Tous les articles par artgitato

OS LUSIADAS II-48 LES LUSIADES – « Vereis a terra, que a água lhe tolhia »

OS LUSIADAS II-48 LES LUSIADES II-48
LITTERATURE PORTUGAISE

Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES II-48

OS LUSIADAS II-48

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT II
Canto Segundo

Traduction Jacky Lavauzelle

verso  48
Strophe 48

II-48

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

LES LUSIADES II-48
OS LUSIADAS II-48

 

« Vereis a terra, que a água lhe tolhia,
«Vous allez voir des terres du Mozambique, où l’eau est refusée,
Que inda há-de ser um porto mui decente,
Offrant un port sûr,…
Em que vão descansar da longa via

 

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

*********************
LES LUSIADES II-48
OS LUSIADAS II-48

Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

White_Fawn_Drawing Faon Diane

LA VIE DE LUIS DE CAMOES
par Charles Magnin

( Extrait )
Par En cherchant à montrer la différence qui sépare la vie aventureuse et active des écrivains portugais, notamment celle de Camoens, de la vie casanière et posée de la plupart de nos gens de lettres, je ne prétends pas élever par-là les œuvres des uns, ni déprimer les productions des autres. Je n’en crois pas les élégies de Camoens plus touchantes parce qu’elles sont datées d’Afrique, de la Chine et de l’Inde ; je n’en estime pas Polyeucte et Cinna moins admirables, parce que le grand Corneille n’a guère fait de plus longues pérégrinations que le voyage de Paris à Rouen. Je ne conseille à personne de louer un cabinet d’étude à Macao ; mais je crois que, généralement, si les ouvrages écrits au milieu des traverses et au feu des périls ne sont pas plus beaux, les vies de leurs auteurs sont plus belles. Indépendamment de la variété des aventures, on y trouve plus d’enseignements. J’admire et j’honore infiniment La Fontaine et Molière, mais j’honore et j’admire encore plus, comme hommes, Cervantès et Camoens. A mérite de rédaction égal, une histoire littéraire du Portugal serait un meilleur et plus beau livre qu’une histoire littéraire de notre dix-septième ou dix-huitième siècle. C’est une chose bonne et sainte que la lecture de ces vies d’épreuves, que ces passions douloureuses des hommes de génie, Je ne sache rien de plus capable de retremper le cœur. C’est pour cela que dans ce temps de souffrances oisives, de désappointements frivoles, de molles contrariétés et de petites douleurs, j’ai cru bon d’écrire l’étude suivante sur la vie de Luiz de Camoens.
….

OS LUSIADAS II-47 LES LUSIADES – « Vereis este, que agora pressuroso »

OS LUSIADAS II-47 LES LUSIADES II-47
LITTERATURE PORTUGAISE

Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES II-47

OS LUSIADAS II-47

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT II
Canto Segundo

Traduction Jacky Lavauzelle

verso  47
Strophe 47

II-47

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

LES LUSIADES II-47
OS LUSIADAS II-47

 

« Vereis este, que agora pressuroso
« Vous verrez celui qui, maintenant avec impatience,
Por tantos medos o Indo vai buscando,
Parmi tant de périls, recherche l’Indus,
Tremer dele Neptuno, de medroso…

 

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

*********************
LES LUSIADES II-47
OS LUSIADAS II-47

Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

White_Fawn_Drawing Faon Diane

LA VIE DE LUIS DE CAMOES
par Charles Magnin

( Extrait )
Par En cherchant à montrer la différence qui sépare la vie aventureuse et active des écrivains portugais, notamment celle de Camoens, de la vie casanière et posée de la plupart de nos gens de lettres, je ne prétends pas élever par-là les œuvres des uns, ni déprimer les productions des autres. Je n’en crois pas les élégies de Camoens plus touchantes parce qu’elles sont datées d’Afrique, de la Chine et de l’Inde ; je n’en estime pas Polyeucte et Cinna moins admirables, parce que le grand Corneille n’a guère fait de plus longues pérégrinations que le voyage de Paris à Rouen. Je ne conseille à personne de louer un cabinet d’étude à Macao ; mais je crois que, généralement, si les ouvrages écrits au milieu des traverses et au feu des périls ne sont pas plus beaux, les vies de leurs auteurs sont plus belles. Indépendamment de la variété des aventures, on y trouve plus d’enseignements. J’admire et j’honore infiniment La Fontaine et Molière, mais j’honore et j’admire encore plus, comme hommes, Cervantès et Camoens. A mérite de rédaction égal, une histoire littéraire du Portugal serait un meilleur et plus beau livre qu’une histoire littéraire de notre dix-septième ou dix-huitième siècle. C’est une chose bonne et sainte que la lecture de ces vies d’épreuves, que ces passions douloureuses des hommes de génie, Je ne sache rien de plus capable de retremper le cœur. C’est pour cela que dans ce temps de souffrances oisives, de désappointements frivoles, de molles contrariétés et de petites douleurs, j’ai cru bon d’écrire l’étude suivante sur la vie de Luiz de Camoens.
….

