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MARIANA – Poème d’Alfred Tennyson – LA MOUCHE BLEUE

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Dante Gabriel Rossetti, The Day Dream, 1880, Londres, Victoria and Albert Museum                                                                (source: http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Dante_Gabriel_Rossetti_-_The_Day_Dream_-_Google_Art_Project.jpg)

 

 

LITTERATURE ANGLAISE
POESIE ANGLAISE
EPOQUE VICTORIENNE


Alfred Tennyson par Julia Margaret Cameron

Alfred Tennyson

6 août 1809 – 6 octobre 1892 

 

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TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE
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MARIANA
LA MOUCHE BLEUE

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John Everett Millais, Mariana,1851

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« Mariana in the Moated Grange »
(Shakespeare, Measure for Measure)
(William Shakespeare, Mesure pour mesure)

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With blackest moss the flower-plots
D’une mousse si noire, les parcelles de fleurs
Were thickly crusted, one and all:
Se recouvraient comme d’une croûte épaisse :
The rusted nails fell from the knots
Les clous rouillés tombaient des nœuds
That held the pear to the gable-wall.
Qui retenaient l’ensemble contre le mur de la baie.
The broken sheds look’d sad and strange:
Les remises délabrées semblaient si tristes et étranges,
Unlifted was the clinking latch;
Que fermait un vieux verrou cliquetant ;
Weeded and worn the ancient thatch
Fatiguée et usée l’ancienne chaume recouvrait
Upon the lonely moated grange.
La grange solitaire des douves.
She only said, « My life is dreary,
Elle dit seulement : « Ma vie est triste,
He cometh not, » she said;
Il ne vient pas « , dit-elle ;
She said, « I am aweary, aweary,
Elle dit : « Je suis inquiète, si inquiète,
I would that I were dead! »
Je voudrais être morte ! « 

*

Her tears fell with the dews at even;
Ses larmes tombèrent dans la rosée du soir ;
Her tears fell ere the dews were dried;
Ses larmes coulèrent avant que les rosées ne sèchent ;
She could not look on the sweet heaven,
Elle ne pouvait plus regarder le doux ciel,
Either at morn or eventide.
Ni le matin ni le soir.
After the flitting of the bats,
Après le battement d’ailes des chauves-souris,
When thickest dark did trance the sky,
Quand l’obscurité la plus épaisse enveloppe tout à fait le ciel,
She drew her casement-curtain by,
Elle tira son rideau à battants,
And glanced athwart the glooming flats.
Et jeta un coup d’œil à travers les appartements sombres.
She only said, « The night is dreary,
Elle dit seulement : « La nuit est triste,
He cometh not, » she said;
Il ne vient pas « , dit-elle ;
She said, « I am aweary, aweary,
Elle dit : « Je suis inquiète, si inquiète,
I would that I were dead! »
Je voudrais être morte ! « 

*

Upon the middle of the night,
Au cœur de la nuit,
Waking she heard the night-fowl crow:
En se réveillant, elle entendit le chant des oiseaux de nuit :
The cock sung out an hour ere light:
Le coq chanta une heure avant la première lueur :
From the dark fen the oxen’s low
De la sombre tourbière, le mugissement des bœufs
Came to her: without hope of change,
Parvint jusqu’à elle : sans espoir de changement,
In sleep she seem’d to walk forlorn,
Dans le sommeil, elle semblait marcher désespérée,
Till cold winds woke the gray-eyed morn
Jusqu’à ce que des vents froids réveillent le matin aux yeux gris
About the lonely moated grange.
Près de la grange solitaire des douves.
She only said, « The day is dreary,
Elle dit seulement : « La journée est triste,
He cometh not, » she said;
Il ne vient pas « , dit-elle ;
She said, « I am aweary, aweary,
Elle dit : « Je suis inquiète, si inquiète,
I would that I were dead! »
Je voudrais être morte ! « 

*

About a stone-cast from the wall
À un jet de pierre du mur
A sluice with blacken’d waters slept,
  Une écluse aux eaux noircies dormait,
 And o’er it many, round and small,
Et tout au-dessus, rondes et petites,
The cluster’d marish-mosses crept.
  Les mousses marécageuses en grappes glissaient.
Hard by a poplar shook alway,
 Tout à côté, un peuplier toujours s’agitait,
  All silver-green with gnarled bark:
Tout vert argenté avec son écorce noueuse :
  For leagues no other tree did mark
Sur des lieux, aucun autre arbre ne marquait
The level waste, the rounding gray.
  La vaste étendue, le gris environnant.
 She only said, « My life is dreary,
Elle dit seulement : « Ma vie est triste,
He cometh not, » she said;
Il ne vient pas « , dit-elle ;
She said, « I am aweary, aweary,
Elle dit : « Je suis inquiète, si inquiète,
I would that I were dead! »
Je voudrais être morte !

