L’ETONNEMENT DE MARIE Poésie d’Almqvist – Marias häpnad

Almqvist dikter
Dikter av Carl Jonas Love Almqvist
Marias häpnad

Traduction – Texte Bilingue
Carl Jonas Love Almqvist dikter
Almqvist poet
Poesi
Poésie


LITTERATURE SUEDOISE
POESIE SUEDOISE

Svensk litteratur
svensk poesi –

Traduction Jacky Lavauzelle

Carl Jonas Love Almqvist
1793- 1866

översättning – Traduction
Poesi Poésie de Carl Jonas Love Almqvist Dikter Artgitato1835 Carl Peter Mazer 2
1835
Carl Peter Mazer
(1807–1884)

 

Marias häpnad
L‘étonnement de Marie


Poesi Almqvist
Poésie Carl Jonas Love Almqvist

*

Marias häpnad Carl Jonas Love Almqvist L'étonnement de Marie Artgitato La Vierge au Chardonneret Raphaël

La Vierge au Chardonneret
Raphaël
Vers 1506
Galerie des Offices
Florence

*

Lammen så vita på ängen beta;
Les agneaux sont si blancs dans la prairie ;
 men barnet Jesus ut med dem går.
mais l’enfant Jésus s’amuse avec eux.
 Häpen Maria stannar och ropar:
Etonnée, Marie s’arrête et crie :
« Jag ser en strålring omkring barnets hår! »
  «Je vois une auréole sur les cheveux de mon enfant ! » 

 

**

La Poésie d’Almqvist – Poesi Almqvist – Carl Jonas Love Almqvist

Almqvist dikter
Dikter av Carl Jonas Love Almqvist

Traduction – Texte Bilingue
Carl Jonas Love Almqvist dikter
Almqvist poet
Poesi
Poésie


LITTERATURE SUEDOISE
POESIE SUEDOISE

Svensk litteratur
svensk poesi –

Traduction Jacky Lavauzelle

Carl Jonas Love Almqvist
1793- 1866

översättning – Traduction
Poesi Poésie de Carl Jonas Love Almqvist Dikter Artgitato1835 Carl Peter Mazer 2
1835
Carl Peter Mazer
(1807–1884)

 

La Poésie d’Almqvist
Poetry of Almqvist


Poesi Almqvist
Carl Jonas Love Almqvist

****

Den lyssnande Maria
L’écoute de Marie

Herre Gud vad det är vackert
Seigneur Dieu qu’il est beau
att höra toner av en salig ängels mun
d’entendre les tonalités de la bouche d’un ange glorieux

Den lyssnande Maria L'Ecoute de Marie Carl Jonas Love Almqvist Artgitato Raphael La Madone du Grand-Duc

*

Hjärtats blomma
Fleur de Cœur

[Ur Songes, smådikter, tonsatta av författaren]
[De Songes, petits poèmes mis en musique par l’auteur]

En blomma står i hjärtats hem,
Une fleur se trouve dans le cœur,
  hon har ingen färg ännu;
elle n’a pas encore de couleur ;

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*

Marias häpnad
L’étonnement de Marie

Lammen så vita på ängen beta;
Les agneaux sont si blancs dans la prairie ;
 men barnet Jesus ut med dem går.
mais l’enfant Jésus s’amuse avec eux.

Marias häpnad Carl Jonas Love Almqvist L'étonnement de Marie Artgitato La Vierge au Chardonneret Raphaël

********

Il vaut mieux voler avec une aile blessée

« Dans ses études sur les Vérités fondamentales du Christianisme, j’ai cru distinguer l’âme inquiète et tourmentée d’un poète lyrique. Il comparait le croyant au nageur dont le corps plonge dans l’élément terrestre, mais dont la tête, au-dessus des eaux, respire déjà l’atmosphère de l’éternité. Et il disait encore aux âmes meurtries : « Il vaut mieux voler avec une aile blessée. » Nobles images : elles me rappellent le passage où Almqvist soutient que l’esprit des Suédois participe de la nature des poissons qui remontent leurs torrens et des oiseaux sauvages ! Mais les Vikner ne font que raffermir ou consoler des cœurs solitaires. Leur parole meurt tout près du rivage. »

Voyage en Suède
André Bellessort
La Revue des Deux Mondes
tome 58  – 1910

FLEUR DE COEUR Poésie Carl Jonas Love ALMQVIST Poesie Hjärtats blomma

Almqvist dikter
Dikter av Carl Jonas Love Almqvist
Hjärtats blomma

Traduction – Texte Bilingue
Carl Jonas Love Almqvist dikter
Almqvist poet
Poesi
Poésie