OS LUSIADAS II-46 LES LUSIADES

OS LUSIADAS II-46 LES LUSIADES II-46
LITTERATURE PORTUGAISE

Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES II-46

OS LUSIADAS II-46

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT II
Canto Segundo

Traduction Jacky Lavauzelle

verso  46
Strophe 46

II-46

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

LES LUSIADES II-46
OS LUSIADAS II-46

 

« Fortalezas, cidades e altos muros,
« Forteresses, villes et hauts murs,
  Por eles vereis, filha, edificados;
Vous verrez, ma fille, leurs édifices ;
Os Turcos belacíssimos e duros,…

******

 

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

*********************
LES LUSIADES II-46
OS LUSIADAS II-46

Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
*********************

White_Fawn_Drawing Faon Diane

LA VIE DE LUIS DE CAMOES
par Charles Magnin

( Extrait )
Par En cherchant à montrer la différence qui sépare la vie aventureuse et active des écrivains portugais, notamment celle de Camoens, de la vie casanière et posée de la plupart de nos gens de lettres, je ne prétends pas élever par-là les œuvres des uns, ni déprimer les productions des autres. Je n’en crois pas les élégies de Camoens plus touchantes parce qu’elles sont datées d’Afrique, de la Chine et de l’Inde ; je n’en estime pas Polyeucte et Cinna moins admirables, parce que le grand Corneille n’a guère fait de plus longues pérégrinations que le voyage de Paris à Rouen. Je ne conseille à personne de louer un cabinet d’étude à Macao ; mais je crois que, généralement, si les ouvrages écrits au milieu des traverses et au feu des périls ne sont pas plus beaux, les vies de leurs auteurs sont plus belles. Indépendamment de la variété des aventures, on y trouve plus d’enseignements. J’admire et j’honore infiniment La Fontaine et Molière, mais j’honore et j’admire encore plus, comme hommes, Cervantès et Camoens. A mérite de rédaction égal, une histoire littéraire du Portugal serait un meilleur et plus beau livre qu’une histoire littéraire de notre dix-septième ou dix-huitième siècle. C’est une chose bonne et sainte que la lecture de ces vies d’épreuves, que ces passions douloureuses des hommes de génie, Je ne sache rien de plus capable de retremper le cœur. C’est pour cela que dans ce temps de souffrances oisives, de désappointements frivoles, de molles contrariétés et de petites douleurs, j’ai cru bon d’écrire l’étude suivante sur la vie de Luiz de Camoens.
….

QUI SONT LES REBELLES D’ALEP ?

SYRIE

Les Rebelles d’Alep







rebelles-dalep-syrie-ahrar-ash-sham-artgitato

MAIS QUI SE CACHENT DERRIERE LES REBELLES D’ALEP ?

SYRIE

Les journalistes français dans leur immense majorité ont décidé de faire de la politique un jeu d’échec où s’opposent les blancs et les noirs.

Aujourd’hui les noirs ce sont les Russes, le régime d’Assad, les Iraniens et les blancs se retrouvent dans un terme unique : les rebelles.

Bien entendu, le second, le rebelle, renvoie à une imagerie d’opposition, une vision poétique, qui s’entend donc positivement. Il s’oppose à l’ordre établi, une sorte de Che Guevara d’aujourd’hui. Il s’oppose, il défend. La veuve et l’orphelin ne sont pas loin. Zorro et Robin des bois non plus.
Il ressemble donc à un parangon d’idéal. Une figure de proue du banni et de l’oppressé contre le dictateur sanguinaire.

Ce n’est pas neutre. Comme d’utiliser le mot de rebellion (prononcer REUbellion) alors que la prononciation de Rébellion ne fait pas de doute. Mais le groupe se reconnaît. Ecoutez les journalistes, et suivant qu’ils diront « reubellion » ou rébellion, pratiquent une sorte de communautarisme de castes.







