GIA GUGUSHVILI – გია გუგუშვილი – L’INIMAGINABLE TENDRESSE – THE INIMAGINABLE TENDERNESS

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PEINTURES
ნავთობის ფერწერა
Gia Gugushvili
გია გუგუშვილი

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Gia Gugushvili PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

 

Gia Gugushvili PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

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ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი





GIA GUGUSHVILI
გია გუგუშვილი
PEINTRE GEORGIEN
TBILISSI – ნარიყალა

Né le 16 août 1952


L’INIMAGINABLE TENDRESSE
THE INIMAGINABLE TENDERNESS

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Henry Bataille disait de la tendresse, dans sa comédie (La Tendresse,Théâtre complet, Ernest Flammarion, 1922, Tome XI), les mots suivants : « Tendresse ! Elle existe chez les criminels, comme elle existe chez les êtres supérieurs. Non, elle n’est pas une sœur pauvre de l’amour ; elle se tient aussi éloignée de l’amour passion que de l’amitié amoureuse… Elle a un royaume bien à elle dans le pays des âmes. Cela explique bien des anomalies ! Et, malgré des apparences souvent défavorables, elle constitue, au contraire, la plus sûre émanation de cette lumière merveilleuse qui semble la jonction entre l’homme et la divinité. Comme elle apparaît touchante, même au fond de la bête, dans le couple animal ! « 

La peinture de Gia fait se toucher l’homme et la divinité, comme dans le Vieux Pont de 2003, ou en prenant le rivage N60 dans l’immensité bleue de l’infini ciel ou de l’infinie mer.
Ce sont des couples qui s’associent et se fécondent entre l’animal et l’homme, l’infini et le proche, les temps d’avant et d’aujourd’hui.

[citations suivantes (entre guillemets) du poème de Guillaume Apollinaire, Nos Etoiles, poèmes tirés des Poèmes à Lou.]

« Et c’est l’heure, tout s’endort », et c’est à cette heure que Gia prend ses pinceaux pour rendre visible l’inimaginable tendresse.  » La nuit s’écoule, lente, lente,  Les heures sonnent lentement » et le pinceau trace d’infinis mouvements où se rencontrent les heures rouges du soir et les heures bleues du petit matin. « L’inimaginable tendresse  De ton regard parait aux cieux  Mon lit ressemble à ta caresse  Par la chaleur puisque tes yeux  Au nom de Nice m’apparaissent ». L’inimaginable tendresse des revers et des lignes, au-dessus des couleurs dans un temps incertain. La tendresse est soutenue par des milliers de plis et des infinis rayures et contours. Qu’ils sont longs les contours du monde dans la lenteur saccagée des mouvements des bras et de la frénésie des mains.
Gia nous livre ce dont nous manquons le plus, la tendresse. La tendresse; que de la tendresse, mais quelle tendresse !!
Rien n’est plus difficile que de nous la donner ainsi. Jason a pu récupérer avec l’aide de Médée la fameuse Toison d’Or, Ulysse revenir d’un périple harassant, Christophe Colomb traverser les mers démontées et hostiles, mais qu’est-ce que tout ça ? Qu’est-ce que tout ça face à ses étranges tendresses qui nous attendons tous ?
« La nuit s’écoule doucement Je vais enfin dormir tranquille »

***

Henry Bataille said of tenderness, in his comedy (La Tendresse, Complete Theater, Ernest Flammarion, 1922, Volume XI), the following words: « Tenderness! » She exists in criminals, as it exists in higher beings. She is not a poor sister of love, she is as far away from passionate love as from amorous friendship … She has a kingdom of her own in the land of souls, which explains many anomalies! in spite of appearances which are often unfavorable, she constitutes, on the contrary, the surest emanation of that marvelous light which seems the junction between man and divinity, as she appears touching, even at the bottom of the beast, in the animal pair! « 

The painting of Gia makes touch the man and the divinity, as in Old Bridge of 2003, or taking the Bank N60 in the blue immensity of the infinite sky or the infinite sea.
They are couples who associate and fertilize between the animal and the man, the infinite and the near, the times of before and today.

[following quotes (in quotation marks) from Guillaume Apollinaire’s poem, Nos Etoiles, Poems from Poems to Lou.]

« And it’s time, everything falls asleep », and it is at this time that Gia takes her brushes to make visible the unimaginable tenderness. « The night goes by, slow, slow, the hours slowly sound » and the brush traces infinite movements where meet the red hours of the evening and the blue hours of the early morning. « The unimaginable tenderness Of your look appears in the sky My bed looks like your caress By heat since your eyes « . The unimaginable tenderness of reverses and lines, above colors in an uncertain time. Tenderness is supported by thousands of folds and infinite stripes and outlines. That they are long the contours of the world in the slowness of the movements of the arms and the frenzy of the hands.
Gia gives us what we miss the most, the tenderness. Tenderness; that tenderness, but what tenderness !!
Nothing is more difficult than giving it to us as well. Jason was able to recover with the help of Medea the famous Golden Fleece, Ulysses return from an exhausting journey, Christopher Columbus cross the seas disassembled and hostile, but what is all this? What is all this in the face of his strange tenderness that we all expect?
« The night goes slowly I’ll finally sleep quiet »

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ნაპირი N60
Napiri N60
RIVAGE N60
THE BANK N60
2012

Gia Gugushvili – Rivage N60

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
90×122.5

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

Gia Gugushvili – Rivage N60- Détail

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ლურჯი დილით
Lurji Dilit
LE MATIN BLEU
BLUE MORNING
2013

Gia Gugushvili – Le matin bleu

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
110×152

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

Gia Gugushvili – Le matin bleu – Détail

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თამაში ქვებით
Tamashi Kvebit
JEU DE PIERRES
GAME OF STONES
2014

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
147×180

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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მაძიებელი
Madziebeli
CHERCHEUR
SEEKER
2004

Gia Gugushvili – Chercheur – 2004
Gia Gugushvili – Chercheur – 2004 – Détail

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
85×105

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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TEMPS-3
TIME-3
2013

Gia Gugushvili – Temps-3 -2013
Gia Gugushvili – Temps-3 -2013 – Détail

 

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
162×230

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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ძველი ხიდი
Dzeli Khidi
LE VIEUX PONT
OLD BRIDGE
2003

Gia Gugushvili – Le vieux pont – 2003

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
90×120

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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წითელი საღამო
Tsiteli Saghamo
L’HEURE ROUGE
RED EVENING
2014

Gia Gugushvili – l’heure rouge – 2014

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
85×110

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

***

წითელი
Tsiveli
ROUGE
RED
2012

Gia Gugushvili – Rouge – 2012

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
90×123

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

Gia Gugushvili – Rouge – 2012 – Détail

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ანარეკლი N2
REFLECTION N2
2016

Gia Gugushvili – Reflection N2
Gia Gugushvili – Reflection N2 – Détail

ტილო, ზეთი
Huile sur toile
Oil on canvas
140×190

ქართული სახვითი ხელოვნების მუზეუმი
Au Musée géorgien des Beaux-arts
Georgian Museum of Fine Arts

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PEINTURES
ნავთობის ფერწერა
Gia Gugushvili
გია გუგუშვილი

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Gia Gugushvili PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

CULTURE ARMENIENNE : LITTERATURE – POESIE – ART – Հայկական մշակույթ

LA CULTURE ARMENIENNE
Հայկական մշակույթ

culture arménienne

Culture arménienne 

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A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

**

CULTURE ARMENIENNE
Հայկական մշակույթ

 

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Traduction – Texte Bilingue


CULTURE ARMENIENNE
LITTERATURE ARMENIENNE

POESIE ARMENIENNE
Հայկական մշակույթ

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Yéghiché Tcharents
Եղիշե Չարենց
13 մարտի, 1897 Կարս – 1937 թ. Նոյեմբերի 29 Երեւան
13 mars 1897 Kars – 29 novembre 1937  Erevan
LA LEGENDE DANTESQUE
ԴԱՆԹԵԱԿԱՆ ԱՌԱՍՊԵԼ

A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS

A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS
Après le massacre, Ջարդից հետո,, Վարդգես Սուրենյանց, Vardges Surenyants

I

Մենք ճամփա ընկանք առավոտ ծեգին՝
Menk’ champ’a ynkank’ arravot tsegin՝
Nous partîmes de bon matin,

II

Եվ ուրախ էինք այսպես— երեք օր։
Yev urakh eink’ ayspes— yerek’ or.
Comme nous étions heureux  pendant ces trois jours.

