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ENDYMION – Poème de Constantin CAVAFY – Καβάφης – 1916 – ΕΝΩΠΙΟΝ ΤΟΥ ΑΓΑΛΜΑΤΟΣ ΤΟΥ ΕΝΔΥΜΙΩΝΟΣ

Poème de Constantin Cavafy
Gr
èce – Ελλάδα

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Constantin Cavafy poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

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Constantin Cavafy – Constantin Cavafis
Καβάφης
1863 – 1933

Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

ΕΝΩΠΙΟΝ ΤΟΥ ΑΓΑΛΜΑΤΟΣ ΤΟΥ ΕΝΔΥΜΙΩΝΟΣ
1916
ENDYMION
(DEVANT LA STATUE D’ENDYMION)

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Constantin Cavafy - Traduction Jacky Lavauzelle
Endymion & Séléné, Victor Florence Pollett

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Επί άρματος λευκού που τέσσαρες ημίονοι
Sur un char blanc avec quatre mules
  πάλλευκοι σύρουν, με κοσμήματ’ αργυρά,
en équipage, éclatant avec des bijoux en argent,
φθάνω εκ Μιλήτου εις τον Λάτμον. Ιερά
parti de Milet pour Latmos.  Je viens accomplir
  τελών — θυσίας και σπονδάς — τω Ενδυμίωνι,
rites et sacrifices pour honnorer Endymion,
από την Aλεξάνδρειαν έπλευσα εν τριήρει πορφυρά.—
venu d’Alexandrie, j’ai navigué sur une galère aux voiles pourpres.
Ιδού το άγαλμα. Εν εκστάσει βλέπω νυν
Voici la statue ! Je suis là maintenant
 του Ενδυμίωνος την φημισμένην καλλονήν.
face à la fameuse beauté d’Endymion.
Ιάσμων κάνιστρα κενούν οι δούλοι μου• κ’ ευοίωνοι
Mes esclaves déversent des cruches de jasmin et les hommages
 επευφημίαι εξύπνησαν αρχαίων χρόνων ηδονήν.
réveillent les plaisirs des temps jadis.

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Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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Καβάφης
Constantin Cavafy – Constantin Cavafis
Έλληνα ποιητή
Poème de Cavafy

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LE VIEIL HOMME poème de Constantin Kavafis Καβάφης – 1897 – Ένας Γέρος

Poème de Constantin Cavafis
Gr
èce – Ελλάδα

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Constantin Cavafy poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

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Constantin Cavafy – Constantin Cavafis
Καβάφης
1863 – 1933

Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

Ένας Γέρος
LE VIEIL HOMME

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Jacky Lavauzelle Traduction Constantin Cavafis
Γεώργιος Ιακωβίδης, Georgios Jakobides, Ο κακός εγγονός, 1884, Wiesbaden, Museum, Musée de Wiesbaden, détail du tableau de Jakobides

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Στου καφενείου του βοερού το μέσα μέρος
Dans la café, au fond,
σκυμένος στο τραπέζι κάθετ’ ένας γέρος·
un vieil homme courbé sur la table ;
με μιαν εφημερίδα εμπρός του, χωρίς συντροφιά.
un journal devant lui, seul.

*

Και μες στων άθλιων γηρατειών την καταφρόνεια
Et, dans sa misérable vieillesse,
σκέπτεται πόσο λίγο χάρηκε τα χρόνια
il pense combien il a si peu apprécié les années
που είχε και δύναμι, και λόγο, κ’ εμορφιά.
où encore il possédait l’énergie, la raison et la beauté.

*

Ξέρει που γέρασε πολύ· το νοιώθει, το κυττάζει.
Il sait qu’il est très vieux, il le sent et le voit.
Κ’ εν τούτοις ο καιρός που ήταν νέος μοιάζει
Pourtant, le temps où jeune encore il était, lui semble
σαν χθές. Τι διάστημα μικρό, τι διάστημα μικρό.
juste hier. Quel espace dérisoire, quel espace dérisoire.