LITTERATURE SUEDOISE
POESIE SUEDOISE

Svensk litteratur
svensk poesi –

Traduction Jacky Lavauzelle

Carl Jonas Love Almqvist
1793- 1866

översättning – Traduction
Poesi Poésie de Carl Jonas Love Almqvist Dikter Artgitato1835 Carl Peter Mazer 2
1835
Carl Peter Mazer
(1807–1884)

 

Hjärtats blomma
Fleur de Cœur


Poesi Almqvist
Poésie Carl Jonas Love Almqvist

Hjärtats blomma
Fleur de Cœur
[Ur Songes, smådikter, tonsatta av författaren]
[De Songes, petits poèmes mis en musique par l’auteur]

*

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Photo Artgitato

En blomma står i hjärtats hem,
Une fleur se trouve dans le cœur,
  hon har ingen färg ännu;
elle n’a pas encore de couleur ;
Herren Gud i himmelen
Seigneur Dieu du ciel
den blomman har gjort, o Du! –
La fleur c’est la tienne ! –
Blomman stod i hjärtats hem,
La fleur était dans le cœur,
hon hade ej färg ännu,
Elle n’avait pas encore de couleur,
 men av Herren Gud dock hon hade namnet Törnros.
mais le Seigneur Dieu lui donna le nom de Rose Sauvage.

*

 Rosens törnen såra hjärtat.
Les épines blessèrent le cœur.
Då rinner blod därur.
Jusqu’à ce que le sang coule.
Hjärtat frågar Herren:
Le cœur demanda au Seigneur:
  « Vi gav du den rosen åt mig? »
« Pourquoi avoir déposé cette rose en moi ? »
  Herren himmelskt svarar:
Le Seigneur céleste répondit :
 « Blodet utur ditt hjärta färgar din ros åt dig:
  « Le sang de ton cœur teindra cette rose pour toi :
   du och ditt hjärtas ros då likna i fägring mig. »
Toi et la rose de ton cœur ressembleront à la beauté en moi».   

Hjärtats blomma
Fleur de Cœur


Poesi Almqvist
Poésie Carl Jonas Love Almqvist

 

LE MANDARIN Eça de Queiroz – O Mandarim – 1ère Partie – 3ème section

LITTERATURE PORTUGAISE
literatura português
Le Mandarin Eça de Queiroz

Eça de Queiroz
(1845-1900)
Tradução – Traduction
texto bilingue

Eça de Queirós 1882 O Mandarim Le Mandarin

O Mandarim

(1880)

LE MANDARIN

I

Première Partie

Traduction Jacky Lavauzelle

Le Mandarin Eça de Queiroz
Troisième Section

Eça de Queiroz Le Mandarin O Mandarim Artgitato L'enfance de Jupiter 1630 Jacob Jordaens Le Louvre
Jacob Jordaens
L’Enfance de Jupiter
1630
Musée du Louvre

*****

 

 Se o volume fosse de uma honesta edição Michel-Levy, de capa amarela, eu, que por fim não me achava perdido numa floresta de balada alemã, e podia da minha sacada ver branquejar à luz do gás o correame da patrulha
Si cela n’était qu’une simple édition Michel-Levy, à la couverture jaune, moi qui, enfin, n’étais pas perdu dans une forêt de ballade allemande, et qui pouvais, de mon balcon, voir briller la lumière des becs de gaz,
– teria simplesmente fechado o livro, e estava dissipada a alucinação nervosa.
– tout simplement, j’aurais fermé le livre, ce qui aurait dissipé cette hallucination nerveuse.
Mas aquele sombrio in-fólio parecia exalar magia;
Mais cette magie semblait sortir de ce sombre in-folio ;
cada letra afectava a inquietadora configuração desses sinais da velha cabala, que encerram um atributo fatídico;
chaque lettre affectait la configuration des signes inquiétants de l’ancienne cabale, qui enfermait un attribut fatidique ;
as vírgulas tinham o retorcido petulante de rabos de diabinhos, entrevistos numa alvura de luar;
les virgules avait les queues tordues de pétulants diablotins entrevus dans une blancheur lunaire ;
no ponto de interrogação final eu via o pavoroso gancho com que o Tentador vai fisgando as almas que adormeceram sem se refugiar na inviolável cidadela da Oração!…
dans le point d’interrogation final,  je voyais le terrible crochet du Tentateur qui transperçait les âmes endormies, celles qui ne s’étaient pas réfugiées dans la citadelle inviolable de la prière ! …
Uma influência sobrenatural apoderando-se de mim, arrebatava-me devagar para fora da realidade, do raciocínio:
Une influence surnaturelle me saisissant, je le saisit lentement hors de la réalité, le raisonnement
e no meu espírito foram-se formando duas visões – de um lado um mandarim decrépito, morrendo sem dor, longe, num quiosque chinês, a um ti-li-tim de campainha;
et mon esprit ont commencé à former deux visions- d’un côté un mandarin décrépit, mourant sans douleur loin de tous, dans un kiosque chinois, accompagné de sons de cloches ;
do outro toda uma montanha de ouro cintilando aos meus pés!
l’autre toute une montagne d’or miroitant à mes pieds!
Isto era tão nítido, que eu via os olhos oblíquos do velho personagem embaciarem-se, como cobertos de uma ténue camada de pó;
C’était si clair, je voyais les yeux bridés du vieillard se couvrir d’une sorte de fine couche de poussière;
e sentia o fino tinir de libras rolando juntas.
et j’entendais au final tinter les livres qui roulaient.
E imóvel, arrepiado, cravava os olhos ardentes na campainha, pousada pacatamente diante de mim sobre um dicionário francês
Et immobile, terrifié, mes yeux ne se détachaient plus de la cloche, cloche qui reposait paisiblement devant moi sur un dictionnaire français
– a campainha prevista, citada no mirífico in-fólio…
– la cloche qu’évoquait l’in-folio mirifique …

