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Paseo Marítimo Alcalde Francisco Vázquez A CORUÑA – LA COROGNE

Paseo Marítimo Alcalde Francisco Vázquez
Galice – GaliciaGaliza

LA COROGNE
A Coruña
科伦纳
コラナ
Corunna
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Photos Jacky Lavauzelle
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  Paseo Marítimo Alcalde Francisco Vázquez
LA COROGNE
A Coruña
コラナ
Corunna
科伦纳

LA COROGNE – A CORUÑA

O soir d’automne ! ô nuit d’amour ! heure divine !
Au parc seigneurial, l’évanouissement
Des arbre s’achevait mélancoliquement
Dans le brouillard subtil comme une cendre fine.

Georges Rodenbach
Brouillard
La Jeunesse blanche
1913
pp. 93-95

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Paysage alangui ! Sentimental décor !
Dont le vague évoquait ta Féerie, ô Shakespaere !
Et le Robin des Bois de Weber où soupire
Toute une douleur d’âme en des appels de cor 
Georges Rodenbach
Brouillard

paseo-maritimo-alcalde-francisco-vazquez-a-coruna-la-corogne-artgitato-3

Como la niebla fugaces,
Comme le brouillard fugace,
 Como……………
Comme …
Adolfo Berro

paseo-maritimo-alcalde-francisco-vazquez-a-coruna-la-corogne-artgitato-2

Dans l’air, s’éparpillait l’humide éclaboussure
D’un jet d’eau qui laissait, sous le grand ciel blafard,
S’égoutter son sang pâle à travers le brouillard
Comme si l’ombre blanche avait une blessure.

Georges Rodenbach
Brouillard

paseo-maritimo-alcalde-francisco-vazquez-a-coruna-la-corogne-artgitato

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Georges Rodenbach
Brouillard
La Jeunesse blanche
1913
pp. 93-95

Mon Âme, je voudrais te faire souvenir
Du beau soir vaporeux, du soir de l’autre année,
Du soir dont nous aimions la verdure fanée
Avec l’amour qu’on a pour ce qui va finir.

Rappelle-toi l’étang du parc avec son île
Formant comme un navire à l’ancre, enguirlandé
De feuillage, où le clair de lune avait brodé
Toute une floraison diaphane et mobile.

Rappelle-toi ce clair de lune si troublant !
On eût dit dans le ciel un visage d’aïeule
Qui te disait d’aimer, de ne pas vivre seule
Et qui te souriait de son sourire blanc.

O soir d’automne ! ô nuit d’amour ! heure divine !
Au parc seigneurial, l’évanouissement
Des arbre s’achevait mélancoliquement
Dans le brouillard subtil comme une cendre fine.

Paysage alangui ! Sentimental décor !
Dont le vague évoquait ta Féerie, ô Shakespaere !
Et le Robin des Bois de Weber où soupire
Toute une douleur d’âme en des appels de cor !

Dans l’air, s’éparpillait l’humide éclaboussure
D’un jet d’eau qui laissait, sous le grand ciel blafard,
S’égoutter son sang pâle à travers le brouillard
Comme si l’ombre blanche avait une blessure.

On ne sait quel encens d’occultes encensoirs
Traînait sous le feuillage un vapeur bleuâtre,
Et l’on eût dit qu’au loin des escaliers d’albâtre
Entraînaient un cortège à de blancs reposoirs.

Les chemins s’emplissaient de vagues mousselines,
Les arbres n’étaient plus qu’un rêve aérien ;
On voyait tout se fondre, on n’entendait plus rien
Que des bruits de musique arrivant des collines,

De musique très lente et d’un rythme affligeant,
Comme si l’on chantait des absoutes de vierges
Où tout, le catafalque et la cire des cierges,
Serait d’un blanc de neige avec des pleurs d’argent.

Et cette impression funèbre était si forte
Dans le vent automnal et dans l’air indistinct
Qu’à voir la Lune pâle et son regard éteint,
O mon Âme, j’ai cru que la Lune était morte !

paseo-maritimo-alcalde-francisco-vazquez-a-coruna-la-corogne-artgitato

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Paseo Marítimo Alcalde Francisco Vázquez

Voyage au Portugal – Viajar para Portugal – 葡萄牙 – ポルトガル – Португалия

Photo Jacky Lavauzelle

Viajar para Portugal
Voyage au Portugal

 




 

 PORTUGAL
葡萄牙
ポルトガル
Португалия

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AVEIRO 
アベイロ
阿维罗 
Авейру
la-gare-daveiro-a-estacao-ferroviaria-de-aveiro-portugal-artgitato-2

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BRAGA 
براغا
布拉加
ブラガ – Брага

santuario-do-bom-jesus-do-monte-artgitato-braga-8

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Buçaco
Forêt, Serra et Palace de Buçaco
Bussaco

Palais Serra de Buçaco Portugal Artgitato 23 Mata e serra do BuçacoPalácio Hotel do Buçaco

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Evora
Cathédrale Basilique Notre-Dame de l’Assomption
Basílica Sé Catedral de Nossa Senhora da Assunção
Sé de Évora

Se Evora 00000

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Guimarães
Aqui nasceu Portugal
Ici est né le Portugal

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Lamego
Santuário de Nossa Senhora dos Remédios
L’ESCALIER INVISIBLE

Santuário de Nossa Senhora dos Remédios Lamego 12

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Lisboa
Lisbonne – Лиссабон – 里斯本 -リスボン
Jardim da Almeda Dom Alfonso Henriques
Fonte Luminosa – La Fontaine Lumineuse
Les Larmes da Almeda Dom Alfonso Henriques

Fonte Luminosa 4

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 Olhão
Graffiti & Street Art

Olhão graffiti & street-art 11

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PORTO
LA CAPITALE DU NORD

jardins-do-palacio-de-cristal-artgitato-les-jardins-du-palais-de-cristal-porto-17

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La Vallée du Douro
O Vale do Douro

Miranda do Douro – Lamego

O Vale do Douro La Vallée du Douro Portugal Artgitato 1

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LA DEFINITION DU PORTUGAL
dans
LA PREMIERE ENCYCLOPEDIE

de 1751

PORTUGAL, (Géog. mod.) en latin Lusitania, royaume le plus occidental de l’Europe, borné au nord par la Galice, au midi & au couchant par l’Océan, au levant par l’Andalousie, la nouvelle-Castille, & le royaume de Léon. Son étendue est du nord au sud. Il a 120 lieues de longueur, & 50 de largeur.

L’air y est assez tempéré, pur & sain. C’est un très bon pays ; le blé n’y manque pas, les fruits sont exquis, les huiles délicieuses : on y trouve quantité de miel ; les laines sont admirables ; les salines très abondantes ; les bestiaux & les chevaux très-estimés : on sait combien les orangers, les vins, sur-tout ceux d’Alantejo & des Algarves sont recherchés.

Il y a des mines d’or & d’argent, des carrieres de beau marbre, & de pierres précieuses, des rubis, des émeraudes, des hyacinthes.

