Archives de catégorie : Traduction

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO SECONDO Scena diciannovesima- LE CAFE ACTE 2 Scène 19

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO SECONDO- Scena diciannovesima
Le Café GOLDONI
ACTE II Scène 19
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

*************

Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO SECONDO
ACTE II

Scène 19
Scena diciannovesima

Ridolfo dalla bottega
Ridolfo de la boutique

RIDOLFO
Eccolo lì, pazzo più che mai.
Il est là plus fou que jamais.
A tripudiare con donne, e sua moglie sospira, e sua moglie patisce.
A se pavaner avec les femmes, pendant que sa femme soupire, et que sa femme souffre.
Povera donna!
Pauvre dame !
Quanto mi fa compassione.
J’en éprouve de la compassion.

*****************
 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
  *****************

la bottega del caffe Goldoni atto secondo Scena diciannovesima
le café Goldoni acte 2 scène 19

La bottega del caffè
le café Goldoni

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO SECONDO Scena diciottesima- LE CAFE ACTE 2 Scène 18

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO SECONDO- Scena diciottesima
Le Café GOLDONI
ACTE II Scène 18
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

*************

Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO SECONDO
ACTE II

Scène 18
Scena diciottesima

Camerieri di locanda che portano tovaglia, tovaglioli, tondini, posate, vino, pane, bicchieri e pietanze in bottega di Pandolfo, andando e tornando varie volte, poi Leandro, Lisaura e detti.
Les serveurs de l’auberge apportent des nappes, des serviettes, des couverts, du vin, du pain, des verres et des plats chez Pandolfo, qui apparaît à plusieurs reprises, puis Leandro, Lisaura.

UN CAMERIERE
UN VALET DE CHAMBRE
Signori, la minestra è in tavola.
Messieurs, la soupe est sur la table !
va cogli altri in bottega del giuoco
avec les autres il entre dans la salle de jeu

EUGENIO
a don Marzio
à don Marzio
Il Conte dov’è?
Où est donc le comte ?

DON MARZIO
batte forte alla porta di Lisaura
tapant sur la porte de Lisaura
Animo, presto, la zuppa si fredda.
Plus vite ! La soupe refroidit !

LEANDRO
dando mano a Lisaura
tenant la main de Lisaura
 Eccoci, eccoci.
Nous voici !

EUGENIO
a Lisaura
à Lisaura
Padrona mia riverita.
Madame, mes hommages.

DON MARZIO
Schiavo suo.
Je suis votre esclave.
a Lisaura, guardandola con l’occhialetto
à Lisaura, la regardant avec ses lunettes

LISAURA
Serva di l’or signori.
Servante de ces messieurs.

EUGENIO
a Lisaura
à Lisaura
Godo che siamo degni della sua compagnia.
Je suis heureux de voir que nous sommes dignes de votre compagnie !

LISAURA
Per compiacere il signor Conte.
Surtout pour complaire à monsieur le comte.

DON MARZIO
E per noi niente.

Et rien pour nous ?

LISAURA
Per lei particolarmente, niente affatto.
Pour vous particulièrement, rien en effet !

DON MARZIO
Siamo d’accordo
Nous sommes d’accord.
piano ad Eugenio
doucement à Eugenio
Di questa sorta di roba non mi degno.
Ce n’est pas cette sorte de robe que je mérite.

EUGENIO
a Lisaura
à Lisaura
Via, andiamo, che la minestra patisce; resti servita.
Allons, venez, la soupe est prête ; il ne reste plus qu’à la servir.