 Foi então que, do outro lado da mesa, uma voz insinuante e metálica me disse, no silêncio:
Puis, de l’autre côté de la table, une voix métallique insinuante me dit dans le silence:

 – Vamos, Teodoro, meu amigo, estenda a mão, toque a campainha, seja um forte!
– Allez, Teodoro, mon ami, tendez la main, agitez la cloche, soyez fort !

 O abat-jour verde da vela punha uma penumbra em redor.
Du vert abat-jour émanait une pénombre tout autour.
Ergui-o, a tremer.
Je le levai, tremblant.
E vi, muito pacificamente sentado, um indivíduo corpulento, todo vestido de preto, de chapéu alto, com as duas mãos calçadas de luvas negras gravemente apoiadas ao cabo de um guarda-chuva.
Et je vis, assis paisiblement, un homme corpulent, habillé tout en noir, chapeau haut de forme, avec les deux mains dans des gants noirs, gravement appuyé sur le pommeau d’un parapluie.
Não tinha nada de fantástico.
Il n’y avait là rien de fantastique.
Parecia tão contemporâneo, tão regular, tão classe média como se viesse da minha repartição…
Il semblait ordinaire, de la classe moyenne, comme s’il venait de mon service…

Toda a sua originalidade estava no rosto, sem barba, de linhas fortes e duras;
Tout son originalité était dans son visage, pas de barbe, des traits forts et durs ;
o nariz brusco, de um aquilino formidável, apresentava a expressão rapace e atacante de um bico de águia;
le nez brusque, d’un aquilin redoutable, lui donnait l’expression rapace et guerrière du bec d’aigle;
o corte dos lábios, muito firme, fazia-lhe como uma boca de bronze;
la coupe de ses lèvres, très ferme, lui faisait une bouche de bronze ;
os olhos, ao fixar-se, assemelhavam dois clarões de tiro, partindo subitamente de entre as sarças tenebrosas das sobrancelhas unidas;
les yeux, en vous fixant, ressemblaient à deux coups de feu, tout à coup tirés du feuillu ténébreux des sourcils réunis ;
era lívido – mas, aqui e além na pele, corriam-lhe raiações sanguíneas como num velho mármore fenício.
Il était livide – mais, ici et là, sur sa peau, couraient des ramifications de vaisseaux, tel un vieux marbre phénicien.