III

Եվ նորից՝ կանուխ, առավոտ ծեգին,
Yev norits’՝ kanukh, arravot tsegin,
Et à nouveau, tôt le matin,

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Հայոց Ցեղասպանություն
LE GENOCIDE AMENIEN
(1915-1916)
LE MEMORIAL DU GENOCIDE ARMENIEN
PAR TOROS R.
(Aix-en-Provence)Mémorial Génocide Arménien Aix en P Toros R (3)

Après le Déluge, la barque de Noé retrouve la terre ferme sur le Mont Ararat (Արարատ), symbole national arménien. Ararat se retrouve désormais dans le district turc de Daroynk (Դարոյնք). Mais d’autres déluges, naturels et humains, sont là qui attendent de balayer la nation Arménienne.

 

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Арменци
Peyo Yavorov
Пейо Яворов

Peyo Yavorov
Пейо Яворов
1878 – 1914

Peio_Yavorov

Arméniens
Poème Bulgare
(en Mémoire aux victimes du génocide arménien)

Изгнаници клети, отломка нищожна
Exilés misérables, fragments insignifiants
от винаги храбър народ мъченик,
ces martyrs toujours courageux

LES PLUS BELLES CHANSONS ARMENIENNES
Հայկական ամենագեղեցիկ երգերը

Culture arménienne Arménie Les Plus Belles Chansons The Best Songs Las Mejores Canciones

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LA CULTURE ARMENIENNE
Հայկական մշակույթ

culture arménienne

Culture arménienne 

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A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS

LE COURAGE DE FERDINAND DE PORTUGAL LE BIENHEUREUX – OS LUSIADAS IV-52 LES LUSIADES LUIS DE CAMOES – Viu ser cativo o santo irmão Fernando

*

FERDINAND DE PORTUGAL

Ferdinand de Portugal traduction Jacky LavauzelleOS LUSIADAS CAMOES CANTO IV
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-52 LES LUSIADES IV-52
LITTERATURE PORTUGAISE

Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Ferdinand de Portugal Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades Trad Jacky Lavauzelle

 Obra Poética  (1556)




OS LUSIADAS IV-52
A Epopeia Portuguesa

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Ferdinand de Portugal Camoes Traduction Jacky Lavauzelle
Vasco de Gama

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 

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Ferdinand de Portugal
Ferdinand de Portugal (1402-1443)


FERDINAND DE PORTUGAL
1402  – 1443

 

LE COURAGE DE FERDINAND LE BIENHEUREUX

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« Viu ser cativo o santo irmão Fernando,

« Il vit son frère, le saint Ferdinand, captif,
Que a tão altas empresas aspirava,
Que de hautes entreprises aspiraient,…


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Traduction Jacky Lavauzelle
Nuno Álvares Pereira

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OS LUSIADAS CANTO IV

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Ferdinand de Portugal Traduction Jacky Lavauzelle

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

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LA MORT DU VETERAN CAMOES

Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie.

« Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. »
Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir.
Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. »
Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans.
Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….

Charles Magnin
Luiz de Camoëns
Revue des Deux Mondes
Période Initiale, tome 6

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Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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Ferdinand de Portugal Camoes Os Lusiadas IV Traduction Jacky Lavauzelle

FERDINAND DE PORTUGAL

 OS LUSIADAS IV

LUIS DE CAMOES LES LUSIADES

Camoes Canto III

LA LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS Եղիշե Չարենց – ԴԱՆԹԵԱԿԱՆ ԱՌԱՍՊԵԼ – II

LA LEGENDE DANTESQUE
YEGICHE TCHARENTS

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A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

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Yéghiché Tcharents
Եղիշե Չարենց
13 մարտի, 1897 Կարս – 1937 թ. Նոյեմբերի 29 Երեւան
13 mars 1897 Kars – 29 novembre 1937  Erevan

LA LEGENDE DANTESQUE
ԴԱՆԹԵԱԿԱՆ ԱՌԱՍՊԵԼ
II

A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS

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Traduction – Texte Bilingue


LITTERATURE ARMENIENNE
POESIE ARMENIENNE

A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS
Après le massacre, Ջարդից հետո,, Վարդգես Սուրենյանց, Vardges Surenyants

II

Եվ ուրախ էինք այսպես— երեք օր։
Yev urakh eink’ ayspes— yerek’ or.
Comme nous étions heureux  pendant ces trois jours.
Բայց հետո հանկարծ բացվեց մեր առաջ
Bayts’ heto hankarts bats’vets’ mer arraj
Quand soudainement s’est ouvert face à nous
Մի ավեր ուղի, ուր անհուն ու խոր
Mi aver ughi, ur anhun u khor
Un chemin de souffrances profondes
Մի տառապանքի խորշակ կար վառած։
Mi tarrapank’i khorshak kar varrats.
Un chemin parsemé de tristes flambeaux.
Եվ կամաց-կամաց դարձավ վիրավոր
Yev kamats’-kamats’ dardzav viravor
Qui peu a peu brisa terriblement
Մեր հոգին ջահել ու բազմաերազ։
Mer hogin jahel u bazmayeraz.
Notre âme jeune et insouciante.

Երկինքն էլ կարծես փոխվել էր արդեն։
Yerkink’n el kartses p’vokhvel er arden.
Le ciel semblait avoir déjà changé.
Անձրևներ էին մեր գլխին տեղում։
Andzrevner ein mer glkhin teghum.
Les pluies avaient chassé l’ardent soleil.
Ավերված ուղին փռված էր մեր դեմ՝
Avervats ughin p’rrvats er mer dem՝
Un chemin dévasté s’étendait devant nous,
Իր ծայրը թաղած մեգ-մառախուղում։
Ir tsayry t’aghats meg-marrakhughum.
Où trônait à son extrémité une glaciale lune.
Եվ երկնքի պես մեր հոգին էլ թեն՝
Yev yerknk’i pes mer hogin el t’en՝
Et notre âme se mit à ressembler au ciel,
Անձրևների տակ մրսում էր, դողում։
Andzrevneri tak mrsum er, doghum.
Pleurante et tremblante.

Ճամփի մոտ ընկած տեսանք մի դիակ։
Champ’i mot ynkats tesank’ mi diak.
Sur le chemin nous vîmes un cadavre.
 Կանգնեցինք, մի պահ նայեցինք իրար։
Kangnets’ink’, mi pah nayets’ink’ irar.
Nous nous arrêtâmes et le regardâmes.
 Փտել էր արդեն անձրևների տակ.
P’tel er arden andzrevneri tak.
Il se décomposait déjà sous la pluie.
 Ի՞նչ ցեղից էր նա — այդ ո՞վ կիմանար։
I՞nch’ ts’eghits’ er na — ayd vo՞v kimanar.
A quelle tribu appartenait-il donc ?
Իր ապրած կյանքից ամեն հիշատակ
Ir aprats kyank’its’ amen hishatak
Sa vie, son quotidien, ses habitudes
Սրբել էր, տարել անձրևը վարար։
Srbel er, tarel andzrevy varar.
L’eau tiède de cette pluie les avait emportés.

