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Markus Lüpertz JUDITH BILBAO

Markus Lüpertz JUDITH BILBAO
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« Mais Judith reste là, l’épiant en silence,
Ecoutant s’affaiblir les élans de ce cœur ;
Elle est là, se courbant jusqu’au lit du vainqueur,
La main droite crispée au cuivre de sa lance. »
Jean Bertheroy – Judith

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Judith
Markus Lüpertz
1995

Paseo de la Memoria
Oroitzapenaren Ibilbidea
Route de la Mémoire
Parque de Ribera
Bilbao

Bronce modelado
Bronze

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« Ce n’est plus cette femme ondoyante et soumise
Qui se pâmait aux bras de son maître d’un jour ;
C’est l’héroïne au sein glacial, sans amour,
Méditant avec Dieu la vengeance promise  »
Jean Bertheroy – Judith

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« Il la voit maintenant, debout, près de sa couche,
Telle qu’elle accourut des hauteurs du Liban :
Les cheveux dénoués, le front ceint du turban,
Belle d’une beauté surprenante et farouche « 
Jean Bertheroy – Judith

markus-lupertz-judith-bilbao-espagne-artgitato-2

« Elle a gagné le faîte ; et dominant la ville,
Les temples, les palais qui sommeillent sans bruit,
Dans la vapeur sereine et pâle de la nuit
Son corps drapé de blanc nettement se profile. »
Jean Bertheroy – Judith

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Markus Lüpertz
né le 25 avril 1941 à Reichenberg – Liberec
jaio April 25, 1941 Reichenberg-Liberec hasi
Nacido el 25 de abril de 1941 en Reichenberg – Liberec

 

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Markus Lüpertz JUDITH BILBAO

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Poème de Jean Bertheroy
Judith

I

Sous le haut pavillon tendu d’or et de soies,
Dont l’éclat à son front jette un reflet vermeil,
Holopherne, dormant d’un fébrile sommeil,
Rêve à l’heure passée en d’accablantes joies.

Sur son lit large et bas, son corps aux tons bronzés
Repose maintenant dans la paix de sa force
Et ses muscles, saillant aux contours nus du torse,
Vibrent au souvenir des transports apaisés.

Lui que, jusqu’à ce jour, les filles d’Hyrcanie
Ont vainement bercé de leur lente chanson,
Pour la première fois a connu le frisson,
Le long frisson d’amour et l’extase infinie,

Aussi comme il frémit, le rude Assyrien !
Un soupir, par instans, soulève sa poitrine,
Et sa lèvre, où se joue une ombre purpurine,
Sourit à la clarté du songe aérien.

Loin, bien loin, par-delà les tremblantes étoiles,
Par-delà les flots verts des océans sans fond,
Il rêve de voguer dans cet azur profond
Dont la main d’une femme a déchiré les voiles ;

Il rêve… et sur sa chair il croit sentir encor,
Dans l’engourdissement des pesantes ivresses,
Voltiger les baisers et courir les caresses
De la Juive, — qu’encadre un triomphant décor.

Il la voit maintenant, debout, près de sa couche,
Telle qu’elle accourut des hauteurs du Liban :
Les cheveux dénoués, le front ceint du turban,
Belle d’une beauté surprenante et farouche ;

Son bras, pour la saisir, se tend avec effort ;
Un souffle parfumé vient effleurer sa face…
Enfin la vision se confond et s’efface,
Et d’un sommeil plus lourd, Holopherne s’endort.

II

Mais Judith reste là, l’épiant en silence,
Ecoutant s’affaiblir les élans de ce cœur ;
Elle est là, se courbant jusqu’au lit du vainqueur,
La main droite crispée au cuivre de sa lance.

Son regard inquiet, se voilant à demi,
S’arrête sur le front du soldat qui repose :
L’amour lui fait un nimbe ardent d’apothéose ;
Et surprise, Judith songe à son ennemi ;

Pendant quelques instans, morne, elle le contemple.
— Qu’il est tranquille et beau ! — Dans le calme du soir
Il dort ; — et sur lui flotte un parfum d’encensoir
Comme sur la victime au pronaos du temple.