Veio-me à ideia de repente que tinha diante de mim o Diabo:
L’idée me vint soudain que j’avais devant moi le Diable :
mas logo todo o meu raciocínio se insurgiu resolutamente contra esta imaginação.
mais bientôt toute ma raison résolument protesta contre cette divagation.
Eu nunca acreditei no Diabo – como nunca acreditei em Deus.
Je ne croyais pas au Diable – comme je ne croyais pas en Dieu.
Jamais o disse alto, ou o escrevi nas gazetas, para não descontentar os poderes públicos, encarregados de manter o respeito por tais entidades:
Je ne l’ai jamais dit à haute voix, ou écrit dans les journaux, pour ne pas déplaire aux autorités en charge de maintenir le respect de ces entités :
mas que existam estes dois personagens, velhos como a Substância, rivais bonacheirões, fazendo-se mutuamente pirraças amáveis,
mais penser qu’il existe deux personnages, vieux comme la Matière, débonnaires rivaux, passant leur temps à se quereller aimablement,
– um de barbas nevadas e túnica azul, na toilette do antigo Jove, habitando os altos luminosos, entre uma corte mais complicada que a de Luís XIV;
– l’un doté d’une barbe blanche et d’une tunique bleue, dans la toilette de l’antique Zeus, habitant les lumières célestes, au milieu d’une cour plus compliquée que celle de Louis XIV ;
e o outro enfarruscado e manhoso, ornado de cornos, vivendo nas chamas inferiores, numa imitação burguesa do pitoresco Plutão
et l’autre, malin et sombre, orné de cornes, vivant dans les flammes inférieures, une imitation bourgeoise du pittoresque Pluton
– não acredito. Não, não acredito!
– je n’y crois pas. Non, je n’y crois pas !
Céu e Inferno são concepções sociais para uso da plebe
Le ciel et l’enfer sont des concepts sociaux pour l’utilisation du peuple
– e eu pertenço à classe média.
– et j’appartiennent à la classe moyenne.
Rezo, é verdade, a Nossa Senhora das Dores:
Je prie, il est vrai, à Notre-Dame des Douleurs:
porque, assim como pedi o favor do senhor doutor para passar no meu acto; 
car j’ai recherché les faveurs de mon professeur pour avoir mes diplômes ;
assim como, para obter os meus vinte mil réis, implorei a benevolência do senhor deputado; 
j’ai imploré la bienveillance de mon député pour gagner mes vingt mille reis ;
igualmente para me subtrair à tísica, à angina, à navalha de ponta, à febre que vem da sarjeta, à casca da laranja escorregadia onde se quebra a perna, a outros males públicos, necessito ter uma protecção extra-humana. 
également pour me soustraire à la phtisie, à l’angine de poitrine, à la lame du rasoir qui vient du trottoir, à l’écorce de l’orange glissante où je peux me casser une jambe, à bien d’autres malédictions publiques, je dois avoir une protection extra-humaine.
Ou pelo rapapé ou pelo incensador, o homem prudente deve ir fazendo assim uma série de sábias adulações, desde a Arcada até ao Paraíso.
Avec des encensoirs, l’homme sage doit pouvoir ainsi faire un certain nombre de sages adulations, de l’Arcada au Paradis.
Com um compadre no bairro, e uma comadre mística nas alturas
Avec un compère dans un quartier, et commère mystique dans un autre
– o destino do bacharel está seguro.
– le destin du bachelier est assuré.

Por isso, livre de torpes superstições, disse familiarmente ao indivíduo vestido de negro:
Donc, libre de superstitions grossières, je dis familièrement à cet individu fardé de noir :

– Então, realmente, aconselha-me que toque a campainha?
– Alors, vraiment, vous me conseillez de sonner la cloche ?

