelles-de-lima-la-premiere-messe-au-bresil-1861Victor Meirelles de Lima
La Première messe au Brésil
A Primeira Missa no Brasil
1861
Museu Nacional de Belas Artes – MnBA
Rio de Janeiro

Dom Casmurro Machado de Assis CHAPITRE IV CAPITULO Um Dever Amaríssimo !

DOM CASMURRO MACHADO DE ASSIS

L’Œuvre de Joaquim Maria Machado de Assis

Poema & Prosa de Machado de Assis




Dom Casmurro Machado de Assis

Littérature Brésilienne
Literatura Brasileira

Joaquim Maria Machado de Assis
 Rio de Janeiro 1839 – 1908 Rio de Janeiro


joaquim-maria-machado-de-assis-artgitato




 

L’Œuvre de Machado de Assis

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Dom Casmurro Machado de Assis

 DOM CASMURRO
IV
Roman – Romance
1899

Traduction Jacky Lavauzelle

*****

dom-casmurro-machado-de-assis-artgitato-joaquin-sorolla-paseo-par-la-playa-1909-museo-sorolla-madridJoaquin Sorolla
Paseo par la playa
1909
Museo Sorolla Madrid

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DOM CASMURRO MACHADO DE ASSIS

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dom-casmurro-machado-de-assis-la-denonciation-artgitato-victor-meirelles-de-lima-la-premiere-messe-au-bresil-1861Victor Meirelles de Lima
La Première messe au Brésil
A Primeira Missa no Brasil
1861
Museu Nacional de Belas Artes – MnBA
Rio de Janeiro

Capítulo IV – Quatrième Chapitre
Um Dever Amaríssimo!
UN DEVOIR PLUS QU’AMER !




José Dias amava os superlativos.
José Dias aimait les superlatifs.
Era um modo de dar feição monumental às idéias;
C’était un moyen pour donner de la force aux idées ;
não as havendo, servia a prolongar as frases.
du moins c’était un moyen pour prolonger les phrases.
Levantou-se para ir buscar o gamão, que estava no interior da casa.
Il se leva pour aller chercher le backgammon, qui se trouvait à l’intérieur de la maison.
Cosi-me muito à parede, e vi-o passar com as suas calças brancas engomadas, presilhas, rodaque e gravata de mola.
Je me collai au mur, et je le vis  passer avec son pantalon blanc amidonné, pinces, redingote et cravate printanière.
Foi dos últimos que usaram presilhas no Rio de Janeiro, e talvez neste mundo.
Ce fut un des derniers a utiliser des pinces à Rio de Janeiro, et peut-être dans le monde.
Trazia as calças curtas para que lhe ficassem bem esticadas.
Il portait un pantalon court car bien tendu.








A gravata de cetim preto, com um arco de aço por dentro, imobilizava-lhe o pescoço;
La cravate de satin noir tenue par un arc d’acier à l’intérieur, immobilisait son cou ;
era então moda.
c’était alors à la mode.
O rodaque de chita, veste caseira e leve, parecia nele uma casaca de cerimônia.
La redingote légère et colorée en coton le faisait ressembler à un homme en tenue de cérémonie.
Era magro, chupado, com um princípio de calva;
Il était mince, les joues creusées avec un début de calvitie ;
teria os seus cinquenta e cinco anos.
il devait avoir cinquante-cinq ans.
Levantou-se com o passo vagaroso do costume, não aquele vagar arrastado dos preguiçosos, mas um vagar calculado e deduzido, um silogismo completo, a premissa antes da consequência, a consequência antes da conclusão. 
Il se leva lentement, comme à son habitude, tel un paresseux, mais de manière calculée et déduite, un syllogisme complet, la prémisse avant la conséquence, la conséquence avant la conclusion.
Um dever amaríssimo!
Un devoir très amer !