Il est arrosé d’un grand nombre de rivieres. Les principales sont le Tage, la Guadiana, le Duero, &c. La religion catholique est la seule permise. Il y a beaucoup de Juifs, mais cachés. L’inquisition y est très-sévere. Il y a trois archevêchés & dix évêchés, sans compter ceux des Indes & d’Afrique.

On divise le Portugal en six parties ; savoir, le royaume des Algarves ; les provinces entre Dueroe-Minho, Béïra, l’Alentéjo, Tra-los Montes, l’Estramadoure portugaise : outre cela le royaume de Portugal a des possessions considérables dans l’Amérique, comme le Brésil, dans l’Afrique & dans l’Asie.

La langue portugaise est un composée de la latine, de la françoise & de la castillane. Elle est grave & élégante ; & comme elle ne manque pas d’élévation pour les sujets héroïques, de même elle est remplie de douceur pour les délicatesses de l’amour.

Lisbonne est la capitale du royaume. Long. 9. 12. lat. 37. 42.

Le royaume de Portugal est la Lusitanie des anciens ; cependant la Lusitanie comprenoit des pays qui ne sont point aujourd’hui de Portugal ; & le Portugal renferme quelques contrées qui n’étoient point de la Lusitanie. Ses premiers habitans formoient plusieurs républiques, & se gouvernoient selon leurs loix & leurs coutumes.

Les Phéniciens ayant abordé sur les côtes de la Lusitanie, se fortifierent dans l’île de Cadix, d’où ils passerent dans le continent, & y firent des conquêtes par le secours des Carthaginois, environ 510 ans avant J. C. Ce pays fut ensuite soumis par les Romains, & successivement par les Alains, les Sueves, les Vandales, les Goths & les Maures.

Alphonse VI. roi de Castille & de Léon, fit la conquête de la meilleure partie de la Lusitanie sur les Maures en 1094. Il maria sa fille Therese légitimée de Castille, à Henri de Bourgogne, & lui donna pour dotte la ville de Porto avec le titre de comte de Portugal.

Henri conquit bien du pays sur les Maures, fonda proprement le royaume de Portugal, & fut couronné en 1139, après la fameuse bataille d’Ourique. Alors le pape Alexandre III. ne manqua pas d’exiger de lui pour la confirmation de cette couronne, en 1160, un tribut de deux marcs d’or ; le roi s’y soumit, sachant que dans les querelles de tant de souverains, le suffrage du pape, payé par une bonne rente, pouvoit quelquefois faire pancher la balance.

Ce nouveau royaume se soutint glorieusement, & les Portugais commencerent à mériter dans le xv. siecle une gloire aussi durable que l’univers, par le changement du commerce du monde, qui fut bientôt le fruit de leurs découvertes. Ce fut cette nation qui, la premiere des nations modernes, navigea sur l’Océan atlantique. Elle n’a dû qu’à elle seule le passage du cap de Bonne-Espérance, au lieu que les Espagnols dûrent à des étrangers la découverte de l’Amérique.

Le Portugal s’occupa toujours de ses grandes navigations & de ses succès en Afrique, sans prendre aucune part aux événemens de l’Italie qui allarmoient le reste de l’Europe.

Enfin ce royaume depuis Alphonse I. surnommé Henriquez, dura l’espace de quatre cens quarante-neuf ans, sous seize rois, & finit en 1578 par la mort tragique de l’infortuné don Sébastien, qui périt en Afrique dans une bataille contre les Maures. On peut dire néanmoins que ce royaume ne finit qu’en 1580, dans la personne de don Henri II. qui, quoique prêtre & cardinal, fut reconnu roi de Portugal, après la mort de son neveu don Sébastien.

Philippe II. roi d’Espagne, se trouvant plus à portée que les autres prétendans, pour faire valoir ses prétentions sur la couronne de Portugal, s’empara de ce royaume, & le réunit à la monarchie espagnole en 1580. Il fut le premier qui, depuis les rois Goths, eut la gloire de voir toute l’Espagne sous sa domination, après avoir été divisée près de huit cens ans. Les successeurs de Philippe II. la posséderent dans le même état jusqu’à l’an 1640 que les Portugais, par un soulevement général, sécouerent le joug des rois castillans.

Une conspiration aussi bien exécutée que bien conduite, dit M. de Voltaire, mit sur le trône la maison de Bragance. Jean de Bragance fut partout proclamé roi sans le moindre tumulte ; un fils ne succede pas plus paisiblement à son pere. La maniere dont Olivarez annonça à Philippe IV. la perte du Portugal est célebre ; rien ne fait mieux voir comme on sait déguiser aux rois des nouvelles tristes. « Je viens vous annoncer, dit-il, une heureuse nouvelle ; votre majesté a gagné tous les biens du duc de Bragance ; il s’est avisé de se faire proclamer roi, & la confiscation de ses terres vous est acquise par son crime ».

Cette confiscation n’eut pas lieu, le Portugal devint un royaume considérable, surtout lorsque les richesses du Brésil, & les traités avec l’Angleterre, rendirent son commerce florissant. Joseph de Bragance, arriere petit-fils de Jean, est aujourd’hui sur le trône, & peu s’en est fallu qu’il n’ait perdu dernierement, par un assassinat, la couronne & la vie.

Cette couronne est héréditaire, & passe même aux enfans naturels au défaut des enfans légitimes.

Plusieurs écrivains ont donné les antiquités, l’histoire & la description du Portugal. Tels sont Gaspard Estazo, antiq. de Port. Antonio Vasconcellos, anaceph. reg. Lusitan. Jerôme Conertaggio, Edouard de Nugnez, Texeira, histor. de Port. Imhoff, stemma regum Lusitan. Maugin, description du Portugal ; Lequien de la Neuville, hist. de Portugal, 2 vol. in-4°. La Clede, hist. de Portugal. Vertot, révolutions de Portugal. Enfin le chevalier d’Oliveyra a indiqué les historiens & les écrivains de ce royaume dans des mémoires sur le Portugal, publiés à la Haye en 1743, in-12. (D. J.)

Portugal, bol de (Hist. nat.) bolus lusitanica, nom donné par quelques auteurs à une terre argilleuse, d’un beau rouge, pesante, qui colore les mains, qui s’attache à la langue & se dissout aisément dans la bouche, où elle est d’un goût astringent. On en trouve dans les royaumes d’Espagne & de Portugal ; elle abonde sur-tout dans le voisinage de la ville d’Estremos, dans la province d’Alentéjo. On regarde cette terre comme un grand astringent. Les femmes mâchent cette terre, & la regardent comme propre à absorber les acides.

Cette terre bolaire se durcit au feu, & y devient plus luisante ; c’est pourquoi les Portugais & les Espagnols en font des poteries appellées bucaros, & que l’on appelle du boucaro en France, voyez Bucaro. On dit qu’il s’en trouve à la Havane. Voyez Eman, Mendez d’Acosta, hist. nat. des Fossilles.