 Ele ergueu um pouco o chapéu, descobrindo a fronte estreita, enfeitada de uma gaforinha crespa e negrejante como a do fabuloso Alcides, e respondeu, palavra a palavra:
Il souleva légèrement son chapeau, découvrant un front étroit, que surplombait une chevelure crépue et noire comme le fabuleux Alcide, et dit, mot pour mot :
– Aqui está o seu caso, estimável Teodoro.
– C’est là qu’est votre problème, estimable Teodoro.
Vinte mil réis mensais são uma vergonha social!
Vingt mille reis mensuels sont une honte sociale !
Por outro lado, há sobre este globo coisas prodigiosas:
D’autre part, il y a sur ce globe des choses prodigieuses :
há vinhos de Borgonha, como por exemplo o Romanée-Conti de 58 e o Chambertin, de 61, que custam, cada garrafa, de dez a onze mil réis;
Il y a des vins de Bourgogne, comme le Romanée-Conti de 58 et le Chambertin de 61, qui coûte, par bouteille, de dix à onze mille reis;
e quem bebe o primeiro cálice, não hesitará, para beber o segundo, em assassinar seu pai…
et qui boit une première coupe, n’hésitera pas, pour en boire une seconde, à assassiner son père …
Fabricam-se em Paris e em Londres carruagens de tão suaves molas, de tão mimosos estofos, que é preferível percorrer nelas o Campo Grande, a viajar, como os antigos deuses, pelos céus, sobre os fofos coxins das nuvens…
Il se fabrique à Paris et à Londres des voitures avec des ressorts si doux, de si minutieux revêtements, que cela devient plus agréable d’aller de la sorte au Campo Grande que de voyager, comme les anciens dieux, par les cieux, sur des coussins moelleux de nuages …
Não farei à sua instrução a ofensa de o informar que se mobilam hoje casas, de um estilo e de um conforto, que são elas que realizam superiormente esse regalo fictício, chamado outrora a «bem-aventurança».
Je ne ferai pas offense à votre instruction en vous informant que le mobilier d’aujourd’hui de ces maisons abrite un tel style et un tel confort, que nous y trouvons ce que jadis nous appelions le «bonheur».
Não lhe falarei, Teodoro, de outros gozos terrestres:
Je ne vous parelerai pas, Teodoro, des autres jouissances terrestres :
como, por exemplo, o Teatro do Palais Royal, o baile Laborde, o Café Anglais…
comme, par exemple, le Théâtre du Palais Royal, la bal Laborde, le Café Anglais …
Só chamarei a sua atenção para este facto:
Il suffit de rappeler à votre attention ces faits :
existem seres que se chamam Mulheres
il y a des êtres qui s’appellent des femmes
– diferentes daqueles que conhece, e que se denominam Fêmeas. – différentes de celles que vous connaissez, et qui se nomment des Femelles.
Estes seres, Teodoro, no meu tempo, a páginas 3 da Bíblia, apenas usavam exteriormente uma folha de vinha.
Ces êtres, Teodoro, dans mon temps, à la page 3 de la Bible, se couvraient d’à peine une feuille de vigne.
Hoje, Teodoro, é toda uma sinfonia, todo um engenhoso e delicado poema de rendas, baptistes, cetins, flores, jóias, caxemiras, gazes e veludos…
Aujourd’hui, Teodoro, c’est une symphonie, tout un ingénieux et délicat poème de dentelles, de baptiste, de satins, de fleurs, de bijoux, de cachemires, de velours et de gazes …
Compreende a satisfação inenarrável que haverá, para os cinco dedos de um cristão, em percorrer, palpar estas maravilhas macias; Vous comprendrez la satisfaction indicible qu’il y a, pour les cinq doigts d’un chrétien à aller palper de si merveilleuses douceurs ;
– mas também percebe que não é com o troco de uma placa honesta de cinco tostões que se pagam as contas destes querubins…
– Mais aussi vous réalisez bien que ce n’est pas une simple pièce de cinq tastões que vous pourrez payer les factures de ces chérubins …
Mas elas possuem melhor, Teodoro:
Mais elles possèdent quelque chose de plus, Teodoro :
são os cabelos cor do ouro ou cor da treva, tendo assim nas suas tranças a aparência emblemática das duas grandes tentações humanas
elles ont des cheveux couleur d’or ou couleur des grandes obscurités, avec, dans leurs tresses, l’apparence emblématique de deux grandes tentations humaines
– a fome do metal precioso e o conhecimento do absoluto transcendente.
– l’appétit du métal précieux et de la connaissance de l’absolue transcendance.
E ainda têm mais:
Et elles ont encore plus:
são os braços cor de mármore, de uma frescura de lírio orvalhado;
elles possèdent des bras couleur de marbre, d’une fraîcheur de rosée ;
são os seios, sobre os quais o grande Praxíteles modelou a sua Taça, que é a linha mais pura e mais ideal da Antiguidade…
des seins, sur lesquels le grand Praxitèle a modelé sa Coupe, qui se trouve être la ligne la plus pure et la plus idéale de l’antiquité …
Os seios, outrora (na ideia desse ingénuo Ancião que os formou, que fabricou o mundo, e de quem uma inimizade secular me veda de pronunciar o nome),
Les seins, autrefois (dans l’idée de cet Ancien ingénu qui les a formés, qui a fait le monde, et dont l’inimitié séculaire m’interdit de prononcer le nom),
eram destinados à nutrição augusta da humanidade;
étaient destinées à l’auguste nutrition de l’humanité;
sossegue porém, Teodoro;
soyez tranquille, Teodoro;
hoje nenhuma mamã racional os expõe a essa função deterioradora e severa;
aujourd’hui aucune maman rationnelle ne les expose à cette fonction destructrice et sévère ;
servem só para resplandecer, aninhados em rendas, ao gás das soirées,
ils ne servent qu’à briller, nichés dans la dentelle, et les gazes des soirées,
– e para outros usos secretos.
– ainsi qu’à d’autres utilisations secrètes.
As conveniências impedem-me de prosseguir nesta exposição radiosa das belezas que constituem o fatal feminino
Les convenances m’empêchent de poursuivre cette exposition radieuse des beautés qui constituent l’éternel féminin
De resto as suas pupilas já rebrilham…
D’ailleurs déjà vos pupilles scintillent …
Ora todas estas coisas, Teodoro, estão para além, infinitamente para além dos seus vinte mil réis por mês…
Maintenant, toutes ces choses, Teodoro, sont au-delà, infiniment au-delà de vos vingt mille reis par mois …
Confesse, ao menos, que estas palavras têm o venerável selo da verdade!…
Avouez, au moins, que ces mots porte le vénérable sceau de la vérité! …

*****************

Le Mandarin Eça de Queiroz

QUE TA VOLONTE SOIT FAITE Poème de Joseph von EICHENDORFF – Dein Wille, Herr, geschehe!

