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Igreja de São Victor BRAGA

PORTUGAL
BRAGA
布拉加
ブラガ
Брага

 Igreja de São Victor
Rua de São Domingos

 

 Photos Jacky Lavauzelle

BRAGA
IGREJA de SÃO VICTOR





Igreja de São Victor

Construction de l’église à l’initiative de Dom Luis de Sousa, archevêque.
Luís de Sousa (1637-1690) prelado português, bispo de Lamego de 1670 a 1677 e arcebispo de Braga de 1677 até 1690.
Prélat portugais, évêque de Lamego de 1670 à 1677 et archevêque de Braga de 1677 à sa mort en 1690.
Façade de granit avec deux sculptures représentant deux archevêques de Braga
Le chœur représente des scènes de la vie du 19ème évêque de Braga Paterno II de l’an 400 à l’an 405, évêque ayant participé au premier Concile de Tolède en 400




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Estilo chão »
Arquitectura chã  austero e sóbrio
en anglais (architecture simple)
En français « Style dépouillé »
ce style au Portugal couvre la période 1580-1640 – Ce style s’oppose au style manuélin précédent qui couvre la période 1490 – 1520 (terme créé par l’américain George Kubler (( 26 juillet 1912 – 3 octobre 1996)) Style austère et sobre – Formes simples

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Azulejos são atribuídos ao artista espanhol Gabriel del Barco y Minusca
Les azulejos sont attribués à l’artiste espagnol Gabriel del Barco y Minusca

Gabriel del Barco y Minusca
(Sigüenza – province de Guadalajara  Espagne España, vers 1649 – Lisbonne Lisboa  vers 1703)
1669 se retrouve à Lisbonne
1690 se spécialise dans les azulejos




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Igreja de São Victor

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Igreja de São Victor

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São Narciso
Narciso de Jérusalem
bispo segurando uma flor de cardo
évêque tenant une fleur de chardon

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Saint Félix Torcato
693 – 734
46ème évêque de Braga
Il fut le dernier évêque à résider à Braga
Les successeurs, jusqu’en 1070, se déplacèrent à Lugo pendant la conquête musulmane

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São Asisclo – Saint AciscleSaint Acisclus
Aciscle de Cordoue
IIIe Siècle

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Igreja de São Victor

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AU PIED DE TRENTE EGLISES

« …à Braga, au pied des trente églises, dans votre seule ville où l’ombre des maisons dans la rue ne soit pas chinoise, sur la place où les bornes milliaires de la voie romaine, rassemblées — et plus heureuses encore que les dates latines leurs contemporaines, toutes télescopées, — n’étaient plus espacées que de cinq mètres ;… « 

LA JOURNEE PORTUGAISE
Septembre 1916
Jean Giraudoux
Adorable Clio
Emile-Paul frères
1920  – pp. 187-204

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Apollo and Daphne – APOLLON ET DAPHNE – APOLLO E DAFNE – 阿波罗和达芙妮 – GALERIE BORGHESE – GALLERIA BORGHESE -博吉斯画廊

ROME – ROMA – 罗马
Apollo and Daphne
Bernini Apollon et Daphné
LA VILLA BORGHESE
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Armoirie de Rome

 Photos  Jacky Lavauzelle

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LA GALERIE BORGHESE
博吉斯画廊
GALLERIA BORGHESE

BERNINI
LE BERNIN

济安·贝尼尼
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680

APOLLON ET DAPHNE
Apollo and Daphne
阿波罗和达芙妮
Apollo e Dafne
1622-1625

Marbre – Marmo statuario – marble – 大理石

Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (1)




Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (2) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (3) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (4) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (5) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (6) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (7) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (8)




Jean de La Fontaine
Daphné
Barbin et Thierry, 1682 (p. 132)

DAPHNÉ, ſe jetant à ſes genoux 
Faites-les arreſter.
Pouvez-vous bien me voir à vos pieds toute en larmes,
Sans vous laiſſer toucher le cœur ?

APOLLON
 Daphné, C’eſt contre vous que retournent ces armes.
La pitié redouble vos charmes ;
En combattant l’amour, elle le rend vainqueur.
Votre douleur vous nuit ; vous en eſtes plus belle.
Venez, venez eſtre immortelle :
Je l’obtiendrai du Sort, ou je jure vos yeux
Que les cieux
Regretteront noſtre préſence.
Zéphyrs, enlevez-la malgré ſa réſiſtance.




DAPHNÉ, s’enfuyant 
Ô dieux ! conſentez-vous à cette violence ?Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (9) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (10) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (11) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (12) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (13) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (14) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (15) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (16) Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (17)

 
OVIDE
Les Métamorphoses, livre I




Traduction par auteurs multiples.
Texte établi par Désiré Nisard, Firmin-Didot, 1850
pp. 251-268