*

And ever when the moon was low,
Et quand la lune fut basse,
And the shrill winds were up and away,
  Et que les vents aigus vinrent de si haut et d’ailleurs,
 In the white curtain, to and fro,
Dans le rideau blanc, de long en large,
 She saw the gusty shadow sway.
Elle vit l’ombre en rafale se balancer.
But when the moon was very low
  Mais quand la lune fut au plus bas
  And wild winds bound within their cell,
Et que les vents sauvages furent engouffrés dans leur cellule,
The shadow of the poplar fell
  L’ombre du peuplier tomba
Upon her bed, across her brow.
  Sur son lit, sur son front.
She only said, « The night is dreary,
Elle dit seulement : « La nuit est triste,
He cometh not, » she said;
Il ne vient pas « , dit-elle ;
She said, « I am aweary, aweary,
Elle dit : « Je suis inquiète, si inquiète,
I would that I were dead! »
Je voudrais être morte ! « 

*

All day within the dreamy house,
Toute la journée dans la maison de rêve,
    The doors upon their hinges creak’d;
Les portes sur leurs gonds grinçaient à l’envi ;
The blue fly sung in the pane; the mouse
  La mouche bleue chantait sur la vitre ; la souris
Behind the mouldering wainscot shriek’d,
  Derrière le lambris s’époumonait,
 Or from the crevice peer’d about.
Ou espionnait de la crevasse où elle se trouvait.
Old faces glimmer’d thro’ the doors
  De vieux visages scintillaient à travers les portes,
Old footsteps trod the upper floors,
  De vieux pas foulaient les étages du dessus,
  Old voices called her from without.
De vieilles voix l’appelaient de l’extérieur.
She only said, « My life is dreary,
Elle dit seulement : « Ma vie est triste,
He cometh not, » she said;
Il ne vient pas « , dit-elle ;
She said, « I am aweary, aweary,
Elle dit : « Je suis inquiète, si inquiète,
I would that I were dead! »
Je voudrais être morte ! « 

*

The sparrow’s chirrup on the roof,
Plus le gazouillement du moineau sur le toit,
 « The slow clock ticking, and the sound
Le tic-tac lent de l’horloge et le son
  Which to the wooing wind aloof
Que le vent produisait au loin
The poplar made, did all confound
  A travers le peuplier, se confondaient
Her sense; but most she loathed the hour
  Dans tous les sens, plus elle maudissait l’heure
When the thick-moted sunbeam lay
  Où le rayon du soleil gisait
  Athwart the chambers, and the day
A travers les chambres et maudissait le jour
Was sloping toward his western bower.

 Qui inondait la tonnelle, celle qui se trouve vers le soleil couchant.
Then said she, « I am very dreary,

Puis elle dit : « Je suis si triste,
He will not come, » she said;
Il ne viendra pas, » dit-elle ;
She wept, « I am aweary, aweary,

Elle pleura, « Je suis inquiète, si inquiète,
Oh God, that I were dead! »

Ô Dieu, comme je voudrais être morte ! « 



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IMPROMPTU – Poème de Caroline PAVLOVA – 1851 -Поэзия Каролины ПАВЛОВОЙ

*Антология русской поэзии
Anthologie de la Poésie Russe
русская поэтесса
Poétesse Russe
 

 

 


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

Traduction Jacky Lavauzelle 

CAROLINE PAVLOVA
Кароли́на Ка́рловна Па́влова
née Caroline Ianich

10 juillet 1807 Iaroslavl – 2 décembre 1893 Dresde

 

Поэзия Каролины ПАВЛОВОЙ

LA POÉSIE DE CAROLINE PAVLOVA

IMPROMPTU
1851

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Каких-нибудь стихов вы требуете, Ольга!
Avez-vous besoin de poèmes, Olga !
Увы! стихи теперь на всех наводят сон…
Hélas ! les vers font maintenant dormir tout le monde …

22 января 1851
22 janvier 1851

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DERNIER AMOUR de Fiodor Tiouttchev – Фёдор Иванович Тютчев – 1851/1854 – Последняя любовь


Poème de Fiodor Tiouttchev


 –

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle
перевод


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

 

Fiodor Tiouttchev
Фёдор Иванович Тютчев
1803-1873
Fiodor Tiouttchev Poèmes Poésie Artgitato Les poèmes de Fiodor Tiouttchev

 

DERNIER AMOUR
1851/1854

Poème de Fiodor Tiouttchev

Последняя любовь

*


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О, как на склоне наших лет
Ô, comme sur la pente de nos années
Нежней мы любим и суеверней…
Nous aimons plus tendrement et terriblement…

Между серединой 1851 и началом 1854
Entre mi-1851 et début 1854

Fiodor Tiouttchev par Hippolyte de Rechberg – 1838

LA POESIE DE GERMAIN NOUVEAU

GERMAIN NOUVEAU
LITTERATURE FRANCAISE
SYMBOLISME

germain-nouveau-poemes-poesie-artgitato

Germain Nouveau

31 juillet 1851 Pourrières (Var) – 4 avril 1920 Pourrières

——–


POEMES

LA POESIE DE
GERMAIN NOUVEAU

 

Valentines et autres vers

Texte établi par Ernest Delahaye
Albert Messein, 1922
LA RENCONTRE
la-rencontre-germain-nouveau-artgitato-joaquin-sorolla-promenade-au-bord-de-mer-1909
*
LA MAXIME

La Rochefoucauld dit, Madame,
Qu’on ne doit pas parler de soi,

 *
LE PORTRAIT
*
LA STATUE
*
LA FEE
la-fee-germain-nouveau-artgitato-joao-marques-de-oliveira-artgitato-porto-19
*
LE NOM
*
LE TEINT
le-teint-germain-nouveau-artgitato-jean-auguste-dominique-ingres-la-grande-odalisque-1814
*

LA DEVISE

*

LE DIEU

le-dieu-germain-nouveau-artgitato-desnudo-de-mujer-1902-joaquin-sorolla
*
LA DEESSE
*

L’IDEAL

*

DANGEREUSE

Vous dangereuse ? mais sans doute !
Très dangereuse, c’est certain ;
Comme la peur que l’on écoute,

dangereuse-germain-nouveau-artgitato-jean-baptiste-greuze-le-chapeau-blanc-1780-boston
*