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Dom Casmurro Machado de Assis

DOM CASMURRO MACHADO DE ASSIS CHAPITRE III A Denúncia Capítulo III LA DENONCIATION

DOM CASMURRO MACHADO DE ASSIS

L’Œuvre de Joaquim Maria Machado de Assis

Poema & Prosa de Machado de Assis




Dom Casmurro Machado de Assis

Littérature Brésilienne
Literatura Brasileira

Joaquim Maria Machado de Assis
 Rio de Janeiro 1839 – 1908 Rio de Janeiro


joaquim-maria-machado-de-assis-artgitato




 

L’Œuvre de Machado de Assis

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Dom Casmurro Machado de Assis

 DOM CASMURRO
III
Roman – Romance
1899

Traduction Jacky Lavauzelle

*****

dom-casmurro-machado-de-assis-artgitato-joaquin-sorolla-paseo-par-la-playa-1909-museo-sorolla-madridJoaquin Sorolla
Paseo par la playa
1909
Museo Sorolla Madrid

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DOM CASMURRO MACHADO DE ASSIS

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dom-casmurro-machado-de-assis-la-denonciation-artgitato-victor-meirelles-de-lima-la-premiere-messe-au-bresil-1861Victor Meirelles de Lima
La Première messe au Brésil
A Primeira Missa no Brasil
1861
Museu Nacional de Belas Artes – MnBA
Rio de Janeiro

Capítulo III- Troisième Chapitre
A Denúncia
LA DENONCIATION




Ia a entrar na sala de visitas, quando ouvi proferir o meu nome e escondi-me atrás da porta.
J’allais entrer dans le salon quand j’entendis prononcer mon nom ; je me cachais derrière la porte.
A casa era a da rua de Mata-cavalos, o mês novembro, o ano é que é um tanto remoto, mas eu não hei de trocar as datas à minha vida só para agradar às pessoas que não amam histórias velhas;
La maison était celle qui se trouve dans la rue de Mata-cavalos, au mois de novembre, d’une année qui date un peu… mais je ne vais tout de même pas changer les dates de ma vie juste pour plaire aux gens qui n’aiment pas vieilles histoires !
o ano era de 1857.
c’était en 1857.

— D. Glória, a senhora persiste na idéia de meter o nosso Bentinho no seminário?
– Dona Gloria, vous persistez donc dans l’idée de mettre notre Bentinho au séminaire ?
É mais que tempo, e já agora pode haver uma dificuldade.
Il est grand temps, et maintenant il est probable que nous rencontrions une difficulté.

— Que dificuldade?
– Quelle difficulté ?

— Uma grande dificuldade.
– Une grande difficulté.

Minha mãe quis saber o que era.
Ma mère souhaitait savoir de quoi il retournait.
José Dias, depois de alguns instantes de concentração, veio ver se havia alguém no corredor;
Jose Dias, après quelques instants de concentration, regarda si personne ne se trouvait dans le couloir ;
não deu por mim, voltou e, abafando a voz, disse que a dificuldade estava na casa ao pé, a gente do Pádua.
ne remarquant rien, il revint, baissant la voix, il continua en soulignant que la difficulté venait de la maison d’à côté, celle des Padua.

— A gente do Pádua?
– Les Padua ?

— Há algum tempo estou para lhe dizer isto, mas não me atrevia.
– Depuis quelque temps, je tenais à vous le dire, mais je n’osais pas.
Não me parece bonito que o nosso Bentinho ande metido nos cantos com a filha do Tartaruga, e esta é a dificuldade, porque se eles pegam de namoro, a senhora terá muito que lutar para separá-los.
Il ne me paraît pas convenable que notre Bentinho se cache dans les coins avec la fille de la Tortue, là est le problème, car s’ils s’emmourachent, madame, vous bataillerez pour les séparer.

— Não acho.
– Non, je ne trouve pas.
Metidos nos cantos?
Ils se nichent dans les coins ?

— É um modo de falar.
– C’est une façon de parler.
Em segredinhos, sempre juntos.
Dans les petits secrets, ils se retrouvent toujours ensemble.
Bentinho quase não sai de lá.
Bentinho ne sort quasiment jamais de là.
A pequena é uma desmiolada;
La petite est une écervelée ;
o pai faz que não vê;
le père fait comme s’il ne voyait rien ;
tomara ele que as coisas corressem de maneira que…
voulant bien même que les choses se fassent de manière que …
Compreendo o seu gesto;
Je comprends votre geste ;
a senhora não crê em tais cálculos, parece-lhe que todos têm a alma cândida…
vous ne croyez pas dans ces calculs, il vous semble que tout le monde possède une âme candide …