Երկա՜ր կանգնեցինք։ Մի զինվոր— ընկեր
Yerka՜r kangnets’ink’. Mi zinvor— ynker
Nous tentâmes de nous lever par deux fois. Un soldat
Դիակն հրելով, խնդաց խելագար։
Diakn hrelov, khndats’ khelagar.
Traîna le cadavre tel un dément.
Բայց չէ՞ որ նա՛ էլ կրել է զենքեր,
Bayts’ ch’e՞ vor na՛ el krel e zenk’er,
Lui aussi avait porté des armes,
Եղել է մեզ պես կյանքի սիրահար։
Yeghel e mez pes kyank’i sirahar.
Amoureux de la vie, il avait été comme nous.
Ես մտածեցի՝ գնում ենք մենք էլ
Yes mtatsets’i՝ gnum yenk’ menk’ el
J’ai pensé alors que nous allions nous aussi
Այսպիսի դիակ դառնալու համար։
Ayspisi diak darrnalu hamar:
Ressembler à ce cadavre.

Եվ անցա առաջ։ Լեռներից անդին
Yev ants’a arraj. Lerrnerits’ andin
Et je suis parti de l’avant. Au loin, derrière les montagnes,
Երևաց հանկարծ արեգակը հուր։
Yerevats’ hankarts aregaky hur.
Soudain, le soleil brilla intensèment.
 Եվ ես մոռացա այն այլանդակ դին,
Yev yes morrats’a ayn aylandak din,
Et j’en oubliais ce corps corrompu,
Շնչեցի հողի թարմությունը խոր,
Shnch’ets’i hoghi t’armut’yuny khor,
Je respirais fort la fraîcheur profonde du sol,
Եվ նորի՜ց իմ բաց ու լցված սրտին
Yev nori՜ts’ im bats’ u lts’vats srtin
Et à nouveau, mon cœur s’ouvrit
 Աշխարհը թվաց այնքան թա՜րմ ու նո՜ր։
Ashkharhy t’vats’ aynk’an t’a՜rm u no՜r.
Et le monde semblait si bon, si noble.

Արևի ոսկի մատները իջան
Arevi voski matnery ijan
Les doigts d’or du soleil se couchèrent sur la terre
Ու գուրգուրեցին հեռուները թաց։
Vow gurgurets’in herrunery t’ats’.
Et avalèrent les traces humides de la pluie.
Հավիտյան վազող ու միշտ ժրաջան՝
Havityan vazogh u misht zhrajan՝
Toujours en marche sur sa route difficile,
Խոտերի միջից առվակը խնդաց։
Khoteri mijits’ arrvaky khndats’.
A travers les herbes, le guilleret ruisseau sautillait.
Եվ թեթև՜ նետած սլաքի նման
Yev t’et’ev՜ netats slak’i nman
Et comme une flèche tirée légèrement
Դեմից մի թռչուն անցավ սրընթաց։
Demits’ mi t’rrch’un ants’av srynt’ats’.
Un oiseau agile s’envola rapidement.

Ախ, այդ դաշտերի հեռո՜ւն ոսկեգույն,
Akh, ayd dashteri herro՜wn voskeguyn,
Ah, les couleurs dorées que renvoyaient ces champs,
Այդ երկինքների կապո՜ւյտը պայծառ…
Ayd yerkink’neri kapo՜wyty paytsarr…
Si intensément dans ce ciel lumineux !…
Ամեն ինչ կարծես ասում էր հոգուն,
Amen inch’ kartses asum er hogun,
Tout semblait dire secrètement à l’âme,
Որ այս աշխարհում քմահաճ ու չար՝
Vor ays ashkharhum k’mahach u ch’ar՝
Que dans ce monde si capricieux, si diabolique,
Չըպետք է, որ մարդն հեկեկա անքուն—
Ch’ypetk’ e, vor mardn hekeka ank’un—
L’homme ne devait pas se morfondre et se plaindre,
Աշխարհում մի օր ապրելու համար։
Ashkharhum mi or aprelu hamar.
Après avoir vécu un jour dans ce monde.

Եվ ես հարց տվի հանկարծ ինքս ինձ,
Yev yes harts’ tvi hankarts ink’s indz,
Et je me demandais soudainement,
Թե ո՞ւր ենք գնում այսպես եռանդով։
T’e vo՞wr yenk’ gnum ayspes yerrandov.
Où nous allions ainsi ?
 Չէ՞ որ աշխարհում կա խոր մի կսկիծ,
Ch’e՞ vor ashkharhum ka khor mi kskits,
Après tout, une profonde tristesse dans le monde existe,
 Ամենքի համար կա մի վիշտ անթով —
Amenk’i hamar ka mi visht ant’ov —
Pour tous, le chagrin est lourd à porter-
Էլ ի՞նչ ենք ուզում վերցնել կյանքից
El i՞nch’ yenk’ uzum verts’nel kyank’its’
Que voulons-nous prendre d’autre,
Ահաբեկիչի խելագար խանդով։
Ahabekich’i khelagar khandov.
Avec cette folle jalousie du terroriste ?

Ինչո՞ւ է երազն այս աշխարհավեր
Inch’vo՞w e yerazn ays ashkharhaver
Pourquoi ce rêve porteur de tant de peine ?
Կախվել մեր գլխին այսպես կուրորեն։
Kakhvel mer glkhin ayspes kuroren.
Ce rêve qui nous aveugle l’esprit !
Ինչո՞ւ են փռում այսքան ցավ, ավեր,
Inch’vo՞w yen p’rrum aysk’an ts’av, aver,
Pourquoi répandre tant de douleur, tant de destruction,
Հողմերը այս չար ե՞րբ պիտի լռեն։
Hoghmery ays ch’ar ye՞rb piti lrren.
Quand les vents se tairont-ils ?
Եվ ո՞վ է լարում այսպիսի դավեր —
Yev vo՞v e larum ayspisi daver —
Et qui suscite de telles actions-
Կյանքը դարձնում նզովյա՛լ գեհեն։
Kyank’y dardznum nzovya՛l gehen.
Et nous fait vivre la maudite Géhenne.

Եվ մի՞թե մարդիկ այստեղ չե՞ն նայել
Yev mi՞t’e mardik aystegh ch’e՞n nayel
Et pourquoi les gens ne regardent-ils pas la beauté d’ici ?
Երբեք հեռուներն այս լա՜վ աշխարհի,
Yerbek’ herrunern ays la՜v ashkharhi,
Jamais loin de ce grand monde,
Ուր արևը բյո՜ւր հրաշք է վառել,
Ur arevy byo՜wr hrashk’ e varrel,
Où le soleil a brillé, un miracle apparaît,
Որ մարդու հոգին խանդավառ, բարի՝
Vor mardu hogin khandavarr, bari՝
Que l’âme humaine s’enthousiasme,
Գգվի հիացքով երջանկավայել —
Ggvi hiats’k’ov yerjankavayel —
Joyeuse et sereine –
Ամե՛ն մի խոտի, ամե՛ն մի քարի։
Ame՛n mi khoti, ame՛n mi k’ari.
Devant chaque herbe, devant chaque pierre.

Ախ, ո՜չ… Սատանա՛ն քրքջացել է այս
Akh, vo՜ch’… Satana՛n k’rk’jats’el e ays
Ah, non, non … Satan sourit.
Ոսկի դաշտերի քնքշությանը խոր,
Voski dashteri k’nk’shut’yany khor,
Des douces profondeurs du champ doré,
Փռել է կարմիր խորշակ ու երաշտ,
P’rrel e karmir khorshak u yerasht,
Une forte sécheresse attisée par un vent insensé,
Վառել է ոսկի հասկերը բոլոր։—
Varrel e voski haskery bolor.—
Les doigts d’or brûlèrent tout autour de moi.
Սրտի կսկիծով ես անցա առաջ
Srti kskitsov yes ants’a arraj
Je me mis à marcher avec un chagrin si lourd
Ու շուրջս նորից նայեցի մոլոր։—
Vow shurjs norits’ nayets’i molor.—
Regardant autour de moi encore et encore.