LISAURA
Con sua licenza.
Avec votre autorisation ?
entra con Leandro nella bottega del giuoco
avec Leandro , elle entre dans la salle de jeu

DON MARZIO
Ehi! che roba! Non ho mai veduta la peggio.
He! Quel genre elle se donne ! Je n’ai jamais rien vu de pire.
 ad Eugenio, col suo occhialetto, poi entra nella bisca
à Eugenio, avec sa lunette, puis il entre dans le casino

EUGENIO
Né anche la volpe non voleva le ciriege.
Comme le renard qui ne voulait pas des cerises.
Io per altro mi degnerei.
Pour moi, ça me conviendrait !
entra ancor esso
Il entre lui aussi

*****************
 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
  *****************

la bottega del caffe Goldoni atto secondo Scena diciottesima
le café Goldoni acte 2 scène 18

La bottega del caffè
le café Goldoni

Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

LA MORT DU PASSEREAU – III – CATULLE – CATULLUS -LUCTUS IN MORTE PASSERIS

CATULLI CARMEN III
C.V. CATULLI CARMINUM LIBER
litterarum
Littérature Latine
Catulle

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

CATULLE – CATULLUS
84 av J.-C. – 54 av J.-C.

POESIE III

Luctus in morte passeris

La mort du passereau

Lugete, O Veneres Cupidinesque,
Pleurez, O Amours
 et quantum est hominum venustiorum:
et vous aussi hommes vénérables :
passer mortuus est meae puellae,
le passereau de mon amie est mort,
passer, deliciae meae puellae,
Le passereau, que la délicieuse enfant
quem plus illa oculis suis amabat.
aimait plus que ses propres yeux.
nam mellitus erat suamque norat
Car il était si doux
  ipsam tam bene quam puella matrem,
ainsi qu’une fille connaît sa mère,
nec sese a gremio illius movebat,
qui de son giron n’a jamais bougé,
sed circumsiliens modo huc modo illuc
Mais il sautait ici et là
ad solam dominam usque pipiabat.
mais jamais de sa maîtresse loin ne partait.
 qui nunc it per iter tenebricosum
Il chemine désormais de par l’obscurité
illuc, unde negant redire quemquam.
où, entendons nous dire,
at vobis male sit, malae tenebrae
jamais on ne revient.
  Orci, quae omnia bella devoratis:
O vous qui dévorez tout ce qui est beau :
tam bellum mihi passerem abstulistis
Un tel oiseau si agréable
o factum male! o miselle passer!
o malheur ! pauvre oiseau








 
tua nunc opera meae puellae
C’est pour toi maintenant que la fille
flendo turgiduli rubent ocelli.
A les yeux gonglés à force de pleurer.

**********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
**********************
CATULLI CARMEN III
CATULLE – CATULLUS

************************************

 

LA LANGUE DE CATULLE
À propos d’une traduction de Catulle








1882

On a voulu faire de Catulle, sans arguments bien solides, un poète aristocratique, un poète du grand monde, comme de sa Lesbie, sur des inductions plutôt que sur des preuves, ce que Brantôme appelait « une grande et honnête dame. » Je persiste à ne pas croire, pour ma part, que Lesbie fût la célèbre Clodia, mais je crois que bon nombre des fréquentations de Catulle furent parmi la bohème littéraire de Rome. Au surplus, la conciliation n’est pas si difficile. Ce que nous savons, en effet, c’est que, lorsque l’adolescent de Vérone arriva de sa province dans la capitale, il y subsistait, sous le raffinement de quelques habitudes, sous l’étalage du luxe et sous l’apparence de la civilisation, un grand fonds d’antique brutalité romaine. Si nous en pouvions douter, nous rapprendrions au moins de certaines épigrammes de Catulle lui-même, plus grossières que mordantes, et dont l’outrageuse crudité passe tout. C’est bien fait à M. Rostand de nous les avoir traduites. On ne peut pas juger d’un poète en commençant par faire exception de toute une partie de son œuvre, qui peut-être est celle que les contemporains en ont presque le plus goûtée. Là où Catulle est bon, il va jusqu’à l’exquis, et c’est bien de lui que l’on peut dire aussi justement que de personne qu’il est alors le mets des délicats ; mais là où il est grossier, il l’est sans mesure, et c’est bien encore de lui que l’on peut dire qu’il est le charme de la canaille. Or, à Rome, en ce temps-là, dans le sens littéraire de l’un et l’autre mot, la canaille et les délicats, c’était presque tout un. On ne distinguait pas encore, selon le mot d’Horace, la plaisanterie spirituelle de l’insolente rusticité. La curiosité de l’intelligence, vivement éveillée, capable de goûter les finesses de l’alexandrinisme, était en avance, pour ainsi dire, sur la rudesse des mœurs et la vulgarité des habitudes mondaines. Quand on grattait ces soupeurs qui savaient apprécier les jolies bagatelles du poète, on retrouvait le paysan du Latium, qui s’égayait, au moment du vin, à faire le mouchoir. La raillerie, comme à la campagne, s’attaquait surtout aux défauts ou disgrâces physiques. Je sais bien que, jusque dans Horace, la grossièreté du vieux temps continuera de s’étaler, mais ce ne sera plus de la même manière naïvement impudente. Au temps de Catulle, la délicatesse n’avait pas encore passé de l’esprit dans les manières. Quand il s’élevait seulement un nuage sur les amours du poète et de sa Lesbie, le docte traducteur de Callimaque s’échappait en injures de corps de garde. Cette société très corrompue ne s’était pas encore assimilé la civilisation grecque. Elle s’essayait à la politesse, elle n’y touchait pas encore. Et sous son élégance toute superficielle, elle manquait étrangement de goût. — Il me paraît que, si l’on examinée quel moment de notre histoire la plupart de ces traits conviennent, on trouvera que c’est au XVIe siècle, dans le temps précis que le contact des mœurs italiennes opérait sur la cour des Valois le même effet qu’à Rome, sur les contemporains de César, le contact des mœurs de la Grèce.