SPHINX

sphinx-germain-nouveau-sphinx-non-renove-1867
*

SUPÉRIEURE

*

VILAIN

 germain-nouveau-vilain-artgitato-jean-auguste-dominique-ingres-comtesse-dhaussonville
*

TOUTE NUE

Or, je suppose que nous sommes,
Madame, dans votre salon :
On parle chiffres, rentes, sommes :

toute-nue-germain-nouveau-artgitato-la-grande-odalisque-ingres-le-louvre-1814

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***

Germain Nouveau et les Valentines
par Louise Denise

Du recueil de madrigaux que Germain Nouveau a si joliment baptisés « Valentines », nous avons entre les mains seize pièces. L’éditeur Vanier a chez lui, paraît-il, le volume depuis longtemps composé et corrigé même sur première épreuve de la main de l’auteur. Nous ne savons trop pour quelle raison la publication en fut arrêtée.

A son retour de la Palestine, où il avait passé quelques années, Nouveau fut accueilli à Paris par un amour que le long isolement subi lui fit accepter avec une joie enfantine, une adorable reconnaissance. Les Valentines furent composées à cette époque.

Ecrits pour une femme, ces vers ne s’adressent en réalité qu’à elle seule. Elle en est le sujet et l’objet. Toutes ses grâces, toutes ses Vertus, toutes ses perfections y sont détaillées et célébrées par une imagination jamais à court, avec une merveilleuse abondance et une infinie variété. Soit qu’il évoque une à une les beautés plastiques ou morales de l’adorée, soit que, pour la mieux faire valoir, il se pare lui-même avec humilité des pires vices — et Dieu sait la fière intégrité de sa vie pauvre et retirée ! — le poète a su, avec quelle délicatesse, quel tact, quels spirituels artifices de gaieté évitant la monotonie et l’emphase, diviniser la créature humaine sans attentat sacrilège et sans blasphème. Amour sincère et profond, certes, mais dont la sincérité n’a rien de tragique, la profondeur rien de prétentieux.

Dans ces poèmes de nerveuse allure, de rare saveur et de clair style, il nous a semblé retrouver la politesse exquise, la courtoisie aisée du grand siècle, plutôt que la galanterie mignarde et effrontée du règne de Louis XV, bien que surgisse à la lecture quelque petit abbé érudit et musqué. Une ironie aimable et bienveillante, dont la noblesse est de porter sur les sentiments, plutôt que sur les personnes, y siffle à chaque phrase, merle moqueur dans une tempête d’opéra. Parfois même — et de quel imprévu ! — au milieu d’une phrase la plus artistement correcte, hardi comme un page, un gros mot, terme d’argot ou juron, se dresse, impertinent et délibéré comme un petit coq sur ses ergots.

La dernière fois que nous rencontrâmes Germain Nouveau, ce fut par hasard, avenue de l’Opéra, une après-midi de ce printemps : il remontait de son pas lent de rêveur, sa petite taille cambrée un peu, les yeux clignotants, comme d’un peintre qui cherche à localiser les grandes masses d’ombre et de lumière d’un paysage, intéressé candidement… peut-être aux foules vives évoluant dans le soleil. Nous l’accompagnâmes un instant. De l’École des Beaux-Arts, où il avait passé sa journée à feuilleter les grands albums d’architecture, il emportait un enchantement. Avec son enthousiasme autoritaire et serré comme de la belle logique, de forme gracieuse néanmoins et singulièrement pénétrant, dont il mesure discrètement les doses selon le plaisir qu’il vous devine à le partager, revivant sa joie profonde de tout à l’heure à interroger ces grandes feuilles où s’analysent et s’ordonnancent les plus glorieuses conceptions architecturales, il nous dit son admiration pour cet art où l’harmonie règne sous son expression la plus rigoureuse, le Chiffre, où l’unité s’impose, immédiate et impérieuse, par la grâce de la Perspective, théologienne incomparable qui s’efforce à ramener au point idéal les brisures des profils et les accidents des reliefs. Surtout en ce spécial dessin des architectes, en ces traits calligraphiés, limpides, mécaniques, que le compas détermine et que la règle conduit, il exaltait la Ligne.

Or, les Valentines, en leur savante ordonnance de motifs décoratifs, avec, au lieu des calligraphies dont nous parlions, leur langue quasi classique, amoureuse de pure syntaxe, d’ingénieuse élégance et de géométrique précision, ne témoigneraient-elles pas d’un effort à rechercher, au dessin tout linéaire de l’architecte et de l’ornemaniste, à cet art dont la rigueur et la probité dédaignent l’inutile secours du clair-obscur et de la couleur, une sorte d’équivalent littéraire ?

Pour nous, la lecture encore une fois achevée, il nous en reste comme la vision d’un meuble de Boule, d’une aiguière ou d’un coffret de Benvenuto Cellini. Et nous nous imaginons aussi que venant au milieu de notre littérature trouble et capiteuse, les Valentines y feront l’effet d’un diamant de belle eau tombé dans un bouquet de fleurs rares fanées un peu.

