რტოს მოაშორებს სიმწიფის ბედი, Le fruit lourd de sa maturité დაგორდება და ვაზებს ჩაუვლის, – semble vouloir briser la vigne,…
მთა მთას გასცქერის, მთა მთას გასძახის, Montagne, montagne, montagne, სადღაც საყანედ ახოებს ჭრიან tu déverses à l’envi dans la plaine და გაბმულ ყეფას აგებებს ძაღლი les pas des vaches et les aboiements des chiens ორღობეებში ურმების ჭრიალს. comme le naufrage des vagues de l’océan. ბარაქის თვალი დაიარს სოფლებს, Le soir, le village envoûte les âmes, აღუღუნდება გიტარის სიმი… au rythme effréné des guitares … დაიხმარებენ ნაცნობ მეზობლებს Les voisins familiers se retrouvent და მთელი ღამე არჩევენ სიმინდს. toute la nuit, écossant le doux maïs. მოაქვს ცხენისწყალს გლეხკაცის სახლთან Le Tskhénistskhali apporte à la porte du paysan ნარიყალა და მორები ფიჭვის, généreusement les troncs de pin, ზამთრით ბუხარში გააჩენს ხანძარს, qui viendront bientôt se blottir dans la cheminée, ოცნებასავით ნელ-ნელა იწვის. brûlant lentement comme en un rêve. ესმით ვენახში ანთებულ ატმებს Les pêches de vigne embaument უზარმაზარი საწნახლის ქშენა, les pressoirs qui s’activent bruyamment, ააქაქანებს სახლის წინ ქათმებს les poules s’agitent encore devant la maison და ხვამლის მთისკენ მიფრინავს ძერა. et la fumée déjà retourne dans les montagnes.
ვარ მოწყენილი, ვით ზამთარში ნაზი ბეღურა,
var mots’q’enili, vit zamtarshi nazi beghura,
Je suis triste, comme le doux moineau d’hiver, ვით შემოდგომის ღამეებში თეთრი ვერსალი,
vit shemodgomis ghameebshi tetri versali,
dans la nuit d’automne, comme dans un Versailles blanc,…
საქართველოს აღმოჩენა
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POEME GEORGIEN DE VALERIAN GAPRINDASHVILI
ვალერიან გაფრინდაშვილი
LITTERATURE GEORGIENNE ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია
ხევზედ მიდიან ნისლები,
khevzed midian nislebi,
Les brouillards se jettent sur le ravin, გაჩქარებულნი, მღერითა.
gachkarebulni, mgherita.
Sifflant et chantant…
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POEME GEORGIEN DE VAJA-PCHAVELA ვაჟა ფშაველა
LITTERATURE GEORGIENNE ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია
იმ კლდის თავს, საცა ჯოყოლა
im k’ldis tavs, satsa joq’ola
Voici sur ce rocher, où Djokola est tombé მოჰკლეს ხევსურთა ბრძოლაში,
mohk’les khevsurta brdzolashi,
Dans sa lutte contre les Khevsours,…
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POEME DE VAJA-PCHAVELA ვაჟა ფშაველა
LITTERATURE GEORGIENNE ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია
ღამის წყვდიადში ჩაფლული,
ghamis ts’q’vdiadshi chapluli,
Dans l’obscurité de la nuit, გამტკნარებულის სახითა,
gamt’k’narebulis sakhita,
Sous un ciel brillant,…
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POEME DE VAJA PCHAVELA ვაჟა ფშაველა
LITTERATURE GEORGIENNE ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია
Comme le soulignait Eugène-Melchior de Vogüé, en 1884, la Géorgie a été une terre aimée des grands poètes russes :
« Durant la première moitié de ce siècle, le Caucase fut pour la Russie ce que l’Afrique était pour nous, une terre d’aventures et de rêves, où les plus fous et les plus forts allaient jeter leur gourme de jeunesse. Mais tandis qu’Alger ne nous renvoyait que de bons officiers, Tiflis rendait des poètes. On comprend la fascination de ce pays merveilleux ; il offrait aux jeunes Russes ce qui leur manquait le plus : des montagnes, du soleil, de la liberté. Là-bas, tout au bout de l’accablante plaine de neige, l’Elbrouz, « la cime des bienheureux, » dressait dans l’azur ses glaciers étincelans. Par-delà la montagne, c’était l’Asie et ses féeries, nature superbe, peuples pittoresques, torrens chantans sous les platanes, filles de Kabarda dansant dans les aouls du Térek ; la large vie des bivouacs dans la forêt, la gloire ramassée sous le drapeau des héros légendaires : Paskévitch, Yermolof, Rariatinsky. Tous ceux qui étaient blasés ou croyaient l’être dans les ennuis de Pétersbourg couraient là-bas ; à tous on pouvait appliquer le vers de Musset :
Ils avaient la Lara, Manfred et le Corsaire ;
et l’obsession de Byron était si forte sur cette génération que leurs yeux prévenus voyaient l’Orient, où ils vivaient, à travers la fantaisie du poète. Tous jouaient au Childe-Harold et rapportaient des vers dont quelques-uns seront immortels. Ce fut au Caucase que débutèrent Pouchkine, Griboyédof, Lermontof ; mais, dans le Prisonnier du Caucase de Pouchkine comme dans le Démon de Lermontof, la leçon apprise transfigure les paysages et les hommes, les sauvages Lesghiennes sont de touchantes héroïnes, sœurs d’Haïdée et de la Fiancée d’Abydos. »
Eugène-Melchior de Vogüé
Les Grands écrivains russes contemporains
Revue des Deux Mondes
Troisième Période
Tome 64
1884