Il est plus délicat de parler de la langue de Catulle. Si cependant nous y croyons discerner de l’archaïsme, nous pourrons bien nous tromper sur le choix des exemples ; nous ne nous tromperons pas au moins sur le caractère général du style, puisque nous en avons pour garant le témoignage d’Horace, en ses Satires. Et, tout de même encore, si nous nous permettons d’y signaler du néologisme, il n’importera guère que nous nous méprenions sur un point particulier ; nous ne nous méprendrons pas au moins sur le fait, puisque Catulle appartenait à l’école de ces νεὠτεροι, dont Cicéron se moque en plusieurs endroits de sa Correspondance. On reconnaît, à ce conflit de l’archaïsme et du néologisme, une langue incertaine encore de la direction qu’elle prendra. C’est ainsi qu’il y a dans notre Ronsard quelque résidu de la langue de Marot et de Villon, mais quelque promesse aussi de la langue de Malherbe et de Corneille. Tel madrigal de Catulle est tout à fait dans le grand goût de Tibulle et d’Horace, et telle de ses épigrammes dans le goût trop salé de Lucilius et de Plaute. Les éléments du grand style sont déjà comme en présence les uns des autres, et l’art de les juxtaposer, ou de les souder même, est déjà connu, mais ils ne sont pas encore fondus ensemble, l’alliage est imparfait, la substance du métal n’est pas encore et partout homogène. Un autre trait concorde à celui-ci. Les critiques signalent dans les vers de Catulle un nombre assez considérable de termes populaires qui, dans l’âge suivant, ont disparu du bon usage. Mais, d’autre part, ils y notent unanimement de la mignardise et de l’afféterie, par exemple dans un fâcheux abus qu’il se permet des diminutifs. C’est une preuve que, dans la langue de son temps, la séparation n’est pas encore faite entre l’idiome vulgaire et l’idiome littéraire. On sent le prix de la simplicité, d’une part et, faute d’y pouvoir toujours atteindre, on y supplée par la grossièreté. Mais, d’autre part, on sent le prix aussi de la distinction, et, faute d’y pouvoir atteindre, on y supplée par la recherche. C’est ainsi que, des hauteurs où la Pléiade, pindarisant et pétrarquisant, guindait son orgueilleuse prétention, nous la voyons quelquefois qui retombe de toute sa hauteur, à la grossièreté de l’ancien fabliau. Il est également demeuré dans Catulle quelque chose du parler des portefaix de Rome, tandis que, d’autre part, il dérobait à l’école d’Alexandrie ses plus subtils raffinements. Et ainsi, ce que nous pouvons juger de sa langue s’accorde avec ce que nous savons de son temps, pour nous faire voir en lui le représentant d’un art intermédiaire entre l’art qui vient de finir et celui qui n’est pas encore né : telle fut exactement, comme on sait, la situation de nos poètes du XVIe siècle.