Louis Denise
Germain Nouveau et les Valentines
Mercure de France
 3, 1891
pp. 131-133

——–


LA POÉSIE DE FIODOR TIOUTTCHEV – Тютчев : Поэзия Федора Тютчева

Антология русской поэзии
Anthologie de la Poésie Russe
La Poésie de Fiodor Tiouttchev
 –

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle
перевод


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

 

Fiodor Tiouttchev
Фёдор Иванович Тютчев
1803-1873
Fiodor Tiouttchev Poèmes Poésie Artgitato Les poèmes de Fiodor Tiouttchev

 

Тютчев
стихи федор тютчев

Антология русской поэзии

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FIODOR TIOUTTCHEV – Au cœur de l’abîme

COMME EN AIMANT …
Как любящую грудь печаль и ужас гложат
[Traduction en Russe de S. M. Soloviov]
1850

Comme en aimant le cœur devient pusillanime,
Как любящую грудь печаль и ужас гложат,
Que de tristesse au fond et d’angoisse et
                                    d’effroi !
Как сердце робкое сжимается тоской!

Comme en aimant Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato traduction Sergey Solovyov Sergueï Mikhaïlovitch Soloviov

*

DE CES FRIMAS, DE CES DESERTS

De ces frimas, de ces déserts
Là-bas, vers cette mer qui brille,

De ces frimas de ces déserts poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

День и ночь
Jour & Nuit
1839

На мир таинственный духо́в,
Dans le monde mystérieux des esprits,
Над этой бездной безымянной,

Au-dessus de cet abîme sans nom,

Fiodor TIOUTTCHEVJour et Nuit Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato Goya Sorolla

*

Des premiers pas de notre vie
[О, как люблю я возвращаться]
Trad. Russe d’Afanassi Fet
1851

Des premiers ans de votre vie
О, как люблю я возвращаться
Que j’aime a remonter le cours,
К истоку первых дней твоих

Des Premiers ans de notre vie Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Il faut qu’une porte
1856

Il faut qu’une porte
Soit ouverte ou fermée —

Il faut qu'une porte Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Как океан объемлет шар земной
Comme l’océan embrasse la Terre

Как океан объемлет шар земной,
Comme l’océan embrasse la Terre,
Земная жизнь кругом объята снами;
Le globe de la vie terrestre se trouve enveloppé de rêves ;

Comme l'Océan embrasse la terre Fiodor Tiouttchev Artgitato
*

Les nuits azurées
[Огни блестящие во глуби светло-синей]
1850
Traduction Russe de Valéri Brioussov

Vous, dont on voit briller, dans les nuits azurées, 
Огни блестящие во глуби светло-синей,
L’éclat immaculé, le divin élément,
О непорочный блеск небесного венца!

Les Nuits Azurées Poème de Fiodor Tiouttchev Tableau Jacky Lavauzelle Artgitato

*

Nous avons pu tous deux fatigués du voyage

 Nous avons pu tous deux, fatigués du voyage,
Nous asseoir un instant sur le bord du chemin –
NOUS AVONS PU TOUS DEUX FATIGUES DU VOYAGE Fiodor Tiouttchev Artgitato Caspar David Friedrich

*

О чём ты воешь ветр ночной ?
Vent Nocturne
1830

О чём ты воешь, ветр ночной?
Sur quoi t’acharnes-tu, vent nocturne ?
О чём так сетуешь безумно?
Sur quoi t’abats-tu comme un fou ?

VENT NOCTURNE - Poème de Fiodor TIOUTTCHEV ARtgitato

*

О, этот Юг, о, эта Ницца!
Nice !
1864

О, этот Юг, о, эта Ницца!..
Ô, le Midi, ô Nice ! ..
О, как их блеск меня тревожит!
Ô, combien leur éclat me trouble !

Nice Poème 1864 Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Пошли, господь, свою отраду
Июль 1850
Délivre ta joie, Seigneur
Juillet 1850

Пошли, господь, свою отраду
Délivre ta joie, Seigneur,
Тому, кто в летний жар и зной  
A celui qui dans la fièvre de la chaleur de l’été

Délivre ta joie Seigneur Poème de Fiodor Tiouttchev José de Ribera

*

Пророчество
Prophétie
1 марта 1850 – 1er mars 1850

Не гул молвы прошел в народе,
Non, il ne s’agit pas d’une rumeur colportée par le peuple,
Весть родилась не в нашем роде –
Elle n’est pas née de cette manière –

Prophétie Poème de FIODOR TIOUTTCHEV Artgitato Istanbul Byzance Sainte Sophie

*

Русская география
Géographie Russe

Москва и град Петров, и Константинов град-
Moscou, ville de Pierre et de Constantin
Вот царства русского заветные столицы…
L’empire chérit la capitale russe …
Géographie Russe de Fiodor Tiouttchev Artgitato 1801 Fedor Alekseev

*

Que l’homme est si peu réel
1842

Que l’homme est peu réel, qu’aisément il s’efface ! –
Présent, si peu de chose, et rien quand il est loin.

Que l'homme est peu réel, qu'aisément il s'efface Artgitato Fiodor Tiouttchev Rembrant_Self-Portrait,_1660
*

SILENTIUM !
1830

Молчи, скрывайся и таи
Tais-toi, cache-toi !
 И чувства и мечты свои –
Et tes sentiments et tes rêves –

Silentium poème de Fiodor Tiouttchev Arbre Rouge Piet Mondrian Arbre Rouge

*

UN CIEL LOURD
(Traduction Russe de Valeri BRIOUSSOV)
[Безвременная ночь восходит безнадежно]
1848

Un ciel lourd que la nuit bien avant
                            l’heure assiège,

Безвременная ночь восходит безнадежно
Un fleuve, bloc de glace et que l’hiver
                                ternit –
На небо низкое; река, померкнув, спит,

Un Ciel Lourd Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato William Turner Lever de soleil avec monstres marins