— Mas, Sr. José Dias, tenho visto os pequenos brincando, e nunca vi nada que faça desconfiar.
– Mais M. Jose Dias, je les vois s’amuser, et je n’ai jamais vu quoi que ce soit de suspect.
Basta a idade;
A leur âge…
Bentinho mal tem quinze anos.
Bentinho a à peine quinze ans.
Capitu fez quatorze à semana passada;
Capitu a fait quatorze ans la semaine dernière ;
são dois criançolas.
Ce sont deux enfants.
Não se esqueça que foram criados juntos, desde aquela grande enchente, há dez anos, em que a família Pádua perdeu tanta coisa; 
N’oubliez pas non plus qu’ils ont été élevés ensemble, depuis la grande inondation, il y a dix ans, dans la famille Padua qui avait tellement perdu de choses à cette occasions ;
daí vieram as nossas relações.
c’est depuis que datent nos relations.
Pois eu hei de crer? …
Comment alors croire ? …
Mano Cosme, você que acha?
Mon frère Cosme, qu’en pensez vous donc ?





Tio Cosme respondeu com um « Ora! » que, traduzido em vulgar, queria dizer:
Oncle Cosme répondit d’un « Allons ! » qui, traduit en plus clair, signifiait :
« São imaginações do José Dias;
«Ce sont des imaginations de José Dias,
os pequenos divertem-se, eu divirto-me; onde está o gamão? »
les petits prennent du plaisir à se divertir, je m’amuse : où est le problème ? »

— Sim, creio que o senhor está enganado.
– Oui, je pense que vous vous trompez.

Pode ser, minha senhora. Oxalá tenham razão; mas creia que não falei senão depois de muito examinar…
– C’est possible, madame. Vous avez peut-être raison ; mais croyez bien que je n’ai parlé qu’après mûres réflexions …

— Em todo caso, vai sendo tempo, interrompeu minha mãe;
– Dans tous les cas, le temps est venu , interrompit ma mère ;
vou tratar de metê-lo no seminário quanto antes.
je vais essayer de le faire rentrer au séminaire le plus tôt possible.

— Bem, uma vez que não perdeu a idéia de o fazer padre, tem-se ganho o principal.
– Eh bien, le principal est d’en faire un prêtre, c’est ça le plus important !
Bentinho há de satisfazer os desejos de sua mãe.
Bentinho se doit de satisfaire les souhaits de sa mère.
E depois a igreja brasileira tem altos destinos.
Et puis l’église brésilienne offre de belles carrières.
Não esqueçamos que um bispo presidiu a Constituinte, e que o padre Feijó governou o Império…
Il ne faut pas oublier qu’un évêque a présidé la Constituante, et que le prêtre Feijo a gouverné l’Empire …

— Governo como a cara dele! atalhou tio Cosme, cedendo a antigos rancores políticos.
– Il a gouverné comme un couard ! interrompit l’oncle Cosme, en ressortant ses vieilles rancunes politiques.

— Perdão, doutor, não estou defendendo ninguém, estou citando.
– Excusez-moi, docteur, je ne défends personne, je cite.
O que eu quero é dizer que o clero ainda tem grande papel no Brasil.
Ce que je veux dire c’est que le clergé joue encore un grand rôle au Brésil.





— Você o que quer é um capote;
– Je vais vous mettre capot ;
ande, vá buscar o gamão.
allez donc, allez chercher le backgammon.
Quanto ao pequeno, se tem de ser padre, realmente é melhor que não comece a dizer missa atrás das portas.
Quant au petit, s’il doit être prêtre, il est préférable qu’il ne commence pas à dire la messe derrière les portes.
Mas, olhe cá, mana Glória, há mesmo necessidade de fazê-lo padre?
Mais allons, ma sœur Gloria, est-il nécessaire d’en faire un prêtre ?

— É promessa, há de cumprir-se.
– C’est une promesse, elle doit être tenue.

— Sei que você fez promessa… mas uma promessa assim… não sei…
– Je sais que vous avez fait cette promesse … mais une telle promesse … je ne sais pas …
Creio que, bem pensado…
Je pense que, tout bien calculé…
Você que acha, prima Justina?
Et vous ? Qu’en pensez-vous, cousine Justina ?

— Eu?
– Moi ?

— Verdade é que cada um sabe melhor de si, continuou tio Cosme;
– Il est vrai que chacun sait ce qu’il se doit de faire, continua l’oncle Cosme ;
Deus é que sabe de todos.
Dieu sait tout.
Contudo, uma promessa de tantos anos…
Cependant, une promesse d’il y a tant d’années …
Mas, que é isso, mana Glória?
Mais quoi , sœur Gloria?
Está chorando? Ora esta!
Vous pleurez ? Allons !
Pois isto é coisa de lágrimas?
Tout cela est la cause de vos larmes ?