Le premier objet de la tendresse d’Apollon fut Daphné, fille du fleuve Pénée. Cette passion ne fut point l’ouvrage de l’aveugle hasard, mais la vengeance de l’amour irrité : Le Dieu de Délos, dans l’orgueil de sa victoire, avait vu Cupidon qui tendait avec effort la corde de son arc : « Faible enfant, lui dit-il, que fais-tu de ces armes pesantes ? Ce carquois ne sied qu’à l’épaule du dieu qui peut porter des coups certains aux bêtes féroces comme à ses ennemis, et qui vient d’abattre, sous une grêle de traits, ce monstre dont le ventre, gonflé de tant de poisons, couvrait tant d’arpents de terre. Contente-toi d’allumer, avec ton flambeau, je ne sais quelles flammes amoureuses, et garde-toi bien de prétendre à mes triomphes ». Le fils de Vénus, répondit : « Apollon, rien n’échappe à tes traits, mais tu n’échapperas pas aux miens : autant tu l’emportes sur tous les animaux, autant ma gloire est au dessus de la tienne ». Il dit, et, frappant la terre de son aile rapide, il s’élève et s’arrête au sommet ombragé du Parnasse : il tire de son carquois deux flèches dont les effets sont bien différents ; l’une inspire l’amour, et l’autre le repousse : la première est dorée, sa pointe est aiguë et brillante, la seconde n’est armée que de plomb, et sa pointe est émoussée. C’est de ce dernier trait que le dieu atteint la fille de Pénée ; c’est de l’autre qu’il blesse Apollon et le perce jusqu’à la moelle des os. Apollon aime aussitôt, et Daphné hait jusqu’au nom de son amant ; émule de la chaste Diane, elle aime à s’égarer au fond des bois, à la poursuite des bêtes féroces, et à se parer de leurs dépouilles. Un seul bandeau rassemble négligemment ses cheveux épars. Mille amants lui ont offert leur hommage ; elle l’a rejeté, et pleine d’un dédain sauvage pour les hommes qu’elle ne connaît pas encore, elle parcourt les solitudes des forêts, heureuse d’ignorer et l’amour et l’hymen et ses nœuds. Souvent son père lui disait : « Ma fille, tu me dois un gendre ». Il lui répétait souvent : « Ma fille, tu me dois une postérité ». Mais Daphné, repoussant comme un crime la pensée d’allumer les flambeaux de l’hymen, rougissait, et la pudeur donnait un nouveau charme à sa beauté ; et suspendue au cou de son père qu’elle enlaçait de ses bras caressants : « Cher auteur de mes jours, disait-elle, permettez-moi de garder toujours ma virginité ; Jupiter accorda cette grâce à Diane ». Pénée cède aux désirs de sa fille. Inutile victoire ! tes grâces, ô Daphné, s’opposent à tes desseins, et ta beauté résiste à tes vœux. Cependant Phébus aime ; il a vu Daphné et veut s’unir à elle : il espère ce qu’il désire ; espérance vaine ! car son oracle le trompe lui-même. Comme on voit s’embraser le chaume léger après la moisson, comme la flamme consume une haie dont l’imprudent voyageur approche son flambeau, ou près de laquelle il le laisse aux premiers rayons du jour, ainsi s’embrase et se consume le cœur d’Apollon, ainsi il nourrit, en espérant, d’inutiles ardeurs. Il voit les cheveux de la nymphe flotter négligemment sur ses épaules. « Et que serait-ce, dit-il, si l’art les avait arrangés ? » Il voit ses yeux briller comme des astres : il voit sa bouche vermeille (c’est peu que de la voir) : il admire et ses doigts et ses mains, et ses bras plus que demi-nus ; et ce que le voile cache à ses yeux, son imagination l’embellit encore. Daphné fuit plus rapide que le vent, et c’est en vain qu’il cherche à la retenir par ses discours : « Nymphe du Pénée, je t’en conjure, arrête : ce n’est pas un ennemi qui te poursuit. Arrête, nymphe, arrête ! la brebis fuit le loup, la biche le lion, et devant l’aigle s’envole la tremblante colombe ; chacun se dérobe à son ennemi. Mais c’est l’amour qui me précipite sur tes traces. Malheureux que je suis ! Prends garde de tomber ! Que ces épines cruelles ne blessent pas tes pieds délicats ! Que je ne sois pas pour toi une cause de douleur ! Les sentiers où tu cours sont rudes et difficiles : Ah ! de grâce, modère ta vitesse, ralentis ta fuite, et je ralentirai moi-même mon ardeur à te suivre. Connais du moins celui qui t’aime : ce n’est point un sauvage habitant des montagnes, ni un pâtre hideux préposé à la garde des bœufs et des brebis : imprudente, tu ne sais pas qui tu fuis, tu ne le sais pas, et c’est pour cela que tu fuis : Delphes, Claros, Ténédos et Patare obéissent à mes lois. Jupiter est mon père : ma bouche dévoile aux mortels l’avenir, le passé, le présent : ils me doivent l’art d’unir aux accents de ia lyre les accents de la voix. Mes flèches sont sûres de leurs coups : hélas ! il en est une plus sûre encore qui m’a percé le cœur. Je suis l’inventeur de la médecine ; le monde m’honore comme un dieu secourable, et la vertu des plantes est sans mystères pour moi ; mais en est-il quelqu’une qui guérisse de l’amour ? Mon art, utile à tous les hommes, est, hélas ! impuissant pour moi-même ! » Il parlait ; mais, emportée par l’effroi, la fille de Pénée précipite sa fuite, et laisse bien loin derrière elle Apollon et ses discours inachevés. Elle fuit, et le dieu lui trouve encore des charmes : le souffle des vents soulevait à plis légers sa robe entr’ouverte ; Zéphire faisait flotter en arrière ses cheveux épars, et sa grâce s’embellissait de sa légèreté. Las de perdre dans les airs de vaines prières, et se laissant emporter par l’amour sur les traces de Daphné, le jeune dieu les suit d’un pas plus rapide. Lorsqu’un chien gaulois découvre un lièvre dans la plaine, on les voit déployer une égale vitesse, l’un pour sa proie, l’autre pour son salut : le chien vole, comme attaché aux pas du lièvre ; il croit déjà le tenir, et le cou tendu, allongé, semble mordre sa trace ; le lièvre, incertain s’il est pris, évite la gueule béante de son ennemi, et il échappe à la dent déjà prête à le saisir. Tels on voit Apollon et Daphné : l’espérance le rend léger, la peur la précipite. Mais, soutenu sur les ailes de l’amour, le dieu semble voler ; il poursuit la nymphe sans relâche, et, penché sur la fugitive, il est si près de l’atteindre, que le souffle de son haleine effleure ses cheveux flottants. Trahie par ses forces, elle pâlit enfin, et, succombant à la fatigue d’une course aussi rapide, elle tourne ses regards vers les eaux du Pénée. « S’il est vrai, s’écrie-t-elle, que les fleuves participent à la puissance des dieux, ô mon père, secourez-moi. Et toi, que j’ai rendue témoin du funeste pouvoir de mes charmes, terre, ouvre-moi ton sein, ou détruis, en me changeant, cette beauté qui cause mon injure ». À peine elle achevait cette prière, que ses membres s’engourdissent ; une écorce légère enveloppe son sein délicat ; ses cheveux verdissent en feuillage, ses bras s’allongent en rameaux ; ses pieds, naguère si rapides, prennent racine et s’attachent à la terre ; la cime d’un arbre couronne sa tête ; il ne reste plus d’elle-même que l’éclat de sa beauté passée. Apollon l’aime encore, et, pressant de sa main le nouvel arbre, il sent, sous l’écorce naissante, palpiter le cœur de Daphné. Il embrasse, au lieu de ses membres, de jeunes rameaux, et couvre l’arbre de baisers, que l’arbre semble repousser encore : « Ah ! dit-il, puisque tu ne peux devenir l’épouse d’Apollon, sois son arbre du moins : que désormais ton feuillage couronne et mes cheveux et ma lyre et mon carquois. Tu seras l’ornement des guerriers du Latium, lorsqu’au milieu des chants de victoire et d’allégresse, le Capitole verra s’avancer leur cortège triomphal. Garde fidèle du palais des Césars, tu couvriras de tes rameaux tutélaires le chêne qui s’élève à la porte de cette auguste demeure ; et de même que ma longue chevelure, symbole de jeunesse, sera toujours respectée et du fer et des ans, je veux aussi parer ton feuillage d’un printemps éternel ». Il dit, et le laurier, inclinant ses jeunes rameaux, agita doucement sa cime : c’était le signe de tête de Daphné, sensible aux faveurs d’Apollon.

Apollo and Daphne Apollon et Daphné Apollo e Dafne Galerie Borghese Galleria Borghese artgitato (18)

STEPHANE MALLARME
LES DIEUX ANTIQUES
J. Rothschild, éditeur, 1880
pp. 213-214

ARÉTHUSE, MYTHE GREC ET LATIN.
(Grec : Arèthouça.)

Aréthuse est une des Néréides, ou filles de Nérée ; elle tient vis-à-vis de Zeus la situation d’Hélios vis-à-vis de Phoïbos.



L’histoire qu’on raconte à son sujet est charmante. Le chasseur Alphée la poursuivit, comme Apollon, Daphné ; et, ainsi que Daphné, Aréthuse, pour échapper, se jeta dans le courant, les nymphes de la mer la portant jusqu’aux rives d’Ortygie. Alphée l’y suivit ; et poussée au désespoir, Aréthuse plongea dans la fontaine qui porte son nom. Alphée, impuissant à supporter cette perte, plongea aussi dans les eaux, au fond desquelles il obtint cet amour que la nymphe lui avait refusé pendant sa vie. Ce conte n’est pas sans quelque signification, ni sans rapport avec un autre. Voyez-y la séparation d’Héraclès et d’Iole, laquelle retrouve le dieu seulement quand ses labeurs sont finis. Le rivage où se rencontrent Aréthuse et Alphée est la terre des crépuscules du matin et du soir.

