Archives de catégorie : Traduction

LE CHANSONNIER Pétrarque Sonnet 143-CANZONIERE PETRARCA Sonetto 143 – CXLIII

*

PETRARQUE

Francesco PETRARCA
1304 – 1374

Traduction Jacky Lavauzelle

——–


Canzoniere Petrarca  Sonetto 143

LE CHANSONNIER PETRARQUE Sonnet 143
CXLIII

Rerum vulgarium fragmenta

Fragments composés en vulgaire

Rime In vita di Madonna Laura

PRIMA PARTE
Première Partie

143/263

Dante Boccace Petrarque Guido Cavalvanti Cino da Pistoia Guittone dArezzo Trecento Italien 1544 Giorgio Vasari

Quand’io v’odo parlar sí dolcemente
Quand si suavement je vous entends parler
com’Amor proprio a’ suoi seguaci instilla,
De ce qu’Amour distille à ses suivants,
l’acceso mio desir tutto sfavilla,
Mon désir tout scintillant s’embrase…

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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Ritratto_di_francesco_petrarca,_altichiero,_1376_circa,_padova

canzoniere Petrarca 143
le chansonnier Pétrarque Sonnet 143
canzoniere poet

LUIS DE CAMOES OS LUSIADAS III-74 LES LUSIADES Tornado o Rei sublime finalmente

*Luís de Camões Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-74 LES LUSIADES III-74
LITTERATURE PORTUGAISE









Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue








Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES III-74








OS LUSIADAS III-74

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT III
Canto Terceiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 74
Strophe 74

III-74

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

 

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Luís de Camões Os Lusiadas
OS LUSIADAS III-74
LES LUSIADES III-74

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Le siège de Lisbonne
O Cerco de Lisboa

Alfredo Roque Gameiro
1917

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« Tornado o Rei sublime finalmente,
« Il fut rendu le sublime Roi finalement,
  Do divino Juízo castigado,
Puni par la divine Justice,…


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White_Fawn_Drawing Faon Diane

LUIS DE CAMOES OS LUSIADAS LES LUSIADES

EMILY DICKINSON (1866) AFTER THE SUN COMES OUT – LA TRANSFORMATION DU MONDE

POEME D’EMILY DICKINSON
LITTERATURE AMERICAINE

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EMILY DICKINSON
December 10, 1830 – May 15, 1886
10 décembre 1830 – 15 mai 1886
Amherst, Massachusetts




Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 






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AFTER THE SUN COMES OUT




LA TRANSFORMATION DU MONDE

1866

 

 

After the Sun comes out
Une fois le soleil sorti
How it alters the World —
Comme cela transforme le Monde -…




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POEME D’EMILY DICKINSON

EMILY DICKINSON (1865) WHAT TWIGS WE HELD BY – LA RIVIERE RAPIDE DE LA VIE

POEME D’EMILY DICKINSON
LITTERATURE AMERICAINE

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EMILY DICKINSON
December 10, 1830 – May 15, 1886
10 décembre 1830 – 15 mai 1886
Amherst, Massachusetts




Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 






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WHAT TWIGS WE HELD BY




LA RIVIERE RAPIDE DE LA VIE

1865

 

 What Twigs We held by-
Quels Rameaux nous agrippaient ?
Oh the View
Oh cette Vue…

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POEME D’EMILY DICKINSON

CATULLE XXIX CATULLUS – IN CAESAREM – CONTRE CESAR

*

CATULLE CATULLUS XXIX

litterarumLittérature Latine
Catulle

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

CATULLE – CATULLUS
84 av J.-C. – 54 av J.-C.