*

Και συλλογιέται η Φρόνησις πώς τον εγέλα·
Et il repense encore à cette Sagesse qui l’a trompé ;
« και πώς την εμπιστεύονταν πάντα – τι τρέλλα ! –
et toute la confiance qu’il avait en elle – quelle folie ! –
την ψεύτρα που έλεγε· «Αύριο. Εχεις πολύν καιρό.»
la tricheuse lui disait : « Demain ! tu as tant de temps ! »

*

Θυμάται ορμές που βάσταγε· και πόση
Il se souvient des pulsions qu’il bridait, et de combien
χαρά θυσίαζε. Την άμυαλή του γνώσι
de plaisirs il a sacrifié. Combien son esprit,
κάθ’ ευκαιρία χαμένη τώρα την εμπαίζει.
pour toutes ces occasions perdues, se désole furieusement.

*

… Μα απ’ το πολύ να σκέπτεται και να θυμάται
… Mais à penser et se souvenir
ο γέρος εζαλίσθηκε. Κι αποκοιμάται
le vieil homme s’est épuisé. Et il dort désormais
  στου καφενείου ακουμπισμένος το τραπέζι
reposant sur la table du café.

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Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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Καβάφης
Constantin Cavafy – Constantin Cavafis
Έλληνα ποιητή
Poème de Cavafy

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LA BEAUTE – Poème de Constantin Cavafis – Καβάφης – Έτσι πολύ ατένισα

Poème de Constantin Cavafis
Gr
èce – Ελλάδα

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Constantin Cavafy poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

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Constantin Cavafy – Constantin Cavafis
Καβάφης
1863 – 1933

Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

Έτσι πολύ ατένισα
LA BEAUTE
1917  

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Cavafy Trad Jacky Lavauzelle Ingres
Jean-Auguste-Dominique Ingres, La Grande Odalisque,1814, musée du Louvre

 

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Την εμορφιά έτσι πολύ ατένισα,
La beauté m’a tant submergé,
που πλήρης είναι αυτής η όρασίς μου.
que ma vision pour toujours en est changée.
 *
Γραμμές του σώματος. Κόκκινα χείλη. Μέλη ηδονικά.
Lignes des corps. Lèvres rouges. Membres jouisseurs.
Μαλλιά σαν από αγάλματα ελληνικά παρμένα∙
Cheveux de statues grecques,
πάντα έμορφα, κι αχτένιστα σαν είναι,
toujours superbes, indescriptibles,
και πέφτουν, λίγο, επάνω στ’ άσπρα μέτωπα.
retombant à peine sur un front blanc.
Πρόσωπα της αγάπης, όπως τα ‘θελεν
Des visages d’amour, comme le voulait
η ποίησίς μου… μες στες νύχτες της νεότητός μου,
ma poésie … dans les nuits de ma jeunesse,
μες στες νύχτες μου, κρυφά συναντημένα…
dans mes nuits, secrètement rencontrés …

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Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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Καβάφης
Constantin Cavafy – Constantin Cavafis
Έλληνα ποιητή
Poème de Cavafy

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Ô terre d’Ionie (IONIEN) Poème de Constantin Cavafis – Ιωνικόν – Καβάφης

Poème de Constantin Cavafis
Gr
èce – Ελλάδα

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Constantin Cavafy poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

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Ελληνική ποίηση

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Constantin Cavafy – Constantin Cavafis
Καβάφης
1863 – 1933

Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

Ô terre d’Ionie
(IONIEN)
Ιωνικόν  

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Traduction Jacky Lavauzelle
Médaillon d’un kylix attique, Peintre de Kleomelos, 510-500 av. J.-C., musée du Louvre

 