Revenons-en aux rebelles. Revenons-en aux romantiques anarchistes que proposent ce terme inadapté, simpliste et connoté. Charles Baudelaire dans ses Fleurs du Mal (Le Rebelle-1868) ne dit-il pas : « Et l’Ange, châtiant autant, ma foi ! qu’il aime, De ses poings de géant torture l’anathème ; Mais le damné répond toujours : « Je ne veux pas ! » Je dis non. Mais non à quoi ? Pour proposer quoi ? Une vision 11 septembre ?

D’autres références nous conduiraient à cet anarchisme débridé, ce désordre juvénile, en passant des révoltés du Bounty à la définition de la première Encyclopédie : « Les mutins sortirent tumultuairement du camp ; les rebelles s’assemblerent tumultueusement. Mais tumultueux au figuré veut dire confus, ému, en desordre, & il s’emploie mieux que tumultuaire. Il est difficile d’appaiser une passion aussi tumultueuse que la vengeance. Si la naissance de l’amour est tumultueuse, ses progrès le sont encore davantage. » (Jaucourt – 1751 – Tome 16 – page 744).

Pourtant, rien n’est plus réglé, ordonné, cadence que le programme politique de nos rebelles.

Derrière ce terme si beau et si impétueux se cachent des groupuscules du type Front al-Nosra (جبهة فتح الشام), front ayant fait allégeance à Al-Qaïda, ou Ahrar al-Cham (créé en 2011), front soutenu par le Qatar et l’Arabie Saoudite. Ahar al-Cham n’est rien d’autre qu’un mouvement salafiste, islamique : حركة أحرار الشام الإسلامية = Front Islamique Ahar al-Cham (Mouvement pour la liberté – liberté حرية ).

Les réformistes les plus tendres se trouvent dans les Frères Musulmans…

Du régime « noir » de Bachar el-Assad, les journalistes oublient rapidement les multiples amnisties, dont certaines sont à l’origine de certains mouvements salafistes : 31 mai 2011, 21 juin 2011, 15 janvier 2012, 16 avril 2013, 3 juin 2014 (après l’élection présidentielle).

Mais laissons nos journalistes à leurs idées justes et laissons-les soutenir les rebelles qui n’ont trop souvent de rebelles que dans les nébuleuses bien pensantes têtes parisiennes.

Ce qui est certain, c’est que les premiers mouvements, à partir du 15 mars 2011 ont été récupérés. En partie par le régime de Bachar. Les premiers affrontements concernaient des étudiants désireux de liberté. Ce qui est vrai aussi, c’est que ce régime a libéré des prisonniers politiques, dont de nombreux salafistes et de nombreux sympathisants d’Al-Qaïda. Des quatre premiers étudiants arrêtés par les forces du régime, les rangs se sont gonflés d’opposants moins ouverts qui ont fini par phagocyter le mouvement idéaliste de liberté. Bachar, en un sens, a joué la stratégie du pourrissement et a rendre infréquentable par l’occident les nouveaux opposants et surtout à ne pas les aider militairement pour ne pas, in fine, retrouver leurs armes, notamment les missiles sol-air,  dans la destruction de leurs avions et compter des victimes parmi mes militaires français.




Enfin Alep n’est pas une entité, mais trois pôles au moins. Le centre historique, les quartiers ouest et les quartiers est. Ce sont ces derniers qui sont marqués par l’opposition salafiste la plus forte, les premiers à se servir des populations et à procéder à des exécutions sommaires. Ce sont les premiers à terroriser les habitants. Une victoire sur Alep-Est, constitué d’une population ouvrière et d’origine paysanne musulmane, peut être une raison de réjouissances dans les quartiers ouest, peuplés par une population ayant un plus haut niveau de vie, bourgeoise moyenne et plus, populations chrétienne. Les quartiers au nord étant plutôt peuplés de kurdes.

Montrer des images d’archives des années 80 du centre et des quartiers ouest et les comparer aux quartiers est bombardés effectivement par le régime, est une autre escroquerie intellectuelle de notre bien-pensance parisienne.

Mais ceci est une autre histoire.

 

*************

Les Rebelles d’Alep

?