Ferdinand Brunetière
 (1849 – 1906)
Revue littéraire – À propos d’une traduction de Catulle
Revue des Deux Mondes
Troisième période
Tome 54 1882

************************************

Canzoniere Poet – LE CHANSONNIER Pétrarque Sonnet 48-CANZONIERE PETRARCA SONETTO 48

CANZONIERE POET
TRECENTO
dolce stil novo
Traduction – Texte Bilingue
Le Chansonnier PETRARQUE 48
LITTERATURE ITALIENNE

Dante Boccace Petrarque Guido Cavalvanti Cino da Pistoia Guittone dArezzo Trecento Italien 1544 Giorgio Vasari

Letteratura Italiana

PETRARQUE

Francesco PETRARCA
1304 – 1374

Traduction Jacky Lavauzelle

——–


Canzoniere Petrarca Sonetto 48

LE CHANSONNIER PETRARQUE
Sonnet 48

Rerum vulgarium fragmenta

Fragments composés en vulgaire

PRIMA PARTE
Première Partie

48/366

Se mai foco per foco non si spense,
Si jamais le feu par le feu ne s’estompa,
né fiume fu già mai secco per pioggia,
ni rivière ne fut plus sèche après la pluie,
ma sempre l’un per l’altro simil poggia,
mais toujours augmenté l’un par l’autre similaire,…

********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

Ritratto_di_francesco_petrarca,_altichiero,_1376_circa,_padova

canzoniere Petrarca sonetto 48
le chansonnier Pétrarque sonnet 48
canzoniere poet

LES LUSIADES – OS LUSIADAS -Traduction du Poème de Luis de Camões – Livre I – Canto Primeiro – strophe 30- Verso 30

LES LUSIADES – OS LUSIADAS
LITTERATURE PORTUGAISE

literatura português

Luis de Camões
Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

OS LUSIADAS

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES

A Epopeia Portuguesa

CHANT I
Canto Primeiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 30
Strophe 30

I-30

E stas palavras Júpiter dizia,
Jupiter a dit ces mots,
Quando os Deuses por ordem respondendo,
Quand les dieux qui, par ordre, répondaient,
Na sentença um do outro diferia,…

*********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

White_Fawn_Drawing Faon Diane

luis de camoes literatura português os lusiadas
les Lusiades

 

 

Canzoniere Poet – LE CHANSONNIER Pétrarque Sonnet 47-CANZONIERE PETRARCA SONETTO 47

CANZONIERE POET
TRECENTO
dolce stil novo
Traduction – Texte Bilingue
Le Chansonnier PETRARQUE 47
LITTERATURE ITALIENNE

Dante Boccace Petrarque Guido Cavalvanti Cino da Pistoia Guittone dArezzo Trecento Italien 1544 Giorgio Vasari

Letteratura Italiana

PETRARQUE

Francesco PETRARCA
1304 – 1374

Traduction Jacky Lavauzelle

——–


Canzoniere Petrarca Sonetto 47

LE CHANSONNIER PETRARQUE
Sonnet 47

Rerum vulgarium fragmenta

Fragments composés en vulgaire

PRIMA PARTE
Première Partie

47/366

Io sentia dentr’al cor già venir meno
Je sentais dans mon cœur déjà disparaître
gli spirti che da voi ricevon vita;
les esprits qui de vous reçoivent la vie ;
et perché naturalmente s’aita
comme, naturellement, résistent…

********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

Ritratto_di_francesco_petrarca,_altichiero,_1376_circa,_padova

canzoniere Petrarca sonetto 47
le chansonnier Pétrarque sonnet 47
canzoniere poet