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Γιατί τα σπάσαμε τ’ αγάλματά των,
Pourquoi avons-nous brisé leurs statues,
γιατί τους διώξαμεν απ’ τους ναούς των,
pourquoi les avoir chassés de leurs temples ?
διόλου δεν πέθαναν γι’ αυτό οι θεοί.
Les dieux ne sont pas morts pour autant.
Ω γη της Ιωνίας, σένα αγαπούν ακόμη,
Ô terre d’Ionie, ils t’aiment toujours,
σένα η ψυχές των ενθυμούνται ακόμη.
leurs âmes se souviennent encore de toi.
Σαν ξημερώνει επάνω σου πρωί αυγουστιάτικο
Quand se lève sur toi les matins d’août
την ατμοσφαίρα σου περνά σφρίγος απ’ την ζωή των·
ton atmosphère s’emplit vigoureusement de leurs vies ;
και κάποτ’ αιθερία εφηβική μορφή,
et une forme éthérée d’éphèbe,
αόριστη, με διάβα γρήγορο,
fugace et indéfinissable,
επάνω από τους λόφους σου περνά.
plane au-dessus de tes collines.

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Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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Καβάφης
Constantin Cavafy – Constantin Cavafis
Έλληνα ποιητή
Poème de Cavafy

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LA MORT DE MARC ANTOINE Poème de Constantin Cavafis Απολείπειν ο θεός Aντώνιον

Poème de Constantin Cavafy
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Constantin Cavafis poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

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Constantin Cavafis
Καβάφης
1863 – 1933

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

 La Mort de Marc Antoine
Απολείπειν ο θεός Aντώνιον  

Traduction Jacky Lavauzelle
Anicet Charles Gabriel Lemonnier, La Mort de Marc Antoine, vers 1780

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Σαν έξαφνα, ώρα μεσάνυχτ’, ακουσθεί
Dès minuit, tu entendras
 αόρατος θίασος να περνά
une troupe invisible passer
με μουσικές εξαίσιες, με φωνές—
jouant une musique avec des voix exquises –
 την τύχη σου που ενδίδει πια, τα έργα σου
Désormais, ne regrette plus les échecs
που απέτυχαν, τα σχέδια της ζωής σου
de tes projets, tes ambitions
που βγήκαν όλα πλάνες, μη ανωφέλετα θρηνήσεις.
avortées, oublie ces implacables douleurs.
Σαν έτοιμος από καιρό, σα θαρραλέος,
Depuis longtemps, tu y es préparé, aussi, sois courageux,
αποχαιρέτα την, την Aλεξάνδρεια που φεύγει.
fais tes adieux, en quittant Alexandrie.
Προ πάντων να μη γελασθείς, μην πεις πως ήταν
Mais, ne sois pas stupide, ne dis pas qu’il s’agit
ένα όνειρο, πως απατήθηκεν η ακοή σου·
d’un rêve, que tu es trompé par tes sens ;
μάταιες ελπίδες τέτοιες μην καταδεχθείς.
refuse de si vaines espérances.
Σαν έτοιμος από καιρό, σα θαρραλέος,
Depuis longtemps, tu y es préparé, aussi, sois courageux,
σαν που ταιριάζει σε που αξιώθηκες μια τέτοια πόλι,
sois à l’image d’une si grande ville,
πλησίασε σταθερά προς το παράθυρο,
rapproche-toi assurément de la fenêtre,
κι άκουσε με συγκίνησιν, αλλ’ όχι
et écoute avec émotion, mais sans avoir
με των δειλών τα παρακάλια και παράπονα,
les griefs et les plaintes des lâches,
ως τελευταία απόλαυσι τους ήχους,
enfin, profite des sons,
τα εξαίσια όργανα του μυστικού θιάσου,
des merveilleux instruments de la troupe secrète,
κι αποχαιρέτα την, την Aλεξάνδρεια που χάνεις.  
et dis lui adieu, dis adieu à ton Alexandrie que tu perds.