 

Die Welt ist dumm die Welt ist blind HEINE INTERMEZZO LYRIQUE XV

Die Welt ist dumm die Welt ist blind

INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
LITTERATURE ALLEMANDE
intermezzo-lyrique-heine-artgitato-lyrisches-intermezzo-heine-willem-van-aelst-bloemenstilleven-met-horloge



Christian Johann Heinrich Heine
Die Welt ist dumm die Welt ist blind




Deutsch Poesie
 Deutsch Literatur

Heinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich Heine

HEINRICH HEINE
1797- 1856

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Heinrich Heine Oeuvre Poèmes Poésie Gedichte Artgitato

Übersetzung – Traduction
Jacky Lavauzelle




INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
XV

 Die Welt ist dumm die Welt ist blind

 

Lyrisches Intermezzo XV
Le monde est stupide Le monde est aveugle

1823

 Die Welt ist dumm die Welt ist blind

XV

 Die Welt ist dumm, die Welt ist blind,
Le monde est stupide, le monde est aveugle,
 Wird täglich abgeschmackter;
Chaque jour plus absurde ;
  Sie spricht von dir, mein schönes Kind,
Il dit de toi, mon bel enfant,
Du hast keinen guten Charakter.
Que tu n’as pas bon caractère…

*******

XV
   Auf meiner Herzliebsten Aeugelein

********

*********
LA POESIE DE HEINE

A ce point de vue, Heine est traité en privilégié. Les Allemands peuvent bien maudire le pamphlétaire, ils savent par cœur les vers du poète. Éditeurs, biographes, critiques d’outre-Rhin lui ont consacré d’importans travaux. Chez nous, seul entre les poètes allemands, il bénéficie de ce privilège d’avoir un public. Je ne nie pas que nous n’ayons pour quelques autres, et pour Goethe par exemple, un juste respect. Nous admirons Gœthe, nous ne l’aimons pas. Au contraire, l’auteur de l’Intermezzo est pour quelques Français de France un de ces écrivains qui sont tout près du cœur. Cela tient à plusieurs raisons parmi lesquelles il en est d’extérieures. Heine a vécu pendant de longues années parmi nous ; il parlait notre langue, quoique avec un fort accent ; il l’écrivait, quoique d’une façon très incorrecte ; il nous a loués, quoique avec bien de l’impertinence ; il a été mêlé à notre société ; il a été en rapports avec nos écrivains, nos artistes et même nos hommes politiques. Nous nous sommes habitués à le considérer comme un des nôtres, et sa plaisanterie, fortement tudesque, passe encore pour avoir été une des formes authentiques de l’esprit parisien. Notre sympathie pour Heine se fonde d’ailleurs sur des motifs plus valables. Il a quelques-unes des qualités qui nous sont chères : son style est clair ; ses compositions sont courtes. Nous aimons ces lieds dont quelques-uns durent le temps d’un soupir, l’espace d’un sanglot. Leur pur éclat nous semble celui de la goutte de rosée que le soleil taille en diamant, ou d’une larme qui brille dans un sourire. C’est par eux que le meilleur de la sentimentalité allemande est parvenu jusqu’à nous. Ou, pour parler plus exactement, la poésie de Heine représente une nuance particulière de sensibilité, qu’il a créée et que nous avons accueillie. Aussi doit-elle avoir sa place dans une histoire de la poésie lyrique en France. De même qu’il y a une « critique allemande » de l’œuvre de Heine, il convient qu’il y en ait parallèlement une « critique française ».

René Doumic
Revue littéraire
La poésie de Henri Heine d’après un livre récent
Revue des Deux Mondes
4e période
tome 140
1897
pp. 457-468

*****

   XV
Die Welt ist dumm die Welt ist blind

Auf meiner Herzliebsten Aeugelein HEINE INTERMEZZO LYRIQUE XIV

Auf meiner Herzliebsten Aeugelein

INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
LITTERATURE ALLEMANDE
intermezzo-lyrique-heine-artgitato-lyrisches-intermezzo-heine-willem-van-aelst-bloemenstilleven-met-horloge



Christian Johann Heinrich Heine
Auf meiner Herzliebsten Aeugelein




Deutsch Poesie
 Deutsch Literatur

Heinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich Heine

HEINRICH HEINE
1797- 1856

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Heinrich Heine Oeuvre Poèmes Poésie Gedichte Artgitato

Übersetzung – Traduction
Jacky Lavauzelle




INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
XIV

 Auf meiner Herzliebsten Aeugelein

 

