MATTHEW PRIOR – To a Child of Quality Five Years Old, 1704 – A UNE ENFANT DE QUALITE

LITTERATURE ANGLAISE

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MATTHEW PRIOR
21 July 1664 – 18 September 1721
21 juillet 1664 – 18 septembre 1721



Portrait de Prior par Thomas Hudson
(1701-1779)

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


LES POEMES
DE MATTHEW PRIOR

Matthew Prior’s poems
To a Child of Quality,
Five Years Old, 1704. The Author then Forty
A une Enfant de Qualité
Agée de cinq ans
En 1704
L’Auteur est alors âgé de quarante ans

Lords, knights, and squires, the numerous band  
Lords, chevaliers et écuyers, foule nombreuse
That wear the fair Miss Mary’s fetters,  
Qui portaient les entraves de la charmante Miss Mary,
Were summoned by her high command  
Ont été convoqués par son haut commandement
  To show their passions by their letters.  
Pour décrire leurs passions par écrit.




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My pen amongst the rest I took,
Moi, parmi les autres, j’ai pris ma plume,
Lest those bright eyes, that cannot read,  
De peur que ces yeux brillants, qui ne peuvent pas lire,
Should dart their kindling fire, and look  
N’allument de puissants feux et regarde
The power they have to be obey’d.  
Le pouvoir qu’ils avaient de soumettre

*

Nor quality, nor reputation,
Ni qualité, ni réputation,
 Forbid me yet my flame to tell;
Rien ne m’interdisait d’étaler ma flamme ;
Dear Five-years-old befriends my passion,  
A cette chère jeune enfant de cinq ans, objet de ma passion,
And I may write till she can spell.  
Je ne peux rien écrire tant qu’elle n’épelle pas.




*

For, while she makes her silkworms beds  
Pendant qu’elle posera ses lits de vers à soie
    With all the tender things I swear;  
Sur toutes mes tendres activités,
Whilst all the house my passion reads,
Toute la maison parcourra ma passion,
   In papers round her baby’s hair;  
Qui entoure les cheveux de bébé ;

*

She may receive and own my flame;  
Elle peut recevoir et posséder ma flamme ;
For, though the strictest prudes should know it,  
Même pour les plus strictes pudibonds
She’ll pass for a most virtuous dame,  
Elle passera pour une dame des plus vertueuses,
 And I for an unhappy poet.
Et moi pour un poète des plus malheureux.

*

Then too, alas! when she shall tear  
Alors aussi, hélas! Quand elle déchirera
The rhymes some younger rival sends,  
Les rimes d’un plus jeune rival,
She’ll give me leave to write, I fear,  
Elle me donnera l’autorisation d’écrire, je le crains,
 And we shall still continue friends.
Et nous resterons bons amis.




*

For, as our different ages move,
Notre différence d’âge continuera,
  ‘Tis so ordain’d (would Fate but mend it!),  
Il en est ainsi (puisse le Destin changer cela !)
That I shall be past making love  
Que mes passions seront lassées
  When she begins to comprehend it.  
Quand notre Miss commencera à aimer.

 




 

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Matthew Prior, naturellement fripon

« Le succès fut rapide et vif. En la voyant chez Mme de Ferriol, dont il était un habitué, le poète et ministre plénipotentiaire Matthew Prior avait oublié sa « fille aux cheveux châtains » pour devenir amoureux de la jolie provinciale. Le bruit de leurs galanteries avait passé la Manche ; et les petites amies parisiennes dont Bolingbroke absent cultivait le souvenir par de menus cadeaux que leur répartissait Prior, — vin des Canaries, eau de miel, eau des Barbades, — prétendaient que « Mathieu, naturellement fripon, leur volait la moitié de leur eau de miel au profit de sa religieuse défroquée. » Mme de Tencin faisait mieux. Elle se servait de Prior auprès de Bolingbroke et de Bolingbroke auprès du duc de Savoie, pour que son frère fût enfin établi dans son abbaye d’Abondance. Et Prior complaisant écrivait la lettre demandée, quoique « l’abbé après tout ne lui parût pas valoir la corde, » et l’abbé avait l’abbaye. »

Une vie de femme au XVIIIe siècle – Madame de Tencin d’après des documens nouveaux
Maurice Masson
Revue des Deux Mondes
Tome 43 – 1908

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MATTHEW PRIOR