— Adonaï le veut ! « Pour sauver Israël
Tu répandras le sang, fécondante rosée. »
Et froidement sur lui son arme s’est posée
Interrogeant la mort en un défi cruel.

Ce n’est plus cette femme ondoyante et soumise
Qui se pâmait aux bras de son maître d’un jour ;
C’est l’héroïne au sein glacial, sans amour,
Méditant avec Dieu la vengeance promise ;

Dans le marbre luisant ses membres sont sculptés.
Telle qu’une hautaine et mouvante statue,
Elle semble évoquer l’Esprit maudit qui tue
Et les démons épais des sombres voluptés.

Aux veines où sa vie étroitement s’infiltre
A-t-elle assez versé le magique poison ? ..
Et dans les baisers lents qui troublent la raison
A-t-elle assez offert son âme comme un philtre ? ..

— Oui, sans doute, — il est temps d’agir ; — d’un geste court,
Saisissant les cheveux d’Holopherne, elle frappe ;
Un flot rouge l’aveugle ; et le corps du satrape
Vient rouler à ses pieds avec un écho sourd.

III

Promptement, à travers les plaines, elle emporte
Le ruisselant trophée enfoui dans son sein.
Il faut, pour consommer son tragique dessein,
Rentrer à Béthulie : « Ouvrez, ouvrez la porte !

« Le dieu que nous servons, le grand dieu Jéhova
« A, cette fois encor, manifesté sa gloire :
« Aux enfans d’Abraham il donne la victoire ;
« Contre ses ennemis sa Droite se leva.

« Or, pour vous assurer le jour des représailles,
« Voici que j’ai conquis un précieux butin :
« Demain, les fils d’Assur, dans les feux du matin,
« Verront pendre une tête aux créneaux des murailles.

— Et rapide, passant devant les chefs anciens,
Les bras serrés au cœur, impassible prêtresse,
Seule, elle va gravir la haute forteresse ;
D’en bas tous les regards sont suspendus aux siens.

Elle a gagné le faîte ; et dominant la ville,
Les temples, les palais qui sommeillent sans bruit,
Dans la vapeur sereine et pâle de la nuit
Son corps drapé de blanc nettement se profile.

Et déjà ses deux mains ont fixé sans trembler
A la tige de fer la dépouille sanglante.
Mais horreur ! elle croit entendre une voix lente,
Comme un râle de mort par son nom l’appeler.

Est-ce un rêve ? ô seigneur d’Israël, est-ce un rêve ? ..
La tête se retourne et parle en frissonnant ; —
Dans l’orbite les yeux se meuvent, maintenant ;
En un rictus amer la bouche se relève.

Holopherne s’éveille : au fond de son cerveau
Palpitent les derniers battemens de la vie ;
Et la voix dit : « Ma soif ne s’est pas assouvie ;
Juive, de ton baiser endors-moi de nouveau. »

Alors, obéissant à ce vouloir suprême,
Inconsciente, ainsi qu’un fantôme hagard,
On crut voir sous le ciel la fille de Mérar
Aux lèvres de l’époux coller sa lèvre blême.

Jean Bertheroy
Judith
Revue des Deux Mondes
3e période, tome 97
1890 pp. 463-466

Ria de Bilbao – Ría del Nervión O de Bilbao – Le Fleuve Nervion – Nerbioi

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Ria de Bilbao
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Le Fleuve Nervion
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Ria de Bilbao

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Ria de Bilbao

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Ria de Bilbao

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Une entrée stratégique
L’exemple des Carlistes