Jaucourt
L’Encyclopédie
1re édition
1751
Tome 13
pp. 157-158

Jaroslav Róna – Odvaha – Courage – Brno – Moravské náměstí

TCHEQUIE
Česká republika
捷克共和国
République tchèque
BRNO

—-
Sculptures Tchèques
Jaroslav Róna

——

 

 

Photo Jacky Lavauzelle

*

 


ODVAHA
Courage

Jaroslav Róna
Sculpteur – sochař


27. dubna 1957, Praha
Né le 27 janvier 1957 à Prague

Moravské náměstí

Socha byla vytvořena na počest markraběte Jošta Lucemburskeho
La statue a été créée en l’honneur du Margrave Jobst du Luxembourg

Jošt_Lucemburský Jobst de Moravie

Jobst du Luxembourg ou Jobst de Moravie
Jošt Moravský
~1351 Brno – 18. leden 1411
Vers 1351 à Brno – 18 janvier 1411

Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské náměstí artgitato (1) Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské náměstí artgitato (2) Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské náměstí artgitato (3) Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské náměstí artgitato (4) Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské náměstí artgitato (5)

Une vue de dessous
Pohled zdola
Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské námestí artgitato 2

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DEFINITION DE MARGRAVE
DANS LA PREMIERE ENCYCLOPEDIE

MARGGRAVE, s. m. (Hist. mod.) en allemand marck-graf ; titre que l’on donne à quelques princes de l’empire germanique, qui possédent un état que l’on nomme marggraviat, dont ils reçoivent l’investiture de l’empereur. Ce mot est composé de marck, frontiere ou limite, & de graf, comte ou juge ; ainsi le mot de marggrave indique des seigneurs que les empereurs chargeoirent de commander les troupes & de rendre la justice en leur nom dans les provinces frontieres de l’empire.
Ce titre semble avoir la même origine que celui de marquis, marchio. Il y a aujourd’hui en Allemagne quatre marggraviats, dont les possesseurs s’appellent marggraviats, savoir ; 1°. celui de Brandebourg ; tous les princes des différentes branches de cette maison ont ce titre, quoique la Marche ou le marggraviat de Brandebourg appartienne au roi de Prusse, comme chef de la branche ainée : c’est ainsi qu’on dit le marggrave de Brandebourg-Anspach, le marggrave de Brandebourg Culmbach, ou de Bareuth, le marggrave de Brandebourg Schwedt, &c. 2°. Le marggraviat de Misnie, qui appartient à l’électeur de Saxe. 3°. Le marggraviat de Bade, les princes des differentes branches de cette maison prennent le titre de marggrave. 4°. Le marggraviat de Moravie, qui appartient à la maison d’Autriche. Ces princes, en vertu des terres qu’ils possedent en qualité de marggraves, ont voix & séances à la diete de l’empire.

Baron d’Holbach
L’Encyclopédie, 1re éd.
1751
Tome 10, p. 99

BRNO – Брно – 布尔诺 – ブルノ

TCHEQUIE
Česká republika
捷克共和国
République tchèque
BRNO – Брно – 布尔诺 -ブルノ

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Photo Jacky Lavauzelle

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BRNO – Брно – 布尔诺 -ブルノ
[Brin – Brinn]

 

Kurt Gebauer 
Mozart 
Mozart au piano
Zelný trh v Brně
Kurt Gebauer - Mozart - Zelný trh v Brne- Brno Artgitato 2
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Marius Kotrba
Socha Spravedlnosti
La Statue de la Justice
Moravské náměstí
Socha Spravedlnosti statue de la Justice Marius Kotrba culpteur - sochař Brno Artgitato (1)
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Jiří Marek
Sochu Lišky Bystroušky 
Statue de la Petite Renarde Rusée
Příhody lišky Bystroušky
Janáčkovo náměstí
Jiří Marek Sochu Lišky BystrouškyStatue de la Petite Renarde Rusée 1993 Brno Artgitato (5)

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Tomáš Medek
Malinovského náměstí
Pocta Edisonovi
Hommage à Edison
Théâtre Mahen
 Mahenovo divadlo
Tomáš Medek Pocta Edisonovi Hommage à Edison Artgitato Brno Théâtre Mahen (3)
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Jaroslav Róna
Odvaha – Courage
Moravské náměstí
Jaroslav Róna Odvaha Courage Brno Moravské náměstí artgitato (3)
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Jan Štursa 
EVE – EVA
1909
Galerie Morave de Brno
Moravská galerie v Brně
Jan Stursa Eva Eve Brno 1909 Artgitato (3)
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Svratka
斯夫拉特卡
Svratka Brno Artgitato 2

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LA DEFINITION DE LA MORAVIE
DANS LA PREMIERE EDITION DE L’ENCYCLOPEDIE

BRINN, (Géog.) ville forte d’Allemagne, en Moravie, au confluent des rivieres de Schwart & de Schwitt. Long. 24. 43. lat. 49. 8.

L’Encyclopédie
 1re éd.
Texte établi par D’Alembert
Diderot, 1751
Tome 2, p. 421

MORAVIE, la (Géog.) province annexée au royaume de Boheme, avec titre de Marggraviat. Les Allemands l’appellent Mahren ; elle est bornée au nord par la Boheme & la Silésie ; à l’orient partie par la Silésie, partie par le mont Krapack ; au midi par la Hongrie & par l’Autriche ; au couchant par la Bohème. Son nom vient de la riviere de Morava, qui la traverse. C’est un pays hérissé de montagnes, & coupé par un grand nombre de rivieres & de ruisseaux. Il est fertile & très-peuplé. Olmutz en étoit autrefois la capitale, & elle le mérite en effet, cependant Brinn l’est actuellement de nom. (D. J.)

Jaucourt
L’Encyclopédie, 1re éd
1751
Tome 10, p. 707

OLMUTZ, (Géogr.) forte ville de Bohème dans la Moravie, avec un évêché suffragant de Prague. Brinn lui dispute le titre de capitale. Elle est commerçante, peuplée, & située sur la Morave, à 7 milles de Brinn, à 20 lieues de Vienne, à 30 de Cracovie, & dans un pays plat. Les interpretes de Ptolomée croient que c’est l’Eburum de ce géographe ; l’évêque est seigneur spirituel & temporel de la ville ; son siége fut fondé par saint Cyrille, qui vivoit en 889, selon Dubravius. Long. 35. 10. lat. 49. 30. (D. J.)