Եվ ահա — կրկին մի քանի դիակ։
Yev aha — krkin mi k’ani diak.
Et voici encore quelques cadavres !
Եվ այստեղ ահա — վարսեր կանացի։
Yev aystegh aha — varser kanats’i.
Et voici la coiffure d’une femme !
Իսկ այստեղ, արնոտ վերմակների տակ—
Isk aystegh, arnot vermakneri tak—
Et ici, sous les couvertures,
Փտած փշրանքներ արնաներկ հացի։
P’tats p’shrank’ner arnanerk hats’i.
Les miettes de pain ensanglantées.
Ո՞վ է հեռացել այստեղից — մենակ,
VO՞v e herrats’el aysteghits’ — menak,
Qui est parti d’ici – seul
Քարացա՜ծ սրտով, լուռ, առա՛նց լացի…
K’arats’a՜ts srtov, lurr, arra՛nts’ lats’i…
Cœur sincère, silencieux, sans pleurer ? …

Իսկ այստեղ ահա — մի ոսկրացած ձեռք։
Isk aystegh aha — mi voskrats’ats dzerrk’.
Et voici les ossements d’une main !
Մարմինը չկա։ Ընկած է անձայն։
Marminy ch’ka. Ynkats e andzayn.
Il n’y a plus de corps. Tombé en silence.
Քիչ հեռուն գտանք սրունքները մերկ,
K’ich’ herrun gtank’ srunk’nery merk,
A côté, non loin, des jambes nues,
Իսկ քիչ է՛լ այն կողմ — ատամներ ցիրցան։
Isk k’ich’ e՛l ayn koghm — atamner ts’irts’an.
Là-bas, les dents brisées.
Իսկ այնտեղ, ժայռի կատարին այն լերկ,
Isk ayntegh, zhayrri katarin ayn lerk,
Et là, au sommet de la falaise,
Մոռացել էին մի հին հրացան։
Morrats’el ein mi hin hrats’an.
Un vieux fusil oublié.

Սարսափած սրտով մենք անցանք առաջ,
Sarsap’ats srtov menk’ ants’ank’ arraj,
Avec un coeur horrifié, nous continuâmes de l’avant,
Եվ մեր հայացքից արյուն էր կաթում։
Yev mer hayats’k’its’ aryun er kat’um.
Et nos yeux ruisselaient de sang.
Լուսնոտի նման բութ ու շվարած՝
Lusnoti nman but’ u shvarats՝
Comme un fou, hagard et brisé,
Այլևս ոչինչ չէինք նկատում։
Aylevs voch’inch’ ch’eink’ nkatum.
Nous n’avons plus rien vu.
Մի ծանըր կսկիծ ուսերիս առած՝
Mi tsanyr kskits useris arrats՝
Une si lourde peine plombait nos épaules,
Լուռ քայլում էինք արնաբույր տոթում։
Lurr k’aylum eink’ arnabuyr tot’um.
Nous marchions silencieux.

Իրիկնամուտին մենք մի գյուղ մտանք։
Iriknamutin menk’ mi gyugh mtank’.
Dans la soirée, nous pénétrèrent dans un village.
Անունն էր միայն, իսկ ինքը չկար։
Anunn er miayn, isk ink’y ch’kar.
Seul le nom existait encore.
Այլանդակ գուղձեր, դևի ապարանք։
Aylandak gughdzer, devi aparank’.
Monticules effrayants, palais du diable.
Մնացինք՝ հանգիստ առնելու համար։
Mnats’ink’՝ hangist arrnelu hamar.
Nous y sommes restés un moment.
Եվ գիշերն ամբողջ պատմեցին նրանք
Yev gishern amboghj patmets’in nrank’
Et nous parlâmes toute la nuit durant
  Զրույցներ զազիր ու խայտանկար…
Zruyts’ner zazir u khaytankar…
Avec des mots ensanglantés …

**************************

LA LEGENDE DANTESQUE
YEGICHE TCHARENTS

******

A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS

LA LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS Եղիշե Չարենց – ԴԱՆԹԵԱԿԱՆ ԱՌԱՍՊԵԼ – I

LA LEGENDE DANTESQUE
YEGICHE TCHARENTS

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A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

 

**

Yéghiché Tcharents
Եղիշե Չարենց
13 մարտի, 1897 Կարս – 1937 թ. Նոյեմբերի 29 Երեւան
13 mars 1897 Kars – 29 novembre 1937  Erevan

LA LEGENDE DANTESQUE
ԴԱՆԹԵԱԿԱՆ ԱՌԱՍՊԵԼ
I

A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS

____________________________________________________________

Traduction – Texte Bilingue


LITTERATURE ARMENIENNE
POESIE ARMENIENNE








A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS
Après le massacre, Ջարդից հետո,, Վարդգես Սուրենյանց, Vardges Surenyants

I

Մենք ճամփա ընկանք առավոտ ծեգին՝
Menk’ champ’a ynkank’ arravot tsegin՝
Nous partîmes de bon matin,
Կապույտ երկնքի խորությամբ արբած։
Kapuyt yerknk’i khorut’yamb arbats.
Dans un clair ciel lumineux.
Թարմ, թեթև էր մեր ճամփորդի հոգին՝
T’arm, t’et’ev er mer champ’vordi hogin՝
Notre âme de voyageur était revigoré
Ուրախ էինք մենք և մեր սիրտը— բաց։
Urakh eink’ menk’ yev mer sirty— bats’.
Nous étions heureux et notre coeur grand ouvert :
Կանչում էր, կանչում ճամփան անմեկին
Կանչում էր, կանչում ճամփան անմեկին
Notre cœur bondissait sur ce chemin
Ոլորապտույտ մեր առաջ փռված։
Voloraptuyt mer arraj p’rrvats.
Qui serpentait devant nous.

Եվ վերջին անգամ նայեցինք մենք ետ,
Yev verjin angam nayets’ink’ menk’ yet,
Une dernière fois, nous regardâmes derrière nous,
Ուր ոչինչ չկար մեզ համար դյութիչ.
Ur voch’inch’ ch’kar mez hamar dyut’ich’.
Là où nous n’avions plus rien à regarder.
Անցյալը կորել, ցնդել էր անհետ,
Ants’yaly korel, ts’ndel er anhet,
Le passé avait disparu, le passé n’était plus,
Որպես երազում արձակած մի ճիչ։
Vorpes yerazum ardzakats mi chich’
Comme un cri étouffé dans un rêve.
Ո՛չ մի տխրություն չէր ճախրում մեզ հետ՝
VO՛ch’ mi tkhrut’yun ch’er chakhrum mez het՝
Il n’y avait point de tristesse en nous,
Կախարդել էր մեզ առավոտը ջինջ։
Kakhardel er mez arravoty jinj.
En ce matin si lumineux.

Պար էինք խաղում ու երգեր ասում,
Պար էինք խաղում ու երգեր ասում,
Nous avons dansé et chanté des chansons,
Զենքերի փայլով հրճվում էինք մենք։
Zenk’eri p’aylov hrchvum eink’ menk’.
Envoûtés par l’éclat des armes.
Կարծես մանկական կապույտ երազում՝
Kartses mankakan kapuyt yerazum՝
Tel un rêve bleu enfantin,
Ամեն ինչ այնպես ժպտում էր աննենգ։
Amen inch’ aynpes zhptum er anneng.
Tout souriait de façon inattendue.
Ո՛չ հրաժեշտի անորոշ հուզում,
VO՛ch’ hrazheshti anorosh huzum,
Sans penser aux adieux,
IlՈ՛չ էլ մեռնելու կասկածանք կար նենգ։
IlO՛ch’ el merrnelu kaskatsank’ kar neng.
Sans penser à la mort.

