SONETO XXVII SONNET LUIS DE CAMOES Aquella triste e leda madrugada

SONNET XXVII LUIS DE CAMOES SONETO XXVII
Aquella triste e leda madrugada

LITTERATURE PORTUGAISE

Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

SONNETS
SONETOS

 sonnet-ix-luis-de-camoes-soneto-ix-artgitato

 Aquella triste e leda madrugada

Œuvre de Luis de Camoes

 Sonetos de Luís Vaz de Camões
Les Sonnets de Camoes

Traduction Jacky Lavauzelle

SONETO XXVII
SONNET XXVII

Aquella triste e leda madrugada,
Cette triste et joyeuse aube,
Cheia toda de mágoa e de piedade,
Toute pleine de gravité et de pitié,
  Em quanto houver no mundo saudade
Tant se trouve au monde de nostalgie,
Quero que seja sempre celebrada.
Je veux qu’elle soit toujours célébrée.

*

Ella só, quando amena e marchetada
Elle seule, quand affable et éclatante
Sahia, dando á terra claridade,
Elle allait donnant la clarté à la terre,
 Vio apartar-se de huma outra vontade,
Vit se séparer de l’une l’autre volonté,
Que nunca poderá ver-se apartada
Que jamais on aurait pu croire séparé

*

Ella só vio as lagrimas em fio,
Ella vit seulement un filet de larmes,
Que de huns e de outros olhos derivadas,
Qui des uns qui des autres yeux dérivés,
  Juntando-se, formárão largo rio
Se rejoignaient pour former un large fleuve.

*

Ella ouvio as palavras magoadas,
Ella entendit les mots blessés,
Que puderão tornar o fogo frio,
Qui pourraient glacer le feu,
E dar descanço ás almas condemnadas.
Et garantir le repos aux âmes condamnés.

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Sonnet XXVII Luis de Camoes Soneto XXVII
Amor que o gesto humano na alma escreve

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LA POESIE AMOUREUSE DE CAMOES
par CHARLES MAGNIN
et une traduction du neuvième sonnet

Revue des Deux Mondes – 1832 – tome 6
Charles Magnin
Littérature étrangère – Luiz de Camoëns

« Les poésies de Camoens qui se rapportent à ces premiers temps d’amour, sont pleines de passion et de délire. En voici un échantillon:

SONNET IX.

«Je suis en proie à un état indéfinissable ; je frissonne et je brûle à-la-fois ; je pleure et ris au même instant, sans en savoir la cause. J’embrasse le monde entier et je ne puis rien étreindre. Toutes mes facultés sont bouleversées : mon âme exhale un feu terrible ; des ruisseaux de larmes coulent de mes yeux. Tantôt j’espère, tantôt je me décourage ; quelquefois je dé« lire, d’autres fois ma raison revient. Je suis sur la terre et ma pensée traverse l’espace. En une heure je vis une année ; en mille années je n’en puis trouver une qui me satisfasse. Si quelqu’un me demande pourquoi je suis ainsi, je répondrai que je l’ignore. Je soupçonne cependant, madame, que c’est pour vous avoir vue. »

Une passion si violente et si ingénieuse à-la-fois dut être payée de retour ; mais le rang et la fortune élevaient entre les deux amans une barrière infranchissable. Les parens de sa maîtresse, puissans à la cour, intervinrent, et un ordre d’exil éloigna Camoens de Lisbonne. »

 

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Sonnet XXVII Luis de Camoes Soneto XXVII
Amor que o gesto humano na alma escreve

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