Jaucourt
L’Encyclopédie, 1re éd
1765
Tome 11, p. 454

ISIDORE DE SEVILLE – BNE MADRID – SAN ISIDORO – Saint Isidore – святой Исидор – 圣伊西多尔

Madrid – Мадрид – 马德里
BIBLIOTECA NACIONAL DE ESPAÑA
LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE D’ESPAGNE
BNE MADRID
——

Madrid Blason Artgitato  Madrid L'Ours & L'arbousier Artgitato La estatua del oso y del madroño

Photo
Jacky Lavauzelle

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Madrid Drapeau Artgitato






 
BNE MADRID
BIBLOTECA NACIONAL DE ESPAÑA
LA BIBLIOTHEQUE NATIONALE D’ESPAGNE
– 西班牙国家图书馆
Национальная библиотека Испании

SAN ISIDORO
Isidore de Séville
Saint Isidore
святой Исидор
圣伊西多尔
560/570 – 636

par  José de Alcoverro Amorós
1835-1908
Réalisée en 1891
elaborada en yeso en 1891




 BNE Biblioteca Nacional de España Biblitothèque Nationale d'Espagne Artgitato Madrid San Isidoro

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LA CROSSE POUR ISIDORE DE SEVILLE

« On donne cette crosse à l’évêque dans l’ordination, selon S. Isidore de Séville, pour marquer qu’il a droit de corriger & qu’il doit soûtenir les foibles. L’auteur de la vie de S. Césaire d’Arles, parle du clerc qui portoit sa crosse ; & celui qui a écrit la vie de S. Burchard évêque de Wurtsbourg, le loue de ce que sa crosse n’étoit que de bois. »
Mallet
L’Encyclopédie, 1re éd
1751 – Tome 4, p. 514
Article « Crosse »

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LES TROIS SACREMENTS D’ISIDORE DE SEVILLE :
LE BAPTÊME, LE CHRÊME ET L’EUCHARISTIE

« Sacremens, (Hist. ecclésiastiq.) les différentes sectes des chrétiens ont beaucoup varié sur le nombre des sacremens ; & pour abréger ce sujet dont le détail seroit très-étendu, je me contenterai de dire que les Chrétiens de S. Thomas ne reconnoissent que trois sacremens, le baptême, l’ordre & l’eucharistie. S. Bernard mettoit au nombre des sacremens la cérémonie de laver les piés qui se pratique le jeudi-saint. Damien établissoit douze sacremens. Isidore de Séville ne compte pour sacremens que le baptême, le chrême & l’eucharistie. Les Arméniens en général ne mettent point la confirmation & l’extrème-onction entre les sacremens ; mais Vardanès, un de leurs docteurs, établit sept sacremens, savoir le baptême, la célébration de la liturgie, la bénédiction du myron, l’imposition des mains, le mariage, l’huile dont on oint les malades, & la cérémonie des funérailles. (D. J.)' »

Jaucourt
L’Encyclopédie, 1re éd
1751 -Tome 14, pp. 477-478
Article « Sacrement »

*

LES ACÉPHALITES

ACÉPHALITE. s. m. Acephalita. Hérétique. Voyez Acéphale ; c’est la même chose. Le Chanoine Régulier de Léon, qui a écrit la vie de S. Isidore de Séville, dit Acephalita, & marque que cette Secte étoit fort étendue en Espagne & en France, au temps de ce Saint. Peut-être que dans ces pays-là on les nommoit alors Acéphalites, & non pas Acéphales.

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
Dictionnaire universel françois et latin, 6e édition
1771 – Tome 1, p. 79
Article « ACÉPHALITE »

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LA REGLE DE SAINT ISIDORE DE SEVILLE

« Quant au temporel des monasteres, l’évêque en avoit autrefois l’administration ; il y établissoit des économes pour en avoir la direction & leur fournir les nécessités de la vie. Les abbés & les moines ne pouvoient rien aliéner ni engager sans que l’évêque eût approuvé & signé le contrat : c’est ce que prouvent les conciles d’Agde & d’Epone ; les troisieme & quatrieme conciles d’Orléans ; le second concile de Nicée ; les capitulaires & la regle de S. Isidore de Séville. »

Jaucourt, Boucher d’Argis
L’Encyclopédie, 1re éd
1751 – Tome 10, pp. 638-639
Article « Monastère »

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LES QUATRE ORDRES D’ISIDORE DE SEVILLE
LES PATRIARCHES, LES ARCHEVÊQUES, LES METROPOLITAINS ET LES EVÊQUES

« Mais parmi les Latins, Isidore de Séville est le premier qui parle des Archevêques. Il distingue quatre ordres dans le gouvernement de l’Eglise : Patriarches, Archevêques, Métropolitains, & Evêques. Il soutient que les Archevêques présidoient les Métropolitains. Ainsi le mot d’Archevêque n’étoit guère connu dans l’église latine avant Charlemagne »

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
Dictionnaire universel françois et latin, 6e édition
1771 – Tome 1, p. 473
Article « Archevêque »

*

SAINT ISIDORE LECTEUR
DE L’ENEIDE de VIRGILE

« S. Isidore de Séville, qui vivoit au commencement du septieme siecle, rapporte ces vers de Virgile. (Æn. II. 348.)
Juvenes, fortissima, frustrà,
Pectora, si vobis, audentem extrema, cupido est
Certa sequi ; (quæ sit rebus fortuna videtis :
Excessêre omnes adytis, arisque relictis,
Dî quibus imperium hoc steterat) : succurritis urb
Incensæ : moriamur, & in media arma ruamus.
L’arrangement des mots dans ces vers paroît obscur à Isidore ; confusa sunt verba, ce sont ses termes. Que fait-il ? il range les mêmes mots selon l’ordre que j’appelle analytique : ordo talis est, comme s’il disoit, il y a inversion dans ces vers, mais voici la construction : Juvenes, fortissima pectora, frustrà succurritis urbi incensæ, quia excessêre dii, quibus hoc imperium steterat : undè si vobis cupido certa est sequi me audentem extrema, ruamus in media arma & moriamur. Isid. orig. lib. I. cap. xxxvj. Que l’intégrité du texte ne soit pas conservée dans cette construction, & que l’ordre analytique n’y soit pas suivi en toute rigueur : c’est dans ce savant évêque un défaut d’attention ou d’exactitude, qui n’infirme en rien l’argument que je tire de son procédé ; il suffit qu’il paroisse chercher cet ordre analytique. On verra au mot Méthode, quelle doit être exactement la construction analytique de ce texte. »

Beauzée
L’Encyclopédie, 1re éd.
Briasson, David l’aîné, Le Breton, Durand, 1766 -Tome 8, pp. 852-862
Article ‘Inversion’

Bernini : L’Enlèvement de Proserpine – LE RAPT DE PROSERPINE – RATTO DI PROSERPINA – The Rape of Proserpina – GALERIE BORGHESE – GALLERIA BORGHESE

ROME – ROMA
Bernini Villa Borghèse ROMA
LA VILLA BORGHESE

Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 12

Flag_of_Lazio


LA GALERIE BORGHESE
GALLERIA BORGHESE

 

BERNINI
LE BERNIN
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680

 

L’Enlèvement de Proserpine
Le Rapt de Proserpine
Ratto di Proserpina
1621-1622

Marbre Statuaire
Marmo Statuario

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 1 

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 2

« EPACHTES, s. f. (Hist. anc.) fêtes que les Athéniens célébraient en l’honneur de Cérès, & en commémoration de la douleur qu’elle ressentit de l’enlèvement de Proserpine sa fille. Le mot épachtes est composé de ἐπὶ, sur, & ἄχθος, douleur. »
« ACHÉENNE, adj. pris subst. (Myth.) surnom qu’on donna à Cérès à cause de la douleur qu’elle ressentit de l’enlèvement de Proserpine sa fille. Cérès achéenne, c’est-à-dire, Cérès la triste ou la désolée. »

DIDEROT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère Edition – 1751

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 3

L’ENEIDE
Virgile
SIXIEME LIVRE
Traduction Jean-Nicolas-Marie Deguerle
Delalain, 1825 – 1
C’est là que l’énorme Cerbère fait retentir de son triple aboiement les livides royaumes ; Cerbère, hideux sentinelle, toujours veillant sous sa roche caverneuse. Déjà se dressaient les serpents qui sifflent sur sa tête : mais la prêtresse lui jette une pâte assoupissante, pétrie de pavots et de miel. Le monstre que la faim dévore, ouvrant à la fois ses trois gueules, engloutit la proie qui les tente. Soudain appesanti, son vaste corps chancelle, tombe, et de son immense étendue remplit son repaire immense. Énée franchit le passage dont le gardien sommeille ; et plus prompt que l’éclair, il s’éloigne du fleuve qu’on passe sans retour.

