LA MUSE POUCHKINE Муза POEME DE 1821

 Муза LA MUSE POUCHKINE
Алекса́ндр Серге́евич
Alexandre Pouchkine 1821
русский поэт- Poète Russe
русская литература
Littérature Russe

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ALEXANDRE POUCHKINE 1821
pushkin poems
стихотворение  – Poésie
Муза – LA MUSE POUCHKINE

 

 

POUCHKINE – Пу́шкин
Алекса́ндр Серге́евич Пу́шкин
1799-1837

[создатель современного русского литературного языка]

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

LA POESIE DE POUCHKINE

СТИХИ АЛЕКСАНДРА СЕРГЕЕВИЧА ПУШКИНА
Муза
LA MUSE

la-muse-pouchkine-artgitato-nicolas-poussin-linspiration-du-poete-niedersachsisches-landesmuseumNicolas Poussin
L’Inspiration du poète
1627
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Муза
La Muse Pouchkine

В младенчестве моем она меня любила
Dès mon enfance, elle m’a aimé,
И семиствольную цевницу мне вручила.
Et la cithare à sept cordes me tendit.
Она внимала мне с улыбкой — и слегка,
Souriant, elle m’écoutait- et légèrement,
По звонким скважинам пустого тростника,
Soufflait dans un roseau vide,
Уже наигрывал я слабыми перстами
Déjà je jouais de mes doigts chétifs
И гимны важные, внушенные богами,
Des hymnes imposants inspirés des dieux,
И песни мирные фригийских пастухов.
Et des rustiques chants phrygiens pacifiques.
С утра до вечера в немой тени дубов
Du matin au soir, dans les ombres silencieuses des chênes
Прилежно я внимал урокам девы тайной,
Promptement, je rejouais encore et encore les secrètes leçons,
И, радуя меня наградою случайной,
Et elle, agréable, voulant me récompenser,
Откинув локоны от милого чела,
Lançant en arrière les boucles de son front charmant,
Сама из рук моих свирель она брала.
De sa main attrapait la flûte.
Тростник был оживлен божественным дыханьем
La ranimant du souffle divin
И сердце наполнял святым очарованьем
Remplissant de charme sacré mon cœur.

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LA SOLITUDE CHEZ POUCHKINE

Lorsque Pouchkine se vit en présence de cette sévère et puissante nature de l’antique Chersonèse, qu’il aperçut le Caucase à la cime souveraine, que ses regards se perdirent à l’horizon de ces steppes sans fin où l’on voit passer les chameaux des caravanes comme aux déserts de l’Arabie, alors le poète connut de nouvelles émotions. Ce fut pour lui un moment de recueillement profond et solennel ; s’interrogeant pour la première fois dans la solitude, il sentit ce qui manquait à son esprit encore inculte ; il appela au secours de son âme chagrine et désabusée l’étude et la réflexion. Jusqu’alors son génie n’avait obéi qu’à une fougueuse effervescence, à des colères subites et à des passions soudaines ; d’admirables instincts poétiques avaient donné à ses premiers accents la verve, la puissance et l’harmonie ; mais le flot de ces inspirations pouvait se tarir, si des études sérieuses n’en venaient entretenir et purifier la source. Pouchkine recommença donc son éducation lui-même. Il écrivait des lieux de son exil : « J’ai appelé dans la solitude le paisible travail et le goût de la réflexion. Le temps est à moi, et j’en use selon ma volonté ; mon esprit est devenu l’ami de l’ordre ; j’apprends à retenir mes pensées, je cherche à réparer en liberté le temps perdu : je me mets en règle avec le siècle. » Comme l’intelligence de Pouchkine était vive, cette éducation fut bientôt terminée. »

Pouchkine et le mouvement littéraire en Russie depuis 40 ans
Charles de Saint-Julien
Revue des Deux Mondes
Œuvres choisies de Pouchkine, traduites par M. H. Dupont
T.20 1847

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LA MUSE POUCHKINE