LES LUSIADES – OS LUSIADAS -Traduction du Poème de Luis de Camões – Livre I – Canto Primeiro – strophe 29- Verso 29

LES LUSIADES – OS LUSIADAS
LITTERATURE PORTUGAISE

literatura português

Luis de Camões
Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

OS LUSIADAS

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES

A Epopeia Portuguesa

CHANT I
Canto Primeiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 29
Strophe 29

I-29

« E porque, como vistes, têm passados
« Et car, comme vous l’avez vu, ils se sont heurtés
 Na viagem tão ásperos perigos,
Sur leur trajet à de si durs dangers,
  Tantos climas e céus experimentados,…

*********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

White_Fawn_Drawing Faon Diane

luis de camoes literatura português os lusiadas
les Lusiades

NUIT D’HIVER – POEME SERBE DE MILAN RAKIC Зимска ноћ – Милан Ракић

MILAN RAKIC
Србија Serbie
Српски текст
песма Милан Ракић

Milan RakićMilan RakićMilan RakićMilan RakićMilan RakićMilan RakićMilan RakićMilan Rakić

Traduction – Texte Bilingue
Превод – Двојезични текст


LITTERATURE SERBE

POESIE SERBE

Српски поезијаСрпска књижевност

Milan Rakić
Милан Ракић
 1876 – 1938

Српски песник
Poète Serbe

Зимска ноћ

Nuit d’Hiver

*

Пало је иње. Ко сабласти беле, 
Du givre se colle. Spectres blancs,
 У танком велу као да се јеже, 
Sous un mince voile semblant se hérisser,
Снуждени стоје борови и јеле
les pins et les sapins sont affligés 
И опуштене зимзелена вреже. 
Et plient les feuillages persistants.

*

Водоскок смрзнут ћути, ко да снева.
La fontaine gelée silencieuse, rêvant.
Земља је пуна тајанствене страве;
Le pays est plein de cette terreur mystérieuse qui dort ;
Ко воштаница која догорева
Comme la cire fondant
У хладној соби, мртвацу крај главе,
Dans une chambre froide, veillant le mort,

*

Месец се гаси… Свуда небо сиње, 
La lune passe Dans le bleu azuré  du ciel,
И с голих грана каткад падне иње…
Et des branches nues tombe le gel

*

Ноћи, ледена ноћи, ја те волим,
Nuit, nuit glaciale, je t’aime,
Као што волим све кржљаве створе
Comme j’aime toutes les créatures en friche
Што самрт носе у грудима голим, 
Où dans leur poitrine nue la mort se niche,
И које тајне бољке дуго море,
Et que des maux secrets ravagent à long terme,

*

― Док тако тобом са бледих висина,
En toi si pâle comme la voute céleste,
 Ко предзнак тајних и кобних открића,
Découvertes 
mortelles et secrètes,
Безгласно струји хладна месечина
Silencieux, s’avance, le clair de lune glaçant
И болна благост умирућих бића…
Et la douceur douloureuse des êtres mourants

**********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
**********************
Србија Serbie
Српски текст
песма
Милан Ракић

Milan RakićMilan RakićMilan RakićMilan RakićMilan RakićMilan RakićMilan RakićMilan Rakić

IRINA Poème Suédois de Erik Axel Karlfeldt – Karlfeldts dikter

Diktsamlingen Fridolins visor och andra dikter
karlfeldt dikter
Dikter av Erik Axel Karlfeldt

Traduction – Texte Bilingue
Erik Axel Karlfeldts dikter
Karlfeldt poet
Poesi
Poésie


LITTERATURE SUEDOISE
POESIE SUEDOISE

Svensk litteratur
svensk poesi –

Traduction Jacky Lavauzelle

Erik Axel Karlfeldt 1864 – 1931

översättning – Traduction

Diktsamlingen Fridolins visor och andra dikter
CHANSONS DE FRIDOLIN & AUTRES POEMES
  1898

IRINA

Vågen är grå och skyarna gå, o Irina,
La vague est grise et les nuages passent, o Irina,
vägen är vild, av dunklet och skurarna stängd.
la route est sauvage, de tristesse et de pluies nocturnes.
Hur vill du gå på fötter så späda och fina
Comment veux-tu sur tes pieds si tendres et si fins
tyngd av din sorg de farliga stigarnas längd?
porter le poids de ton malheur sur cette piste si dangereuse ?