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 4

PIERRE CORNEILLE
MELITE
ACTE IV – Scène 9
ERASTE
Tu t’enfuis donc, barbare, et me laissant en proie

À ces cruelles sœurs, tu les combles de joie ?
Non, non, retirez-vous, Tisiphone, Alecton,
Et tout ce que je vois d’officiers de Pluton :
Vous me connoissez mal ; dans le corps d’un perfide
Je porte le courage et les forces d’Alcide.
Je vais tout renverser dans ces royaumes noirs,
Et saccager moi seul ces ténébreux manoirs.
Une seconde fois le triple chien Cerbère
Vomira l’aconit en voyant la lumière ;
J’irai du fond d’enfer dégager les Titans,
Et si Pluton s’oppose à ce que je prétends,
Passant dessus le ventre à sa troupe mutine,
J’irai d’entre ses bras enlever Proserpine.

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 5

Dans l’épaisseur d’un arbre touffu se cache un rameau mystérieux, dont la tige d’or s’incline sous le poids d’un feuillage d’or : c’est l’offrande consacrée à la Junon des enfers. Le vaste ombrage des bois le cache aux rayons du soleil, et l’obscurité d’un vallon tortueux en écarte les regards profanes. Nul ne peut percer la nuit des voûtes souterraines, qu’il n’ait détaché du tronc la branche précieuse. C’est le présent qu’on doit offrir à la belle Proserpine : elle en exige le tribut. Au rameau d’or cueilli succède un nouveau rameau d’or ; et l’immortel métal renaît toujours paré de sa brillante chevelure.

L’ENEIDE
Virgile
SIXIEME LIVRE
Traduction Jean-Nicolas-Marie Deguerle
Delalain, 1825 – 1

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 6 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 7 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 8 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 9 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 10  Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 13 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 14 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 15 Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 16

PROSERPINE
par Jaucourt
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition -1751
Tome 13

PROSERPINE, s. m. (Mythologie.) fille de Cérès, femme de Pluton & souveraine des enfers. Pluton ne put l’épouser qu’en l’enlevant à Cérès sa mère.

Les Siciliens célébraient tous les ans l’enlèvement de Proserpine par une fête qu’ils mettaient vers le tems de la récolte, & la recherche que fit Cérès de sa fille dans le temps des semailles. Celle-ci durait dix jours entiers, & l’appareil en était éclatant ; mais dans tout le reste, dit Diodore, le peuple assemblé affectait de se conformer à la simplicité du premier âge. On dit que Jupiter sous la figure d’un dragon eut commerce avec Proserpine sa propre fille ; de-là vient que dans les mystères sabasiens, on faisait entrer un serpent qui se glissait sur le sein de ceux qu’on initiait.
Proserpine était la divinité tutélaire de Sardes. Une médaille qui paraît avoir été frappée sous le règne de Gordien Pie, représente du côté de la tête une femme couronnée de tours, avec la légende ϹΑΡΔΙϹ ; & au revers la figure de Proserpine. On voit la même déesse représentée sur une médaille du cabinet de M. Pellerin, avec la légende ϹΑΡΔΙΑΝΩΝ Β. ΝΕΩΚΟΡΩΝ ; de l’autre côté, une tête de femme couronnée de tours & voilée, avec le nom ϹΑΡΔΙϹ. La tête de Proserpine sans légende paraît sur deux médailles du cabinet du roi, & au revers une massue dans une couronne de feuilles de chêne avec le nom ϹΑΡΔΙΑΝΩΝ. L’enlèvement de cette déesse par Pluton est représenté sur plusieurs autres médailles. Enfin les médailles frappées sous les Antonins, pour constater l’ΟΜΟΝΟΙΑ de cette ville avec Ephese, représentent Proserpine d’un côté, & Diane éphésienne de l’autre.
Les jeux ΚΟΡΑΙΑ, célébrés à Sardes en l’honneur de cette déesse tutélaire de leur ville, sont marqués sur deux médailles très-rares du cabinet de M. Pellerin, frappées sous Caracalla. Elles représentent d’un côté la tête de l’empereur couronnée de laurier avec la légende ΑΥΤ. Κ. Μ. ΑΥΡ. ϹΕ….. ΑΝΤΟΝΕΙΝΟϹ ; au revers Proserpine assise, ayant à droite un pavot, & à gauche un épi, légende ΕΠΙ ΑΝ. ΡΟΥΦΟΥ ΑΡΧ. Α. ΤΟ. Γ... dans le champ ; ΚΟΡΑΙΑ. ΑΚΤΙΑ sur une base, & au-dessous ϹΑΡΔΙΑΝΩΝ ΔΙϹ ΝΕΩΚΟΡΩΝ.
Les fêtes de Proserpine sont appellées ΚΟΡΕΙΑ par le scholastique de Pindare, par Plutarque & par Hésychius, dont Meursius cite les témoignages. Les Sardiens célébroient les jeux actiaques, ΚΟΡΑΙΑ ΑΚΤΙΑ, en l’honneur de Proserpine.
Dans les sacrifices qu’on offroit à cette déesse, on lui immoloit toujours des vaches noires ; le pavot étoit son symbole. Les Gaulois regardoient Proserpine comme leur mere, & lui avoient bâti des temples. Claudien, poëte latin, qui vivoit sous l’empire de Théodose, a donné un poëme sur le ravissement de Proserpine.
On sait que la plûpart des mythologues regardent cet enlèvement comme une allégorie qui a rapport à l’agriculture. Selon eux, Proserpine est la vertu des semences cachées dans la terre ; Pluton est le soleil qui fait son cours au-dessous de la terre au solstice d’hiver. Le grain qu’on jette dans le sein de la terre, & qui, après y avoir demeuré environ six mois, en sort par la moisson ; c’est Proserpine qui est six mois sur la terre & six mois aux enfers. D’anciens historiens croient que Proserpine, fille de Cérès, reine de Sicile, fut réellement enlevée par Pluton ou Aidonée, roi d’Epire, parce qu’elle lui avoit été refusée par sa mere.
Au reste, le peuple croyait que personne ne pouvait mourir que Proserpine par soi-même, ou par le ministère d’Atropos, ne lui eût coupé un certain cheveu dont dépendait la vie des hommes. C’est ainsi que Didon, dans Virgile, après s’être percé le sein, ne pouvait mourir, parce que Proserpine ne lui avait pas encore coupé le cheveu fatal, & ne l’avait pas encore condamnée à descendre aux enfers.
Nondum illi flavum Proserpina vertice crinem
Abstulerat, stygioque caput damnaverat orco.
(D. J.)
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LES PLACES DE ROME : PIAZZA DEL POPOLO – LI PIAZZE DI ROMA- 人民广场 (罗马)