Անսահման դաշտն էր փռված մեր առաջ։
Ansahman dashtn er p’rrvats mer arraj.
Un champ infini s’étendait devant nous.
Ոսկի հասկերով ողջունում էր մեզ
Voski haskerov voghjunum er mez
Il nous accueillait avec ses épis d’or
Աշխարհի հեռուն՝ բա՜ց, լայնատարա՜ծ,
Ashkharhi herrun՝ ba՜ts’, laynatara՜ts,
Ce monde au-delà s’étendait, grand et spacieux,
Արևի շնչով լվացված կարծես։
Arevi shnch’ov lvats’vats kartses.
Que la brise du soleil soulevait.
Իսկ ճամփան, անծայր իրանը փռած,
Isk champ’an, antsayr irany p’rrats,
Et sur le chemin, un lacet ininterrompu,
Թավալվում էր մի հսկա օձի պես։
T’avalvum er mi hska odzi pes.
Traçait tel un énorme serpent.

Թեթև քայլերով ու սրտով թեթև
T’et’ev k’aylerov u srtov t’et’ev
Le pas léger et le cœur alerte
Քայլում էինք մենք կայտառ ու ջահել։
K’aylum eink’ menk’ kaytarr u jahel.
Nous marchions et nous nous réjouissions.
Մեր հոգին ուներ թռիչքներ ու թև՝
Mer hogin uner t’rrich’k’ner u t’ev՝
Notre âme bondissait et s’envolait,
Ո՞վ էր մեզ արդյոք այդպես հմայել…
VO՞v er mez ardyok’ aydpes hmayel…
Qui pouvez nous avoir embelli de la sorte …
Նայում էին մեզ լեռները պարթև՝
Nayum ein mez lerrnery part’ev՝
Elles nous regardaient, les montagnes,
Կոչո՛ւմն է նրանց— հավիտյա՛ն նայել։
Koch’vo՛wmn e nrants’— havitya՛n nayel.
Nous sommant de les regarder pour toujours.

Ուշ իրիկուն էր, երբ մի գյուղ մտանք։
Ush irikun er, yerb mi gyugh mtank’.
Il était tard quand nous entrâmes dans un village.
Վրաններն արդեն զարկըված էին,
Vrannern arden zarkyvats ein,
Les tentes étaient déjà dressées,
Երբ նույնպես ուրախ, անհոգ, անվտանգ
Yerb nuynpes urakh, anhog, anvtang
Quand, toujours heureuse, insouciante, et puissante
Բոլորեց իսկույն մեր շուրջպարը հին.
Bolorets’ iskuyn mer shurjpary hin.
Une fois encore notre danse s’emballa.
Զնգացին նորից հազար երգ ու վանկ
Zngats’in norits’ hazar yerg u vank
Elles s’emmêlèrent encore les mille chansons et les mille syllabes
Եվ վերջին անգամ պղպջաց գինին։
Yev verjin angam pghpjats’ ginin.
Et une dernière fois, les bulles dans le verre résonnèrent.

Լուսնյակը արդեն բարձրացել էր վեր
Lusnyaky arden bardzrats’el er ver
La Lune était déjà là
Եվ շուրջը փռել արծաթե մշուշ,
Yev shurjy p’rrel artsat’e mshush,
Tout autour un brouillard argenté,
Երբ հոգնած մտանք վրանները մեր,
Yerb hognats mtank’ vrannery mer,
Quand fatigués nous entrâmes dans nos tentes,
Խոտերի վրա պառկեցինք անուժ.
Khoteri vra parrkets’ink’ anuzh.
Nous nous allongeâmes sur l’herbe épuisés.
— Է՜, բարի գիշեր, անգի՛ն ընկերներ,—
— E՜, bari gisher, angi՛n ynkerner,—
« Bonne nuit, mes bons amis ! »
Ու խոր քուն մտանք, քնեցինք անուշ։
Vow khor k’un mtank’, k’nets’ink’ anush
Nous avons dormi dans un profond sommeil et nous avons bien dormi.

******

A LEGENDE DANTESQUE de YEGHICHE TCHARENTS

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

**

Yéghiché Tcharents
Եղիշե Չարենց

LE DEUIL Simon Vazha Melikishvili სიმონ – ვაჟა მელიქიშვილი

   *****
Simon Vazha Melikishvili სიმონ – ვაჟა მელიქიშვილი

GEORGIE
საქართველო
Sakartvelo

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 Simon Vazha Melikishvili სიმონ - ვაჟა მელიქიშვილი
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

LES HORLOGES TAMAR KVESITADZE თამარ კვესიტაძე - CLOCKS

**

Simon Vazha Melikishvili
სიმონ – ვაჟა მელიქიშვილისაათები
1936- 2004

LE DEUIL
WAITING-GRIEVING MOTHER
1984

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Le Deuil
(Mère endeuillée)
Waiting-Grieving Mother
1984

   Depuis mon deuil, mon âme n’erre même plus dans le morne espace des landes infernales
Sans possibilité d’entrer
Elle attend depuis comme un arbre
Poussé par des orages meurtris que mes nuits finissent d’anéantir
Les uns après les autres
Elle s’allonge
Elle s’allonge tant que ses bras ballants s’éloignent du cœur de la terre
Et des dents qui sortent d’inconnus cratères
Depuis mon deuil, mon âme est à vendre
En l’état, froissée et crottée
Mon âme est en rez-de-chaussée construite il y a quelques années sans aucune garantie décennale
Mon âme est à rénover avec une vieille cheminée à bois de peines
Mais elle est plein sud
Dressée devant de longues et fines colonnes d’ennuis
Une cheminée toussotant quelques vieux miracles dans quelques antiques spasmes
Me réchauffe parfois avec mes envies
Mon âme est une petite pièce de vie qui s’ouvre sur la terrasse du monde
Où coulait jadis une capricieuse source au fond du minuscule jardin
La dernière fleur est morte la semaine dernière
Si bleue si pâle
Sa cuisine indépendante permet encore de régler des simples différends et des interrogations du quotidien
Mon âme n’entend plus que les questions du quotidien
Les questions très simples et sans ambiguïtés
Les autres se posent dans ma cave voûtée où les dernières briquettes aspirent le salpêtre de mes sordides convulsions
Mes désirs inassouvis servent de chauffage ;
Je crois que la température n’est pas égale dans toutes les pièces
Mais je n’en suis plus si sûr
Mais je n’ai pas si froid
Je me suis habitué à ces fraîcheurs humides
J’ai tant de travaux à prévoir que je me consacre aux plans d’urgence
Mon âme est malade mais elle n’est pas morte
Un ouvrier attentionné pourrait me refaire quelques bonnes fondations saines
Et je pourrais ainsi revivre
Mais est-ce  tant demandé ?