*

Умом Россию не понять
La Russie
1866

Умом Россию не понять,
La raison ne peut comprendre la Russie,
Аршином общим не измерить:
Rien ne peut la mesurer :

La Russie 1866 Fiodor Tiouttchev Ecole de Novgorod Le Miracle de saint Georges

*

UN RÊVE
1847

« Quel don lui faire au déclin de l’année ?
Le vent d’hiver a brûlé le gazon,

Un Rêve Fiodor Tiouttchev Artgitato Poème

*****
La Poésie de Fiodor Tiouttchev
стихи федор тютчев

DES PREMIERS ANS DE NOTRE VIE Poème de Fiodor TIOUTTCHEV – Trad. Russe de Afanassi Fet – А. А. Фета

Poème de Fiodor Tiouttchev
Des premiers ans de notre vie

 –

Texte écrit en français par Fiodor Tiouttchev
Traduction Russe de Afanassi Afanassievitch Chenchine
Afanassi FET
Перевод А. А. Фета
Афана́сий Афана́сьевич Фёт
1820-1892



 


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

 

Fiodor Tiouttchev
Фёдор Иванович Тютчев
1803-1873
Fiodor Tiouttchev Poèmes Poésie Artgitato Les poèmes de Fiodor Tiouttchev

 

Des premiers ans de notre vie
[О, как люблю я возвращаться]

Poème de Fiodor Tiouttchev

12 апреля 1851  – 12 avril 1851

*

Des Premiers ans de notre vie Fiodor Tiouttchev Artgitato
Les origines – Jacky Lavauzelle

****

Des premiers ans de votre vie
О, как люблю я возвращаться
Que j’aime a remonter le cours,
К истоку первых дней твоих
Ecoutant d’une âme ravie
И, внемля сердцем, восхищаться
Ces récits, les mêmes toujours…
Рассказом – тем же все – о них!

*

Que de fraicheur et de mystère.
Как много свежести и тайны
En remontant ces bords heureux!
На тех встречаю берегах!
Quelle douce et tendre lumière
Что за рассвет необычайный
Baignait ce ciel si vaporeux !
Сквозил в тех дымных облаках!

*

Combien la rive etait fleurie,
В каких цветах был луг прибрежный,
Combien le flot était plus pur!
Ручья как чисто было дно,
Que de suaves rêveries
Как много дум с улыбкой нежной
Se reflétait dans son azur!..
Лазурью той отражено!

Quand de votre enfance incomprise
О детстве, понятом так мало,
Vous m’avez quelque temps parlé,
Чуть упомянешь ты порой,-
Je crois sentir dans une brise
И мнилось мне, что овевало
Glisser comme un printemps voilé…
Меня незримою весной.

******

Des premiers ans de notre vie
[О, как люблю я возвращаться]