« Quant aux provinces basques, les carlistes les tiennent presque complètement. Tout récemment encore, ils viennent de s’emparer de la petite ville de Portugalette, qui, par sa position à l’embouchure du Nervion, est maîtresse des communications avec Bilbao par mer, de sorte que cette dernière ville se trouve maintenant tout à fait cernée. Si elle n’est promptement débloquée, elle tombera sous peu, et ce serait pour la cause carliste un succès des plus importans. »

Charles de Mazade
Chronique de la Quinzaine, Histoire politique et littéraire
31 janvier 1874
Revue des Deux Mondes
3e période
tome 1, 1874
pp. 699-710

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La Ria de Bilbao
en 1877

Après tant de vieilles cités, toutes couvertes encore de la poudre du passé, je fus heureux de retrouver dans Bilbao une ville vraiment moderne par son aspect, par son animation, par ses édifices. Quoique fondée, elle aussi, vers la fin du XIIIe siècle, elle a subi une série de transformations qui ont modifié complètement son caractère primitif, et sauf le vieux pont de pierre à trois arches inégales et l’église voisine de San-Antonio-Abad qui composent ensemble les armes de la cité, ou bien encore la basilique gothique de Santiago qui existait bien avant elle, on aurait peine à y relever un monument de quelque valeur. Aussi bien Bilbao peut s’en passer. Ses rues nettes et bien tracées, pavées en cailloux, forment l’éventail et remplissent tout l’espace compris par la courbe que suit la rive droite du Nervion. Cette disposition heureuse la met de tous côtés en rapport avec le fleuve qui est navigable jusqu’au Puente Viejo, c’est-à-dire jusqu’à l’extrémité méridionale de la ville. Le port proprement dit s’étend de ce point au môle de Portugalete, sur une longueur de plus de 11 kilomètres ; de très bonne heure, il avait acquis une importance considérable, et de grands travaux furent faits pour l’améliorer. Tout d’abord, au XVIe siècle, un système de digues est construit aux frais de la casa de contratacion ou chambre de commerce de Bilbao. Plus tard, en 1712, on met à exécution le gigantesque et coûteux projet de canalisation du cours du Nervion. Malheureusement les travaux n’ont pas été poursuivis depuis avec la méthode ou l’énergie nécessaire. La passe va s’obstruant chaque jour, et les navires de fort tonnage sont obligés de s’arrêter en avant de Portugalete. Néanmoins le port est fort animé ; en 1872, le chiffre des navires, tant nationaux qu’étrangers, a été de 2,419 à l’entrée et de 2,369 à là sortie ; pour sa part, Bilbao, avec une population qui n’atteint pas 20,000 âmes, compte près de 900 bâtimens inscrits, sans parler des menues barques. Les quais, que longent de magnifiques allées d’arbres, s’étendant à perte de vue, sont encombrés de fûts, de sacs et de ballots. Pour voiturer les marchandises, les gens du pays se servent communément d’une sorte de traîneau tiré par une paire de bœufs et composé de deux madriers parallèles que relient entre eux de courtes traverses : on l’appelle narria ; mais, comme le frottement du bois sur le pavé risquerait de l’enflammer, un petit baril, placé sur le devant de la machine, laisse tomber goutte à goutte l’eau dont il est rempli et qui sans cesse humecte les madriers. Les femmes, elles aussi, prennent part aux travaux du port : il semble même que les plus rudes leur soient réservés ; les unes, dans de grands paniers, transportent le charbon ou le minerai, les autres, coiffées d’un vaste chapeau de paille, une grosse corde passée en travers des reins, remorquent péniblement les bateaux. Vers le soir, à mesure que s’apaise le mouvement du port, commence une agitation d’un nouveau genre ; les promenades avoisinantes, celle de l’Arenal surtout, si ombreuse et si vaste, sont littéralement envahies par des bandes tapageuses de petites filles et de petits garçons. Que d’enfans ! Je ne me souviens pas d’en avoir jamais tant vu. Dans certaines provinces de l’intérieur, à Tolède par exemple, la vieille cité impériale, fauve amas de décombres d’où la vie semble bannie pour toujours, j’avais cherché en vain cette gaîté que répand dans les rues et sur les promenades la sortie des écoles ; les familles y sont stériles, les maisons sans enfans. Ici au contraire c’est une fécondité, une