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MURAILLES – Τείχη καβάφης Poème Grec de Constantin CAVAFY – Κωνσταντίνος Πέτρου Καβάφης – MURAILLES

Grèce – Ελλάδα

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Constantin Cavafy poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

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Constantin Cavafy
1863 – 1933

Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

 Τείχη

Murailles

 

Χωρίς περίσκεψιν, χωρίς λύπην, χωρίς αιδώ
Sans contrepartie, sans pitié, sans honte
μεγάλα κ’ υψηλά τριγύρω μου έκτισαν τείχη.
de grands et hauts murs se sont construits autour de moi.

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Και κάθομαι και απελπίζομαι τώρα εδώ.
Et maintenant je suis assis ici et désespéré.
Άλλο δεν σκέπτομαι: τον νουν μου τρώγει αυτή η τύχη·
Je ne pense plus qu’à ceci : mon esprit doit vivre cette infortune ;

*

διότι πράγματα πολλά έξω να κάμω είχον.
car tant de choses m’attendent.
A όταν έκτιζαν τα τείχη πώς να μην προσέξω.
Mais comment ont-ils construis ces murs sans que n’y prête attention ?

*

Aλλά δεν άκουσα ποτέ κρότον κτιστών ή ήχον.
Je n’ai jamais entendu aucun bruit ni mots des maçons.
Aνεπαισθήτως μ’ έκλεισαν από τον κόσμον έξω. 
Petit à petit, ils m’ont isolé du monde extérieur.

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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Constantin Cavafy
Έλληνα ποιητή
Cavafy Poèmes