Poème de Fiodor Tiouttchev

12 апреля 1851  – 12 avril 1851

LA POÉSIE DE FIODOR TIOUTTCHEV

SOMMAIRE
LIVRE AU COEUR DE L’ABÎME

Любезному папеньке! 6
MON CHER PAPA ! 7
Всесилен я и вместе слаб… 8
OMNIPOTENT ET FAIBLE 9
Послание Горация к Меценату 10
LETTRE D’HORACE À MÉCÈNE 11
Урания 16
URANIE 17
Харон и Каченовский 20
CHARON & KATCHÉNOVSKI 21
Одиночество 22
L’ISOLEMENT 23
Гектор и Андромаха 28
HECTOR & ANDROMAQUE 29
«Не дай нам духу празднословья»!… 32
PRIÈRE 33
К Н. 34
À N. 35
К Нисе 38
À NISA 39
14-ОЕ ДЕКАБРЯ 1825 40
14 DÉCEMBRE 1825 41
ВЕЧЕР 42
SOIRÉE 43
Весенняя гроза 44
L’ORAGE DE PRINTEMPS 45
МОГИЛА НАПОЛЕОНА 46
LE TOMBEAU DE NAPOLÉON 47
Душа хотела б быть звездой… 48
MON ÂME VOUDRAIT ÊTRE UNE ÉTOILE 49
Бессонница 50
INSOMNIE 51
Последний катаклизм 52
L’ULTIME CATACLYSME 53
Весенние воды 54
EAUX PRINTANIÈRES 55
ЛЕБЕДЬ 56
L’AIGLE & LE CYGNE 57
КАК ОКЕАН ОБЪЕМЛЕТ ШАР ЗЕМНОЙ 58
COMME L’OCÉAN EMBRASSE LA TERRE 59
ПРОБУЖДЕНИЕ 60
ÉVEIL 61
Как океан объемлет шар земной 62
AU CŒUR DE L’ABÎME 63
ВИДЕНИЕ 64
VISION 65
УТРО В ГОРАХ 66
MATIN EN MONTAGNE 67
СРЕДСТВО И ЦЕЛЬ 68
LES MOYENS ET LA FIN 69
ПОЛДЕНЬ 70
MIDI 71
Цицерон 72
CICÉRON 73
АЛЬПЫ 74
LES ALPES 75
MAL’ARIA 76
MAL’ARIA 77
Сей день, я помню, для меня 78
UN NOUVEAU MONDE 79
ОСЕННИЙ ВЕЧЕР 80
SOIRÉE D’AUTOMNE 81
ДВУМ СЕСТРАМ 82
À DEUX SŒURS 83
БЕЗУМИЕ 84
DÉMENCE 85
SILENTIUM ! 86
SILENTIUM ! 87
Я помню время золотое… 88
L’ÂGE D’OR 89
К *** 92
À *** 93
Я лютеран люблю богослуженье 94
J’AIME LE SERVICE LUTHÉRIEN 95
АРФА СКАЛЬДА 96
LA HARPE DE SCALDE 97
Какое дикое ущелье! 98
LE RAVIN SAUVAGE 99
О чем ты воешь, ветр ночной? 100
VENT NOCTURNE  101
Фонтан 102
LA FONTAINE 103
С поляны коршун поднялся… 104
LE VOL DU VAUTOUR 105
Тени сизые смесились… 106
LE VOL INVISIBLE DU PAPILLON DE NUIT 107
Люблю глаза твои, мой друг… 108
J’AIME TES YEUX 109
Яркий снег сиял в долине… 110
LA NEIGE DANS LA VALLÉE 111
FATIGUÉS DU VOYAGE 112
L’HOMME DANS L’ESPACE INFINI 113
Что ты клонишь над водами… 114
LE SAULE PLEUREUR 115
ДЕНЬ И НОЧЬ 116
JOUR & NUIT 117
Зима недаром злится… 118
HIVER & PRINTEMPS 119
И чувства нет в твоих очах… 120
PAS D’ÂME EN TOI 121
СТРАННИК 122
LE VAGABOND 123
PRÉSENCE DE L’HOMME 125
UN RÊVE 126
Святая ночь на небосклон взошла… 128
L’HOMME DEVANT L’ABÎME 129
Еще томлюсь тоской желаний… 130
COMME UNE ÉTOILE DANS LE CIEL LA NUIT 131
LE MONDE RECULE 133
Тихой ночью, поздним летом… 134
DANS LE SILENCE DE LA NUIT 135
Слезы людские, о слезы людские… 136
LARMES HUMAINES 137
Близнецы 138
LES JUMEAUX 139
TROP DE PASSÉ M’ACCABLE 141
Два голоса 142
DEUX VOIX 143
Пророчество 144
PROPHÉTIE 145
ET LE MONDE RECULE 146
LA MER SE FERME ENFIN… 147
МОРЕ И УТЕС 148
LA MER ET LA FALAISE 149
РОССИЯ И РЕВОЛЮЦИЯ. 152
Русская география 166
GÉOGRAPHIE RUSSE 167
Как он любил родные ели… 168
SUR LAMARTINE 169
LAMARTINE 171
COMME EN AIMANT 173
Пошли, господь, свою отраду… 176
LE MENDIANT ET LE JARDIN 177
LES NUITS AZURÉES 181
DES PREMIERS ANS DE VOTRE VIE 183
Первый лист 184
LA PREMIÈRE FEUILLE 185
Наш век 186
NOTRE SIÈCLE SANS FOI 187
Предопределение 188
PRÉDESTINATION 189
В разлуке есть высокое значенье… 190
LA SÉPARATION 191
ПОСЛЕДНЯЯ ЛЮБОВЬ 192
DERNIER AMOUR 193
Я очи знал, — о, эти очи!… 194
DEUX YEUX 195
Ты, волна моя морская… 196
MOBILE COMME L’ONDE 197
Чародейкою Зимою… 200
L’HIVER SAISON ENCHANTERESSE 201
Лето 1854 202
ÉTÉ 1854 203
D’APRÈS MICHEL-ANGE 205
Эти бедные селенья… 206
LA TERRE DU PEUPLE RUSSE 207
<ИЗ МИКЕЛАНДЖЕЛО> 208
Так, в жизни есть мгновения… 210
LE MONDE DANS MA POITRINE 211
О вещая душа моя! 212
LES DEUX MONDES DE L’ÂME 213
IL FAUT QU’UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMÉE 215
Смотри, как роща зеленеет… 216
DE CHAQUE BRANCHE ET DE CHAQUE FEUILLE 217
Есть в осени первоначальной… 218
LES PREMIERS JOURS DE L’AUTOMNE 219
Она сидела на полу… 220
LES LETTRES 221
À E. N. ANNENKOVA (E.H. Анненковой) 223
Декабрьское утро 224
HARMONIE D’UN MATIN DE DÉCEMBRE 225
Е. Н. Анненковой À E. N. ANNENKOVA 226
DE CES FRIMAS, DE CES DÉSERTS 227
Хоть я и свил гнездо в долине… 228
MON NID DANS LA VALLÉE 229
LA VIEILLE ÉCUBE 231
Играй, покуда над тобою… 232
TU VAS VIVRE, MOI JE PARS 233
НИ́ЦЦА 236
NICE 237
Утихла биза… Легче дышит… 238
LA BISE S’EST CALMÉE 239
Как неразгаданная тайна… 240
UN MYSTÈRE NON RÉSOLU 241
Красноречивую, живую… 242
RÉPRIMANDE 243
Как хорошо ты, о море ночное… 244
MER NOCTURNE 245
Певучесть есть в морских волнах… 246
L’HARMONIE DE LA NATURE 247
Другу моему Я. П. Полонскому 250
À MON AMI Ia. P. POLONSKI 251
Молчит сомнительно Восток… 252
L’ORIENT INCERTAIN 253
Накануне годовщины 4 августа 1864 года 254
VEILLE DE L’ANNIVERSAIRE DU 4 AOÛT 1864 (1) 255
Как неожиданно и ярко… 256
L’ARC-EN-CIEL 257
Ночное небо так угрюмо… 258
UN CIEL NOCTURE SI SOMBRE 259
Когда дряхлеющие силы… 260
SUPPLIQUE AU BON GÉNIE 261
Умом Россию не понять 262
COMPRENDRE LA RUSSIE 263
Ты долго ль будешь за туманом… 264
RÉVEILLE-TOI ! (SOULÈVEMENT DE LA CRÈTE) 265
В РИМЕ 266
À ROME 267
Напрасный труд – нет, их не вразумишь… 268
UN IDÉAL INACCESSIBLE 269
Как ни тяжел последний час… 270
NOS MEILLEURS SOUVENIRS 271
HONNY SOIT QUI MAL Y PENSE 273
В небе тают облака… 274
LES NUAGES FONDENT DANS LE CIEL 275
Мотив Гейне 276
THÈME DE HEINE 277
Нам не дано предугадать… 280
LA PAROLE, LA SYMPATHIE ET LA GRÂCE 281
Как насаждения Петрова 282
LE MOT RUSSE 283
О.И. ОРЛОВОЙ­-ДАВЫДОВОЙ 284
OLGA IVANOVNA ORLOV-DAVYDOV 285
Природа — сфинкс. И тем она верней… 286
LA NATURE – UN SPHINX 287
К. Б. (Я встретил вас — и всё былое…) 288
K.B. 289
Тут целый мир, живой, разнообразный… 292
MILLE MONDES 293
QUELLE MÉPRISE 295
Как бестолковы числа эти… 296
LE PRINTEMPS EN NOVEMBRE 297
Наполеон III 298
NAPOLÉON III 299
Во дни напастей и беды… 304
LES BASKAKS DE LA HORDE D’OR 305
Благоуханна и светла… 308
LE PRINTEMPS PARFUMÉ 309
Всё отнял у меня казнящий бог… 310
LE DIEU BOURREAU 311
Вот свежие тебе цветы… 312
EN L’HONNEUR DE VOTRE FÊTE 313
Хоть родом он был не славя́нин… 314
AU GUERRIER HILFERDING 315
Бывают роковые дни… 316
LES JOURS FATIDIQUES 317

