Berjaya Times Square Kuala Lumpur 成功時代廣場

Pelancongan di Malaysia
Voyage en Malaisie
PHOTO JACKY LAVAUZELLE

 




 

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吉隆坡
Куала-Лумпур

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Berjaya Times  Square
成功時代廣場

 1, Jalan Imbi, Imbi, 55100 Kuala Lumpur
Centre commercial à Bukit Bitang en U avec deux tours jumelles de 203 mètres de hauteur
 







« Or, sur un banc, un homme regardait la foule avec d’étranges yeux, et, comme je m’approchais de lui, je l’entendis sangloter. Alors je lui demandai ce qu’il avait à se plaindre ainsi, et, levant vers moi ses grands yeux enfiévrés, celui qui pleurait me dit : « Je suis triste, voyez-vous, parce que depuis bien des jours je suis enfermé ici dans ce Magasin de jouets. Depuis bien des jours et bien des années, je n’ai vu que des Fantoches et je m’ennuie d’être tout seul vivant. Ils sont en bois, mais si merveilleusement façonnés qu’ils se meuvent et parlent comme moi. Pourtant, je le sais, ils ne peuvent que faire toujours les mêmes mouvements et que dire toujours les mêmes paroles.

« Ces belles Poupées, vêtues de velours et de fourrures et qui laissent traîner dans l’air, derrière elles, une enamourante odeur d’iris, celles-là sont bien mieux articulées encore. Leurs ressorts sont bien plus délicats que les autres, et, quand on sait les faire jouer, on a l’illusion de la Vie. »

Éphraïm Mikhaël
Le Magasin de Jouets
Poésies, Lemerre, 1890









« — Où ? Mais partout, dans tout. Visitez les grands magasins, dans les villes importantes. Il y a là des millions entassés, un travail gigantesque, presque incalculable. Y a-t-il, je vous le demande, dans les neuf dixièmes de ces magasins, la moindre chose pour l’usage des hommes ?
Tout le luxe de la vie est pour les femmes qui le recherchent, qui le poussent toujours en avant. Et les ateliers ? La plupart fabriquent de vaines parures de femmes. Des millions d’hommes, des générations entières d’ouvriers, succombent dans ces travaux de forçats pour des fantaisies de femmes. Comme des reines puissantes, les femmes tiennent dans l’esclavage et le travail les neuf dixièmes de l’humanité. Et tout cela parce ce qu’on leur refuse des droits égaux à ceux de l’homme. Elles se vengent sur nos sens, en essayant de nous prendre à leurs pièges. Elles sont arrivées à exercer sur nos sensations une influence telle qu’un jeune homme, un vieillard même, perdent leur calme devant elles.
Et elles la connaissent bien cette influence, vous le verrez aisément, si vous observez un peu ces sourires de triomphe dans une fête populaire, dans un de nos bals ou une de nos soirées. Dès qu’un jeune homme s’approche d’une femme, le voilà pris par ses charmes et adieu le raisonnement !

Léon Tolstoï
La Sonate à Kreutzer
Traduction par Ely Halpérine-Kaminsky .
Flammarion, 1906