exubérance de sève qui vous jette dans les jambes à chaque pas une envolée de lutins frais et roses : tout ce petit monde crie, court, saute, se poursuit, tombe et se relève ; les rondes se forment, et les parties de paume s’organisent sous les yeux des parens, heureux de cette joie. En raison même de sa position au centre d’une petite plaine dominée de trois côtés par de hautes montagnes, Bilbao en temps de guerre se trouve toujours exposée. Du mois de juin 1835 au mois de décembre 1836, assiégée à trois reprises par les armées du prétendant Carlos V, elle repoussa toutes les attaques avec un héroïsme qui lui valut du gouvernement de la reine Isabelle le titre de très noble, très loyale et invincible cité. De nos jours, les carlistes eussent gagné à sa possession, en même temps qu’une capitale de premier ordre et une base solide d’opérations, une garantie devenue nécessaire pour leurs emprunts à l’étranger. Le 29 décembre 1873, on sut à Bilbao que le passage du fleuve venait d’être coupé à quelque distance avec les chaînes d’un chemin de fer aérien qui servait naguère au transport du minerai ; depuis plusieurs mois déjà, la circulation était interrompue sur la voie ferrée. Sans perdre de temps, les carlistes ouvrirent un feu très vif sur Portugalete, qui, coupé lui-même de ses communications avec la mer, dut capituler ; deux détachemens de troupes, postés en observation entre Portugalete et Bilbao, eurent le même sort : le siège allait sérieusement commencer. Les fortifications, mises en état dès le début de l’été, consistaient en trois forts détachés et huit batteries : tous ces ouvrages étaient par malheur beaucoup trop proches de la place ; la garnison se composait de deux régimens de ligne et d’un petit nombre de soldats des autres armes, plus 400 hommes choisis de garde forale ; les bourgeois de la ville formèrent un bataillon de milice qui, comme il arrive en pareil cas, ne tarda pas à jouer dans la défense le rôle le plus important. Du reste, toute la population, dévouée de longue date aux idées libérales, était décidée à une énergique résistance. Une première tentative faite, par Moriones pour débloquer la place du côté de la mer avait misérablement échoué. Pendant ce temps, les carlistes élevaient au-dessus de la ville leurs batteries de bombardement. Leurs principaux chefs étaient Andechaga et le marquis de Valdespina : l’un vieillard convaincu, austère, vétéran de l’ancienne guerre, devenu impitoyable avec l’âge, l’autre, bien connu à Bilbao, où il avait habité longtemps, honnête lui aussi, énergique, mais tête faible, et joignant à une surdité devenue légendaire une déplorable exaltation d’esprit. Le bombardement commença le 21 février et se poursuivit près d’un mois et demi avec une extrême vigueur. Non contens de cribler la ville de bombes et d’obus, les assiègeans entretenaient autour d’elle une fusillade ininterrompue. Les libéraux répondaient de leur mieux : successivement ils avaient appris, de la bouche même de leurs adversaires, que Moriones, accouru de nouveau, avait été arrêté le 25 février devant San-Pedro-Abanto, puis qu’un mois après, jour pour jour, dans cette même vallée de Somorrostro, le maréchal Serrano, à son tour, avait éprouvé un cruel échec ; les provisions s’épuisaient, on en était réduit au pain de fèves et à la viande de cheval : les cartouches mêmes allaient manquer. C’est alors qu’un messager du dehors, trompant la surveillance de l’assiégeant, parvint à s’introduire dans la place : il apportait l’annonce d’une prochaine délivrance, et en effet le maréchal Concha, avec une armée de 20,000 hommes, en grande partie composée de gardes civils et de carabiniers, se préparait à prendre à revers par Valmaseda la gauche des ennemis, tandis que Serrano immobilisait leur centre et leur droite. L’opération réussit presque sans combat, et, pour n’être pas coupés dans leur ligne de retraite, pendant la nuit du 1er mai, après avoir jusqu’au dernier moment fait feu de toutes leurs batteries, les carlistes se décidèrent à lever le siège. Le même jour, les deux généraux libérateurs faisaient ; leur entrée dans la ville : ce triomphe coïncidait avec une des fêtes nationales les plus populaires de l’Espagne, celle du Dos de mayo ; l’enthousiasme fut immense dans le pays.