Minha mãe assoou-se sem responder.
Ma mère se moucha sans répondre.
Prima Justina creio que se levantou e foi ter com ela.
Je crois que Cousine Justina se leva et se dirigea vers elle.
Seguiu-se um alto silêncio, durante o qual estive a pique de entrar na sala, mas outra força maior, outra emoção…
Il y eut un grand silence, au cours duquel je fus sur le point d’entrer dans la salle, mais un cas de force majeure, une autre émotion …
Não pude ouvir as palavras que tio Cosme entrou a dizer.
je ne pus entendre les mots que l’oncle Cosme venait de me dire.
Prima Justina exortava:
Cousine Justina exhortait :
« Prima Glória! Prima Glória! »
« Cousine Gloria ! Cousine Gloria ! »
José Dias desculpava-se:
Jose Dias présenta ses excuses:
« Se soubesse, não teria falado, mas falei pela veneração, pela estima, pelo afeto, para cumprir um dever amargo, um dever amaríssimo…
«Si j’avais su, n’aurais pas parlé, mais je l’ai fait avec vénération, estime, affection, pour remplir un devoir amer, un devoir immensément amer…

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Dom Casmurro Machado de Assis

Sonnets traduits du portugais XV Sonnets from the Portuguese XV (Elizabeth Barrett Browning) Sonette aus dem Portugiesischen XV (RILKE) Sonnets du Portugais XV

Rainer Maria Rilke
1875-1926
Rainer Maria Rilke Portrait de Paula Modersohn-Becker 1906

Elizabeth Barrett Browning
1806-1861

 

 

Elizabeth Barrett Browning

*




Sonnets from the Portuguese
1850

XV


Rainer Maria Rilke
Sonette aus dem Portugiesischen
1908
XV

Traduction Française
Jacky Lavauzelle
Sonnets Portugais

XV

 

*

Elizabeth-Barrett-Browning Sonnets from the Portuguese Elizabeth Barrett Browning Sonette aus dem Portugiesischen RILKE

XV
Quinzième Sonnet

***




XV Sonnets traduits du portugais XV Sonnets from the Portuguese XV (Elizabeth Barrett Browning) Sonette aus dem Portugiesischen V. Kandinsky Automne en Bavière 1908

Vassily Kandinsky Automne en Bavière 1908

***

Accuse me not, beseech thee, that I wear
Klag mich nicht dessen an, daß ich dem deinen
Ne m’accuse pas, je t’en prie, de porter
Too calm and sad a face in front of thine;
mein Antlitz traurig still entgegentrage.
Un trop calme et triste visage devant toi ; …

e. 

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Sonnets de la Portugaise

Elizabeth Barrett Browning Robert Browning 1865 photogravure Julia Margaret Cameron

Robert Browning
photogravure de 1865
De Julia Margaret CameronAlbert Chevallier Tayler Elizabeth Barrett Browning 1909
Peinture d’Elizabeth Barrett Browning
Par Albert Chevalier Tayler
1909

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SONNETS DE LA PORTUGAISE XIV Sonnets from the Portuguese XIV (Elizabeth Barrett Browning) Sonette aus dem Portugiesischen XIV (RILKE) Sonnets du Portugais XIV

SONNETS DE LA PORTUGAISE

Rainer Maria Rilke
1875-1926
Rainer Maria Rilke Portrait de Paula Modersohn-Becker 1906

Elizabeth Barrett Browning
1806-1861
Elizabeth Barrett Browning

 

 

Elizabeth Barrett Browning

*

Sonnets from the Portuguese
1850

XIV


Rainer Maria Rilke
Sonette aus dem Portugiesischen
1908
XIV




Traduction Française
Jacky Lavauzelle
Sonnets de la Portugaise
Sonnets Portugais
XIV

 

*

Elizabeth-Barrett-Browning Sonnets from the Portuguese Elizabeth Barrett Browning Sonette aus dem Portugiesischen RILKE

XIV
Quatorzième Sonnet
Sonnet de la Portugaise

*
Sonnets from the Portuguese XIV Elizabeth Barrett Browning Artgitato Sonette aus dem Portugiesischen Vassily Kandinsky Composition n° 4