Антология русской поэзии
Anthologie de la Poésie Russe
La Poésie de Fiodor Tiouttchev
 –

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle
перевод


LITTERATURE RUSSE
русская литература

стихотворение  – Poèmes

 

Fiodor Tiouttchev
Фёдор Иванович Тютчев
1803-1873
Fiodor Tiouttchev Poèmes Poésie Artgitato Les poèmes de Fiodor Tiouttchev

 

стихи федор тютчев

LA POESIE DE FIODOR TIOUTTCHEV

*******************

COMME EN AIMANT …
Как любящую грудь печаль и ужас гложат
[Traduction en Russe de S. M. Soloviov]
1850

Comme en aimant le cœur devient pusillanime,
Как любящую грудь печаль и ужас гложат,
Que de tristesse au fond et d’angoisse et
                                    d’effroi !
Как сердце робкое сжимается тоской!

Comme en aimant Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato traduction Sergey Solovyov Sergueï Mikhaïlovitch Soloviov

*

DE CES FRIMAS, DE CES DESERTS

De ces frimas, de ces déserts
Là-bas, vers cette mer qui brille,

De ces frimas de ces déserts poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

День и ночь
Jour & Nuit
1839

На мир таинственный духо́в,
Dans le monde mystérieux des esprits,
Над этой бездной безымянной,

Au-dessus de cet abîme sans nom,

Fiodor TIOUTTCHEVJour et Nuit Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato Goya Sorolla

*

Des premiers pas de notre vie
[О, как люблю я возвращаться]
Trad. Russe d’Afanassi Fet
1851

Des premiers ans de votre vie
О, как люблю я возвращаться
Que j’aime a remonter le cours,
К истоку первых дней твоих

Des Premiers ans de notre vie Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Il faut qu’une porte
1856

Il faut qu’une porte
Soit ouverte ou fermée —

Il faut qu'une porte Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Как океан объемлет шар земной
Comme l’océan embrasse la Terre

Как океан объемлет шар земной,
Comme l’océan embrasse la Terre,
Земная жизнь кругом объята снами;
Le globe de la vie terrestre se trouve enveloppé de rêves ;

Comme l'Océan embrasse la terre Fiodor Tiouttchev Artgitato
*

Les nuits azurées
[Огни блестящие во глуби светло-синей]
1850
Traduction Russe de Valéri Brioussov

Vous, dont on voit briller, dans les nuits azurées, 
Огни блестящие во глуби светло-синей,
L’éclat immaculé, le divin élément,
О непорочный блеск небесного венца!

Les Nuits Azurées Poème de Fiodor Tiouttchev Tableau Jacky Lavauzelle Artgitato

*

Nous avons pu tous deux fatigués du voyage

 Nous avons pu tous deux, fatigués du voyage,
Nous asseoir un instant sur le bord du chemin –
NOUS AVONS PU TOUS DEUX FATIGUES DU VOYAGE Fiodor Tiouttchev Artgitato Caspar David Friedrich

*

О чём ты воешь ветр ночной ?
Vent Nocturne
1830

О чём ты воешь, ветр ночной?
Sur quoi t’acharnes-tu, vent nocturne ?
О чём так сетуешь безумно?
Sur quoi t’abats-tu comme un fou ?

VENT NOCTURNE - Poème de Fiodor TIOUTTCHEV ARtgitato

*

Последняя любовь
DERNIER AMOUR
1851/1854

О, как на склоне наших лет
Ô, comme sur la pente de nos années
Нежней мы любим и суеверней…
Nous aimons plus tendrement et terriblement…

*

О, этот Юг, о, эта Ницца!
Nice !
1864

О, этот Юг, о, эта Ницца!..
Ô, le Midi, ô Nice ! ..
О, как их блеск меня тревожит!
Ô, combien leur éclat me trouble !