*

Ser du? Se ut, där kullarnas sandböljor stiga
Vois-tu ? Regarde dehors,  les vagues contre la plage montent
hvitt som i storm kring grönskande rovland och fur:
écumantes en tempête diluvienne près des cultures :
slätten dör bort i skuggor, som hotfulla tiga,
la plaine dans l’ombre, le silence menaçant,
bergsryggen står orygglig och sträng som en mur.
la crête éternelle sévère des montagnes, la chaîne est un mur.

*

Världen är kall, dess glädje är all för Irina,
Le monde est froid, sa joie n’est plus pour Irina,
tyst är var röst som skallade där av ditt lov.
le silence dans la voix retentit pour ta louange.
Hvad vill en hind i klyftan där vargarne grina,
Que serait une biche dans la clairière des loups grimaçants,
hvad en narciss i tistlarnes konungahov?
ou un narcisse perdu dans une forêt de chardons ?

*
Hur vill du fly? I fjärran din springare gnäggar,
Comment veux-tu t’échapper ? Dans le lointain, un cheval hennit,
trolöst han tär i främmande spilta sitt hö.
perfidement il mange du foin dans une étable étrangère.
Ej är det vår, och ej under blommande häggar,
Non, ce n’est pas le printemps, et sous les merisiers fleuris,
bär han som förr med stolthet sin härskaremö.
il ne porte plus avec fierté sa jeune cavalière.

*

Sommarn är död; sin oro och glöd blott, Irina,
L’été est mort ; il ne nous reste plus seulement, Irina,
gav han i arv åt oss, som hans skördar försmå.
en héritage, que ses récoltes qu’il abhorre.
Lätta ditt bröst, giv toner åt suckarna dina,
Soulage ta poitrine, donne des nuances à tes soupirs,
sjung med vår vän, klaveret i enarnas vrå.
chante avec notre ami, le clavecin dans un coin.

*

Tyst vill jag lyss, hur klagande floderna fylla
Calme, je veux écouter comment les larmoyantes rivières remplissent
 adeligt rikt plebejiske ungkarlens borg.
le château de richesses du plébéien à marier.
Tyst vill jag se, som såge jag stjärnljus förgylla
Calme, je veux te voir, comme on verrait un éclat d’étoile
fjärran din bild, förklarad och hög i sin sorg.
au loin ton image, transfigurée et élevée dans son chagrin.

*
Lös nu ditt hår och låt det kring axlarna skina!
Maintenant défais tes cheveux et laisse-les sur tes épaules briller !
Det är min sol, som uppgår ur enträdens lund.
C’est mon soleil, qui revient à partir des génévriers.
Bliv här och lys i vinter, tills hedarna tina,
Règne ici et brille dans l’hiver, jusqu’à ce que les landes dégellent,
eller förbliv och lys till min yttersta stund.
ou règne et brille jusqu’à mon dernier souffle.

**********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
**********************
Karlfeldt poesi
karlfeldt dikter

 Erik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_KarlfeldtErik_Axel_Karlfeldt

L’attribut alt de cette image est vide, son nom de fichier est Symbole-Artgitato-6.jpg.

le café GOLDONI – LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI ATTO SECONDO Scena diciassettesima- LE CAFE ACTE 2 Scène 17

le Café Goldoni

LA BOTTEGA DEL CAFFE GOLDONI
ATTO SECONDO- Scena diciassettesima
Le Café GOLDONI
ACTE II Scène 17
Traduction – Texte Bilingue
Carlo Osvaldo Goldoni

LITTERATURE ITALIENNE

letteratura italiana

CARLO GOLDONI
1707- 1793

La bottega del caffe goldoni le cafe texte et traduction artgitato

 

Traduction Jacky Lavauzelle

La bottega del caffè

LE CAFE

1750 – 1751

*************

Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750

ATTO SECONDO
ACTE II

Scène 17
Scena diciassettesima

Eugenio ritorna dalla locanda e detti
Eugenio qui arrive de l’hôtellerie

EUGENIO
Che è questo strepito?
Quel est ce vacarme ?