….




Du petit plateau qu’occupe l’église de Begoña, l’œil embrasse d’un même coup toute la vallée du Nervion ou Ibaizabal, « la large rivière, » pour parler comme les Basques ; à droite et à gauche, reculant par échelons, des collines vertes piquées de murs blancs et de toits bruns ; dans le bas, le cours du fleuve qui brille au soleil comme une longue coulée de métal en fusion, et plus près, tout au bord de l’eau, aussi pressées qu’un troupeau de brebis qui vont à l’abreuvoir, les mille maisons de Bilbao. Cette église, dont le clocher pour la seconde fois vient d’être démoli par les obus carlistes, est un lieu fameux de pèlerinage : placée sous l’invocation de Notre-Dame de l’Assomption, elle possède une image miraculeuse de la Vierge, très vénérée des matelots, et qui fut trouvée, dit-on, dans l’intérieur d’un vieux chêne, à la place même où s’élève le maître-autel.

La Viscaye
Revue des Deux Mondes
tome 22
1877
L. Louis-Lande
Trois mois de voyage dans le pays basque

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Ria de Bilbao
Ría del Nervión O de Bilbao – Le Fleuve Nervion – Nerbioi

 

Plaza Circular de Bilbao – Don Diego López de Haro

 

Plaza Circular de Bilbao
Don Diego López de Haro
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de Don Diego López de Haro
en la Plaza Circular de Bilbao

Don Diego López de Haro
1250-1310
Seigneur de Biscaye
Señor de Vizcaya
Bizkaiko jauna

Naissance de la ville de Bilbao
Précédemment un village
le 15 juin 1300

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Plaza Circular de Bilbao
Don Diego López de Haro

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Dans la pièce de Tirso de Molina
1579-1648

La prudencia en la mujer
La prudence chez la femme
1622


Acto I – Escena I
Acte I – Scène 1

sobre la reina María de Molina
sur la reine Maria de Molina

DON DIEGO

Está vivo Don Diego López de Haro,
que vuestras pretensiones tendrá a raya,
y dando al tierno Rey seguro amparo,
casará con su madre, y cuando vaya
algún traidor contra el derecho claro
que defiendo, señor soy de Vizcaya.
Minas son las entrañas de sus cerros,
que hierro dan con que castigue yerros.

DON ENRIQUE

¿Qué es esto, Infante? ¿Vos osáis conmigo
oponeros al reino? ¿Y vos, Don Diego,
conmigo competís, y sois mi amigo?

DON JUAN

Yo de mi parte la justicia alego.

DON DIEGO

De mi lealtad a España haré testigo.

DON ENRIQUE

A la Reina pretendo.

DON JUAN

De su fuego
soy mariposa.

DON DIEGO

Yo del sol que miro,
yerba amorosa que a sus rayos giro.

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María de Molina presenta a su hijo Fernando IV en las Cortes de Valladolid de 1295
María de Molina présente son fils Fernand IV à la cour de Valladolid en 1295
Peint par Antonio Gisbert Pérez (1863)

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A la deriva José ZUGASTI – BILBAO

a-la-deriva-jose-zugasti-bilbao-espagne-artgitato-0  A la deriva -José Zugasti

José Zugasti
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  A LA DERIVA
JOSE ZUGASTI

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José Zugasti
Né en 1955 à Eibar
[Giupuscoa – Gipuzkoa -Guipúzcoa]