   Piazza del Navone Artgitato 4    Les Places de Rome
le Piazze di Roma
ROME – ROMA
人民广场 (罗马)

Armoirie de Rome

 Photos Jacky Lavauzelle

Roma Rome Piazza del Popolo Ensemble artgitato

Piazza del Popolo Porta del Popolo Le Bernin artgitato

LA PORTA DEL POPOLO
Œuvre du Bernin (façade interne) –
Commande du Pape Alexandre VII
Elle fut réalisée pour la visite de Christine Reine de Suède en 1655

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Flag_of_Lazio

Le Piazze di Roma

Neptune entre deux Tritons Artgitato Piazza del Popolo Giovanni Ceccarini
PIAZZA DEL POPOLO
人民广场
La Place du Peuple ou Place du Peuplier (Populus)

« Il traversa ensuite les Apennins, toujours dans une excellente disposition d’esprit et quand, après six jours de voyage, il vit onduler au loin la célèbre coupole, une foule de sentiments l’assaillirent qu’il eût été bien impuissant à exprimer. Il contemplait avidement chaque colline, chaque pli de terrain. Enfin, après avoir franchi le Ponte Molle et les portes de la ville, la belle adorable qu’est la Piazza del Popolo lui ouvrit ses bras sous les regards du Monte Pincio, de ses terrasses, de ses escaliers, de ses statues, de ses promeneurs. Dieu, que son cœur battit fort ! Cependant le vetturino l’entraînait dans ce Corso où, jadis, il flânait avec son abbé, alors qu’innocent, ingénu, il savait pour tout potage que la langue latine est la mère de la langue italienne. »
Nicolas Vassiliévitch GOGOL
Rome
Traduction par Henri Mongault

Piazza del Navone Artgitato 2

Piazza del Navone Artgitato 3

EXECUTION SUR LA PIAZZA DEL POPOLO
Esecuzione sulla Piazza del Popolo

LA PLACE DU PEUPLE EST LA PLACE DES EXECUTIONS PUBLIQUES – La dernière est de 1826
人民广场是公开执行死刑的地方,最后一次是在1826年。

Mastro Titta – Mastro Titta, il boia di Roma

 Memorie di un carnefice scritte da lui stesso
MASTRO TITTA
Le Bourreau de Rome

Mémoires d’un Bourreau

Giovanni Battista Bugatti
detto Mastro Titta – dit Mastro Titta
(1779 – Roma 1869)
Bourreau officiel pour les États pontificaux de 1796 à 1865.
« Quando entrammo colla carretta, circondata dai birri e dai soldati, sulla piazza del Popolo, questa era gremita da migliaia e migliaia di persone, che si pigiavano come sardelle in un barile.

Lorsque nous sommes entrés avec la charrette, entourés par des policiers et des soldats, sur la Piazza del Popolo, nous avons été entourés par des milliers et des milliers de personnes qui se sont entassées comme des sardines dans un baril.
Tutte le finestre prospicenti sulla piazza, e delle vie adiacenti donde si poteva vedere la piazza, erano affollate.
Toutes les fenêtres donnant sur la place et les rues adjacentes à partir desquelles on voyait la place, étaient bondées.
Non un capitello, non un cornicione, non un cancello, non un albero, non una sporgenza che non fosse guarnita di gente.
Pas un chapiteau, pas une corniche, ni une porte, ni un arbre, ni une quelconque protubérance, rien qui ne fut garni par des gens.
Era una stupenda giornata primaverile;
Ce fut une belle journée de printemps;
il cielo azzurro irradiato di luce, il sole splendido, l’aere soavemente profumato dai giardini del Pincio e delle vicinanze.
le bleu du ciel irradiait par la lumière, le soleil, l’air doucement parfumé du Pincio et des jardins à proximité.
Pareva che la natura si fosse messa in festa, perché più solenne e memoranda riuscisse la tragedia legale.
Il semblait que la nature s’associait à la célébration, et plus solennelle apparaissait la tragédie juridique.
Ci volle del bello e del buono per attraversare la piazza e giungere ai piedi del palco, sul quale coll’aiuto dei miei secondi avevamo rizzate le forche ed apprestati i ceppi per lo squartamento.
Il a fallu de la ténacité pour traverser la place et atteindre le pied de la scène, sur laquelle, avec l’aide de mes seconds, se dressaient les fourches et les souches préparées pour l’écartèlement.
Tranne il capo, Vincenzo Bellini, s’erano tutti confessati e una dozzina di confortatori di vari colori circondavano i condannati, recitando preghiere e porgendo loro i crocifissi a baciare. »
Sauf le chef, Vincenzo Bellini, ils avaient tous avoué et une douzaine d’édredons de différentes couleurs entouraient les condamnés qui récitaient des prières et se mettaient à baiser le crucifix.

Capitolo trentottesimo –  Chapitre 38
Cinque impiccati e squartati in una mattina a piazza del Popolo
Pendaison et écartèlement de 5 condamnés sur la Place du Peuple

***

Neptune entre deux Tritons Artgitato Piazza del Popolo Giovanni Ceccarini 3

 

« Rive gauche — À l’entrée de Rome, au nord, se trouve la place du Peuple, que décore un obélisque rapporté d’Heliopolis par Auguste et où s’élève l’église populaire de Rome, Sainte-Marie-du-Peuple (1009). À l’est, la belle promenade du Pincio. De la place du Peuple, partent les trois principales rues de Rome : à droite, la rue Ripetta, longeant le fleuve ; la rue Bobbuino, à gauche, qui se termine à la place d’Espagne, le centre du quartier des étrangers ; entre ces deux rues, le Corso, l’ancienne voie Flaminienne, la plus grande artère de Rome, bordée de beaux magasins. »
HONORE BEAUGRAND
Lettres de Voyages
Presse de la Patrie – 1889
Seizième lettreRome entre Tibre tevere et L'Aniene ou Teverone Piazza del Popolo Artgitato

« Comme plusieurs longues rues des villes italiennes, il tire ce nom [Via del Corso] des courses de chevaux qui terminent, à Rome, chaque journée du carnaval, et, en d’autres villes, d’autres solennités, comme la fête patronale ou l’inauguration d’une église. La rue s’étend de la place du Peuple en droite ligne jusqu’au palais de Venise ; elle a environ trois mille cinq cents pas de long, et elle est bordée de hauts édifices, la plupart magnifiques. Sa largeur n’est pas proportionnée à sa longueur et à la hauteur des maisons. Des trottoirs dallés, destinés aux piétons, enlèvent de part et d’autre six à huit pieds. Il ne reste presque partout dans le milieu que douze ou quatorze pas pour les voitures ; on voit que trois voitures au plus peuvent circuler dans cet espace les unes à côté des autres. L’obélisque de la place du Peuple est, dans le carnaval, la limite inférieure de cette rue, et le palais de Venise, la limite supérieure. »