DON MARZIO
Di tabacco non la cedo a nessuno.
Sur le tabac, jamais je ne céderai à quelqu’un !

LEANDRO
ad Eugenio
à Eugenio
Come va il desinare?
Et le déjeuner, il va comment ?

EUGENIO
Sarà presto fatto.
Il est bientôt prêt !

DON MARZIO
Viene la pellegrina?
Et la pèlerine va venir ?

EUGENIO
Non vuol venire.
Non, elle ne le souhaite pas !

DON MARZIO
Via, signor dilettante di tabacco, andate a prendere la vostra signora.
Allez, monsieur l’amateur de tabac, allez chercher votre dame.

LEANDRO
Vado.
J’y vais !
picchia dalla ballerina
à propos de la danseuse
Se a tavola fa così gli tiro un tondo nel mostaccio.
Si à table il se tient de cette manière, je lui jette une tasse dessus.

DON MARZIO
Non avete le chiavi?

N’avez-vous pas les clés ?

LEANDRO
Signor no.
Non, monsieur.
gli aprono ed entra
on ouvre et il entre

DON MARZIO
ad Eugenio
à Eugenio
Avrà quella della porta di dietro.
Et il a celle qui ouvre la porte de derrière.

EUGENIO
Mi dispiace che la pellegrina non vuol venire.
Je regrette que la pèlerine n’ai pas pu venir.

DON MARZIO
Farà per farsi pregare.
Elle doit se faire prier.

EUGENIO
Dice che assolutamente non è più stata in Venezia.
Elle dit toujours que c’est sa première visite à Venise.

DON MARZIO
A me non lo direbbe.
A moi, elle ne dirait certainement pas ça.

EUGENIO
Siete sicuro che sia quella?
Vous êtes sûr que l’on parle de la même personne ?

DON MARZIO
Sicurissimo; e poi, se, poco fa, ho parlato con lei, e mi voleva aprire…
Bien sûr ; et alors, si, il y a un petit moment, je lui parlais, et elle allait ouvrir
Basta, non sono andato, per non far torto all’amico.
Mais je ne voulais pas blesser un ami.

EUGENIO
Avete parlato con lei?
Avez-vous parlé avec elle ?

DON MARZIO
E come!

Et comment !

EUGENIO
Vi ha conosciuto?
Et elle vous a reconnu ?

DON MARZIO
E chi non mi conosce?
Et qui ne me connaît pas ?
Sono conosciuto più della bettonica.
Je suis connu de tous !

EUGENIO
Dunque fate una cosa.
Allons ! une chose.
Andate voi a farla venire.
faites-la venir !

DON MARZIO
Se vi vado io, avrà soggezione.
Si j’y allais, ça lui porterait souci.
Fate così: aspettate che sia in tavola;
Nous allons faire la chose suivante : attendez  jusqu’à ce que tous soyons à table ;
andatela a prendere, e senza dir nulla conducetela su.
allez alors la chercher, et sans rien dire vous la conduisez ici.

EUGENIO
Ho fatto quanto ho potuto, e m’ha detto liberamente che non vuol venire.
J’ai fait ce que je pouvais, et elle m’a dit qu’elle ne viendrait surtout pas ici.

*****************
 Traduction Jacky Lavauzelle
    ARTGITATO
  *****************

la bottega del caffe Goldoni atto secondo Scena diciassettesima
le café Goldoni acte 2 scène 17

La bottega del caffè
le café Goldoni

Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750Carlo_Goldoni_-_1750