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A LA DERIVA

Noir un soir d’orage
Un éclair
A la dérive
Un trou dans le ciel

La pensée est tombée
Une énergie étoilée
La pensée est passée
Et tombée
Du côté de la rue

La bobine s’en est allée
Et personne n’est venu

Pas de commencement
Ni de fin
J’attends sur la ligne infinie
Les lignes qui se coupent
Se divisent
Personne n’a vu
Où les idées sont parties
L’espace est à nu
Près de la tour rectiligne

Dieu l’a oubliée
Avant de prendre la mer
Le temps s’est arrêté
Dans ce dédale de matière
Sur le côté

En tombant
Les voiles déchirées
Du navire chaviré
Se sont rendues dans les fonds

Dieu reviendra
La reprendra-t-il ?

Les idées se répandent
Depuis
L’esprit s’est étendu
La tête dans le musée
Les oreilles dans la ria
Le nez dans la tour

Dieu ne se dérangera plus
Et repart vers l’azur

La bobine
Infinie
Dessine le regard
D’un chacun elliptique

Poème de Jacky Lavauzelle

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JEFF KOONS TULIPES BILBAO – Les Tulipes du Musée Guggenheim – Tulips 1995-2004 LE BOUQUET DU MUSEE

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  TULIPS
LES TULIPES
JEFF KOONS
Le Bouquet du Musée Guggenheim

 

Jeff Koons Tulipes
1995–2004

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Jeff Koons
21 janvier 1955
York en Pennsylvanie

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tulips-jeff-koons-tulipes-bilbao-espagne-artgitato-6

 Tu penses à tes sœurs des grands parcs, et tu peux
Regretter le gazon des boulingrins pompeux,
La fraîcheur du jet d’eau, l’ombrage du platane ;

François Coppée

tulips-jeff-koons-tulipes-bilbao-espagne-artgitato-5

Et dans la serre chaude, ainsi qu’en un harem,
S’exhalent sans parfum tes ennuis de sultane.

François Coppée

tulips-jeff-koons-tulipes-bilbao-espagne-artgitato-4

Sous la loupe d’un vieux, inutile trésor,
Tu t’alanguis dans une atmosphère étouffante.

François Coppée

tulips-jeff-koons-tulipes-bilbao-espagne-artgitato-3

Ô rare fleur, ô fleur de luxe et de décor,
Sur ta tige toujours dressée et triomphante,
Le Velasquez eût mis à la main d’une infante
Ton calice lamé d’argent, de pourpre et d’or.

François Coppée

tulips-jeff-koons-tulipes-bilbao-espagne-artgitato-2

« — Ainsi, pour longtemps en jouir,
La Hollande, en ses vastes serres,
Par des blocs de glace resserre
Les tulipes qui vont s’ouvrir… »

Anna de Noailles
Poèmes de l’Amour
XXV
Extrait

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Extraits du poème
À une tulipe
d’Anna de Noailles

À une tulipe

Ô rare fleur, ô fleur de luxe et de décor,
Sur ta tige toujours dressée et triomphante,
Le Velasquez eût mis à la main d’une infante
Ton calice lamé d’argent, de pourpre et d’or.

Mais, détestant l’amour que ta splendeur enfante,
Maîtresse esclave, ainsi que la veuve d’Hector,
Sous la loupe d’un vieux, inutile trésor,
Tu t’alanguis dans une atmosphère étouffante.

 Tu penses à tes sœurs des grands parcs, et tu peux
Regretter le gazon des boulingrins pompeux,
La fraîcheur du jet d’eau, l’ombrage du platane ;

Car tu n’as pour amant qu’un bourgeois de Harlem,
Et dans la serre chaude, ainsi qu’en un harem,
S’exhalent sans parfum tes ennuis de sultane.