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La mort de Marc Antoine
Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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Καβάφης
Constantin Cavafis – Constantin Cavafy
Έλληνα ποιητή
Poème de Cavafy

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Le Poète Inconnu- Poème de Constantin Cavafy – Ούτος Εκείνος

Poème de Cavafy
Gr
èce – Ελλάδα

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Constantin Cavafy poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

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Constantin Cavafy
Καβάφης
1863 – 1933

Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

 Le Poète inconnu
Ούτος Εκείνος 

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Traduction Jacky Lavauzelle
Le Poète en détresse, William Hogarth, 1736, Birmingham Museum and Art Gallery

 

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Άγνωστος — ξένος μες στην Aντιόχεια — Εδεσσηνός
Inconnu – étranger à Antioche – venant d’Edesse,
γράφει πολλά. Και τέλος πάντων, να, ο λίνος
il écrit tant. Et enfin, oui, voici
 ο τελευταίος έγινε. Με αυτόν ογδόντα τρία
la toute dernière strophe. Avec elle, quatre-vingt trois

*

ποιήματα εν όλω. Πλην τον ποιητή
poèmes en tout. Mais le poète
κούρασε τόσο γράψιμο, τόση στιχοποιία,
est harassé,  tellement fatigué d’écrire, de parfaire son style,
και τόση έντασις σ’ ελληνική φρασιολογία,
et mettre tant d’intensité dans la phraséologie grecque,
και τώρα τον βαραίνει πια το κάθε τι —
et maintenant tout lui pèse –

*

Μια σκέψις όμως παρευθύς από την αθυμία
Une pensée, cependant, lui fait oublier son anxiété,
τον βγάζει — το εξαίσιον Ούτος Εκείνος,
l’exquis « C’est bien lui ! »
που άλλοτε στον ύπνο του άκουσε ο Λουκιανός.
que Lucien entendit dans son sommeil.

***


Précisions
Pour l’analyse de ce poème, lire :
https://latistor.blogspot.fr/2016/01/blog-post_29.html

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Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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Καβάφης
Constantin Cavafy
Έλληνα ποιητή
Poème de Cavafy

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Les Pas – Poème de Cavafy – Τα Βήματα – 1911

Poème de Cavafy
Gr
èce – Ελλάδα

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Constantin Cavafy poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

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Constantin Cavafy
Καβάφης
1863 – 1933

Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

 LES PAS
Τα Βήματα 

*1911*

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Traduction Jacky Lavauzelle
William Bouguereau, Les Remords d’Oreste, 1862

 

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Σ’ εβένινο κρεββάτι στολισμένο
Dans son lit d’ébène décoré
 με κοραλλένιους αετούς, βαθυά κοιμάται
d’aigles de corail, profondément endormi,
ο Νέρων — ασυνείδητος, ήσυχος, κ’ ευτυχής·
Néron, inconscient, calme et heureux ;
ακμαίος μες στην ευρωστία της σαρκός,
dans la force épanouie de sa chair triomphante,
 και στης νεότητος τ’ ωραίο σφρίγος.
et dans la belle sève de sa jeunesse.

*

Aλλά στην αίθουσα την αλαβάστρινη που κλείνει
Mais dans la pièce d’albâtre qui renferme
των Aηνοβάρβων το αρχαίο λαράριο
l’antique sanctuaire des dieux du foyer
τι ανήσυχοι που είν’ οι Λάρητές του.
Qu’elles paraissent anxieuses les Lares protectrices ?
Τρέμουν οι σπιτικοί μικροί θεοί,
Ces petites divinités accueillantes,
και προσπαθούν τ’ ασήμαντά των σώματα να κρύψουν.
tentent de cacher leurs corps insignifiants.
Γιατί άκουσαν μια απαίσια βοή,
Elles entendent un terrible vacarme,
θανάσιμη βοή την σκάλα ν’ ανεβαίνει,
tragique dans les escaliers qui s’amplifie,
βήματα σιδερένια που τραντάζουν τα σκαλιά.
des pas métalliques frappent les marches.
Και λιγοθυμισμένοι τώρα οι άθλιοι Λάρητες,
Et maintenant, les frêles Lares,
μέσα στο βάθος του λαράριου χώνονται,
se réfugient dans les profondeurs du sanctuaire,
ο ένας τον άλλονα σκουντά και σκουντουφλά,
l’un d’eux crie et neige légèrement,
ο ένας μικρός θεός πάνω στον άλλον πέφτει
une divinité sur l’autre tombe ;
γιατί κατάλαβαν τι είδος βοή είναι τούτη,
elles comprennent l’origine de ce tumulte :
τάνοιωσαν πια τα βήματα των Εριννύων.
ces pas sont ceux des Erinyes, les  déesses infernales .