La Poésie de Joseph von Eichendorff
die Poesie von Joseph von Eichendorff

Dein Wille, Herr, geschehe!
Que ta volonté soit faite

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Gedichte – Poèmes
Signature de Joseph von Eichendorff

 

Joseph von Eichendorff
 1788-1857

 Poésie de Joseph von Eichendorff Gedichte von Joseph von Eichendorff Poesie Artgitato

Que ta volonté soit faite

Poème de Joseph von Eichendorff

Gedicht von Joseph von Eichendorff

Dein Wille, Herr, geschehe!

*

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Photo Jacky Lavauzelle

*

 

Dein Wille, Herr, geschehe!
Que ta volonté soit faite, Seigneur !
Verdunkelt schweigt das Land,
Repose silencieux le pays,
Im Zug der Wetter sehe
Dans le temps changeant, j’aperçois
ich schauernd deine Hand.
frissonnant, ta main.
O mit uns Sündern gehe
Ô avec nos péchés,
erbarmend ins Gericht!
sois miséricordieux !
Ich beug’ im tiefsten Wehe
Je m’humilie dans ma plus profonde peine
zum Staub mein Angesicht.
Jusqu’à recouvrir mon visage de poussière.
Dein Wille, Herr, geschehe!
Que ta volonté soit faite, Seigneur !

 

PRIERE DU MATIN Poème de Joseph von Eichendorff Morgengebet

La Poésie de Joseph von Eichendorff
die Poesie von Joseph von Eichendorff

Morgengebet – Prière du Matin

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Gedichte – Poèmes
Signature de Joseph von Eichendorff

 

Joseph von Eichendorff
 1788-1857

 Poésie de Joseph von Eichendorff Gedichte von Joseph von Eichendorff Poesie Artgitato

Prière du matin

Poème de Joseph von Eichendorff

Gedicht von Joseph von Eichendorff

Morgengebet

*

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Photo Artgitato Jacky Lavauzelle

*

O wunderbares, tiefes Schweigen,
Ô merveilleux, profond silence,
Wie einsam ist’s noch auf der Welt!
Combien solitaire est encore le monde !
Die Wälder nur sich leise neigen,
Les arbres seuls tranquillement saluent
Als ging der Herr durchs stille Feld.
Comme si le Seigneur marchait à travers les champs silencieux.

*

Ich fühl mich recht wie neugeschaffen,
Je me sens comme nouveau,
Wo ist die Sorge nun und Not?
Où sont donc passés mes soucis et ma détresse ?
Was mich noch gestern wollt erschlaffen,
Qu’est-ce qui, hier encore, me faisait défaillir
Ich schäm mich des im Morgenrot.
J’en suis honteux devant l’aube.

*

Die Welt mit ihrem Gram und Glücke
Le monde avec sa peine et sa douleur
Will ich, ein Pilger frohbereit,
Je veux, tel un pèlerin, joyeusement,
Betreten nur wie eine Brücke
Pénétrer comme sur un pont
Zu dir, Herr, übern Strom der Zeit.
Qui mène vers toi, Seigneur, au-delà du cours du temps.

*

Und buhlt mein Lied, auf Weltgunst lauernd
Et ma chanson, si elle courtise les faveurs du monde
Und schnöden Sold der Eitelkeit;
Et attend de vils et vains salaires,
Zerschlag mein Saitenspiel, und schauernd
Qu’elle soit muette, et que frissonne
Schweig ich vor dir in Ewigkeit.
Ma muse devant toi pour toujours.