François Coppée
(1842-1908)
A une tulipe
Poèmes divers
Œuvres complètes de François Coppée
L. Hébert

Libraire 1885,
Poésies, tome I
pp. 53-54

PUPPY JEFF KOONS BILBAO – L’Ange Gardien de Fleurs du Musée Guggenheim

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  PUPPY
JEFF KOONS
L’Ange Gardien de Fleurs du Musée Guggenheim

faire une visite en échangeant un rêve…

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Jeff Koons
21 janvier 1955
York en Pennsylvanie

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« O mon Ange gardien, toi que j’ai laissé là
pour ce beau corps blanc comme un tapis de lilas :
Je suis seul aujourd’hui. Tiens ma main dans ta main. »

Francis Jammes
Clairières dans le ciel
18. O mon Ange gardien, toi que j’ai laissé là…

     puppy-jeff-koons-musee-guggenheim-bilbao-artgitato-espagne-ange-gardien-2

Nous sentons qu’il est doux de végéter encore,
              Tant affaibli qu’on soit,
Et de remercier un ami qu’on ignore
              D’un baiser qu’on reçoit.

Il est ainsi des fleurs, et ces frêles personnes
              Ont leurs menus désirs ;
Dans leur vie éphémère il est des heures bonnes :
              Elles ont des plaisirs.

Sully Prudhomme
Les Fleurs
Œuvres de Sully Prudhomme
 Alphonse Lemerre, éditeur
 s.d., Poésies 1865-1866 
Stances et Poèmes
pp. 149-151puppy-jeff-koons-musee-guggenheim-bilbao-artgitato-espagne-ange-gardien-3
De faire une visite en échangeant un rêve
              Sur le vent messager,
Ou d’offrir en pleurant le meilleur de sa sève
              A quelque amant léger ;

De dire : « Ah ! cueille-moi, je te rendrai jolie,
              Enfant qui peux courir ;
Cela fait voyager d’être par toi cueillie,
              Si cela fait mourir :

Sully Prudhomme
Les Fleurs
Œuvres de Sully Prudhomme
 Alphonse Lemerre, éditeur
 s.d., Poésies 1865-1866 
Stances et Poèmes
pp. 149-151
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Puente de San Antón BILBAO Pont de Saint Antoine

Puente de San Antón BILBAO
Pont de Saint Antoine BILBAO
Euskal Herria




Pays Basque
EUSKADI

BILBAO
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Photos Jacky Lavauzelle
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Puente de San Antón
Pont de Saint Antoine

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Ría de Bilbao
Ría del Nervión
Ría del Ibaizábal

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Puente de San Antón


FRANK GEHRY MUSEE GUGGENHEIM BILBAO

FRANK GEHRY MUSEE GUGGENHEIM BILBAO
Euskal Herria
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 FRANK GEHRY
Frank Owen Goldberg
MUSEE GUGGENHEIM
BILBAO

né le 28 février 1929 à Toronto

Frank Gehry
Architecte – Arkitektoak
Arquitecto
建築家 – 建筑师 – архитектор

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Car votre belle vue admirable et fatale
Crée en nous les amours, les garde et Ies soutient,
Et tant de beaux pensers dont l’esprit s’entretient,
Ont leur mouvement d’elIe et leur forme idéale.bilbao-espagne-artgitato-frank-gehry-musee-guggenheim-2

À la beauté du Ciel votre beauté j’égale :
Le Ciel en sa rondeur toute forme contient,
Et par son mouvement crée, émeut et maintient ;
De semblables effets vous êtes libérale.

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Les soleils de vos yeux, mon esprit allumant,
Y produisent sans fin perles et diamants,
Dont J’espère en mes vers vous faire une couronne.

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Poème de Philippe Desportes
(1546-1606)

XX

À la beauté du Ciel votre beauté j’égale :
Le Ciel en sa rondeur toute forme contient,
Et par son mouvement crée, émeut et maintient ;
De semblables effets vous êtes libérale.

Car votre belle vue admirable et fatale
Crée en nous les amours, les garde et Ies soutient,
Et tant de beaux pensers dont l’esprit s’entretient,
Ont leur mouvement d’elIe et leur forme idéale.