Lyrisches Intermezzo XIV
Sur les petits yeux de mon cœur aimé

1823

   Auf meiner Herzliebsten Aeugelein

XIV

   Auf meiner Herzliebsten Aeugelein
Sur les petits yeux de mon cœur aimé
 Mach’ ich die schönsten Canzońen.
J’ai fait les plus belles odes.
Auf meiner Herzliebsten Mündchen klein
Sur la petite bouche de mon cœur aimé
Mach’ ich die besten Terzinen.
J’ai fait mes meilleures rimes…

*******

XIV
   Auf meiner Herzliebsten Aeugelein

********

*********
LA POESIE DE HEINE

A ce point de vue, Heine est traité en privilégié. Les Allemands peuvent bien maudire le pamphlétaire, ils savent par cœur les vers du poète. Éditeurs, biographes, critiques d’outre-Rhin lui ont consacré d’importans travaux. Chez nous, seul entre les poètes allemands, il bénéficie de ce privilège d’avoir un public. Je ne nie pas que nous n’ayons pour quelques autres, et pour Goethe par exemple, un juste respect. Nous admirons Gœthe, nous ne l’aimons pas. Au contraire, l’auteur de l’Intermezzo est pour quelques Français de France un de ces écrivains qui sont tout près du cœur. Cela tient à plusieurs raisons parmi lesquelles il en est d’extérieures. Heine a vécu pendant de longues années parmi nous ; il parlait notre langue, quoique avec un fort accent ; il l’écrivait, quoique d’une façon très incorrecte ; il nous a loués, quoique avec bien de l’impertinence ; il a été mêlé à notre société ; il a été en rapports avec nos écrivains, nos artistes et même nos hommes politiques. Nous nous sommes habitués à le considérer comme un des nôtres, et sa plaisanterie, fortement tudesque, passe encore pour avoir été une des formes authentiques de l’esprit parisien. Notre sympathie pour Heine se fonde d’ailleurs sur des motifs plus valables. Il a quelques-unes des qualités qui nous sont chères : son style est clair ; ses compositions sont courtes. Nous aimons ces lieds dont quelques-uns durent le temps d’un soupir, l’espace d’un sanglot. Leur pur éclat nous semble celui de la goutte de rosée que le soleil taille en diamant, ou d’une larme qui brille dans un sourire. C’est par eux que le meilleur de la sentimentalité allemande est parvenu jusqu’à nous. Ou, pour parler plus exactement, la poésie de Heine représente une nuance particulière de sensibilité, qu’il a créée et que nous avons accueillie. Aussi doit-elle avoir sa place dans une histoire de la poésie lyrique en France. De même qu’il y a une « critique allemande » de l’œuvre de Heine, il convient qu’il y en ait parallèlement une « critique française ».

René Doumic
Revue littéraire
La poésie de Henri Heine d’après un livre récent
Revue des Deux Mondes
4e période
tome 140
1897
pp. 457-468

*****

   XIV
Auf meiner Herzliebsten Aeugelein

O schwöre nicht und küsse nur HEINE INTERMEZZO LYRIQUE XIII

O schwöre nicht und küsse nur

INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
LITTERATURE ALLEMANDE
intermezzo-lyrique-heine-artgitato-lyrisches-intermezzo-heine-willem-van-aelst-bloemenstilleven-met-horloge



Christian Johann Heinrich Heine
O schwöre nicht und küsse nur




Deutsch Poesie
 Deutsch Literatur

Heinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich Heine

HEINRICH HEINE
1797- 1856

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Heinrich Heine Oeuvre Poèmes Poésie Gedichte Artgitato

Übersetzung – Traduction
Jacky Lavauzelle

INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
XIII

 O schwöre nicht und küsse nur

 

Lyrisches Intermezzo XIII
Ne jure pas !

1823

   O schwöre nicht und küsse nur

XIII

   O schwöre nicht und küsse nur,
Oh ! ne jure pas et embrasse-moi seulement,
  Ich glaube keinem Weiberschwur!
Je ne crois pas aux promesses féminines !
Dein Wort ist süß, doch süßer ist
Tes mots sont doux, mais plus doux
 Der Kuß, den ich dir abgeküßt;
Le baiser que j’embrasse ;
Den hab’ ich, und dran glaub’ ich Auch,
Je l’ai volé, et je crois
 Das Wort ist eitel Dunst und Hauch.
Vaine ta parole, brume vaine…