BERNINI DAVID du BERNIN – 大衛像 – BERNINI – 济安·贝尼尼 – GALLERIA GALERIE BORGHESE – 博吉斯画廊 – ROMA – ROME- 罗马

ROME – ROMA – 罗马
Bernini David
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 Photos  Jacky Lavauzelle

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BERNINI
LE BERNIN

济安·贝尼尼
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680

DAVID
大衛像
1623-1624

Sala 2 – Sala del Sole
Salle 2 – La Salle du Soleil
2室

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (1) David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (2) David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (3) David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (4)

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (5)

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (6)

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (7)

LA COMTESSE DE SEGUR
LA BIBLE D’UNE GRAND’MERE
CV – LE GÉANT GOLIATH
(966 ans avant J.-C.)
L. Hachette et Cie, 1869 (pp. 280-282)

« David, qui s’était retiré à Bethléem, fut envoyé un jour, par Isaï, son père, pour porter des vivres à ses frères, qui étaient au camp des Israélites, et il apprit ainsi ce qui s’y passait, et on lui dit que Saül avait promis sa fille en mariage et beaucoup de riches à celui qui parviendrait à tuer ce géant. David, malgré les remontrances et les moqueries de ses frères, dit qu’il ne le craignait pas, et qu’il se battrait volontiers contre lui.

Quand Saül apprit cette audacieuse parole de David, il lui défendit de songer à un combat aussi inégal. Mais David lui répondit : « En gardant mes brebis, j’ai eu occasion de tuer des ours et des lions qui venaient dévorer mes brebis, et je les tuais en les étranglant. » Saül finit par se laisser persuader, et donna même ses propres armes à David pour le combat ; mais David, se sentant gêné par la cuirasse, le casque, le bouclier et les armes du roi, ne voulut pas s’en servir. Il alla ramasser cinq pierres rondes et polies, les mit à son cou dans une sacoche, prit sa fronde et son bâton, et s’avança tout seul entre les deux armées rangées en bataille en face l’une de l’autre ; Goliath criait ses injures aux Israélites ; il disait :

« Que l’un de vous vienne me combattre ; nous représenterons chacun notre peuple ; le vainqueur aura pour esclave le peuple ennemi. Je parle au nom des miens ; personne n’ose-t-il se mesurer contre moi ? »

David s’avança ; Goliath, le voyant, se moqua de lui : « Suis-je un chien, pour que tu viennes à moi armé d’un bâton ? » Et, se mettant à blasphémer et à jurer par ses faux dieux, il ajouta : « Viens à moi, et je donnerai ta chair à manger aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre. »

David lui répondit : « Tu viens à moi avec ton épée, ta lance et ton bouclier ; moi, je viens à toi au nom du Seigneur des armées, du Dieu d’Israël que tu insultes. Le Seigneur le livrera entre mes mains ; je te tuerai, je te couperai la tête, et je donnerai aux oiseaux du ciel et aux bêtes de la terre, ton corps à manger, et ceux des Philistins tes frères. »

Goliath, furieux, s’avança vers David, qui courut à lui, et quand il fut à une bonne distance, il lui lança une de ses pierres avec sa fronde, et en frappa Goliath au milieu du front. Le géant tomba le visage contre terre. David s’élança sur lui avant qu’il fût revenu de son étourdissement, et, n’ayant pas d’épée, il prit celle de Goliath et lui trancha la tête.

Les Philistins poussèrent des cris d’effroi et s’enfuirent. Le camp d’Israël retentit de cris de triomphe et de joie, et on se mit à poursuivre les Philistins. On en tua un nombre considérable. Les Israélites revinrent pour piller le camp des ennemis, qui contenait de grandes richesses.

Après le combat, David porta la tête de Goliath à Jérusalem, qui était tout près de là, et mit les armes du géant dans son logement. David avait alors vingt-trois ans ; sa vie avait toujours été sainte et innocente ; il était aussi bon que beau et brave. »

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (8)

Alice de Chambrier
Au delà – David
Fischbacher, 1886
pp. 144-146

      David n’avait que sa fronde
Pour lutter contre le géant ;
Mais au fond de son cœur d’enfant
Habitait une foi profonde :
Il savait bien que l’Éternel
Combattrait avec lui pour sauver Israël.

       Il avançait ferme et tranquille
Contre le Philistin puissant,
Qui, l’œil hautain et méprisant,
Riait de son air juvénile
Et se moquait de l’Éternel
Qui choisissait David pour sauver Israël.

Mais, sans trembler, d’une main sûre,
L’enfant que son Dieu dirigeait,
Fit au colosse, d’un seul jet,
Une inguérissable blessure.
Et c’est ainsi que l’Éternel,
Selon son bon plaisir, délivrait Israël.

Comme David, tu nous appelles
A de grands combats, ô Seigneur !
Pour en sortir à ton honneur,
Comme David rends-nous fidèles,
Et l’on verra que l’Éternel
Se tient auprès de nous comme auprès d’Israël !

Et si le mal nous environne,
Et s’il devient plus fort que nous,

       Nous t’implorerons à genoux,
Toi qui ne rejettes personne !
Et répondant à notre appel,
Tu lutteras pour nous, ô Sauveur éternel !

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (9)

François-Marie Luzel
L’AVEUGLE DU LÉON
Chansons populaires de la Basse-Bretagne

David approuva la danse :
Devant l’Arche d’alliance ;

Il mit bas son manteau royal
Afin d’être léger pour danser.

Quand David tua Goliath,
Dieu permettait les ébats,

Au son de n’importe quels instruments,
Tambour, bombarde et biniou.

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JOACHIM DU BELLAY
LA MONIMACHIE DE DAVID ET DE GOLIATH

Finablement courbé sur les genous,
Panché à droict, d’ung pié ferme il se fonde:
Ainsi que Dieu, lors qu’il darde sur nous
Le feu vangeur des offences du monde:
Ce fort Hebrieu roüant ainsi sa fonde
Deux fois, trois fois, assez loing de sa teste,
Avec’ un bruit qui en fendant l’air gronde,
Fist descocher le traict de sa tempeste.

Droict sur le front, où le coup fut donné,
Se va planter la fureur de la pierre.
Le grand Colosse à ce coup estonné
D’un sault horrible alla broncher par terre.
Son harnois tonne, et le vainqueur le serre:
Puis le cyant mesmes de son espée,
Entortilla, pour le prix de sa guerre,
Au tour du bras la grand’ teste coupée.

David Le Bernin Bernini Galleria Borghese Galerie Borghese roma Roma Artgitato (10)

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LA GALERIE BORGHESE VUE PAR L’ENCYCLOPEDIE DE DIDEROT D’ALEMBERT EN 1751 (Jaucourt)
JAUCOURT
L’ENCYCLOPEDIE – 1ère édition
1751
Tome 17 pages 273 à 276

Villa Borghese, (Géog. mod.) maison de plaisance en Italie, à deux milles de Rome, & qui prend son nom de la famille à laquelle elle appartient. On la nomme aussi quelquefois vigne-Borghèse. C’est un lieu très-agréable, qui seroit digne d’être habité par un grand prince.