POESIE XXIX

 IN CAESAREM

CONTRE CESAR

***

Quis hoc potest videre, quis potest pati,
Quel homme peut voir et peut accepter
Nisi impudicus et vorax et aleo,
Sinon un impudique, un vorace et un voleur,
Mamurram habere quod Comata Gallia
Qu’un Mamurra gobe les richesses de la pubescente Gaule Transalpine,
 Habebat uncti et ultima Britannia?
Jusqu’aux terres ultimes de la nordique Bretagne ?
   Cinaede Romule haec videbis et feres?
Complaisant César, nouveau Romulus, pourras-tu le voir et le supporter ?
Et ille nunc superbus et superfluens
Et jusques à quand, superbe et superflus,
 Perambulabit omnium cubilia,
Ton favori se glissera t-il de lit en lit
  Ut albulus columbus aut Adoneus?
Comme une blanche colombe ou un Adonis ?
Cinaede Romule, haec videbis et feres?
Complaisant César, nouveau Romulus, pourras-tu voir ça et le supporter ?







Es impudicus et vorax et aleo.
Tu es un impudique, un vorace et un voleur.
Eone nomine, imperator unice,
Général unique, inégalé,
 Fuisti in ultima Occidentis insula,
N’as-tu donc soumis l’île la plus éloignée vers l’Occident,
Ut ista vestra diffututa Mentula
Que pour voir ce Membre Viril
  Ducenties comesset aut trecenties?
Dissiper tant de millions de sesterces ?
Quid est alid sinistra liberalitas?
D’où vient cette si sinistre générosité ?
  Parum expatravit an parum elluatus est?
Comment tant gaspiller pour si peu de chose ?


Paterna prima lancinata sunt bona,
Primo, il a dilapidé ses biens ;
 Secunda praeda Pontica, inde tertia
Secundo, le butin du Pont Euxin [Mer Noire], tertio
Hibera, quam scit amnis aurifer Tagus:
Celui de l’Ibérie, où coule l’or du Tage ;
Nunc Galliae timetur et Britanniae.
Maintenant il est à craindre pour ceux de la Gaule et de la Bretagne.
Quid hunc malum fovetis? aut quid hic potest
Pourquoi protéger un tel fléau ? Que peut-il faire
Nisi uncta devorare patrimonia?
Sinon dévorer d’autres patrimoines ?
Eone nomine urbis opulentissime
Était-ce, puissant maître de Rome,
 Socer generque, perdidistis omnia?
Digne du beau-père, pour tout perdre ainsi ?




IN CAESAREM
CONTRE CESAR

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO







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Catulle – Catullus
POESIE XXIX

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LA CANAILLE & LES DELICATS
par Ferdinand Brunetière
1882

On a voulu faire de Catulle, sans arguments bien solides, un poète aristocratique, un poète du grand monde, comme de sa Lesbie, sur des inductions plutôt que sur des preuves, ce que Brantôme appelait « une grande et honnête dame. » Je persiste à ne pas croire, pour ma part, que Lesbie fût la célèbre Clodia, mais je crois que bon nombre des fréquentations de Catulle furent parmi la bohème littéraire de Rome. Au surplus, la conciliation n’est pas si difficile. Ce que nous savons, en effet, c’est que, lorsque l’adolescent de Vérone arriva de sa province dans la capitale, il y subsistait, sous le raffinement de quelques habitudes, sous l’étalage du luxe et sous l’apparence de la civilisation, un grand fonds d’antique brutalité romaine. Si nous en pouvions douter, nous rapprendrions au moins de certaines épigrammes de Catulle lui-même, plus grossières que mordantes, et dont l’outrageuse crudité passe tout. C’est bien fait à M. Rostand de nous les avoir traduites. On ne peut pas juger d’un poète en commençant par faire exception de toute une partie de son œuvre, qui peut-être est celle que les contemporains en ont presque le plus goûtée. Là où Catulle est bon, il va jusqu’à l’exquis, et c’est bien de lui que l’on peut dire aussi justement que de personne qu’il est alors le mets des délicats ; mais là où il est grossier, il l’est sans mesure, et c’est bien encore de lui que l’on peut dire qu’il est le charme de la canaille. Or, à Rome, en ce temps-là, dans le sens littéraire de l’un et l’autre mot, la canaille et les délicats, c’était presque tout un. On ne distinguait pas encore, selon le mot d’Horace, la plaisanterie spirituelle de l’insolente rusticité. La curiosité de l’intelligence, vivement éveillée, capable de goûter les finesses de l’alexandrinisme, était en avance, pour ainsi dire, sur la rudesse des mœurs et la vulgarité des habitudes mondaines.