XIII
   O schwöre nicht und küsse nur

********

*********
LA POESIE DE HEINE

A ce point de vue, Heine est traité en privilégié. Les Allemands peuvent bien maudire le pamphlétaire, ils savent par cœur les vers du poète. Éditeurs, biographes, critiques d’outre-Rhin lui ont consacré d’importans travaux. Chez nous, seul entre les poètes allemands, il bénéficie de ce privilège d’avoir un public. Je ne nie pas que nous n’ayons pour quelques autres, et pour Goethe par exemple, un juste respect. Nous admirons Gœthe, nous ne l’aimons pas. Au contraire, l’auteur de l’Intermezzoest pour quelques Français de France un de ces écrivains qui sont tout près du cœur. Cela tient à plusieurs raisons parmi lesquelles il en est d’extérieures. Heine a vécu pendant de longues années parmi nous ; il parlait notre langue, quoique avec un fort accent ; il l’écrivait, quoique d’une façon très incorrecte ; il nous a loués, quoique avec bien de l’impertinence ; il a été mêlé à notre société ; il a été en rapports avec nos écrivains, nos artistes et même nos hommes politiques. Nous nous sommes habitués à le considérer comme un des nôtres, et sa plaisanterie, fortement tudesque, passe encore pour avoir été une des formes authentiques de l’esprit parisien. Notre sympathie pour Heine se fonde d’ailleurs sur des motifs plus valables. Il a quelques-unes des qualités qui nous sont chères : son style est clair ; ses compositions sont courtes. Nous aimons ces lieds dont quelques-uns durent le temps d’un soupir, l’espace d’un sanglot. Leur pur éclat nous semble celui de la goutte de rosée que le soleil taille en diamant, ou d’une larme qui brille dans un sourire. C’est par eux que le meilleur de la sentimentalité allemande est parvenu jusqu’à nous. Ou, pour parler plus exactement, la poésie de Heine représente une nuance particulière de sensibilité, qu’il a créée et que nous avons accueillie. Aussi doit-elle avoir sa place dans une histoire de la poésie lyrique en France. De même qu’il y a une « critique allemande » de l’œuvre de Heine, il convient qu’il y en ait parallèlement une « critique française ».

René Doumic
Revue littéraire
La poésie de Henri Heine d’après un livre récent
Revue des Deux Mondes
4e période
tome 140
1897
pp. 457-468

*****

   XIII
O schwöre nicht und küsse nur

Du sollst mich liebend umschließen HEINE INTERMEZZO LYRIQUE XII

Du sollst mich liebend umschließen

INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
LITTERATURE ALLEMANDE
intermezzo-lyrique-heine-artgitato-lyrisches-intermezzo-heine-willem-van-aelst-bloemenstilleven-met-horloge



Christian Johann Heinrich Heine
Du sollst mich liebend umschließen,




Deutsch Poesie
 Deutsch Literatur

Heinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich Heine

HEINRICH HEINE
1797- 1856

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Heinrich Heine Oeuvre Poèmes Poésie Gedichte Artgitato

Übersetzung – Traduction
Jacky Lavauzelle




INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
XII

Du sollst mich liebend umschließen

Lyrisches Intermezzo XII
Tu dois m’emprisonner tendrement

1823

Du sollst mich liebend umschließen,

XII

lyrisches-intermezzo-xii-intermezzo-lyrique-heinrich-heine-artgitato-laocoon-el-greco

La Mort de Laocoon
vers 1610
El Greco
The National Gallery of Art
Washington USA

*

Du sollst mich liebend umschließen,
Tu dois m’emprisonner tendrement,
Geliebtes, schönes Weib!
Bien-aimée, douce femme !
Umschling’ mich mit Armen und Füßen,
Enlace-moi avec tes bras, enlace-moi avec tes pieds,
Und mit dem geschmeidigen Leib.
Avec tout ton souple corps…