Nice Poème 1864 Fiodor Tiouttchev Artgitato

*

Пошли, господь, свою отраду
Июль 1850
Délivre ta joie, Seigneur
Juillet 1850

Пошли, господь, свою отраду
Délivre ta joie, Seigneur,
Тому, кто в летний жар и зной  
A celui qui dans la fièvre de la chaleur de l’été

Délivre ta joie Seigneur Poème de Fiodor Tiouttchev José de Ribera

*

Пророчество
Prophétie
1 марта 1850 – 1er mars 1850

Не гул молвы прошел в народе,
Non, il ne s’agit pas d’une rumeur colportée par le peuple,
Весть родилась не в нашем роде –
Elle n’est pas née de cette manière –

Prophétie Poème de FIODOR TIOUTTCHEV Artgitato Istanbul Byzance Sainte Sophie

*

Русская география
Géographie Russe

Москва и град Петров, и Константинов град-
Moscou, ville de Pierre et de Constantin
Вот царства русского заветные столицы…
L’empire chérit la capitale russe …
Géographie Russe de Fiodor Tiouttchev Artgitato 1801 Fedor Alekseev

*

Que l’homme est si peu réel
1842

Que l’homme est peu réel, qu’aisément il s’efface ! –
Présent, si peu de chose, et rien quand il est loin.

Que l'homme est peu réel, qu'aisément il s'efface Artgitato Fiodor Tiouttchev Rembrant_Self-Portrait,_1660
*

SILENTIUM !
1830

Молчи, скрывайся и таи
Tais-toi, cache-toi !
 И чувства и мечты свои –
Et tes sentiments et tes rêves –

Silentium poème de Fiodor Tiouttchev Arbre Rouge Piet Mondrian Arbre Rouge

*

UN CIEL LOURD
(Traduction Russe de Valeri BRIOUSSOV)
[Безвременная ночь восходит безнадежно]
1848

Un ciel lourd que la nuit bien avant
                            l’heure assiège,

Безвременная ночь восходит безнадежно
Un fleuve, bloc de glace et que l’hiver
                                ternit –
На небо низкое; река, померкнув, спит,

Un Ciel Lourd Poème de Fiodor Tiouttchev Artgitato William Turner Lever de soleil avec monstres marins

*

Умом Россию не понять
La Russie
1866

Умом Россию не понять,
La raison ne peut comprendre la Russie,
Аршином общим не измерить:
Rien ne peut la mesurer :

La Russie 1866 Fiodor Tiouttchev Ecole de Novgorod Le Miracle de saint Georges

*

UN RÊVE
1847

« Quel don lui faire au déclin de l’année ?
Le vent d’hiver a brûlé le gazon,

Un Rêve Fiodor Tiouttchev Artgitato Poème

*****
La Poésie de Fiodor Tiouttchev
стихи федор тютчев

Портрет Тютчева кисти Ипполиты Рехберг, 9 марта 1838 г.
Portrait réalisé par Hippolyte de Rechberg en 1838

Monumento a Petar II Petrovic Niegoš – Petar II Petrović Njegoš – Петар II Петровић Његош – Villa Borghese

ROME – ROMA
Monumento a Petar II Petrovic Niegoš
Petar II Petrović-Njegoš
Петар II Петровић Његош

LA VILLA BORGHESE

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

——-

Flag_of_Lazio


La Villa Borghèse
Villa Borghèse

Monumento a Petar II Petrovic Niegoš
Petar II Petrović-Njegoš
Петар II Петровић Његош

Poète et Philosophe du Monténégro
Poeta del Monténégro

Souverain du Monténégro

 


Monumento a Petar II Petrovic Niegoš Petar II Petrovic Njegos artgitato 0

А ја што ћу, али са киме ћу? 
Et que vais-je faire et à qui me lier ?
Мало руках, малена и снага, 
Petites mains, petites et fortes,
једна сламка међу вихорове, 
une paille dans la tempête,
сирак тужни без нигђе никога… 
orphelin triste sans nulle part où aller…
Моје племе сном мртвијем спава, 
Ma tribu sommeille dans de lugubres rêves,
суза моја нема родитеља, 
Sans les larmes de mes parents,
нада мном је небо затворено, 
sur moi le ciel se ferme,
не прима ми ни плача ни молитве; 
Je ne reçois ni salaire ni prière ;
у ад ми се свијет претворио, 
le monde a mal tourné,
а сви људи паклени духови. 
et tous les gens deviennent des esprits infernaux.
Црни дане, а црна судбино! 
Jour noir, destin noir !
О кукавно Српство угашено, 
Ô Conscience Serbe étouffée,
зла надживјех твоја сваколика, 
survivre au mal de tous les jours,
а с најгорим хоћу да се борим! 
mais le pire est là et je dois me battre !
Да, кад главу раздробиш тијелу, 
Oui, lorsque vous écraser la tête des corps,
у мучењу издишу членови… 
expirent les membres en souffrance …
Куго људска, да те Бог убије! 
Peste humaine, que Dieu te tue!

Les Lauriers de la Montagne
Горски вијенац
Extrait
екстракт
Горскій віенацъ: историческо событіє при свршетку XVII віека
1847- Vienne
Traduction Jacky Lavauzelle

Monumento a Petar II Petrovic Niegoš Petar II Petrovic Njegos artgitato 1