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Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

***

Καβάφης
Constantin Cavafy
Έλληνα ποιητή
Poème de Cavafy

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LES FENÊTRES – Poème de Cavafy – Τα Παράθυρα – Καβάφης

Poème de Cavafy
Gr
èce – Ελλάδα

***

Traduction Jacky Lavauzelle*******

**
Constantin Cavafy poèmes
**

LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

**

Constantin Cavafy
Καβάφης
1863 – 1933

Traduction Jacky Lavauzelle

**

Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

 LES FENÊTRES
Τα Παράθυρα

 

**

 

**

Traduction Jacky Lavauzelle
Gustave Caillebotte, Jeune homme à la fenêtre, 1876, Collection Privée, New York

 

**

Σ’ αυτές τες σκοτεινές κάμαρες, που περνώ
Dans ces pièces sombres, je passe
μέρες βαρυές, επάνω κάτω τριγυρνώ
des jours si lourds à la recherche
για  νά ‘βρω τα παράθυρα.— Όταν ανοίξει
de fenêtres – Une qui serait ouverte
ένα παράθυρο θά ‘ναι παρηγορία.—
une fenêtre qui ferait mon bonheur, une seulement.
Μα τα παράθυρα δεν βρίσκονται, ή δεν μπορώ
Mais les fenêtres ne sont pas là, ou bien est-ce moi
να τά ‘βρω. Και καλλίτερα ίσως να μην τα βρω.
qui ne les trouve pas. Et c’est peut-être mieux, ma foi.
Ίσως το φως θά ‘ναι μια νέα τυραννία.
La lumière serait peut-être mon nouveau tyran.
Ποιος ξέρει τι καινούρια πράγματα θα δείξει.
Qui sait les nouvelles choses qu’elle peut nous montrer.

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Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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Καβάφης
Constantin Cavafy
Έλληνα ποιητή
Poème de Cavafy

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AUSSI LONGTEMPS QUE TU LE PEUX – Poème de Constantin Cavafis Όσο Mπορείς

Grèce – Ελλάδα

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Constantin Cavafy poèmes
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LITTERATURE GRECQUE
POESIE GRECQUE

Ελληνική λογοτεχνία
Ελληνική ποίηση

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Constantin Cavafy
Καβάφης
1863 – 1933

Traduction Jacky Lavauzelle

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Traduction Jacky Lavauzelle


LES POEMES GRECS

 AUSSI LONGTEMPS QUE TU LE PEUX
Όσο Mπορείς
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1913

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Périclès Pantazis, Περικλής Πανταζής, Χιονισμένο τοπίο, Paysage enneigé , E. Galerie Averoff, Musée Averoff,, Pinacothèque E. Averoff, Metsovo, Epire

**

Κι αν δεν μπορείς να κάμεις την ζωή σου όπως την θέλεις,
Et si tu ne peux pas avoir la vie que tu désires,
τούτο προσπάθησε τουλάχιστον
tout du moins, essaie
όσο μπορείς: μην την εξευτελίζεις
aussi longtemps que tu le peux de l’avoir : ne te perds pas
μες στην πολλή συνάφεια του κόσμου,
Dans la confusion du monde,
μες στες πολλές κινήσεις κι ομιλίες.
dans des gestes et discours inutiles.

*

Μην την εξευτελίζεις πηαίνοντάς την,
Ne t’égare pas dans des aventures fiévreuses,
γυρίζοντας συχνά κ’ εκθέτοντάς την
en participant à tout et en t’exposant
στων σχέσεων και των συναναστροφών
à d’inutiles relations et contacts
την καθημερινήν ανοησία,
jusqu’à la folie quotidienne,
 ώς που να γίνει σα μια ξένη φορτική.
jusqu’à ce que tu deviennes à toi-même un étrange étranger.