GOETHE
VOYAGES EN SUISSE ET EN ITALIE
Second Voyage à Rome – 1862
Traduction Jacques Porchat
Librairie Hachette & Cie

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L’OBELISQUE EGYPTIEN AU CENTRE DE LA PLACE
L’OBELISQUE FLAMINIO
OBELISCO FLAMINIO
广场中心的埃及方尖碑

 

Piazza del Popolo Obelisco Flaminio Obélisque Flaminio

从人民广场到东面平西歐山丘的台阶
Vers le Pincio


Piazza del Navone Artgitato 2

« La porte del popolo, du peuple ou des peupliers, s’appelloit anciennement la porte Flaminienne, parce qu’elle étoit sur la voie Flaminienne. Les uns prétendent qu’on la doit nommer la porte des peupliers, à cause de la quantité d’arbres de cette espece qu’il y avoit dans cet endroit ; les autres tirent son nom d’une église de Notre-Dame, qui est à gauche en entrant dans la ville, & qui sut bâtie par le peuple romain, à la fin du onzieme siecle, dans l’endroit où étoit le tombeau de Néron, & qu’on appella à cause de cela Notre-Dame du peuple. La porte que l’on voit aujourd’hui a été bâtie sous le pontificat de Pie IV. par Vignole, sur les desseins de Michel-Ange Buonarota. Elle est de pierre travestine, ornée de quatre colonnes d’ordre dorique, dont les piédestaux sont d’une hauteur qu’on ne peut s’empêcher de critiquer, malgré le respect que l’on a pour ceux qui ont conduit l’ouvrage.
L’entrée de Rome par cet endroit, est la seule qui plaise à la vue ; on y trouve une place triangulaire, ouverte par trois rues, longues, droites, & larges ; celle du milieu est la rue du cours, il corso, ainsi nommée, parce qu’on s’y promene en carrosse pour prendre le frais, & qu’elle sert aux courses des chevaux, & aux divertissemens du carnaval ; une de ces rues passe par la place d’Espagne, qui est le lieu le plus fréquenté des étrangers qui viennent à Rome. »
JAUCOURT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition
Tome 14
1751

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Neptune entre deux Tritons Artgitato Piazza del Popolo Giovanni Ceccarini Neptune entre deux Tritons Artgitato Piazza del Popolo Giovanni Ceccarini 3 Neptune entre deux Tritons Artgitato Piazza del Popolo Giovanni Ceccarini 2 Piazza del popolo 8 Le Printemps par Filippo Gnaccarini


Luswergh,_Angelo_(1793-1858)_o_Giacomo_(1819-1891)_-_Roma_-_Il_Pincio_dal_Popolo

PIERRE MILLE
Un illuminé moderne – Lawrence Oliphant
REVUE DES DEUX MONDES
1893 – Tome 119

« On était en 1847, au moment où l’Italie cherchait à secouer la domination de l’Autriche, où le sentiment de l’unité nationale naissait de la haine qu’inspiraient l’étranger et les petits gouvernemens qui s’appuyaient sur lui. Lawrence vit quelque part le peuple soulevé dresser des échelles contre la maison de la légation autrichienne, abattre les armes impériales et les fouler aux pieds. Et lui, sans aucune passion politique, mais pour le plaisir de l’action, il se joignit à la foule, traîna avec dérision ces emblèmes détestés jusqu’à la Piazza del Popolo où un grand tribun qui s’appelait Ciceroacchio, — un beau nom, — et qui était aussi marchand de bois, fournit sur la réserve de ses chantiers, de quoi les brûler ; et le jeune Écossais applaudit quand il vit la princesse Pamphili Doria, qui passait en voiture, arrêtée par la foule, obligée de descendre et de mettre elle-même le feu au bûcher… »

Piazza del popolo 1 Obelisco Flaminio  Piazza del popolo 3 Piazza del popolo 4 Obelisco Flaminio Obélique Séthi Ier et Ramsès II Piazza del popolo 5 Piazza del popolo 6 Obelisco Flaminio Piazza del popolo 7 Piazza del popolo 8 Le Printemps par Filippo Gnaccarini

PIAZZA DEL POPOLO
Vue du FLAMINIO
Villa Borghèse

Piazza del Popolo Roma Rome Vue du Flaminio artgitato 2 Piazza del Popolo Roma Rome Vue du Flaminio artgitato

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Photos Jacky Lavauzelle
artgitato
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LES PLACES DE ROME

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO TERZO Scena Sesta- LE CAFE ACTE 3 Scène 6

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO TERZO- Scena Sesta
Le Café GOLDONI

ACTE III Scène 6
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

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Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO TERZO
ACTE III

Scène 6
Scena Sesta

Ridolfo ed Eugenio.
Ridolfo et Eugenio

RIDOLFO
Se posso, voglio vedere di far del bene anche a questa povera diavola.

Si je peux, j’aiderai cette pauvre chose.
E nello stesso tempo facendola partire con suo marito, la signora Vittoria non avrà più di lei gelosia.
Et en même temps, si elle peut prendre congé avec son mari, Madame Vittoria ne sera plus jalouse.
Già mi ha detto qualche cosa della pellegrina.
Déjà, elle m’a dit des choses sur la pèlerine.

EUGENIO
Voi siete un uomo di buon cuore.

Vous êtes un homme de cœur.
In caso di bisogno, troverete cento amici che s’impegneranno per voi.
En cas de besoin, vous trouverez une centaine d’amis qui s’engageront à vos côtés.

RIDOLFO
Prego il cielo di non aver bisogno di nessuno.
Je prie le ciel de n’avoir besoin de personne.
In tal caso non so che cosa potessi sperare.
Si ça arrivait, je ne sais pas ce que je pourrais espérer.
Al mondo vi è dell’ingratitudine assai.
Dans le monde, il y a beaucoup trop d’ingratitude.

EUGENIO
Di me potrete disporre finch’io viva.

Moi vivant, je suis à votre disposition.

RIDOLFO
La ringrazio infinitamente.

Je vous remercie beaucoup.
Ma badiamo a noi.
Mais prenons soin de nous.
Che pensa ella di fare?
Que pensez-vous faire d’elle ?
Vuol andar in camerino da sua moglie, o vuol farla venire in bottega?
Voulez-vous aller dans le salon où se trouve votre femme, ou voulez-vous la faire venir à la boutique ?
Vuol andar solo? 
Voulez-vous y aller seul ?
Vuole che venga anch’io? 
Faut-il que je vienne ?
Comandi.
Commandez.

EUGENIO
In bottega non istà bene;

Dans le magasin ? Non, je ne trouve pas ça bien ;
se venite anche voi, avrà soggezione.
si vous venez aussi, elle ne sera pas à son aise.
Se vado solo, mi vorrà cavare gli occhi…
Si j’y vais seul, elle m’arrachera les yeux
Non importa;
Peu importe;
ch’ella si sfoghi;
Qu’elle s’emporte;
che poi la collera passerà.
alors la colère passera.
Anderò solo.
Je vais y aller seul.

RIDOLFO
Vada pure col nome del cielo.

Allez-y avec l’aide du ciel.

EUGENIO
Se bisogna, vi chiamerò.