 

*******

NUIT D’HIVER Poème de Joseph von Eichendorff WINTERNACHT

La Poésie de Joseph von Eichendorff
die Poesie von Joseph von Eichendorff

Winternacht – Nuit d’Hiver

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Gedichte – Poèmes
Signature de Joseph von Eichendorff

 

Joseph von Eichendorff
 1788-1857

 Poésie de Joseph von Eichendorff Gedichte von Joseph von Eichendorff Poesie Artgitato

Nuit d’Hiver

Poème de Joseph von Eichendorff

Gedicht von Joseph von Eichendorff

Winternacht

*

Winternacht Nuit d'hiver Joseph von Eichendorff Artgitato Paysage d'hiver Caspar David Friedrich
Paysage d’Hiver de Caspar David Friedrich

*

Verschneit liegt rings die ganze Welt,
La neige dissimule le monde entier,
 Ich hab nichts, was mich freuet,
Je n’ai rien qui me réjouisse,
Verlassen steht der Baum im Feld,
L’arbre esseulé dans la prairie,
 Hat längst sein Laub verstreuet.
A depuis longtemps perdu ses feuilles.

*

Der Wind nur geht bei stiller Nacht
Le vent seulement se hasarde dans la nuit silencieuse
Und rüttelt an dem Baume, 
Et secoue l’arbre,
Da rührt er seinen Wipfel sacht
Il agite doucement ses cimes
Und redet wie im Traume.
Et parle comme dans un rêve.

*

Er träumt von künft’ger Frühlingszeit,
Il rêve du prochain printemps,
Von Grün und Quellenrauschen,
Du bruissement des verdures et de la source,
Wo er im neuen Blütenkleid
Où, dans une nouvelle robe fleurie,
Zu Gottes Lob wird rauschen.
Il clamera la gloire de Dieu.

 

****

LES VOIX DE LA NUIT Poème de Joseph von Eichendorff – Stimmen der Nacht

La Poésie de Joseph von Eichendorff
die Poesie von Joseph von Eichendorff

Stimmen der Nacht – Les Voix de la Nuit

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Gedichte – Poèmes
Signature de Joseph von Eichendorff

 

Joseph von Eichendorff
 1788-1857

 Poésie de Joseph von Eichendorff Gedichte von Joseph von Eichendorff Poesie Artgitato

Les Voix de la Nuit

Poème de Joseph von Eichendorff

Gedicht von Joseph von Eichendorff

Stimmen der Nacht

*
Stimmen der Nacht – Les Voix de la Nuit

*

Stimmen der Nacht Les Voix de la Nuit Artgitato Joseph von Eichendorff
Photo Jacky Lavauzelle

*

Weit tiefe, bleiche, stille Felder –
Larges, profondes et pâles, silencieuses plaines  –
O wie mich das freut,
Ô combien vous me transportez,
Über alle, alle Täler, Wälder
Partout, dans toutes les vallées, les forêts
  Die prächtige Einsamkeit!
Magnifique solitude !

*

Aus der Stadt nur schlagen die Glocken
De la ville, seules les cloches frappent
 Über die Wipfel herein,
Ici les cimes,
 Ein Reh hebt den Kopf erschrocken
Un cerf surveille effrayé
Und schlummert gleich wieder ein.
Et s’assoupit aussitôt.

*

Der Wald aber rühret die Wipfel
La forêt agite fiévreuse
   Im Schlaf von der Felsenwand,
La paroi rocheuse en sommeil
Denn der Herr geht über die Gipfel
Car le Seigneur va sur le sommet
Und segnet das stille Land.
Et bénit la terre silencieuse.

 

*
Stimmen der Nacht – Les Voix de la Nuit

Poésie de Joseph von Eichendorff Gedichte von Joseph von Eichendorff Poesie Artgitato

LES ROSSIGNOLS Poème de Joseph von Eichendorff Die Nachtigallen

La Poésie de Joseph von Eichendorff
die Poesie von Joseph von Eichendorff

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Gedichte – Poèmes
Signature de Joseph von Eichendorff

 

Joseph von Eichendorff
 1788-1857

 Poésie de Joseph von Eichendorff Gedichte von Joseph von Eichendorff Poesie Artgitato

Les Rossignols

Poème de Joseph von Eichendorff

Gedicht von Joseph von Eichendorff

Die Nachtigallen

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Die Nachtigallen Les Rossignols Joseph von Eichendorff Artgitato

*
Die Nachtigallen

Möcht’ wissen, was sie schlagen
J’aimerais savoir pourquoi leurs chants
So schön bei der Nacht,
Sont si beaux la nuit venue,
’s ist in der Welt ja doch Niemand,
Au monde, ils n’ont personne,
 Der mit ihnen wacht.
Avec eux qui veille.

*

Und die Wolken, sie reisen,
Et les nuages, ils voyagent,
Und das Land ist so blass,
Et la terre, elle est si pâle,
Und die Nacht wandert leise
Et la nuit, elle se promène paisible
Durch den Wald über’s Gras.
A travers la forêt sur l’herbe.