Quand on grattait ces soupeurs qui savaient apprécier les jolies bagatelles du poète, on retrouvait le paysan du Latium, qui s’égayait, au moment du vin, à faire le mouchoir. La raillerie, comme à la campagne, s’attaquait surtout aux défauts ou disgrâces physiques. Je sais bien que, jusque dans Horace, la grossièreté du vieux temps continuera de s’étaler, mais ce ne sera plus de la même manière naïvement impudente. Au temps de Catulle, la délicatesse n’avait pas encore passé de l’esprit dans les manières. Quand il s’élevait seulement un nuage sur les amours du poète et de sa Lesbie, le docte traducteur de Callimaque s’échappait en injures de corps de garde. Cette société très corrompue ne s’était pas encore assimilé la civilisation grecque. Elle s’essayait à la politesse, elle n’y touchait pas encore. Et sous son élégance toute superficielle, elle manquait étrangement de goût. — Il me paraît que, si l’on examinée quel moment de notre histoire la plupart de ces traits conviennent, on trouvera que c’est au XVIe siècle, dans le temps précis que le contact des mœurs italiennes opérait sur la cour des Valois le même effet qu’à Rome, sur les contemporains de César, le contact des mœurs de la Grèce.

Ferdinand Brunetière
Revue littéraire
À propos d’une traduction de Catulle
Revue des Deux Mondes
Troisième période
Tome 54 –  1882

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DOM CASMURRO Chapitre XV – CAPITULO XV – Outra Voz Repentina – UNE AUTRE VOIX

DOM CASMURRO MACHADO DE ASSIS

L’Œuvre de Joaquim Maria Machado de Assis
Poema & Prosa de Machado de Assis




Littérature Brésilienne
Literatura Brasileira

Joaquim Maria Machado de Assis
 Rio de Janeiro 1839 – 1908 Rio de Janeiro


joaquim-maria-machado-de-assis-artgitato




 

L’Œuvre de Machado de Assis

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Dom Casmurro Machado de Assis

 DOM CASMURRO
XV
Roman – Romance

1899
Outra Voz Repentina
UNE AUTRE VOIX

Traduction Jacky Lavauzelle

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dom-casmurro-machado-de-assis-artgitato-joaquin-sorolla-paseo-par-la-playa-1909-museo-sorolla-madridJoaquin Sorolla
Paseo par la playa
1909
Museo Sorolla Madrid

 

Capítulo XV – Quinzième Chapitre

Outra Voz Repentina

UNE AUTRE VOIX




 

Outra voz repentina, mas desta vez uma voz de homem:
Une autre voix tout à coup, mais cette fois la voix d’un homme :

— Vocês estão jogando o siso?
– Vous jouez au Premier qui rit a perdu ?

Era o pai de Capitu, que estava à porta dos fundos, ao pé da mulher.
C’était le père de Capitou, il était à la porte, à côté de sa femme.
Soltamos as mãos depressa, e ficamos atrapalhados.
Nous lâchâmes nos mains rapidement, tout confus.
Capitu foi ao muro, e, com o prego, disfarçadamente, apagou os nossos nomes escritos.
Capitou partit vers mur, et, avec ses ongles effaça subrepticement nos noms.

— Capitu!
– Capitou !

— Papai!
– Papa !

— Não me estragues o reboco do muro.
– Ne détériore pas le mur.




