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Traduction – Texte Bilingue
Poesia e traduzione
LITTERATURE ITALIENNE
Letteratura Italiana
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ALESSANDRO MANZONI
7 mars 1785 à Milan — 22 mai 1873 à Milan
Alessandro Manzoni par Francesco Hayez
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Traduction Jacky Lavauzelle
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Il fascino e l’angoscia del tempo foriero di burrasca, in cui la natura par che opprima ogni vivente.
Fascinante et angoissante s’annonce la tempête, dans laquelle la nature semble opprimer tout être vivant.
La nebbia s’era a poco a poco addensata e accavallata in nuvoloni che irabbuiandosi sempre più, davano idea d’un annottar tempestoso; se : non che, verso il mezzo di quel cielo cupo e abbassato, traspariva, come da un fitto velo, la sfera del sole, pallida, che spargeva intorno a sé un barlume fioco e sfumato! e pioveva un calore morto e pesante.
Le brouillard s’était progressivement épaissi et s’était recouvert de nuages qui, devenant de plus en plus sombres, donnaient l’idée d’une nuit orageuse ; vers le milieu de ce ciel sombre et bas, la sphère pâle du soleil brillait d’un voile épais, étalant autour d’elle une lueur sombre et fanée ! pendant qu’une chaleur morte et lourde s’abattait sur nous.
Ogni tanto… si sentiva un borbottar di tuoni, profondo, come tronco, irresoluto; né, tendendo l’orecchio, avreste saputo distinguere da che parte venisse; o avreste potuto crederlo un correr lontano di carri, che si fermassero improvvisamente.
Parfois … le tonnerre murmurait, profondément, comme dans un tronc, irrésolu ; même en tendant l’oreille, vous n’auriez su distinguer de quel côté venait la tempête ; vous auriez pu tout autant imaginer qu’il s’agissait d’une course lointaine de wagons qui s’arrêteraient subitement.
…
Era uno di que’ tempi, in cui, tra una compagnia di viandanti, non c’è nessuno che rompa il silenzio e il cacciatore cammina pensieroso, con lo sguardo a terra; e la viliana, zappando nel campo, smette di cantare, senza avvedersene; di que’ tempi forieri di burrasca, in cui la natura, come immota al difuori, e agitata da un travaglio interno,
par che opprima ogni vivente, e aggiunga non so quale gravezza a ogni operazione, all’ozio, all’esistenza stessa.
C’est un de ces moments où, comme dans une compagnie de voyageurs, personne n’ose rompre le silence et le chasseur marche pensivement, les yeux au sol ; et la paysanne, sarclant dans le champ, arrête de chanter, sans s’en rendre compte ; de ces temps annonciatrices de tempête, où la nature, comme immobile à l’extérieur, et agitée par un travail intérieur, semble opprimer tout être vivant et ajoute je ne sais quel sérieux à chaque geste, à l’oisiveté, à l’existence même.
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