*

Nacht, Wolken, wohin sie gehen,
La nuit, les nuages, où vont-ils ?
Ich weiss es recht gut,
je le sais bien,
Liegt ein Grund hinter den Höhen,
Une terre derrière les hauteurs,
Wo meine Liebste jetzt ruht.
Où mon amour repose à présent.

*

Zieht der Einsiedel sein Glöcklein.
L’ermite sonne sa cloche.
Sie höret es nicht,
Elle ne l’entend pas,
Es fallen ihr die Löcklein
Tombe sa chevelure
Uebers ganze Gesicht.
Coiffe son visage.

*

Und dass sie niemand erschrecket,
Et que personne ne la trouble,
 Der liebe Gott hat sie hier
Le bon Dieu ici
  Ganz mit Mondschein bedecket,
La couvre toute d’un clair de lune,
Da träumt sie von mir.
Là, elle rêve de moi.

 

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Die Nachtigallen
Les Rossignols

Poésie de Joseph von Eichendorff Gedichte von Joseph von Eichendorff Poesie Artgitato

LE SOUHAIT DE MARIE Poème de Joseph von Eichendorff Mariä Sehnsucht

La Poésie de Joseph von Eichendorff
die Poesie von Joseph von Eichendorff
Mariä Sehnsucht

Traduction – Texte Bilingue

Traduction Jacky Lavauzelle


LITTERATURE ALLEMANDE
Deutsch Literatur

Gedichte – Poèmes
Signature de Joseph von Eichendorff

 

Joseph von Eichendorff
 1788-1857

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Le Souhait de Marie

Poème de Joseph von Eichendorff

Gedicht von Joseph von Eichendorff

Mariä Sehnsucht

*

Mariä Sehnsucht Le souhait de Marie Joseph von Eichendorff Artgitato La Vierge, l'Enfant Jésus et sainte Anne de Vinci
La Vierge, l’Enfant Jésus et sainte Anne
Leonard de Vinci
Musée du Louvre

*

Mariä Sehnsucht

Es ging Maria in den Morgen hinein,
Marie se promenait en cette matinée,
Tat die Erd einen lichten Liebesschein,
Une lumière caressait la terre,
Und über die fröhlichen, grünen Höhn,
Et partait au-delà de la joyeuse colline verdoyante,
Sah sie den bläulichen Himmel stehn.
Tout en observant le bleu du ciel :
« Ach, hätt ich ein Brautkleid von Himmelsschein,
« Ah ! si j’avais une robe de mariée à la couleur de ce ciel,
Zwei goldene Flüglein – wie flög ich hinein! » –
Deux petites ailes d’or – comme je volerais »!

*

Es ging Maria in stiller Nacht,
Marie se promenait en cette nuit paisible,
Die Erde schlief, der Himmel wacht’,
La terre dormait, le ciel veillait,
Und durchs Herze, wie sie ging und sann und dacht,
Et son cœur, en marchant et en rêvant
Zogen die Sterne mit goldener Pracht.
Était attiré par la gloire dorée des étoiles.
« Ach, hätt ich das Brautkleid von Himmelsschein,
« Ah ! si j’avais une robe de mariée à la couleur de ce ciel,
 Und goldene Sterne gewoben drein! »
 Et recouverte d’une pluie d’étoiles dorées « !

*

Es ging Maria im Garten allein,
Marie se promenait seule dans le jardin,
Da sangen so lockend bunt’ Vögelein,
Où chantaient gracieusement les oiseaux,
Und Rosen sah sie im Grünen stehn,
Et charmaient les roses au cœur du feuillage,
Viel rote und weiße so wunderschön.
Des rouges et des blanches si merveilleuses.
 » « Ach, hätt ich ein Knäblein, so weiß und rot,
 « Ah ! si j’avais un petit garçon, si blanc et si rouge,
  Wie wollt ich’s liebhaben bis in den Tod! »
Comme jusqu’à la mort, je le chérirais ! « 

*

Nun ist wohl das Brautkleid gewoben gar,
Maintenant la robe de mariée est tissée,
Und goldene Sterne im dunkelen Haar,
Et des étoiles d’or parsèment sa noire chevelure,
Und im Arme die Jungfrau das Knäblein hält,
Et les bras de la Vierge tient l’Enfant
Hoch über der dunkelerbrausenden Welt,
Qui contemple les noirceurs du monde,
Und vom Kindlein gehet ein Glänzen aus,
Et l’Enfant en pleine lueur,
Das ruft uns nur ewig: nach Haus, nach Haus!
Nous appelle : venez , venez !

 

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Mariä Sehnsucht

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artgitato@yahoo.com