La maison est presque toute revêtue en dehors de bas-reliefs antiques, disposé, avec tant de symmétrie, qu’on les croiroit avoir été faits exprès, pour être placés comme ils sont. Entre le grand nombre de statues, dont les appartemens de ce petit palais sont remplis, on admire principalement le gladiateur, la Junon de porphire, la louve de Romulus, d’un fin marbre d’Egypte ; les bustes d’Annibal, de Séneque, & de Pertinax, l’Hermaphrodite, & le vieux Silene qui tient Bacchus entre ses bras : le David frondant Goliath, l’Enée qui emporte Anchise, & la métamorphose de Daphné, sont trois pieces modernes du cavalier Bernin, qui méritent d’être mises au rang des premieres.

On sait aussi que ce palais est rempli de peintures rares des modernes. Le S. Antoine du Carache, & le Christ mort de Raphaëel, sont regardés comme les deux principaux morceaux. Si toutes les magnificences qu’on peut voir ailleurs ne sont pas ici si splendidement étalées, on y trouve des beautés plus douces & plus touchantes ; des beautés tendres & naturelles, qui font plus naître d’amour, si elles n’inspirent pas tant de respect. Enfin comme Rome est la source des statues & des sculptures antiques, il faut que le reste du monde cede en cela au palais de la famille de Borghèse. On ne peut rien ajouter à la beauté de ses promenades ; il y a un parc, des grottes, des fontaines, des volieres, des cabinets de verdure, & une infinité de statues antiques & modernes. (D. J.)

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Premier livre de Samuel
Ancien Testament
Version Louis Segond – 1910

Premier livre de Samuel 17

Lorsqu’on eut entendu les paroles prononcées par David, on les répéta devant Saül, qui le fit chercher.
David dit à Saül : Que personne ne se décourage à cause de ce Philistin ! Ton serviteur ira se battre avec lui.
Saül dit à David : Tu ne peux pas aller te battre avec ce Philistin, car tu es un enfant, et il est un homme de guerre dès sa jeunesse.
David dit à Saül : Ton serviteur faisait paître les brebis de son père. Et quand un lion ou un ours venait en enlever une du troupeau,
je courais après lui, je le frappais, et j’arrachais la brebis de sa gueule. S’il se dressait contre moi, je le saisissais par la gorge, je le frappais, et je le tuais.
C’est ainsi que ton serviteur a terrassé le lion et l’ours, et il en sera du Philistin, de cet incirconcis, comme de l’un d’eux, car il a insulté l’armée du Dieu vivant.
David dit encore : L’Éternel, qui m’a délivré de la griffe du lion et de la patte de l’ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. Et Saül dit à David : Va, et que l’Éternel soit avec toi !
Saül fit mettre ses vêtements à David, il plaça sur sa tête un casque d’airain, et le revêtit d’une cuirasse.
David ceignit l’épée de Saül par-dessus ses habits, et voulut marcher, car il n’avait pas encore essayé. Mais il dit à Saül : Je ne puis pas marcher avec cette armure, je n’y suis pas accoutumé. Et il s’en débarrassa.
Il prit en main son bâton, choisit dans le torrent cinq pierres polies, et les mit dans sa gibecière de berger et dans sa poche. Puis, sa fronde à la main, il s’avança contre le Philistin.
Le Philistin s’approcha peu à peu de David, et l’homme qui portait son bouclier marchait devant lui.
Le Philistin regarda, et lorsqu’il aperçut David, il le méprisa, ne voyant en lui qu’un enfant, blond et d’une belle figure.
Le Philistin dit à David : Suis-je un chien, pour que tu viennes à moi avec des bâtons ? Et, après l’avoir maudit par ses dieux,
il ajouta : Viens vers moi, et je donnerai ta chair aux oiseaux du ciel et aux bêtes des champs.
David dit au Philistin : Tu marches contre moi avec l’épée, la lance et le javelot ; et moi, je marche contre toi au nom de l’Éternel des armées, du Dieu de l’armée d’Israël, que tu as insultée.
Aujourd’hui l’Éternel te livrera entre mes mains, je t’abattrai et je te couperai la tête ; aujourd’hui je donnerai les cadavres du camp des Philistins aux oiseaux du ciel et aux animaux de la terre. Et toute la terre saura qu’Israël a un Dieu.
Et toute cette multitude saura que ce n’est ni par l’épée ni par la lance que l’Éternel sauve. Car la victoire appartient à l’Éternel. Et il vous livre entre nos mains.
Aussitôt que le Philistin se mit en mouvement pour marcher au-devant de David, David courut sur le champ de bataille à la rencontre du Philistin.
Il mit la main dans sa gibecière, y prit une pierre, et la lança avec sa fronde ; il frappa le Philistin au front, et la pierre s’enfonça dans le front du Philistin, qui tomba le visage contre terre.
Ainsi, avec une fronde et une pierre, David fut plus fort que le Philistin ; il le terrassa et lui ôta la vie, sans avoir d’épée à la main.
Il courut, s’arrêta près du Philistin, se saisit de son épée qu’il tira du fourreau, le tua et lui coupa la tête. Les Philistins, voyant que leur héros était mort, prirent la fuite.
Et les hommes d’Israël et de Juda poussèrent des cris, et allèrent à la poursuite des Philistins jusque dans la vallée et jusqu’aux portes d’Ékron. Les Philistins blessés à mort tombèrent dans le chemin de Schaaraïm jusqu’à Gath et jusqu’à Ékron.
Et les enfants d’Israël revinrent de la poursuite des Philistins, et pillèrent leur camp.
David prit la tête du Philistin et la porta à Jérusalem, et il mit dans sa tente les armes du Philistin.
Lorsque Saül avait vu David marcher à la rencontre du Philistin, il avait dit à Abner, chef de l’armée : De qui ce jeune homme est-il fils, Abner ? Abner répondit : Aussi vrai que ton âme est vivante, ô roi ! je l’ignore.
Informe-toi donc de qui ce jeune homme est fils, dit le roi.

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Papa Paolo V BORGHESE – PAPE PAUL V BORGHESE – GALLERIA BORGHESE ROMA – GALERIE BORGHESE ROME

ROME – ROMA
PAUL V – PAOLO V
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LA GALERIE BORGHESE
GALLERIA BORGESE

BERNINI –  LE BERNIN
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680

Busto di Papa Paolo V Borghese
Buste du Pape Paul V Borghese
Camille Borghèse
Camillo Borghese
1618

Marmo – Marbre – Marble

Camille Borghèse – Camillo Borghese
1550-1621
PAUL V BORGHESE
PAOLO V BORGHESE

Pape élu le 16 mai 1605
Busto di Papa Paolo V Borghese Pape Paul V Borghese Rome Roma Camillo Borghese

« Sous Borghèse, Paul V, renaquit l’ancienne querelle de la juridiction séculière et de l’ecclésiastique, qui avait fait verser autrefois tant de sang. (1605) Le sénat de Venise avait défendu les nouvelles donations faites aux églises sans son concours, et surtout l’aliénation des biens-fonds en faveur des moines. Il se crut aussi en droit de faire arrêter et de juger un chanoine de Vicence, et un abbé de Nervèse, convaincus de rapines et de meurtres. »
VOLTAIRE
Essai sur les mœurs et l’esprit des nations
Chapitre CLXXXV
Des successeurs de Sixte-Quint
Edition Garnier – Tome 13