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Καβάφης
Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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Καβάφης
Constantin Cavafy
Έλληνα ποιητή
Cavafy Poèmes

POESIE GRECQUE TRADUCTION GREC JACKY LAVAUZELLE μετάφραση των ελληνικών κειμένων

POESIE GRECQUE
Gr
èce – Ελλάδα

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Traduction Jacky Lavauzelle*******

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Traduction Grec Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
μετάφραση των ελληνικών κειμένων
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Traductions Artgitato Français Portugais Latin Tchèque Allemand Espagnol

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TRADUCTION POESIE GREQUE

μετάφραση των ελληνικών κειμένων

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Constantin Cavafy
Constantin Cavafis
Κωνσταντίνος Πέτρου Καβάφης

Traduction Jacky Lavauzelle

Τείχη – Murailles
Θερμοπύλες – Les Thermopyles (1903)
La Ville –  Η Πόλις
Traduction Jacky Lavauzelle En attendant les barbares – Περιμένοντας τους Βαρβάρους

Traduction Jacky Lavauzelle

AUSSI LONGTEMPS QUE TU LE PEUX
Όσο Mπορείς

Traduction Jacky Lavauzelle

LES FENÊTRES
Τα Παράθυρα

Traduction Jacky Lavauzelle

ITHAQUE
Ιθάκη

Traduction Jacky Lavauzelle

Thémistocle à la cour d’Artaxerxés Ier
(La Satrapie) 
Η Σατραπεία

Traduction Jacky Lavauzelle

LES PAS 
Τα Βήματα
1911

Traduction Jacky Lavauzelle

LE POETE INCONNU
Ούτος Εκείνος

Traduction Jacky Lavauzelle

LA MORT DE MARC ANTOINE
Απολείπειν ο θεός Aντώνιον

Traduction Jacky Lavauzelle

Ô terre d’Ionie
(IONIEN)
Ιωνικόν
Traduction Jacky Lavauzelle
LA BEAUTE
Έτσι πολύ ατένισα

Ingres Cavafy Trad Jacky Lavauzelle

LE VIEIL HOMME
Ένας Γέρος

Jacky Lavauzelle Constantin Cavafis

ENDYMION
(Devant une statue d’Endymion)
ΕΝΩΠΙΟΝ ΤΟΥ ΑΓΑΛΜΑΤΟΣ ΤΟΥ ΕΝΔΥΜΙΩΝΟΣ
1916

Traduction Jacky Lavauzelle

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Kostas Karyotákis
Κώστας Καρυωτάκης

Traduction Jacky Lavauzelle

TOUT LE MONDE EST MORT 
Θέλω να φύγω πια από δω…

Traduction Jacky Lavauzelle

SOIREE
Βράδυ

Traduction Jacky Lavauzelle

LES DON QUICHOTTE
ΔΟΝ ΚΙΧΩΤΕΣ

Traduction Jacky Lavauzelle Kostas Karyotakis

CE QUELQUE CHOSE QUI DONNE DE LA COULEUR AUX CHOSES 
Όταν κατέβουμε τη σκάλα τι θα πούμε

Traduction Jacky Lavauzelle

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 Ioannis Polemis
Ιωάννης Πολέμης
Traduction Jacky Lavauzelle

Confession
Εξομολόγηση 

Traduction Jacky Lavauzelle
Le vieux violon
Τὸ παλιὸ βιολί 

Traduction Jacky Lavauzelle

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Níkos Papázoglou
Νίκος Παπάζογλου

Paroles de Αύγουστος (Août)

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LES PLUS BELLES CHANSONS GRECQUES
Γιατί αδειάζουν γρήγορα οι δρόμοι κ’ οι πλατέες

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Burnouf
Méthode pour étudier la langue grecque
1836