Capitu riscava sobre o riscado, para apagar bem o escrito.
Capitou raya ce qui déjà était gratté pour supprimer vraiment ce qui était écrit.
Pádua saiu ao quintal, a ver o que era, mas já a filha tinha começado outra coisa, um perfil, que disse ser o retrato dele, e tanto podia ser dele como da mãe;
Padua sortit dans la cour, pour voir ce qui se passait, mais sa fille avait déjà commencé autre chose, un profil, elle lui dit même que c’était son portrait, mais cela ressemblait autant à son père qu’à sa mère ;
fê-lo rir, era o essencial.
il se mit à rire, c’était là l’essentiel.
De resto, ele chegou sem cólera, todo meigo, apesar do gesto duvidoso ou menos que duvidoso em que nos apanhou.
De plus, il était arrivé sans colère, tranquillement, malgré son attitude plus que douteuse juste avant.
Era um homem baixo e grosso, pernas e braços curtos, costas abauladas, donde lhe veio a alcunha de Tartaruga, que José Dias lhe pôs. 
C’était un homme assez petit et épais, les bras et les jambes courtes, le dos courbé, ces caractéristiques lui avait valu d’être surnommé la Tortue par José Dias.
Ninguém lhe chamava assim lá em casa;
Personne ne se permettait de l’appeler ainsi à la maison;
era só o agregado.
seulement le familier de la maison.




— Vocês estavam jogando o siso? perguntou.
Tu jouais au Premier qui rit a perdu ? demanda-t-il.

Olhei para um pé de sabugueiro que ficava perto;
Je regardais gêné un pied de sureau non loin ;
Capitu respondeu por ambos.
Capitou pour nous deux répondit :

— Estávamos, sim, senhor;
– C’est tout à fait ça, père ;
mas Bentinho ri logo, não aguenta.
mais Bentinho rit beaucoup trop vite, il n’arrive pas à garder son sérieux.

— Quando eu cheguei à porta, não ria.
– Pourtant, quand je suis arrivé, il ne riait pas.

— Já tinha rido das outras vezes;
– Il n’arrêtait pas de rire avant ;
não pode.
Il ne sait pas se retenir
 Papai quer ver?
Vous voulez voir, papa ?




E séria, fitou em mim os olhos, convidando-me ao jogo.
Et sérieusement, elle me regarda dans les yeux, m’invitant à jouer.
O susto é naturalmente sério;
La peur rend naturellement sérieux ;
eu estava ainda sob a ação do que trouxe a entrada de Pádua, e não fui capaz de rir, por mais que devesse fazê-lo, para legitimar a resposta de Capitu.
j’étais encore sous le choc de l’entrée de Padua, et je n’étais plus en mesure de rire et de légitimer la réponse de Capitou.
Esta, cansada de esperar, desviou o rosto, dizendo que eu não ria daquela vez por estar ao pé do pai.
Elle, lasse d’attendre, lui dit que si je ne riais pas cette fois-ci, c’était parce qu’il était à nos côtés.
E nem assim ri.
Cela ne me fit pas rire non plus, loin de là.
Há coisas que só se aprendem tarde;
Certaines choses ne s’apprennent que plus tard ;
é mister nascer com elas para fazê-las cedo.

il faut les savoir à la naissance pour les faire le plus tôt possible.
E melhor é naturalmente cedo que artificialmente tarde.
Et elles sont mieux faites dans ce cas que de devoir mal les balbutier plus tardivement.
Capitu, após duas voltas, foi ter com a mãe, que continuava à porta da casa, deixando-nos a mim e ao pai encantados dela;
Capitou, après deux tours, rejoignit sa mère toujours devant la porte de la maison, nous laissant moi et son père sous son charme ;
o pai, olhando para ela e para mim, dizia-me, cheio de ternura:
celui-ci, nous regardant, me dit, plein de tendresse :




— Quem dirá que esta pequena tem quatorze anos?
– Qui dirait que cette petite a quatorze ans ?
Parece dezessete.
Elle paraît avoir dix-sept ans.
Mamãe está boa?
Ta maman va-t-elle bien ?
continuou voltando-se inteiramente para mim.
continua-t-il en me regardant.

— Está.
– Oui, ma mère va bien.