Jacky Lavauzelle

MOURNING
Since my mourning, my soul no longer wanders into the dreary space of the infernal heaths
These places are forbidden
She has been waiting since then like a tree hit by bruised thunderstorms that my nights end to annihilate one after the other
She is lying
She lies down as her dangling arms move away from the heart of the earth where teeth come out of unknown craters
Since my mourning, my soul is for sale
In the state, crumpled and muddy
My soul is on the ground floor built a few years ago without any decennial guarantee
She is to be redeveloped with an old fireplace of suffering
But she’s facing south
Standing in front of long and narrow columns of trouble
A chimney coughing some old miracles in some ancient spasms, a fireplace warming me sometimes with my desires
My soul is a small living room that opens onto the terrace of the world
Where once flowed a capricious source at the bottom of the tiny garden
The last flower died last week
If so pale blue
His independent kitchen still settles simple disputes and questions of everyday life
My soul hears only the questions of everyday life
The very simple and unambiguous questions
The others arise in my vaulted cellar where the last briquettes suck the saltpetre of my sordid convulsions
My unfulfilled desires serve as heating;
I think the temperature is not equal in every room
But I’m not so sure anymore
I aven’t so cold
I got used to these wet chills
I have so much work to do that I devote myself to emergency plans
My soul is sick but she is not dead
A caring worker could remake me some good healthy foundations
And I could live again
But is it so much asked?

Jacky Lavauzelle

LUTO
Desde o meu luto, minha alma não mais vagueia no espaço sombrio das charnecas infernais
Estes lugares são proibidos
Ela tem esperado desde então como uma árvore atingida por tempestades feridas que minhas noites terminam para aniquilar um após o outro
Ela se deita
Ela se deita enquanto seus braços balançam se afastam do coração da terra de onde dentes emergem de crateras desconhecidas
Desde o meu luto, minha alma esta a venda
No estado, amassado e enlameado
Minha alma está no andar térreo construída há alguns anos sem qualquer garantia decenal
É para ser reconstruído com uma velha lareira de sofrimento
Mas está virado para o sul
De pé na frente de colunas longas e estreitas de problemas
Uma chaminé tossindo alguns milagres antigos em alguns espasmos antigos, uma lareira me aquece às vezes com meus desejos
Minha alma é uma pequena sala de estar que se abre para o terraço do mundo
Onde uma vez fluiu uma fonte caprichosa no fundo do minúsculo jardim
A última flor morreu na semana passada
Se tão pálido azul
Sua cozinha independente ainda resolve disputas simples e questões do cotidiano
Minha alma ouve apenas as perguntas da vida cotidiana
As perguntas muito simples e inequívocas
Os outros surgem em meu porão abobadado onde os últimos briquetes sugam o salitre de minhas convulsões sórdidas
Meus desejos não realizados servem como aquecimento;
Eu acho que a temperatura não é igual em todos os quartos
Mas eu não tenho mais tanta certeza
Mas eu me acostumei com esses calafrios
Eu tenho muito trabalho a fazer, me dedico a planos de emergência
Minha alma está doente mas ela não está morta
Um trabalhador atencioso poderia me refazer algumas boas fundações saudáveis
E eu poderia viver de novo
Mas é tanto perguntado?
*****
Simon Vazha Melikishvili სიმონ – ვაჟა მელიქიშვილი

GEORGIE
საქართველო
Sakartvelo

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 Simon Vazha Melikishvili სიმონ - ვაჟა მელიქიშვილი

LES HORLOGES TAMARA KVESITADZE თამარ კვესიტაძე – CLOCKS

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LES HORLOGES TAMARA KVESITADZE თამარ კვესიტაძე – CLOCKS

GEORGIE
საქართველო
Sakartvelo

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LES HORLOGES TAMAR KVESITADZE თამარ კვესიტაძე - CLOCKS
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

LES HORLOGES TAMAR KVESITADZE თამარ კვესიტაძე - CLOCKS

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საათები
LES HORLOGES
CLOCKS
თამარ კვესიტაძე
TAMARA KVESITADZE
TBILISSI

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La statue des horloges à neuf chiffres située près du pont Galaktioni à Tbilissi est un cadeau de la banque TBC à la ville.
Elle a été créée par Tamara Kvesitadze.

LES HORLOGES TAMAR KVESITADZE თამარ კვესიტაძე – CLOCKS

Horloge ! dieu sinistre, effrayant, impassible,
Dont le doigt nous menace et nous dit : « Souviens-toi !
Les vibrantes Douleurs dans ton cœur plein d’effroi
Se planteront bientôt comme dans une cible ;

Le Plaisir vaporeux fuira vers l’horizon
Ainsi qu’une sylphide au fond de la coulisse ;
Chaque instant te dévore un morceau du délice
À chaque homme accordé pour toute sa saison.

Charles Baudelaire
SPLEEN ET IDÉAL
LXXXV – L’HORLOGE
Les Fleurs du mal (1861)
Poulet-Malassis et de Broise, 1861

LES HORLOGES TAMAR KVESITADZE თამარ კვესიტაძე – CLOCKS

   *****

LES HORLOGES TAMARA KVESITADZE თამარ კვესიტაძე – CLOCKS

C’est un bâtiment pauvre, en grosses pierres grises,
Sans archanges sculptés, sans nervures ni frises,
Qui n’a pour ornement que le fer de sa croix,
Une horloge rustique et son cadran de bois,
Dont les chiffres romains, épongés par la pluie,
Ont coulé sur le fond que nul pinceau n’essuie.
Mais sur l’humble cadran regardé par hasard,
Comme les mots de flamme au mur de Balthazar,
Comme l’inscription de la porte maudite,
En caractères noirs une phrase est écrite ;
Quatre mots solennels, quatre mots de latin,
Où tout homme en passant peut lire son destin
« Chaque heure fait sa plaie, et la dernière achève. »
Oui, c’est bien vrai, la vie est un combat sans trêve,
Un combat inégal contre un lutteur caché,
Qui d’aucun de nos coups ne peut être touché,
Et dans nos cœurs criblés, comme dans une cible,
Tremblent les traits lancés par l’archer invisible.
Nous sommes condamnés, nous devons tous périr ;
Naître, c’est seulement commencer à mourir,
Et l’enfant, hier encor chérubin chez les anges,
Par le ver du linceul est piqué sous ses langes.

Théophile Gautier
Espagne, poésie
L’Horloge
Revue des Deux Mondes
Période initiale
1841

****
Une autre Œuvre de Tamar Kvesitadze

ALI & NINO
MAN & WOMAN
Statue de l’amour
2007
თამარ კვესიტაძე
TAMARA KVESITADZE
BATUMI

ALI & NINO – BATUMI – MAN and WOMAN – TAMARA KVESITADZE – 2007

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TAMARA KVESITADZE
GEORGIE
საქართველო
Sakartvelo

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LES HORLOGES TAMAR KVESITADZE თამარ კვესიტაძე - CLOCKS
Géorgie
საქართველო

LE MONUMENT A NIKOLOZ BARATASHVILI – ნიკოლოზ ბარათაშვილი par Boris Tsibadze – 1976

*****
MONUMENT A NIKOLOZ BARATASHVILI
NIKOLOZ BARATACHVILI
ნიკოლოზ ბარათაშვილი
par Boris Tsibadze
LITTERATURE GEORGIENNE
ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

LE MONUMENT A NIKOLOZ BARATASHVILI - ნიკოლოზ ბარათაშვილი
Géorgie
საქართველო

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

LE MONUMENT A NIKOLOZ BARATASHVILI - ნიკოლოზ ბარათაშვილი

____________________________________________________________

POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

LE MONUMENT A
NIKOLOZ BARATASHVILI
NIKOLOZ BARATACHVILI
ნიკოლოზ ბარათაშვილი

1817 წლის 4 დეკემბერი – 1844 წლის 21 ოქტომბერი
4 décembre 1817 – 21 octobre 1844

Nikoloz Baratachvili

TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

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La statue du poète se trouve  sur la place Baratashvili

 ბრინჯაო
Bronze
1976

არქიტექტორი
Arkitektori
Architecte
შ. ყავლაშვილი
Sh. Kavlashvili

sculpture de Boris Tsibadze

BORIS TSIBADZE

მოქანდაკე
Mokandake
Sculpteur
ბორის ციბაძე
Boris Tsibadze
დაბადების თარიღი: 9 სექტემბერი, 1931 (87 წლის). გარდაცვ. თარიღი: 19??
né le 9 septembre 1931 – date décès inconnue
Né à Koutaïssi – ქუთაისი

დაამთავრა თბილისის სამხატვრო აკადემია 1956 წელს
1957 წელს მოსკოვის ახალგაზრდობისა და სტუდენტთა საერთაშორისო ფესტივალის მონაწილე (« ქალიშვილის პორტრეტი », მარმარილო, საქართველოს სურათების გალერეა). ნამუშევრები: ნ. ბარათაშვილის (ბრინჯაო, 1976, თბილისი), ნ. ფიროსმანაშვილის (1961, შავი ქვა, ფიროსმანაშვილის მუზეუმი, მირზაანი), ვაჟა-ფშაველას (ხე, 1963, საქართველოს კულტურის სამინისტრო, თბილისი) ძეგლები, « მშვიდობის სადარაჯოზე » (1965, ტონირებული თაბაშირი, საქართველოს სურათების გალერეა) და სხვა.