PRÉFACE
DE LA PREMIÈRE ÉDITION
1813


Nous ne ferons point ici l’éloge de la langue grecque ; tout le monde convient que c’est la plus belle que les hommes aient jamais parlée, et l’Université de France la regarde avec raison comme un des objets les plus importants de son enseignement. Tout ce qui peut en faciliter l’étude est donc un service rendu à l’instruction publique, et ne peut manquer d’être accueilli favorablement par les Maîtres et par les Disciples. C’est cette idée qui m’enhardit à publier cette nouvelle Grammaire Grecque. Les principes en ont paru simples et clairs aux Elèves de l’Ecole Normale, devant qui j’ai l’honneur de les développer tous les jours dans leurs intéressantes conférences. M. le Conseiller titulaire Gueroult, Chef de cette école, qui honore souvent de sa présence nos studieux exercices, a bien voulu me prodiguer les encouragements et me donner les conseils les plus utiles. C’est sur le plan de ses Méthodes latine et française que j’ai composé cette Méthode grecque. J’ai tâché d’appliquer à la langue de Démosthène ces excellents principes de Grammaire générale qu’il a le premier rendus classiques, et qui éclairent le jugement de l’Éléve, en même temps qu’on exerce sa mémoire. Enfin, dans tout ce qui tient au raisonnement, je l’ai fidèlement suivi, autant du moins que peut le faire un de ses anciens élèves, qui s’estime heureux de recevoir encore de ses leçons. Si le Public ne juge pas mon travail trop indigne d’être mis à côté du sien, cette Grammaire sera comme le complément de ses deux Grammaires, et toutes trois ensemble formeront un corps complet de doctrine pour les trois langues qui font la base de l’enseignement dans nos Lycées.

Quant à ce qui regarde proprement la langue grecque, je n’ai pas non plus manqué de modèles….

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LA POESIE GRECQUE EN GRECE 

Le langage est ce qu’il y a en Grèce de plus antique. C’est un grand charme pour celui qui a voué un culte à l’antiquité grecque d’entendre parler grec autour de lui, de reconnaître dans les conversations d’un guide ou d’un marinier tel mot qu’il n’avait jusque-là rencontré que dans Homère. Il semble alors qu’on est réellement transporté dans la Grèce antique ; on est tenté de dire aux passans, comme Philoctète à ses compatriotes retrouvés dans Lemnos : je veux vous entendre, et de s’écrier comme lui, ô langage bien aimé ! Mais, pour se livrer à ce transport, il faudrait, dira-t-on, que ce langage fût celui des anciens Hellènes, et non pas un dérivé imparfait que défigure une prononciation bizarre. A cela on peut répondre : Quant à la prononciation, il n’y a pas de raison pour que les descendans de Périclès adoptent le système qu’un savant Hollandais a imaginé au XVIe siècle. Du reste la question est délicate et ne saurait être traitée ici. Qu’il suffise d’affirmer que plusieurs règles de prononciation, adoptées par les Grecs modernes, remontent à la plus haute antiquité, et que l’on trouve déjà dans le second siècle de notre ère des exemples de l’iotacisme, c’est-à-dire de ê, ei, oi, prononcés i, bien que l’iotacisme ne paraisse avoir été définitivement et complètement constituée qu’au Xe ou XIe siècle.

Dans le langage populaire de certaines parties de la Grèce, on retrouve quelques vestiges des dialectes qui y furent parlé autrefois. En général, les anciens dialectes grecs ont péri par suite de la conquête, qui les a éteints avec la vie locale des pays subjugués. Cependant ils n’ont pas disparu entièrement ; on retrouve des traces assez nombreuses du dialecte œolien dans la Béotie et la Phocide, et dans un canton montagneux du Péloponèse, la Tzaconie, le dialecte dorien s’est merveilleusement conservé un certain nombre de mots grecs oubliés par le temps ont été remplacés dans l’usage par une autre expression : ainsi, trecho, courir, au lieu de dremo ; au lieu d’artos, pain, psomi. Eh bien ! il arrive que le vieux mot grec oublié se retrouve dans un coin de la Grèce, par exemple dremo dans les villages du Parnasse…

Jean-Jacques Ampère
La poésie grecques en Grèce
Seconde Partie
Revue des Deux Mondes, tome 7, 1844

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POESIE GRECQUE

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