Busto di Papa Paolo V Borghese Pape Paul V Borghese Rome Roma Artgitato

« On convient généralement que le Vatican doit une grande partie de sa belle bibliothèque à celle de l’électeur Palatin, que le comte de Tilly prit avec Heidelberg en 1622. D’autres cependant prétendent, & ce semble avec raison, que Paul V. qui était pour lors pape, n’eut qu’une très-petite & même la plus mauvaise partie de la bibliothèque Palatine ; tous les ouvrages les plus estimables ayant été emportés par d’autres, & principalement par le duc de Bavière. »
BIBLIOTHEQUE
L’ENCYCLOPEDIE
Texte établi par D’Alembert – Diderot, 1751
Tome 2 – pp. 228-240

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« La seconde catégorie est d’origine pontificale. Ses titres et ses revenus ont leur source dans le népotisme. Durant le cours du XVIIe siècle, Paul V, Urbain VIII, Innocent X, Alexandre VII, Clément IX, Innocent XI ont créé les Borghèse, les Barberini, les Pamphili, les Chigi, les Rospigliosi, les Odescalchi. C’était à qui placerait plus haut sa petite famille. Les domaines des Borghèse, qui font une assez jolie tache sur la carte d’Europe, nous prouvent que Paul V n’était pas un oncle dénaturé. Les papes ont conservé l’habitude d’anoblir leurs parents, mais le scandale de leurs libéralités s’arrête à Pie VI, auteur de la famille Braschi (1775-1800). »
Edmond About
La Question Romaine
Chapitre VII La Noblesse
Michel Lévy Frères (coll. Hetzel)
1861 – 2e éd. – pp. 61-74

 

SCIPIONE BORGHESE – GALERIE BORGHESE ROME – GALLERIA BORGHESE ROMA

ROME – ROMA

LA VILLA BORGHESE

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BERNINI –  LE BERNIN
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680

Buste de Scipione Borghese
Busto di Scipione Borghese
Bust of Scipione Borghese
1632

Marmo – Marbre – Marble

Cardinal – Cardenal
SCIPIONE BORGHESE

1577-1633
Ottavio_Leoni_Retrato_del_cardenal_Scipione_Borghese,_Ajaccio_Museo_Fesch

Scipione borghese Galleria Borghese roma Galerie Borghese Rome artgitato 1

JOURNAL DE JANVIER 1622

« Il y avoit a la suitte du roy l’abbé Rouccelay quy estoit en parfaitte intelligence avec le feu connestable, et quy l’avoit assisté jusques a sa mort. Cet abbé, riche de patrimoine et de benefices, de bonne maison, addroit, sçavant et bien fait, avoit aspiré au bonnet de cardinal, pour a quoy parvenir il s’estoit fait clerico de camera a Rome, quy est un office de cinquante mille escus que l’on perd en devenant cardinal : il estoit de plus prefect de l’annona, intime du cardinal Borguese*, et quy croyoit sans difficulté parvenir a cet honneur, lequel pour accelerer il avoit voulu recompenser la tresorerie du pape, quy luy donnoit l’acces infaillible au cardinalat…
[*Note : Scipion Caffarelli, fils de Marc-Antoine Caffarelli et d’Hortense Borghese, prit le nom de Borghese à cause de son oncle Paul V, qui le créa cardinal le 18 juillet 1605. Il mourut le 2 octobre 1633, à l’âge de 57 ans]. »
François de Bassompierre
Journal de ma vie
Mémoires du maréchal de Bassompiere
Texte établi par Marquis de Chantérac
 Société de l’Histoire de France, 1875 (tome 3, pp. 1-91).

Scipione borghese Galleria Borghese roma Galerie Borghese Rome artgitato 2 Scipione borghese Galleria Borghese roma Galerie Borghese Rome artgitato 3

BERNINI La Verità – LA VERITE LE BERNIN 济安·贝尼尼 GALLERIA BORGHESE 博吉斯画廊 GALERIE BORGHESE

ROME – ROMA – 罗马
Bernini la verità 
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BERNINI La Verità
LE BERNIN

济安·贝尼尼
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (1)

La Verità
La VERITE
environ 1645-1652 circa

doveva insere integrata dall’allegoria mai eseguita, del Tempo que svela la Verità
devait être intégrée à l’allégorie, jamais réalisée, Le Temps révèle la Vérité
MARBRE
MARMO STATUARIO

Francis Jammes
De l’Angélus de l’aube à l’Angélus du soir
Je t’aime…

 La vérité est nue et mets-toi nue aussi.
Les épis crépiteront sous ton corps durci
par la jeunesse de l’amour qui le blanchit.

 la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (2)

L’art de la Révolution française
Marcel Reymond
LA REVUE DES DEUX MONDES
1914 – Tome 22
Dans son amour de la nudité féminine, dans son désir de rendre la chair vivante que ses yeux d’artiste ont caressée, Clodion surpassera tous ses prédécesseurs et les Grecs eux-mêmes.
Or cela, la Rome papale ne le veut pas : elle est hostile à la nudité de la femme qui choque la pudeur chrétienne. A Rome, après la Vérité du Bernin, je ne sais si, pendant tout un siècle, on pourrait citer une seule statue de femme nue. Et, comme en Italie, partout en Europe, dans les Pays-Bas, en Allemagne, en Espagne, les statues de femmes nues sont proscrites.

la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (3)

« Vérité dans un temps, erreur dans un autre »
Charles de Montesquieu
la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (4)

« La vérité est trop nue, elle n’excite pas les hommes »
Jean Cocteau

la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (5)

« Tous ceux qui veulent dire une vérité avant son heure risquent de se retrouver hérétiques. »
Pierre Teilhard de Chardin  la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (7)

BERNINI ET LA RUINE DE LA SCULPTURE
Le Point de Vue de Nietzsche


Friedrich Nietzsche
LE CAS WAGNER
Der Fall Wagner
DEUXIÈME POST-SCRIPTUM
Zweite Nachschrift

Der Verfall ist allgemein.
La décadence est générale.
Die Krankheit liegt in der Tiefe.
La maladie se trouve dans les profondeurs.
Wenn Wagner der Name bleibt für den Ruin der Musik, wie Bernini für den Ruin der Skulptur, so ist er doch nicht dessen Ursache.
Si le nom de Wagner s’applique à la ruine de la musique, comme Bernini pour la ruine de la sculpture, il n’en est pas la cause.
Er hat nur dessen tempo beschleunigt, – freilich in einer Weise, dass man mit Entsetzen vor diesem fast plötzlichen Abwärts, Abgrundwärts steht 
Il a seulement accéléré ce phénomène – quoique d’une manière telle que l’on se tient horrifié devant cette descente subite aux abîmes.
Er hatte die Naivetät der décadence: dies war seine Überlegenheit. Il avait la naïveté de cette décadence : ce fut sa supériorité.
Abgrundwärts steht.
Il croyait en elle.
Traduction Jacky Lavauzelle

la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (8)

 
DE LA RECHERCHE DE LA VERITE
Nicolas Malebranche
Livre Premier
Des erreurs des sens
Chapitre I