Il est diplômé de l’Académie des arts de Tbilissi en 1956.

En 1957, il participe au Festival international de la jeunesse et des étudiants de Moscou (« Portrait de la Vierge », Marbre, Galerie de tableaux de la Géorgie). Travaux :
N. Baratashvili (Bronze, 1976, Tbilissi),
Monuments de Pirosmanashvili (1961, pierre noire, musée Pirosmanashvili, Mirzaani)
Vazha Pshavela (arbre, 1963, ministère de la Culture de Géorgie, Tbilissi)
« Peace Guards » (1965, glossaire de la Géorgie) etc.

***

EXTRAITS DES POEMES
MEDITATION SUR LES BORDS DU MTKVARI
ფიქრნი მტკვრის პირას
&
LA BOUCLE D’OREILLE
LA BOUCLE D’OREILLE
საყურე
O brinco
1839

წარვედ წყალის პირს სევდიანი ფიქრთ გასართველად,
ts’arved ts’q’alis p’irs sevdiani pikrt gasartvelad,
Mes pas lourds m’avaient conduit vers les eaux fraîches,
აქ ვეძიებდი ნაცნობს ადგილს განსასვენებლად;
ak vedziebdi natsnobs adgils gansasveneblad;
Ici, à la recherche d’un lieu pour me détendre.
აქ ლბილს მდელოზედ სანუგეშოდ ვინამე ცრემლით,
ak lbils mdelozed sanugeshod viname tsremlit,
Ici une vive mélancolie me submergeait de larmes pourtant,
აქაც ყოველი არემარე იყო მოწყენით;
akats q’oveli aremare iq’o mots’q’enit;
Partout les flots participaient à ma peine ;
ნელად მოღელავს მოდუდუნე მტკვარი ანკარა
nelad moghelavs modudune mt’k’vari ank’ara
Et dans les eaux profondes du Mtkavari
და მის ზვირთებში კრთის ლაჟვარდი ცისა კამარა.
da mis zvirtebshi k’rtis lazhvardi tsisa k’amara.
Se perdaient même les reflets du ciel d’été.

იდაყვ-დაყრდნობილ ყურს უგდებ მე მისსა ჩხრიალსა
idaq’v-daq’rdnobil q’urs ugdeb me missa chkhrialsa
Agenouillé, ô fleuve, soumis à ton écoute
და თვალნი რბიან შორად, შორად, ცის დასავალსა!
da tvalni rbian shorad, shorad, tsis dasavalsa!
Mes yeux rougis attendent des réponses !
ვინ იცის, მტკვარო, რას ბუტბუტებ, ვისთვის რას იტყვი?
vin itsis, mt’k’varo, ras but’but’eb, vistvis ras it’q’vi?
Mtkvari, que sais-tu donc sur la vie ?
მრავალ დროების მოწამე ხარ, მაგრამ ხარ უტყვი!..
mraval droebis mots’ame khar, magram khar ut’q’vi!..
Toi, qui martyr t’es retrouvé à tant de reprises !

***

MEDITATION SUR LES BORDS DU MTKVARI

POEME DE NIKOLOZ BARATASHVILI (BARATACHVILI) MEDITATION SUR LES BORDS DU MTKVARI ნიკოლოზ ბარათაშვილი

***

LA BOUCLE D’OREILLE
საყურე
O brinco
1839

ვითა პეპელა
vita pepela
Au vif papillon
Uma borboleta rápida,
არხევს ნელნელა
arkhevs nelnela
Fais ralentit son vol
Abrandar o seu voo
სპეტაკს შროშანას, ლამაზად ახრილს,
spetaks shroshanas, lamazad akhrils,
Au pétillant muguet, magnifiquement s’accorde,
No lírio cintilante, concorda lindamente
ასე საყურე,
ase saqure,
La boucle d’oreille,
O brinco,
უცხო საყურე,
utskho saqure,
L’étrange boucle d’oreille,
O estranho brinco
ეთამაშება თავისსა აჩრდილს.
etamasheba tavissa achrdils.
Joue avec les ombres.
Brinque com as sombras.
ნეტავი იმას,
net’avi imas,
Sera bienheureux
Será abençoado, 
ვინც თავისს სუნთქვას
vints taviss suntkvas
Celui qui la touche
Aquele que a toca

POEME DE NIKOLOZ BARATACHVILI (BARATASHVILI)- LA BOUCLE D’OREILLE – 1839 – საყურე – O brinco

***

LA POESIE GEORGIENNE

LITTERATURE GEORGIENNE – LA POESIE GEORGIENNE ქართული პოეზია

***

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MONUMENT A NIKOLOZ BARATASHVILI
NIKOLOZ BARATACHVILI
ნიკოლოზ ბარათაშვილი
LITTERATURE GEORGIENNE
ქართული ლიტერატურა
POESIE GEORGIENNE
ქართული პოეზია

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

LE MONUMENT A NIKOLOZ BARATASHVILI - ნიკოლოზ ბარათაშვილი

LA PEINTURE D’HELENE AKHVLEDIANI -ELENE AKHVLEDIANI ელენე ახვლედიანი

*****
PEINTURES ET SCULPTURES
Hélène Akhvlediani
Elene Akhvlediani
ელენე ახვლედიანი

Elene Akhvlediani ელენე ახვლედიანი

 

*

Elene Akhvlediani ელენე ახვლედიანი PEINTRE GEORGIEN - PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

Elene Akhvlediani ელენე ახვლედიანი PEINTRE GEORGIEN - PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა

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ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი





Hélène Akhvlediani
Elene Akhvlediani
ელენე ახვლედიანი

1901 წლის 18 აპრილი თელავი – 1975 წლის 30 დეკემბერი თბილისი
18 avril 1901  Telavi  – 30 décembre 1975 Tbilissi
April 18, 1901 Telavi – December 30, 1975 Tbilisi


LA PEINTURE de
ELENE AKHVLEDIANI
ელენე ახვლედიანი

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Elene Akhvlediani avec Lado Gudiashvili à Paris en 1925

SUR LADO GUDIASHVILI :
LE FIRMAMENT DU CAUCASE – LADO GUDIASHVILI ლადო გუდიაშვილი

***

1921, Académie des Beaux-Arts de Tbilissi თბილისის სამხატვრო აკადემია
Bourse d’étude par la jeune République démocratique de Géorgie (1918-1921) pour l’Italie – Elle part pour deux ans en Italie.
Les troupes soviétiques annexent la Géorgie
Elene se retrouve à Paris, Elene Akhverdiani avec un cercle étroit d’amis : Ketevan Maghalashvili, Lado Gudiashvili et Davit Kakabadze.
Exposition au « Salon des indépendants » et au « Salon d’automne »
En 1927, retour en Géorgie
De 1928 à 1941, Koté Mardjanichvili, directeur de théâtre, მხატვრად მუშაობა, l’invite à composer plus d’une vingtaine de décors de pièces.
Entre 1950 et 1960, l’architecte géorgien Shota Kavlashvili შოთა ყავლაშვილი, auteur de la reconstruction et de la rénovation des vieux quartiers de Tbilissi.s’appuie souvent sur les travaux d’Akhvlediani.

