Poème de António Nobre – Virgens que passais Vierges qui passaient






António Nobre
 Porto 1867-Porto 1900




 

L’Œuvre de António Nobre

 

VIERGES QUI PASSAIENT
Virgens que passais
António Nobre

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Virgens que passais
Vierges qui passaient

Virgens
Vierges
 que passais, ao Sol-poente,
qui passaient au soleil levant,
Pelas estradas ermas, a cantar!
Sur les routes désolées, en chantant !
 Eu quero ouvir uma canção ardente,
Je veux entendre une chanson ardente,
  Que me transporte ao meu perdido lar.
Qui me transporte à ma maison perdue

*

 Cantai-me, nessa voz omnipotente,
Chantez-moi, d’une puissante voix,
O sol que tomba, aureolando o Mar
Le soleil couchant, la mer auréolée
A fartura da seara reluzente,
L’abondance d’une éclatante récolte,
  O vinho, a graça, a formosura, o luar!
Le vin, la grâce, la beauté, le clair de lune  !

*

 Cantai! Cantai as límpidas cantigas!
Chantez ! Chantez de limpides chansons !
Das ruínas do meu lar desaterrai
Les ruines de ma maison détruites
Todas aquelas ilusões antigas
Toutes ces vieilles illusions

*

 Que eu vi morrer num sonho, como um ai….
Que j’ai vu mourir dans un rêve, comme un….
 Ó suaves e frescas raparigas,
O suaves et fraîches filles,
 adormecei-me nessa voz…cantai !
Que ces voix m’endorment… chantez !

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