*******

XII
Du sollst mich liebend umschließen

********

*********
LA POESIE DE HEINE

A ce point de vue, Heine est traité en privilégié. Les Allemands peuvent bien maudire le pamphlétaire, ils savent par cœur les vers du poète. Éditeurs, biographes, critiques d’outre-Rhin lui ont consacré d’importans travaux. Chez nous, seul entre les poètes allemands, il bénéficie de ce privilège d’avoir un public. Je ne nie pas que nous n’ayons pour quelques autres, et pour Goethe par exemple, un juste respect. Nous admirons Gœthe, nous ne l’aimons pas. Au contraire, l’auteur de l’Intermezzo est pour quelques Français de France un de ces écrivains qui sont tout près du cœur. Cela tient à plusieurs raisons parmi lesquelles il en est d’extérieures. Heine a vécu pendant de longues années parmi nous ; il parlait notre langue, quoique avec un fort accent ; il l’écrivait, quoique d’une façon très incorrecte ; il nous a loués, quoique avec bien de l’impertinence ; il a été mêlé à notre société ; il a été en rapports avec nos écrivains, nos artistes et même nos hommes politiques. Nous nous sommes habitués à le considérer comme un des nôtres, et sa plaisanterie, fortement tudesque, passe encore pour avoir été une des formes authentiques de l’esprit parisien. Notre sympathie pour Heine se fonde d’ailleurs sur des motifs plus valables. Il a quelques-unes des qualités qui nous sont chères : son style est clair ; ses compositions sont courtes. Nous aimons ces lieds dont quelques-uns durent le temps d’un soupir, l’espace d’un sanglot. Leur pur éclat nous semble celui de la goutte de rosée que le soleil taille en diamant, ou d’une larme qui brille dans un sourire. C’est par eux que le meilleur de la sentimentalité allemande est parvenu jusqu’à nous. Ou, pour parler plus exactement, la poésie de Heine représente une nuance particulière de sensibilité, qu’il a créée et que nous avons accueillie. Aussi doit-elle avoir sa place dans une histoire de la poésie lyrique en France. De même qu’il y a une « critique allemande » de l’œuvre de Heine, il convient qu’il y en ait parallèlement une « critique française ».

René Doumic
Revue littéraire
La poésie de Henri Heine d’après un livre récent
Revue des Deux Mondes
4e période
tome 140
1897
pp. 457-468

*****

Du sollst mich liebend umschließen

Du liebst mich nicht HEINE INTERMEZZO LYRIQUE XI

Du liebst mich nicht

INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
LITTERATURE ALLEMANDE
intermezzo-lyrique-heine-artgitato-lyrisches-intermezzo-heine-willem-van-aelst-bloemenstilleven-met-horloge



Christian Johann Heinrich Heine
Du liebst mich nicht




Deutsch Poesie
 Deutsch Literatur

Heinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich Heine

HEINRICH HEINE
1797- 1856

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Heinrich Heine Oeuvre Poèmes Poésie Gedichte Artgitato

Übersetzung – Traduction
Jacky Lavauzelle

INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
XI

Du liebst mich nicht

Lyrisches Intermezzo XI
Tu ne m’aimes pas

1823

  Du liebst mich nicht
Tu ne m’aimes pas
XI

  Du liebst mich nicht, du liebst mich nicht,
Tu ne m’aimes pas, tu ne m’aimes pas,
 Das kümmert mich gar wenig;
Je m’en soucie peu ;
Schau’ ich dir nur in’s Angesicht,
Juste voir ton visage,
So bin ich froh’ wie’n König.
Je suis alors heureux comme un roi…

*******

XI
 Du liebst mich nicht

********

*********
LA POESIE DE HEINE

A ce point de vue, Heine est traité en privilégié. Les Allemands peuvent bien maudire le pamphlétaire, ils savent par cœur les vers du poète. Éditeurs, biographes, critiques d’outre-Rhin lui ont consacré d’importans travaux. Chez nous, seul entre les poètes allemands, il bénéficie de ce privilège d’avoir un public. Je ne nie pas que nous n’ayons pour quelques autres, et pour Goethe par exemple, un juste respect. Nous admirons Gœthe, nous ne l’aimons pas. Au contraire, l’auteur de l’Intermezzoest pour quelques Français de France un de ces écrivains qui sont tout près du cœur. Cela tient à plusieurs raisons parmi lesquelles il en est d’extérieures. Heine a vécu pendant de longues années parmi nous ; il parlait notre langue, quoique avec un fort accent ; il l’écrivait, quoique d’une façon très incorrecte ; il nous a loués, quoique avec bien de l’impertinence ; il a été mêlé à notre société ; il a été en rapports avec nos écrivains, nos artistes et même nos hommes politiques. Nous nous sommes habitués à le considérer comme un des nôtres, et sa plaisanterie, fortement tudesque, passe encore pour avoir été une des formes authentiques de l’esprit parisien. Notre sympathie pour Heine se fonde d’ailleurs sur des motifs plus valables. Il a quelques-unes des qualités qui nous sont chères : son style est clair ; ses compositions sont courtes. Nous aimons ces lieds dont quelques-uns durent le temps d’un soupir, l’espace d’un sanglot. Leur pur éclat nous semble celui de la goutte de rosée que le soleil taille en diamant, ou d’une larme qui brille dans un sourire. C’est par eux que le meilleur de la sentimentalité allemande est parvenu jusqu’à nous. Ou, pour parler plus exactement, la poésie de Heine représente une nuance particulière de sensibilité, qu’il a créée et que nous avons accueillie. Aussi doit-elle avoir sa place dans une histoire de la poésie lyrique en France. De même qu’il y a une « critique allemande » de l’œuvre de Heine, il convient qu’il y en ait parallèlement une « critique française ».