C’est à peu près la même chose de la connaissance de la vérité que de l’amour du bien. Nous aimons la connaissance de la vérité, comme la jouissance du bien, par une impression naturelle ; et cette impression, aussi bien que celle qui nous porte vers le bien, n’est point invincible ; elle n’est telle que par l’évidence ou par une connaissance parfaite et entière de l’objet ; et nous sommes aussi libres dans nos faux jugements que dans nos amours déréglés,

la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato (9)

LA VERITE TOUTE NUE vue par de Florian

FABLES DE FLORIAN – Volume 9
Jean-Pierre Claris de Florian ()
Ed Louis Fauché-Borel 1793 Neufchâtel
LA FABLE ET LA VERITE (p35-36)

La vérité, toute nue,
Sortit un jour de son puits.
Ses attraits par le temps étoient un peu détruits ;
Jeune & vieux fuyoient à sa vue.
La pauvre vérité restoit là morfondue,
Sans trouver un asile où pouvoir habiter.
A ses yeux vient se présenter
La fable, richement vêtue,
Portant plumes & diamants,
La plupart faux, mais très brillants.
Eh ! Vous voilà ! Bon jour, dit-elle :
Que faites-vous ici seule sur un chemin ?
La vérité répond : vous le voyez, je gêle ;

Aux passants je demande en vain
De me donner une retraite,
Je leur fais peur à tous : hélas ! Je le vois bien,
Vieille femme n’obtient plus rien.
Vous êtes pourtant ma cadette,
Dit la fable, &, sans vanité,
Partout je suis fort bien reçue :
Mais aussi, dame vérité,
Pourquoi vous montrer toute nue ?
Cela n’est pas adroit : tenez, arrangeons-nous ;
Qu’un même intérêt nous rassemble :
Venez sous mon manteau, nous marcherons ensemble.
Chez le sage, à cause de vous,
Je ne serai point rebutée ;
A cause de moi, chez les fous
Vous ne serez point maltraitée :
Servant, par ce moyen, chacun selon son goût,
Grâce à votre raison, & grâce à ma folie,
Vous verrez, ma sœur, que partout
Nous passerons de compagnie.

la verità bernini La Vérité Bernin Villa Borghese galleria galerie borghese artgitato 9 (1)

JAUCOURT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition – 1765 – Tome 11
« 
Bernini (Jean-Laurent, surnommé le Cavalier) né en 1598, mort en 1680, étoit un génie bien rare par ses talens merveilleux dans la Sculpture & l’Architecture. Il a embelli Rome de plusieurs monuments d’architecture qui font l’admiration des connaisseurs ; tels sont le maître autel, le tabernacle, & la chaire de l’église de saint Pierre, la colonade qui environne la place de cette église, les tombeaux d’Urbain VIII. & d’Alexandre VII. la statue équestre de Constantin, la fontaine de la place Navone, &c. tous ces ouvrages ont une élégance, une expression dignes de l’antique. Personne n’a donné à ses figures plus de vie, plus de tendresse, & plus de vérité. Louis XIV. l’appella à Paris en 1665, pour travailler au dessein du Louvre, & le récompensa magnifiquement, quoique les desseins de Claude Perrault aient été préférés aux siens pour la façade de ce bâtiment du côté de saint Germain l’Auxerrois. »

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BERNINI
济安·贝尼尼
La Verità
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BERNINI ENEA E ANCHISE : Enée, Anchise et Ascagne fuyant Troie – Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascanio

ROME – ROMA
BERNINI ENEA E ANCHISE
Enée et Anchise fuyant Troie
LA VILLA BORGHESE

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LA GALERIE BORGHESE
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 BERNINI
LE BERNIN

Gian Lorenzo Bernini
1598-1680

 

BERNINI ENEA E ANCHISE
ENEE et ANCHISE Fuyant Troie
1618-1620
Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascanio

 

Marbre
Marmo statuario 

Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascani Bernini Le Bernin Galerie Borghese artgitato 1

TITE-LIVE
HISTOIRE ROMAINE
Traduction Nisard de 1864
LIVRE I

C’est d’abord un fait assez constant, qu’après la prise de Troie la vengeance des Grecs, s’étant exercée sur le reste du peuple troyen, ne respecta qu’Énée et Anténor, soit que le droit d’une ancienne hospitalité les protégeât, soit que les conseils qu’ils avaient toujours donnés, de rendre Hélène et de faire la paix, engageassent le vainqueur à les épargner.

Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascani Bernini Le Bernin Galerie Borghese artgitato 2

Énée, rejeté de sa patrie par la même catastrophe, mais destiné par le sort à fonder de bien plus grandes choses, arriva d’abord en Macédoine, passa de là en Sicile, d’où, cherchant toujours une patrie, il vint aborder avec sa flotte au rivage de Laurente, appelé aussi du nom de Troie.

Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascani Bernini Le Bernin Galerie Borghese artgitato 3

Lorsqu’il eut appris qu’ils étaient Troyens, que leur chef était Énée, fils d’Anchise et de Vénus, et que, fuyant leur patrie et leurs maisons en cendres, ils cherchaient un asile et un emplacement pour y bâtir une ville, pénétré d’admiration à l’aspect de ce peuple glorieux et de celui qui le conduisait, les voyant d’ailleurs disposés à la guerre comme à la paix, il tendit la main à Énée, pour gage de leur future amitié.

Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascani Bernini Le Bernin Galerie Borghese artgitato 4

Les Aborigènes et les Troyens eurent une guerre commune à soutenir. Turnus, roi des Rutules, à qui Lavinie avait été promise avant l’arrivée d’Énée, indigné de se voir préférer un étranger, avait à la fois déclaré la guerre à Latinus et à Énée.

Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascani Bernini Le Bernin Galerie Borghese artgitato 5

DICTIONNAIRE UNIVERSEL D’HISTOIRE ET DE GEOGRAPHIE BOUILLER (Marie-Nicolas) CHASSANG (Alexis)
1878 – 1
ACESTE
 roi d’Acesta, en Sicile, secourut Priam pendant la guerre de Troie, donna l’hospitalité à Énée, et fit ensevelir Anchise sur le mont Eryx. Virgile l’a célébré dans le Ve chant de l’Énéide.

Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascani Bernini Le Bernin Galerie Borghese artgitato 6

L’ENEIDE
Virgile
SIXIEME LIVRE
Traduction Jean-Nicolas-Marie Deguerle
Delalain, 1825 – 1
Cependant le pieux fils d’Anchise s’avance vers la montagne où réside Apollon, et cherche le réduit solitaire de la redoutable Sibylle ; antre immense, où le dieu de Délos agite l’âme de sa prêtresse d’une sainte fureur, et lui découvre l’avenir. Déjà se déploient aux yeux des Troyens les bois sacrés d’Hécate et ses portiques éclatans d’or. Si l’on en croit la renommée, Dédale, fuyant autrefois les états de Minos, osa se confier sur des ailes rapides à l’océan des airs, vogua par des chemins nouveaux vers les glaces de l’Ourse, et s’arrêta dans sa course éthérée sur les hauteurs de Chalcis.

Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascani Bernini Le Bernin Galerie Borghese artgitato 7

L’ENEIDE
Virgile
SIXIEME LIVRE
Traduction Jean-Nicolas-Marie Deguerle
Delalain, 1825 – 1
C’est là que l’énorme Cerbère fait retentir de son triple aboiement les livides royaumes ; Cerbère, hideux sentinelle, toujours veillant sous sa roche caverneuse. Déjà se dressaient les serpents qui sifflent sur sa tête : mais la prêtresse lui jette une pâte assoupissante, pétrie de pavots et de miel. Le monstre que la faim dévore, ouvrant à la fois ses trois gueules, engloutit la proie qui les tente. Soudain appesanti, son vaste corps chancelle, tombe, et de son immense étendue remplit son repaire immense. Énée franchit le passage dont le gardien sommeille ; et plus prompt que l’éclair, il s’éloigne du fleuve qu’on passe sans retour.

Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascani Bernini Le Bernin Galerie Borghese artgitato 8 Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascani Bernini Le Bernin Galerie Borghese artgitato 9 Enea che fugge dalle fiamme di Troia salvando il padre Anchise e il figlio Ascani Bernini Le Bernin Galerie Borghese artgitato 91

JAUCOURT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition – 1765 – Tome 11
« 
Bernini (Jean-Laurent, surnommé le Cavalier) né en 1598, mort en 1680, étoit un génie bien rare par ses talens merveilleux dans la Sculpture & l’Architecture. Il a embelli Rome de plusieurs monuments d’architecture qui font l’admiration des connaisseurs ; tels sont le maître autel, le tabernacle, & la chaire de l’église de saint Pierre, la colonade qui environne la place de cette église, les tombeaux d’Urbain VIII. & d’Alexandre VII. la statue équestre de Constantin, la fontaine de la place Navone, &c. tous ces ouvrages ont une élégance, une expression dignes de l’antique. Personne n’a donné à ses figures plus de vie, plus de tendresse, & plus de vérité. Louis XIV. l’appella à Paris en 1665, pour travailler au dessein du Louvre, & le récompensa magnifiquement, quoique les desseins de Claude Perrault aient été préférés aux siens pour la façade de ce bâtiment du côté de saint Germain l’Auxerrois. »

BERNINI : NETTUNO E UN DELFINO – NEPTUNE ET UN DAUPHIN – Neptune with a Dolphin

ROME – ROMA
Bernini Villa Borghèse ROMA
LA VILLA BORGHESE

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LA GALERIE BORGHESE
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BERNINI
LE BERNIN
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680

NETTUNO E UN DELFINO
NEPTUNE ET UN DAUPHIN Neptune with a Dolphin
~1622
bronzo – bronze

NETTUNO E UN DELFINO Neptune et un dauphin Neptune with a dolphin 2

DIDEROT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition – 1751

AMPHITRITE
Myth. fille de l’Océan & de Doris, qui consentit à épouser Neptune, à la persuasion d’un dauphin, qui pour sa récompense fut placé parmi les astres. Spanheim dit qu’on la représentoit moitié femme & moitié poisson.

Il y avoit aussi deux Néréides du même nom.

NETTUNO E UN DELFINO Neptune et un dauphin Neptune with a dolphin

BIOGRAPHIE UNIVERSELLE ANCIENNE & MODERNE
1ère édition
1811
AMPHITRITE
, Άμφιτρίτη, la plus célèbre des filles de Nérée et de Doris, épousa Neptune après avoir long-temps opposé des refus à ses vœux. Sa répugnance pour le mariage allait à un tel point, qu’elle se réfugia secrètement dans une grotte du mont Atlas, et qu’il fallut que Neptune, pour la retrouver, envoyât à sa recherche le fameux dauphin, que plus tard sa reconnaissance plaça parmi les astres (Eratosthène, Catastérism., 31 ; Apollodore, I, ii, 22 ; Hésiode, Théogonie, 243).

BERNINI VILLA BORGHESE – LE BERNIN – LES BUSTES DE LA VILLA BORGHESE – BUSTI DELLA VILLA BORGHESE

ROME – ROMA – 罗马
Bernini Villa Borghèse ROMA
LA VILLA BORGHESE

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Les Bustes de la Villa Borghèse
I busti della villa Borghèse
BERNINI
LE BERNIN
Gian Lorenzo Bernini
1598-1680

 

VILLA BORGHESE LES BUSTES I BUSTI Bernini Le Bernin artgitato

 

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Autres articles sur Le Bernin

PLACE NAVONE – PIAZZA NAVONA
LA FONTAINE DU MAURE
LA FONTAINE DE NEPTUNE
LA FONTAINE DES QUATRES FLEUVES

LES PONTS DE ROME
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LES PLACES DE ROME
PIAZZA DEL POPOLO
LI PIAZZE DI ROMA

L’Enlèvement de Proserpine
LE RAPT DE PROSERPINE
RATTO DI PROSERPINA
The Rape of Proserpina

NETTUNO E UN DELFINO
NEPTUNE ET UN DAUPHIN
Neptune with a Dolphin

Ebauche pour la Statue Equestre de Louis XIV
Bozzetto per il monumento equestre del re Luigi XIV

La Chèvre Amalthée 
Capra Amaltea
The Goat Amalthea with the Infant Jupiter and a Faun

Autres articles sur Le Bernin
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JAUCOURT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition – 1765 – Tome 11
« 
Bernini (Jean-Laurent, surnommé le Cavalier) né en 1598, mort en 1680, étoit un génie bien rare par ses talens merveilleux dans la Sculpture & l’Architecture. Il a embelli Rome de plusieurs monuments d’architecture qui font l’admiration des connaisseurs ; tels sont le maître autel, le tabernacle, & la chaire de l’église de saint Pierre, la colonade qui environne la place de cette église, les tombeaux d’Urbain VIII. & d’Alexandre VII. la statue équestre de Constantin, la fontaine de la place Navone, &c. tous ces ouvrages ont une élégance, une expression dignes de l’antique. Personne n’a donné à ses figures plus de vie, plus de tendresse, & plus de vérité. Louis XIV. l’appella à Paris en 1665, pour travailler au dessein du Louvre, & le récompensa magnifiquement, quoique les desseins de Claude Perrault aient été préférés aux siens pour la façade de ce bâtiment du côté de saint Germain l’Auxerrois. »

Bernini : L’Enlèvement de Proserpine – LE RAPT DE PROSERPINE – RATTO DI PROSERPINA – The Rape of Proserpina – GALERIE BORGHESE – GALLERIA BORGHESE

ROME – ROMA
Bernini Villa Borghèse ROMA
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Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 12

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BERNINI
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1598-1680

 

L’Enlèvement de Proserpine
Le Rapt de Proserpine
Ratto di Proserpina
1621-1622

Marbre Statuaire
Marmo Statuario

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 1 

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 2

« EPACHTES, s. f. (Hist. anc.) fêtes que les Athéniens célébraient en l’honneur de Cérès, & en commémoration de la douleur qu’elle ressentit de l’enlèvement de Proserpine sa fille. Le mot épachtes est composé de ἐπὶ, sur, & ἄχθος, douleur. »
« ACHÉENNE, adj. pris subst. (Myth.) surnom qu’on donna à Cérès à cause de la douleur qu’elle ressentit de l’enlèvement de Proserpine sa fille. Cérès achéenne, c’est-à-dire, Cérès la triste ou la désolée. »

DIDEROT
L’ENCYCLOPEDIE
1ère Edition – 1751

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 3

L’ENEIDE
Virgile
SIXIEME LIVRE
Traduction Jean-Nicolas-Marie Deguerle
Delalain, 1825 – 1
C’est là que l’énorme Cerbère fait retentir de son triple aboiement les livides royaumes ; Cerbère, hideux sentinelle, toujours veillant sous sa roche caverneuse. Déjà se dressaient les serpents qui sifflent sur sa tête : mais la prêtresse lui jette une pâte assoupissante, pétrie de pavots et de miel. Le monstre que la faim dévore, ouvrant à la fois ses trois gueules, engloutit la proie qui les tente. Soudain appesanti, son vaste corps chancelle, tombe, et de son immense étendue remplit son repaire immense. Énée franchit le passage dont le gardien sommeille ; et plus prompt que l’éclair, il s’éloigne du fleuve qu’on passe sans retour.