Le clair soleil du Ciel fait naître en tournoyant
Les fleurs, l’or précieux, le rubis flamboyant,
Dont mainte Dame après son beau chef environne.

Les soleils de vos yeux, mon esprit allumant,
Y produisent sans fin perles et diamants,
Dont J’espère en mes vers vous faire une couronne.

Philppe Desportes
Premières Œuvres

Daniel Buren BILBAO -Arc Rouge – Arcos Rojos – Arku gorriak – – Puente Príncipes de España – LE PONT DE LA SALVE

 

DANIEL BUREN BILBAO
Euskal Herria




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Daniel Buren
Né le 25 mars 1938
Boulogne-Billancourt
France

 Arc Rouge
Arcos rojos
Arku gorriak
Daniel Buren Bilbao
Le Pont de la Salve
Puente Príncipes de España 

Daniel Buren Bilbao

Personne pour entendre la couleur
Aucun reflet dans l’eau
Partie rejoindre l’océan





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Ce matin le pont s’éveille et craque

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Un double pont
Celui qui se jette vers les étoiles
Celui qui plonge dans le cœur de la terre

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Ce matin la lumière est immense

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Une goutte de sang répandue
Un peu de l’ikurriña de l’âme basque
Une goutte de soleil en force

Les courbes s’agitent

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Mais le blanc résiste
Au-delà du rouge
Il résiste toujours

Et revient divin
Incertain
Jaungoikoa
Des restes de courbes en lignes tendues

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Des restes de courbes en lignes tendues
Ce matin tout vient du rouge
De la rouge heure du jour




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L’Heure Rouge

Ce matin le pont s’éveille et craque
Un double pont
Celui qui se jette vers les étoiles
Celui qui plonge dans le cœur de la terre
Ce matin la lumière est immense
Une goutte de sang répandue
Un peu de l’ikurriña de l’âme basque
Une goutte de soleil en force

Les courbes s’agitent
Mais le blanc résiste
Au-delà du rouge
Il résiste toujours
Et revient divin
Incertain
Jaungoikoa
Des restes de courbes en lignes tendues
Ce matin tout vient du rouge
De la rouge heure du jour
Ce matin les membres endormis
Le pont reste seul
Personne n’entend la tension
Personne pour entendre la couleur
Aucun reflet dans l’eau
Partie rejoindre l’océan

Poème de Jacky Lavauzelle

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Daniel Buren Bilbao

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Jorge Oteiza BILBAO Sculpture Variante Ovoide de la Desocupación de la Esfera – Poème de Jacky Lavauzelle

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Photos Jacky Lavauzelle
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  Jorge Oteiza
Variante ovoide de la desocupación de la esfera
Variante Ovoïde de l’inactivité de la Sphère

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Devant l’hôtel de ville de Bilbao
El Ayuntamiento de Bilbao
Bilboko Udala

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Jorge Oteiza

Dans le creux doux du fleuve qui finit
La cédille signe dans les bleus du ciel
Au-dessus de la ville au-dedans de la terre
La matière brille
Dans la sphère des poussières brutales
Le cercle enferme les quais
Dans les nœuds un nuage se retrouve
Au-dedans du vide au-dessous des espaces
La rouge éclate
Dans la mer des rayons
Le soleil a rêvé
De toutes ses nuits perdues
De tous ce cris des ténèbres
Le soleil s’est donné
Fier comme la fille idéale
En un point lumineux
Le cercle a bougé
Dans le rien du temps
Il pose là
Mais déjà
N’est plus
Le point a disparu
Le fleuve s’est refermé
Et le ciel
Et la matière
Et la nuit
Et le temps
Et les cris
Et les gens
Et les mers
Du monde et des ondes
Seule la fille
Seul un quai
Un rire

Jacky Lavauzelle

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Le Nervion
Nervión
Nerbioi

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Jorge Oteiza