— Há muitos dias que não a vejo.
– Il y a longtemps que je ne l’ai pas vue.
Estou com vontade de dar um capote ao doutor, mas não tenho podido, ando com trabalhos da repartição em casa;
Je voulais passer jouer avec ton oncle, mais ce n’était pas possible, j’avais beaucoup trop de travail à la maison ;
escrevo todas as noites que é um desespero;
j’écris tous les soirs très tard ;
negócio de relatório.
j’ai beaucoup de retard.
Você já viu o meu gaturamo?
As-tu vu mon organiste téité ?
Está ali no fundo.
Il se trouve dans le fond.
Ia agora mesmo buscar a gaiola;
Je m’apprêtais à le sortir de la cage :
ande ver.
viens-le voir.

Que o meu desejo era nenhum, crê-se facilmente, sem ser preciso jurar pelo Céu nem pela Terra.
Sans avoir à jurer par le ciel ou par la terre, il est facile de comprendre que je n’en avais aucune envie.
Meu desejo era ir atrás de Capitu e falar-lhe agora do mal que nos esperava;
Mon désir était d’aller rejoindre Capitou et de lui parler du malheur qui nous attendait ;
mas o pai era o pai, e demais amava particularmente os passarinhos. 
mais c’était son père, et celui-ci particulièrement aimait les oiseaux.
Tinha-os de vária espécie, cor e tamanho.
Il en avait tant de différentes espèces et de couleurs variées.
A área que havia no centro da casa era cercada de gaiolas de canários, que faziam cantando um barulho de todos os diabos.
Sa cour, au centre de la maison, était entourée par des canaris dans de multiples cages, qui faisaient un boucan de tous les diables.
Trocava pássaros com outros amadores, comprava-os, apanhava alguns, no próprio quintal, armando alçapões.
Ses oiseaux, il les échangeait avec d’autres amateurs, il en achetait souvent aussi, il en piégeait aussi certains dans sa propre cour.
Também, se adoeciam, tratava deles como se fossem gente.
De plus, s’ils tombaient malades, ils les traitaient comme ses propres patients.





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Outra Voz Repentina

DOM CASMURRO
MACHADO DE ASSIS

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dom-casmurro-machado-de-assis-la-denonciation-artgitato-victor-meirelles-de-lima-la-premiere-messe-au-bresil-1861Victor Meirelles de Lima
La Première messe au Brésil
A Primeira Missa no Brasil
1861
Museu Nacional de Belas Artes – MnBA
Rio de Janeiro

LA POESIE DE SIR THOMAS WYATT – SIR THOMAS WYATT’S POEMS

LITTERATURE ANGLAISE

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SIR THOMAS WYATT
1503 – 11 octobre 1542
1503 – 11 October 1542

 

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


LES POEMES
DE THOMAS WYATT

Thomas Wyatt’s poems

MADAM, WITHOUTEN MANY WORDS
SANS DE TROP LONGS DISCOURS

AND WILT THOU LEAVE ME THUS ?
ME QUITTERAS-TU AINSI ?
**
WHOSO LIST TO HUNT
POUR QUI VEUT CHASSER
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VIE DE THOMAS WYATT

Poète anglais, né en 1503 dans le comté de Kent, m. en 1541, fut très-aimé de Henri VIII, puis tomba dans la disgrâce et fut mis à la Tour de Londres ; il rentra enfin en faveur auprès du roi qui avait reconnu son innocence et fut nommé ambassadeur en Espagne, mais il mourut au moment de s’embarquer. Ses poésies consistent en odes, sonnets, ballades, satires, etc. Ce poëte a donné plus de souplesse et d’harmonie à la langue anglaise, mais ses poésies pèchent par affectation et obscurité. Elles ont été publiées avec celles de Surrey en 1557 et 1812, et à part en 1855, par R. Bell. – Son fils, nommé aussi Thomas Wyatt, zélé protestant, joua un des premiers rôles dans le complot de Suffolk contre la reine Marie, et se vit un instant à la tête de 15 000 hommes ; mais, abandonné des siens, il fut pris et périt de la main du bourreau (1554).

Dictionnaire universel d’histoire
et de géographie Bouillet Chassang
Lettre W
1878

 

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SIR THOMAS WYATT

SIR THOMAS WYATT : AND WILT THOU LEAVE ME THUS ? ME QUITTERAS-TU AINSI ?