Si besoin, je vous appellerai.

RIDOLFO
Si ricordi che io non servo per testimonio.

Souvenez-vous que je ne souhaite pas servir de témoin.

EUGENIO
Oh, che caro Ridolfo! Vado.

Oh, ce cher Ridolfo !
in atto di incamminarsi
Comme s’il s’éloignait

RIDOLFO
Vai bravo!

Bon courage !

EUGENIO
Che cosa credete che abbia da essere?

Comment pensez-vous que cela se passera ?

RIDOLFO
Bene.

Bien.

EUGENIO
Pianti, o graffiature?

Des pleurs ou bien des griffures ?

RIDOLFO
Un poco di tutto.

Un peu des deux !

EUGENIO
E poi?

Et ensuite ?

RIDOLFO
Ognun dal canto suo cura si prenda.

Chacun prendra sa part.

EUGENIO
Se non chiamo, non venite.

Si je ne vous appelle pas, ne venez pas.

RIDOLFO
Già ci s’intende.

C’est bien entendu

EUGENIO
Vi racconterò tutto.

Je vous raconterai tout ensuite.

RIDOLFO
Via, andate.

Allez ! Partez !

EUGENIO
Grand’uomo è Ridolfo!

Un grand homme que ce Ridolfo !
Gran buon amico!
Un vrai bon ami !

 entra nella bottega interna
il entre à l’intérieur du café

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 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
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la bottega del caffe Goldoni atto terzo Scena Sesta
le café Goldoni acte 3 scène 6
La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO TERZO Scena Quinta- LE CAFE ACTE 3 Scène 5

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO TERZO- Scena Quinta
Le Café GOLDONI

ACTE III Scène 5
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

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Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO TERZO
ACTE III

Scène 5
Scena Quinta

Il garzone del barbiere dalla sua bottega e detti.
Le garçon du barbier de la boutique

GARZONE
Le Garçon
Che volete m’esser Ridolfo?
Que voulez-vous Messer Ridolfo ?

RIDOLFO
Dite al vostro padrone che mi faccia il piacere di tener questa pellegrina in bottega per un poco, fino che venga io a ripigliarla.
Dites à votre maître qu’il me fasse le plaisir de prendre cette pèlerine dans son magasin pendant un certain temps, jusqu’à ce que je vienne la reprendre.

GARZONE
Volentieri, venga, venga, padrona, che imparerà a fare la barba.
Volontiers, venez, venez, madame, je vais vous apprendre à raser.
Benché, per pelare, la ne saprà più di noi altri barbieri.
 Bien que, pour raser, vous en savez plus que nous autres barbiers.

 rientra in bottega
il rentre dans la boutique

PLACIDA
Tutto mi convien soffrire per causa di quell’indegno.
Tout ce que je dois souffrir à cause de cet indigne.
Povere donne!
Pauvres femmes !
E’ meglio affogarsi, che maritarsi così.
Il est préférable de se noyer que de se marier ainsi

entra dal barbiere
elle entre dans la boutique

 

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 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
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la bottega del caffe Goldoni atto terzo Scena Quinta
le café Goldoni acte 3 scène 5
La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO TERZO Scena Quarta- LE CAFE ACTE 3 Scène 4

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO TERZO- Scena Quarta
Le Café GOLDONI
ACTE III Scène 4
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

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Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO TERZO
ACTE III

Scène 4
Scena Quarta

Ridolfo ed Eugenio e detta.
Ridolfo et Eugenio

RIDOLFO
Eh via, cosa sono queste difficoltà?

Eh là, quelles sont toutes ces difficultés ?
Siamo tutti uomini, tutti soggetti ad errare.
Nous sommes tous des hommes, tous destinés à errer.
Quando l’uomo si pente, la virtù del pentimento cancella tutti il demerito dei mancamenti.
Quand l’homme se repent, la vertu du repentir efface tout le démérite du manquement.

EUGENIO
 Tutto va bene, ma mia moglie non mi crederà più.
Tout va bien, mais ma femme ne me croit plus.

RIDOLFO
Venga con me;

Venez avec moi;
lasci parlare a me.
Laissez-moi lui parler.
La signora Vittoria le vuol bene;
Madame Vittoria vous aime bien ;
tutto si aggiusterà.
tout se passera bien.

PLACIDA
Signor Eugenio?

Monsieur Eugenio ?

RIDOLFO
Il signor Eugenio si contenti di lasciarlo stare.

Monsieur Eugenio, laissez-le tranquille.
Ha altro che fare, che badare a lei.
Il a une autre affaire qui l’occupe aisément.

PLACIDA
Io non pretendo di sviarli da’ suoi interessi.

Je ne prétends pas qu’il se détourne de ses intérêts.
Mi raccomando a tutti nello stato miserabile in cui mi ritrovo.
Je me recommande à tous vu l’état misérable dans lequel je me trouve.

EUGENIO
 Credetemi, Ridolfo, che questa povera donna merita compassione;
Croyez-moi, Ridolfo, cette pauvre femme mérite la compassion;
è onestissima, e suo marito è un briccone.
Elle est très honnête, et son mari est un scélérat.

PLACIDA
Egli mi ha abbandonata in Torino.

Il m’a abandonnée à Turin.
Lo ritrovo in Venezia, tenta uccidermi, ed ora è sulle mosse per fuggirmi nuovamente di mano.
Je le trouve ici à Venise, il essaie de me tuer, et il est maintenant sur le point de fuir à nouveau.

RIDOLFO
Sa ella dove egli sia?

Vous savez où il se trouve ?

PLACIDA
E’ qui in casa della ballerina;

Il est ici dans la maison de la danseuse ;
mette insieme le sue robe e fra poco se ne andrà.
Il rassemble ses affaires et d’ici peu il sortira.

RIDOLFO
 Se andrà via, lo vedrà.
S’il part, vous allez le voir.

PLACIDA
Partirà per la porta di dietro, ed io non lo vedrò, o se sarò scoperta mi ucciderò.

Il partira par la porte arrière, et je ne le verrai pas, s’il me découvre, il me tuera.

RIDOLFO
 Chi ha detto che anderà via per la porta di dietro?
Qui a dit qu’il passera par la porte de derrière ?

PLACIDA
Quel signore che si chiama Don Marzio.

Le monsieur qui s’appelle Don Marzio.

RIDOLFO
La tromba della comunità.

La trompette de la communauté.
Faccia così: 
Ecoutez :
 si ritiri in bottega qui del barbiere;
retirez-vous dans la boutique du barbier ;
stando lì si vede la porticina segreta.
de là  vous verrez la porte secrète.
Subito che lo vede uscire, mi avvisi, e lasci operare me.
Une fois que vous le verrez sortir, avisez-moi, et laissez-moi opérer.

PLACIDA
In quella bottega non mi vorranno.

Dans ce magasin, ils ne voudrons pas de moi.

RIDOLFO
 Ora… Ehi, m’esser Agabito?

Ola !…Eh ! Messer Agabito ?

(chiama)
il appelle

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 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
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la bottega del caffe Goldoni atto terzo Scena Quarta
le café Goldoni acte 3 scène 4
La bottega del caffè
le café Goldoni