René Doumic
Revue littéraire
La poésie de Henri Heine d’après un livre récent
Revue des Deux Mondes
4e période
tome 140
1897
pp. 457-468

Im Rhein im heiligen Strome HEINE INTERMEZZO LYRIQUE X

Im Rhein im heiligen Strome

INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
LITTERATURE ALLEMANDE
intermezzo-lyrique-heine-artgitato-lyrisches-intermezzo-heine-willem-van-aelst-bloemenstilleven-met-horloge



Christian Johann Heinrich Heine
Im Rhein im heiligen Strome




Deutsch Poesie
 Deutsch Literatur

Heinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich HeineHeinrich Heine

HEINRICH HEINE
1797- 1856

German poet
Poète Allemand
Deutsch Dichter

Heinrich Heine Oeuvre Poèmes Poésie Gedichte Artgitato

Übersetzung – Traduction
Jacky Lavauzelle

INTERMEZZO LYRIQUE HEINE
X
Im Rhein im heiligen Strome

Lyrisches Intermezzo X
Dans la rivière sacrée du Rhin
1823

   Im Rhein, im heiligen Strome
X

   Im Rhein, im heiligen Strome,
Dans la rivière sacrée du Rhin
 Da spiegelt sich in den Well’n,
Se reflète dans les vagues,
Mit seinem großen Dome,
Avec son immense dôme,
Das große heilige Cöln.
La grande et la sainte Cologne…

******

Im Rhein im heiligen Strome

*********
LA POESIE DE HEINE

A ce point de vue, Heine est traité en privilégié. Les Allemands peuvent bien maudire le pamphlétaire, ils savent par cœur les vers du poète. Éditeurs, biographes, critiques d’outre-Rhin lui ont consacré d’importans travaux. Chez nous, seul entre les poètes allemands, il bénéficie de ce privilège d’avoir un public. Je ne nie pas que nous n’ayons pour quelques autres, et pour Goethe par exemple, un juste respect. Nous admirons Gœthe, nous ne l’aimons pas. Au contraire, l’auteur de l’Intermezzo est pour quelques Français de France un de ces écrivains qui sont tout près du cœur. Cela tient à plusieurs raisons parmi lesquelles il en est d’extérieures. Heine a vécu pendant de longues années parmi nous ; il parlait notre langue, quoique avec un fort accent ; il l’écrivait, quoique d’une façon très incorrecte ; il nous a loués, quoique avec bien de l’impertinence ; il a été mêlé à notre société ; il a été en rapports avec nos écrivains, nos artistes et même nos hommes politiques. Nous nous sommes habitués à le considérer comme un des nôtres, et sa plaisanterie, fortement tudesque, passe encore pour avoir été une des formes authentiques de l’esprit parisien. Notre sympathie pour Heine se fonde d’ailleurs sur des motifs plus valables. Il a quelques-unes des qualités qui nous sont chères : son style est clair ; ses compositions sont courtes. Nous aimons ces lieds dont quelques-uns durent le temps d’un soupir, l’espace d’un sanglot. Leur pur éclat nous semble celui de la goutte de rosée que le soleil taille en diamant, ou d’une larme qui brille dans un sourire. C’est par eux que le meilleur de la sentimentalité allemande est parvenu jusqu’à nous. Ou, pour parler plus exactement, la poésie de Heine représente une nuance particulière de sensibilité, qu’il a créée et que nous avons accueillie. Aussi doit-elle avoir sa place dans une histoire de la poésie lyrique en France. De même qu’il y a une « critique allemande » de l’œuvre de Heine, il convient qu’il y en ait parallèlement une « critique française ».

René Doumic
Revue littéraire
La poésie de Henri Heine d’après un livre récent
Revue des Deux Mondes
4e période
tome 140
1897
pp. 457-468

******

Im Rhein im heiligen Strome