LITTERATURE ANGLAISE

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SIR THOMAS WYATT
1503 – 11 octobre 1542
1503 – 11 October 1542

 

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


LES POEMES
DE THOMAS WYATT

Thomas Wyatt’s poems

AND WILT THOU LEAVE ME THUS ?

 Me quitteras-tu ainsi ?

And wilt thou leave me thus?
Et me quitteras-tu ainsi ?
Say nay, say nay, for shame,
Dis non, dis non, par honte,
To save thee from the blame
Pour t’éviter d’être blâmée
Of all my grief and grame;
De tout mon chagrin, de toute ma souffrance ;
And wilt thou leave me thus?
Et me quitteras-tu ainsi ?
Say nay, say nay!
Dis non, dis non !

*

And wilt thou leave me thus,
Et quitteras-tu ainsi
That hath loved thee so long
Celui qui tant t’as aimée
wealth and woe among?
Dans la richesse et le malheur ?
In And is thy heart so strong
Et ton cœur sera-t-il assez fort
As for to leave me thus?
Pour me laisser ainsi ?
Say nay, say nay!
Dis non, dis non !

*

*

And wilt thou leave me thus,
Et me quitteras-tu ainsi,
That hath given thee my heart
quand je t’ai donné mon coeur
Never for to depart,
Non pour la rupture,
Nother for pain nor smart;
Ni pour la douleur ni pour la ruse ;
And wilt thou leave me thus?
Et me quitteras-tu ainsi ?
Say nay, say nay!
Dis non, dis non !

*

And wilt thou leave me thus
Et me quitteras-tu ainsi
And have no more pity
Et sans aucune pitié
Of him that loveth thee?
Pour celui qui t’aime ?
Hélas, thy cruelty!
Hélas, quelle cruauté !
And wilt thou leave me thus?
Et me quitteras-tu ainsi ?
Say nay, say nay!
Dis non, dis non !

*****************

VIE DE THOMAS WYATT

Poète anglais, né en 1503 dans le comté de Kent, m. en 1541, fut très-aimé de Henri VIII, puis tomba dans la disgrâce et fut mis à la Tour de Londres ; il rentra enfin en faveur auprès du roi qui avait reconnu son innocence et fut nommé ambassadeur en Espagne, mais il mourut au moment de s’embarquer. Ses poésies consistent en odes, sonnets, ballades, satires, etc. Ce poëte a donné plus de souplesse et d’harmonie à la langue anglaise, mais ses poésies pèchent par affectation et obscurité. Elles ont été publiées avec celles de Surrey en 1557 et 1812, et à part en 1855, par R. Bell. – Son fils, nommé aussi Thomas Wyatt, zélé protestant, joua un des premiers rôles dans le complot de Suffolk contre la reine Marie, et se vit un instant à la tête de 15 000 hommes ; mais, abandonné des siens, il fut pris et périt de la main du bourreau (1554).

Dictionnaire universel d’histoire
et de géographie Bouillet Chassang
Lettre W
1878

 

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SIR THOMAS WYATT

SIR THOMAS WYATT – Madam withouten many words – SANS TROP DE LONGS DISCOURS

LITTERATURE ANGLAISE

*******

 

SIR THOMAS WYATT
1503 – 11 octobre 1542
1503 – 11 October 1542

 

 

Traduction – Translation

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

French and English text
texte bilingue français-anglais

 


LES POEMES
DE THOMAS WYATT

Thomas Wyatt’s poems

Madam, withouten many words

 Sans de trop longs discours

 

Madam, withouten many words
Madame, sans de trop longs discours
  Once I am sure ye will or no …
Une fois encore voulez-vous ou ne voulez-vous pas …
And if ye will, then leave your bourds
    Et si vous voulez, laissez vos affaires
And use your wit and show it so,
Et utilisez votre sagesse et montrez-la aussi,
And with a beck ye shall me call;
Et faites-moi un geste pour que je vienne ;
And if of one that burneth alway
Et si de celui qui brûle toujours
Ye have any pity at all,
 Vous avez un reste de pitié,
     Answer him fair with & {.} or nay.
 Répondez-lui équitablement.