Rapt de Proserpine Ratto di Proserpina L'enlèvement de Proserpine artgitato Galleria Borghese Galerie Borghese 4

PIERRE CORNEILLE
MELITE
ACTE IV – Scène 9
ERASTE
Tu t’enfuis donc, barbare, et me laissant en proie

À ces cruelles sœurs, tu les combles de joie ?
Non, non, retirez-vous, Tisiphone, Alecton,
Et tout ce que je vois d’officiers de Pluton :
Vous me connoissez mal ; dans le corps d’un perfide
Je porte le courage et les forces d’Alcide.
Je vais tout renverser dans ces royaumes noirs,
Et saccager moi seul ces ténébreux manoirs.
Une seconde fois le triple chien Cerbère
Vomira l’aconit en voyant la lumière ;
J’irai du fond d’enfer dégager les Titans,
Et si Pluton s’oppose à ce que je prétends,
Passant dessus le ventre à sa troupe mutine,
J’irai d’entre ses bras enlever Proserpine.

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Dans l’épaisseur d’un arbre touffu se cache un rameau mystérieux, dont la tige d’or s’incline sous le poids d’un feuillage d’or : c’est l’offrande consacrée à la Junon des enfers. Le vaste ombrage des bois le cache aux rayons du soleil, et l’obscurité d’un vallon tortueux en écarte les regards profanes. Nul ne peut percer la nuit des voûtes souterraines, qu’il n’ait détaché du tronc la branche précieuse. C’est le présent qu’on doit offrir à la belle Proserpine : elle en exige le tribut. Au rameau d’or cueilli succède un nouveau rameau d’or ; et l’immortel métal renaît toujours paré de sa brillante chevelure.

L’ENEIDE
Virgile
SIXIEME LIVRE
Traduction Jean-Nicolas-Marie Deguerle
Delalain, 1825 – 1

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PROSERPINE
par Jaucourt
L’ENCYCLOPEDIE
1ère édition -1751
Tome 13

PROSERPINE, s. m. (Mythologie.) fille de Cérès, femme de Pluton & souveraine des enfers. Pluton ne put l’épouser qu’en l’enlevant à Cérès sa mère.

Les Siciliens célébraient tous les ans l’enlèvement de Proserpine par une fête qu’ils mettaient vers le tems de la récolte, & la recherche que fit Cérès de sa fille dans le temps des semailles. Celle-ci durait dix jours entiers, & l’appareil en était éclatant ; mais dans tout le reste, dit Diodore, le peuple assemblé affectait de se conformer à la simplicité du premier âge. On dit que Jupiter sous la figure d’un dragon eut commerce avec Proserpine sa propre fille ; de-là vient que dans les mystères sabasiens, on faisait entrer un serpent qui se glissait sur le sein de ceux qu’on initiait.
Proserpine était la divinité tutélaire de Sardes. Une médaille qui paraît avoir été frappée sous le règne de Gordien Pie, représente du côté de la tête une femme couronnée de tours, avec la légende ϹΑΡΔΙϹ ; & au revers la figure de Proserpine. On voit la même déesse représentée sur une médaille du cabinet de M. Pellerin, avec la légende ϹΑΡΔΙΑΝΩΝ Β. ΝΕΩΚΟΡΩΝ ; de l’autre côté, une tête de femme couronnée de tours & voilée, avec le nom ϹΑΡΔΙϹ. La tête de Proserpine sans légende paraît sur deux médailles du cabinet du roi, & au revers une massue dans une couronne de feuilles de chêne avec le nom ϹΑΡΔΙΑΝΩΝ. L’enlèvement de cette déesse par Pluton est représenté sur plusieurs autres médailles. Enfin les médailles frappées sous les Antonins, pour constater l’ΟΜΟΝΟΙΑ de cette ville avec Ephese, représentent Proserpine d’un côté, & Diane éphésienne de l’autre.
Les jeux ΚΟΡΑΙΑ, célébrés à Sardes en l’honneur de cette déesse tutélaire de leur ville, sont marqués sur deux médailles très-rares du cabinet de M. Pellerin, frappées sous Caracalla. Elles représentent d’un côté la tête de l’empereur couronnée de laurier avec la légende ΑΥΤ. Κ. Μ. ΑΥΡ. ϹΕ….. ΑΝΤΟΝΕΙΝΟϹ ; au revers Proserpine assise, ayant à droite un pavot, & à gauche un épi, légende ΕΠΙ ΑΝ. ΡΟΥΦΟΥ ΑΡΧ. Α. ΤΟ. Γ... dans le champ ; ΚΟΡΑΙΑ. ΑΚΤΙΑ sur une base, & au-dessous ϹΑΡΔΙΑΝΩΝ ΔΙϹ ΝΕΩΚΟΡΩΝ.
Les fêtes de Proserpine sont appellées ΚΟΡΕΙΑ par le scholastique de Pindare, par Plutarque & par Hésychius, dont Meursius cite les témoignages. Les Sardiens célébroient les jeux actiaques, ΚΟΡΑΙΑ ΑΚΤΙΑ, en l’honneur de Proserpine.
Dans les sacrifices qu’on offroit à cette déesse, on lui immoloit toujours des vaches noires ; le pavot étoit son symbole. Les Gaulois regardoient Proserpine comme leur mere, & lui avoient bâti des temples. Claudien, poëte latin, qui vivoit sous l’empire de Théodose, a donné un poëme sur le ravissement de Proserpine.
On sait que la plûpart des mythologues regardent cet enlèvement comme une allégorie qui a rapport à l’agriculture. Selon eux, Proserpine est la vertu des semences cachées dans la terre ; Pluton est le soleil qui fait son cours au-dessous de la terre au solstice d’hiver. Le grain qu’on jette dans le sein de la terre, & qui, après y avoir demeuré environ six mois, en sort par la moisson ; c’est Proserpine qui est six mois sur la terre & six mois aux enfers. D’anciens historiens croient que Proserpine, fille de Cérès, reine de Sicile, fut réellement enlevée par Pluton ou Aidonée, roi d’Epire, parce qu’elle lui avoit été refusée par sa mere.
Au reste, le peuple croyait que personne ne pouvait mourir que Proserpine par soi-même, ou par le ministère d’Atropos, ne lui eût coupé un certain cheveu dont dépendait la vie des hommes. C’est ainsi que Didon, dans Virgile, après s’être percé le sein, ne pouvait mourir, parce que Proserpine ne lui avait pas encore coupé le cheveu fatal, & ne l’avait pas encore condamnée à descendre aux enfers.
Nondum illi flavum Proserpina vertice crinem
Abstulerat, stygioque caput damnaverat orco.
(D. J.)
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