8. September 1804 Ludwigsburg- 4. Juni 1875 Stuttgart 8 septembre 1804 – 4 juin 1875
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DATURA SUAVEOLENE _________________
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Ich sah eben ein jugendlich Paar, o Blume Dianas, Je viens de voir un couple d’adolescents, ô fleur de Diane, Vor dir stehen; es war Wange an Wange gelegt. Qui se tenait devant toi ; joue contre joue. Beide sie schlürften zugleich den unnennbaren Duft aus dem weiten Tous les deux sirotaient l’odeur innommable du grand Schneeigen Becher und leis hört ich ein doppeltes Ach! Calice enneigé et doucement j’entends un double Ah !…
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IM PARK DANS LE PARC _________________
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Sieh, der Kastanie kindliches Laub hängt noch wie der feuchte Vois comme le feuillage du marronnier pend toujours comme les humides Flügel des Papillons, wenn er die Hülle verließ; Ailes du papillon lorsqu’il se libère de son enveloppe ; Aber in laulicher Nacht der kürzeste Regen entfaltet Mais dans la nuit douce, la pluie la plus courte déroule…
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LEICHTE BEUTE PROIE FACILE _________________
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Hat der Dichter im Geist ein köstliches Liedchen empfangen, Le poète a-t-il reçu un chant délicat dans son esprit, Ruht und rastet er nicht, bis es vollendet ihn grüßt. Qu’il ne peut plus se reposer et ne se reposera que lorsqu’il l’honorera parfaitement…
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AUF EINE LAMPE SUR UNE LAMPE _________________
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Noch unverrückt, o schöne Lampe, schmückest du, Toujours impatiente, ô belle lampe, tu décores, An leichten Ketten zierlich aufgehangen hier, Délicatement accrochée ici à des chaînes légères, Die Decke des nun fast vergeßnen Lustgemachs. Le plafond de la chambre maintenant presque oubliée. Auf deiner weißen Marmorschale, deren Rand Sur ta coupe en marbre blanc, au bord…
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LIED EINES VERLIEBTEN CHANT D’UN AMANT _________________
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In aller Früh, ach, lang vor Tag, Tôt ce matin, Ah ! bien avant le début de ce jour, Weckt mich mein Herz, an dich zu denken, Mon cœur me réveille pour penser à toi, Da doch gesunde Jugend schlafen mag. Quand les jeunes hommes eux sont pleinement endormis.
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Hell ist mein Aug um Mitternacht, Mon œil est vif à minuit, Heller als frühe Morgenglocken: Comme les brillantes cloches de la première heure : Wann hättst du je am Tage mein gedacht? Et toi, as-tu pensé à moi dans ta journée ? * Wär ich ein Fischer, stünd ich auf, Si j’étais pêcheur, je me lèverais Trüge mein Netz hinab zum Flusse, Et je porterais mon filet jusqu’à la rivière Trüg herzlich froh die Fische zum Verkauf. Heureux de venir vendre mon poisson. * In der Mühle, bei Licht, der Müllerknecht Dans le moulin, à la lampe, le meunier Tummelt sich, alle Gänge klappern; Se démène, tous les engrenages claquent ; So rüstig Treiben wär mir eben recht! Comme cette agitation me conviendrait ! * Weh, aber ich! o armer Tropf! Malheur à moi ! ô pauvre diable ! Muß auf dem Lager mich müßig grämen, Je dois m’affliger paresseusement dans mon lit, Ein ungebärdig Mutterkind im Kopf. Pendant qu’une jeune fille hante mon esprit.
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AN EINE SÄNGERIN A UNE CANTATRICE _________________
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Soll auf der Jungfrau Mund die begeisterte Rede verpönt sein, Si le discours enthousiaste est mal vu dans la bouche d’une jeune fille, Ist euch des tiefern Gefühls volles Bekenntnis versagt: Si l’on vous refuse la pleine confession d’un sentiment profond : O wie preis ich die Sängerin drum, die, unter der Muse Ô, comme je loue la cantatrice qui, sous la muse Schutz, mir den lieblichen Grund ihres Gemütes enthüllt! Protectrice, me révèle le beau fond de votre esprit ! Niemand ärgert sich mehr, ja entzückt steht selbst der Philister, Personne ne s’en offusque, même le philistin est ravi, Fühlt, in des Schönen Gestalt, ewige Mächte sich nah. Ressentant, sous la forme de la beauté, la présence des forces éternelles.
8. September 1804 Ludwigsburg- 4. Juni 1875 Stuttgart 8 septembre 1804 – 4 juin 1875
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AN PHILOMELE A PHILOMELE _________________
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Tonleiterähnlich steiget dein Klaggesang Ta complainte augmente crescendo, Vollschwellend auf, wie wenn man Bouteillen füllt: S’amplifiant, à la manière d’une bouteille se remplissant : Es steigt und steigt im Hals der Flasche – Ça monte et monte jusqu’au goulot – Sieh, und das liebliche Naß schäumt über. Vois cette belle mousse humide.
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O Sängerin, dir möcht ich ein Liedchen weihn, O chanteur, je voudrais te chanter une chanson, Voll Lieb und Sehnsucht! aber ich stocke schon; Pleine d’amour et de nostalgie ! mais je suis déjà à l’arrêt ; Ach, mein unselig Gleichnis regt mir Ah ! ma malheureuse parabole me stimule Plötzlich den Durst und mein Gaumen lechzet. Soudain, la soif est là, mes papilles se sont asséchées. * Verzeih! im Jägerschlößchen ist frisches Bier Pardon ! Il y a de la bière fraîche dans le pavillon de chasse Und Kegelabend heut: ich versprach es halb Et une soirée de jeu de quilles aujourd’hui : je l’ai un peu promis Dem Oberamtsgerichtsverweser, Au magistrat de district, Auch dem Notar und dem Oberförster. Et même au notaire et au garde forestier.