If it be &, {.} I shall be fain;

Si c’est favorable, j’en serai ravi ;
  If it be nay, friends as before;
Sinon, nous resterons bons amis comme avant ;
Ye shall another man obtain,
Vous obtiendrez un autre homme,
   And I mine own and yours no more.
Et je serai mien et je serai vôtre en plus.
*****************

VIE DE THOMAS WYATT

Poète anglais, né en 1503 dans le comté de Kent, m. en 1541, fut très-aimé de Henri VIII, puis tomba dans la disgrâce et fut mis à la Tour de Londres ; il rentra enfin en faveur auprès du roi qui avait reconnu son innocence et fut nommé ambassadeur en Espagne, mais il mourut au moment de s’embarquer. Ses poésies consistent en odes, sonnets, ballades, satires, etc. Ce poëte a donné plus de souplesse et d’harmonie à la langue anglaise, mais ses poésies pèchent par affectation et obscurité. Elles ont été publiées avec celles de Surrey en 1557 et 1812, et à part en 1855, par R. Bell. – Son fils, nommé aussi Thomas Wyatt, zélé protestant, joua un des premiers rôles dans le complot de Suffolk contre la reine Marie, et se vit un instant à la tête de 15 000 hommes ; mais, abandonné des siens, il fut pris et périt de la main du bourreau (1554).

Dictionnaire universel d’histoire
et de géographie Bouillet Chassang
Lettre W
1878

 

 

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SIR THOMAS WYATT

 

HEINRICH HEINE – Steiget auf, ihr alten Träume ! VENEZ VIEUX RÊVES !

LITTERATURE ALLEMANDE






Christian Johann Heinrich Heine




*

Steiget auf, ihr alten Träume!
Venez vieux rêves d’autrefois !
Öffne dich, du Herzensthor!
Ouvre-toi, porte de mon cœur !
Liederwonne, Wehmutsthränen
Que de suaves mélodies, que de langoureuses douleurs
Strömen wunderbar hervor.
Eclatent superbement.

*

Durch die Tannen will ich schweifen,
A travers les pins je veux errer,
Wo die muntre Quelle springt,
Lorsque s’écoule la source enjouée,
Wo die stolzen Hirsche wandeln,
Où le fier cerf vagabonde,
Wo die liebe Drossel singt.
Où la grive chante l’amour.




*

Auf die Berge will ich steigen,
Je veux gravir les montagnes,
Auf die schroffen Felsenhöhn,
Sur les abruptes falaises,
Wo die grauen Schloßruinen
Où les grises ruines du château
 In dem Morgenlichte stehn.
Se couvrent de la lumière du matin .

*

Dorten setz’ ich still mich nieder
Je resterai silencieusement recueilli
Und gedenke alter Zeit,
Me rappelant des temps jadis,
Alter blühender Geschlechter
Des vigoureux conflits
Und versunkner Herrlichkeit.
Et de gloires englouties.

*




*

Gras bedeckt jetzt den Turnierplatz,
Maintenant l’herbe dévore la Place des Tournois,
Wo gekämpft der stolze Mann,
Où se battait l’homme orgueilleux,
Der die Besten überwunden
Vainqueur du plus fort
Und des Kampfes Preis gewann.
Arrachant le prix du combat.

*

Epheu rankt an dem Balkone,
Maintenant le lierre enlace le balcon,
Wo die schöne Dame stand,
Où la belle dame attendait,
Die den stolzen Überwinder
De son fier conquérant
Mit den Augen überwand.
La victoire devant ses yeux.

*




*

Ach! den Sieger und die Siegrin
Hélas! le victorieux et la victorieuse
Hat besiegt des Todes Hand –
La mort les a vaincus-
Jener dürre Sensenritter
Cet étique cavalier à la faux
Streckt uns alle in den Sand.
Dans le sable tous nous allonge.

***
HEINRICH HEINE