AU-DELA DES MONTAGNES -AIR XVI – THE BEGGAR’S OPERA – L’OPERA DU GUEUX – OVER THE HILLS AND FAR AWAY

LITTERATURE ANGLAISE

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JOHN GAY
30 June 1685 – 4 December 1732
30 juin 1685 – 4 décembre 1732

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


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LES POEMES
DE JOHN GAY

John Gay’s poems
THE BEGGAR’S OPERA
L’OPERA DU GUEUX
ACTE I SCENE XIII

AIR XVI
Over the Hills, and Far Away
Au-delà des Montagnes

 MACHEATH
Were I laid on Greenland’s Coast,
Echoué sur la côte du Groenland,
 
And in my Arms embrac’d my Lass;
Et dans mes Bras serrant ma Copine ;
 Warm amidst eternal Frost,
Une Chaleur au milieu du Gel éternel,
Too soon the Half Year’s Night would pass.
Qui ferait passer vite cette Nuit d’une Moitié d’Année .

 




POLLY
 Were I sold on Indian Soil,
Si sur le sol Indien j’étais vendu,
Soon as the burning Day was clos’d,
Dès que le jour brûlant serait couché,
    I could mock the sultry Toil
Je pourrais me moquer de l’étouffant dur Labeur
When on my Charmer’s Breast repos’d.
Quand je me reposerais sur la Poitrine de mon Amant.

MACHEATH
And I would love you all the Day, 
Et je t’aimerais tout le Jour

 POLLY
Every Night would kiss and play, 
Chaque nuit à s’embrasser et à jouer

MACHEATH
If with me you’d fondly stray 
Si avec moi tu partais

POLLY
Over the Hills and far away.
Par-dessus les Montagnes et au-delà.





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JOHN GAY
L’AUTEUR de L’OPERA DU GUEUX
BEGGAR’S OPERA

En 1727, l’immense succès du Beggars’ Opera de Gay montra assez quelle sympathie rencontraient parmi la société de Londres ces peintures des, mœurs populaires dans ce qu’elles ont de plus abject et de plus révoltant. Des deux personnages les plus marquants de la pièce de Gay, de Peachum et du fameux capitaine Macheath, deux écoles distinctes en Angleterre ont fait comme leur type souverain. Paul Clifford, que nous venons de nommer, et le Turpin d’Ainsworth, ne sont, tous les deux, que la reproduction du vaillant compère que le Beggars’ Opera a rendu célèbre. L’école d’Ainsworth, école détestable s’il en fut, à laquelle on doit Jack Sheppard et tant d’autres romans de la même espèce, s’est approprié le bandit courageux, le voleur à grandes façons, le highwayman en un mot, tandis que Peachum, le Tartufe du genre, a servi de modèle à cette foule d’astucieux coquins dont Dickens s’est en quelque sorte réservé le monopole. Il est à remarquer qu’en Angleterre, où une fausse pruderie défend que l’intérêt dramatique d’un livre repose franchement sur le développement et l’analyse des passions, les écrivains qui veulent émouvoir leurs lecteurs sont forcés d’avoir recours à l’élément terrible.




Ne pouvant peindre le désordre moral, ils s’emparent des faits criminels, et, sous prétexte d’éviter le scandale, tombent dans la brutalité. Grace aussi à ce système, le roman finirait en Angleterre par ne plus exister qu’à deux conditions : ou il faudrait qu’il fût maintenu dans les régions fashionables, qu’il devînt pâle, insipide, absurde, en s’alliant aux Silver-fork novels de Mme Gore et tutti quanti ; ou bien il n’échapperait pas à la catégorie crapuleuse, et alors il faudrait qu’il descendît aux Oliver Twist, aux Rookwood, et à tant d’autres pages de cette iliade de la truandaille, dont, au commencement de sa carrière, Dickens semblait vouloir se constituer l’Homère.

Poètes et romanciers modernes de la Grande Bretagne – Charles Dickens
Arthur Dudley
Revue des Deux Mondes
CHAPITRE XII
Tome 21 – 1848

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L’OPERA DU GUEUX
JOHN GAY