Grèce – Ελλάδα
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Constantin Cavafy poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE
Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση
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Constantin Cavafy
Καβάφης
1863 – 1933
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Traduction Jacky Lavauzelle
LES POEMES GRECS
AUSSI LONGTEMPS QUE TU LE PEUX
Όσο Mπορείς
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1913
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Périclès Pantazis, Περικλής Πανταζής, Χιονισμένο τοπίο, Paysage enneigé , E. Galerie Averoff, Musée Averoff,, Pinacothèque E. Averoff, Metsovo, Epire
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Κι αν δεν μπορείς να κάμεις την ζωή σου όπως την θέλεις,
Et si tu ne peux pas avoir la vie que tu désires,
τούτο προσπάθησε τουλάχιστον
tout du moins, essaie
όσο μπορείς: μην την εξευτελίζεις
aussi longtemps que tu le peux de l’avoir : ne te perds pas
μες στην πολλή συνάφεια του κόσμου,
Dans la confusion du monde,
μες στες πολλές κινήσεις κι ομιλίες.
dans des gestes et discours inutiles.
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Μην την εξευτελίζεις πηαίνοντάς την,
Ne t’égare pas dans des aventures fiévreuses,
γυρίζοντας συχνά κ’ εκθέτοντάς την
en participant à tout et en t’exposant
στων σχέσεων και των συναναστροφών
à d’inutiles relations et contacts
την καθημερινήν ανοησία,
jusqu’à la folie quotidienne,
ώς που να γίνει σα μια ξένη φορτική.
jusqu’à ce que tu deviennes à toi-même un étrange étranger.
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Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE
Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.
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Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…
Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844
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