В. Кандинский Композиция IV».
1911
Vassily Kandinsky Composition n°4

*******

Sonnets de la Portugaise
XIV

If thou must love me, let it be for nought
Wenn du mich lieben mußt, so soll es nur
Si tu dois m’aimer, que ce soit pour rien
Except for love’s sake only. Do not say
der Liebe wergen sein. Sag nicht im stillen:
Sauf par amour de l’amour seulement. Ne dis pas…




Sonnets de la Portugaise

Sonnets from the Portuguese Elizabeth Browning

Elizabeth Barrett Browning Robert Browning 1865 photogravure Julia Margaret Cameron

Robert Browning
photogravure de 1865
De Julia Margaret CameronAlbert Chevallier Tayler Elizabeth Barrett Browning 1909
Peinture d’Elizabeth Barrett Browning
Par Albert Chevalier Tayler
1909

Sonnets from the Portuguese Elizabeth Browning 42 Sonnets Portugais – Rainer Maria Rilke

Sonnets from the Portuguese Elizabeth Browning

Rainer Maria Rilke
1875-1926
Rainer Maria Rilke Portrait de Paula Modersohn-Becker 1906

Elizabeth Barrett Browning
1806-1861

 

 

Elizabeth Barrett Browning

*

Sonnets from the Portuguese
1850

XLII


Rainer Maria Rilke
Sonette aus dem Portugiesischen
1908
XLII

Traduction Française
Jacky Lavauzelle
Sonnets Portugais
XLII

 

*

Sonnets from the Portuguese Elizabeth Browning





Elizabeth-Barrett-Browning Sonnets from the Portuguese Elizabeth Barrett Browning Sonette aus dem Portugiesischen RILKE

XLII
Douzième Sonnet

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Sonnets from the Portuguese Elizabeth Browning

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Sonnets from the Portuguese Elizabeth Browning 42 Sonnets Portugais - Rainer Maria Rilke Artgitato Vassily Kandinsky Composition n° 217

Vassily Kandinsky – Composition n°217
В.В. Кандинский. Композиция № 217
1917

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‘My future will not copy fair my past’—
Nicht eine Reinschrift von Gewesenem wird
«Mon avenir ne copiera pas seulement mon passé ‘—
I wrote that once; and thinking at my side
mir meine Zukunft sein, so schrieb ich, glaubend
Je l’ai déjà écrit ; et à mes côtés
My ministering life-angel justified
der Engel stünde da, mir dies erlaubend
Mon ange-gardien a justifié
The word by his appealing look upcast
durch sein zu Gott unendlich unbeirrt
Ce mot par son séduisant regard

*

To the white throne of God, I turned at last,
gewandtes Antlitz. Aber schließlich wandte
Vers le trône blanc de Dieu, je me suis retourné enfin,
And there, instead, saw thee, not unallied
ich mich und fand an seiner Stelle dich,
Et là, à sa place je t’ai vu, l’allié
To angels in thy soul! Then I, long tried
der Umgang hat mit Engeln. Plätzlich wich
Des anges en ton âme ! Alors j’ai, moi qui longtemps ai essayé
By natural ills, received the comfort fast,
Siechtum von mir, da ich den Trost erkannte;
Par de mauvaise voies, reçu un réconfort rapide,

*

While budding, at thy sight, my pilgrim’s staff
mein Pilgerstab schlug aus in deinem Blick
Tandis que bourgeonnent, à tes yeux, les bienfaits de mon pèlerinage
Gave out green leaves with morning dews impearled.
und stand im Morgentau. Und mein Geschick
et perlent les feuilles vertes dans les rosées matinales.
I seek no copy now of life’s first half:
wird künftig nicht des alten Abschrift werden:
Je ne cherche plus à copier  maintenant la première moitié de ma vie :

*

Leave here the pages with long musing curled,
laß das zerlesene Buch, das mich betrifft,
Laisse ici les pages de cette longue rêverie,
And write me new my future’s epigraph,
und schreib mir meiner Zukunft Überschrift,
Et écris-moi la nouvelle épigraphe de mon avenir,
New angel mine, unhoped for in the world!
mein neuer Engel, unverhofft auf Erden.
Mon nouvel ange inespéré de ce monde !

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Sonnets from the Portuguese Elizabeth Browning

Elizabeth Barrett Browning Robert Browning 1865 photogravure Julia Margaret Cameron

Robert Browning
photogravure de 1865
De Julia Margaret CameronAlbert Chevallier Tayler Elizabeth Barrett Browning 1909
Peinture d’Elizabeth Barrett Browning
Par Albert Chevalier Tayler
1909