L’architecte géorgien Shota Kavlashvili შოთა ყავლაშვილი

Elene Akhvlediani illustre aussi de nombreux livres géorgiens, des poèmes de VAJA-PCHAVELA  ვაჟა ფშაველა, français, L’Homme qui rit de Victor Hugo, russes, américaines, Tom Sawyer de Mark Twain  …

En 1971, Elene Akhvlediani est devenue la première femme à recevoir le prix Shota Rustaveli.

საუკუნის პორტრეტები – ელენე ახვლედიანი
Portrait du siècle

***

Elene Akhvlediani  ელენე ახვლედიანი était une peintre, graphiste et décoratrice géorgienne du XXe siècle, réputée pour ses représentations des villes géorgiennes et pour la création de décors au théâtre Marjanishvili de Tbilissi მარჯანიშვილის თეატრი.
La statue ci-dessous se trouve sur l’avenue Rustaveli  რუსთაველის გამზირი devant la galerie bleue.

***

ზამთარი თელავში
zamtari telavshi
HIVER EN TELAVI
WINTER IN TELAVI
1959

ელენე ახვლედიანი  –  ELENE AKHVLEDIANIზამთარი თელავში – zamtari telavshi – HIVER EN TELAVI – WINTER IN TELAVI – 1959 – Adjara Art Museum

Hiver en Telavi – Détail

ტილო, ზეთი
tilo, zeti
Huile sur toile
Canvas, oïl
79×60

MUSEE D’ART D’ADJARA à BATUMI
State Art Museum of Ajara
აჭარის ხელოვნების მუზეუმი

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პარიზის კუთხე
Parizis Kutkhe
UN COIN DE PARIS
A CORNER OF PARIS
1926

Hélène Akhvlédiani – Un coin de Paris

ზეთი, ტილო
Huile sur Toile
Oil on canvas
77×68

საქართველოს ეროვნული მუზეუმი
Musée National Géorgien
Georgian National Museum
შალვა ამირანაშვილის სახელობის ხელოვნების მუზეუმი
Musée des Beaux-Arts Shalva Amiranashvili
Shalva Amiranashvili Museum of Fine Arts
***

QUARTIER OUVRIER A PARIS
DISTRICT OF WORKERS IN PARIS
1927

Hélène Akhvlédiani – Quartier ouvrier à Paris

ზეთი, ტილო
Huile sur Toile
Oil on canvas
81×65.5

საქართველოს ეროვნული მუზეუმი
Musée National Géorgien
Georgian National Museum
შალვა ამირანაშვილის სახელობის ხელოვნების მუზეუმი
Musée des Beaux-Arts Shalva Amiranashvili
Shalva Amiranashvili Museum of Fine Arts

***

PIQUE-NIQUE SUR LE BORD DE LA ROUTE
FEAT AT THE ROADSIDE
1924

Hélène Akhvlédiani – Pique-nique sur le bord de la route

Hélène Akhvlédiani – Pique-nique sur le bord de la route – Détail

Hélène Akhvlédiani – Pique-nique sur le bord de la route – Détail

ზეთი, ტილო
Huile sur Toile
Oil on canvas
148×117

საქართველოს ეროვნული მუზეუმი
Musée National Géorgien
Georgian National Museum
შალვა ამირანაშვილის სახელობის ხელოვნების მუზეუმი
Musée des Beaux-Arts Shalva Amiranashvili
Shalva Amiranashvili Museum of Fine Arts

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*****
PEINTURES ET SCULPTURES
Elene Akhvlediani
ელენე ახვლედიანი

Elene Akhvlediani ელენე ახვლედიანი

*

Elene Akhvlediani ელენე ახვლედიანი PEINTRE GEORGIEN - PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

EDOUARD SHANARO – ედუარდ შანარო Eduard Shakhnazarov – L’érotisme en tension

 

*****

PEINTURES ET SCULPTURES
Eduard Shakhnazarov
EDOUARD SHANARO
ედუარდ შანარო
ედუარდ შახნაზაროვი

EDOUARD SHANARO - Eduard Shakhnazarov - L'érotisme en tension

*

EDOUARD SHANARO - Eduard Shakhnazarov - L'érotisme en tension SCULPTEUR GEORGIEN - PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა
Géorgie
საქართველო

PHOTO JACKY LAVAUZELLE

GEORGIE – DECOUVERTE DE LA GEORGIE – საქართველოს აღმოჩენა

 

 

 

 

 

EDOUARD SHANARO - Eduard Shakhnazarov - L'érotisme en tension GEORGIEN - GEORGIE TBILISSI - ნარიყალა

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ARTISTE GEORGIEN
ქართველი მხატვარი

SCULPTURE
Скульптура





EDOUARD SHANARO
EDUARD SHAKHNAZAROV
ედუარდ შახნაზაროვი
Eduard Shanaro

Né le 25 janvier 1959


L’EROTISME EN TENSION

________________________

1976
Académie nationale des arts de Tbilissi, département de sculpture
Tbilisi State Art Academy, Sculpture Department
1982
Académie d’Etat des Arts, faculté de sculpture
State Academy of Arts, faculty of sculpture
1986
Membre de l’Union des artistes de l’URSS
Member of the USSR Union of Artists

****

Exhibitions

1983
Galerie centrale géorgienne, « Attente », Bronze
Georgian Central Gallery, « Waiting », Bronze
1984
Georgian Central Gallery, Tbilisi, sculpture « A.Rublov », bronze.
1985
Les Enfants
Georgian Central Gallery, Tbilisi, sculpture « Children », bronze, purchased by the Gallery.
1985
La Jeune Famille
La Galerie Centrale de Moscou
USSR Central Gallery, Moscow, sculpture « Young Family », bronze
1985
La Jeune Famille
Georgian Central Gallery, Tbilisi, sculpture « Young Family », bronze.
1986
La Vieille Photo
Georgian Central Gallery, Tbilisi, sculpture « Old Photo », bronze. Purchased by Gallery.
1986
La Vieille Photo
USSR Central Gallery, « Manege » Moscow, sculpture « Old Photo », bronze. Purchased by the Manege.
1986
Portrait de Wrestler
USSR Central Gallery, « Manege », Moscow, sculpture « Portrait of Wrestler », bronze.
1987
MATERNITE
Georgian Central Gallery, Tbilisi, sculpture « Motherhood », bronze.
1997-Geogian Central Gallery « Eroticism ».
1998
La Descente du Christ de la croix
Georgian Central Gallery, Tbilisi, « delivery of Christ from the Cross », bronze
2001
La Fille au violoncelle
Georgian Central Gallery, « Girl with Cello », bronze, granite.
2005-gallery « University » ,Tbilisi,works « Mary »
2006
Exhibition in Greece,Saloniki.
2006
« M » gallery,Georgia – Tbilisi.

****

მოდელი
Modeli
MODELE
MODEL
2013

*

Edouard Shanaro – Modèle – 2013

Edouard Shanaro – Modèle – 2013

Edouard Shanaro – Modèle – 2013

Laiton argenté et cuivré – marbre
Tarnished silver-plated and copper plated brass – marble
76x38x33

***

გოგონა ქოლგით
Gogona kolgit
LA FILLE AU PARAPLUIE
GIRL WITH AN UMBRELLA
2012

Edouard Shanaro – La Fille au parapluie

Elle avait une beauté spéciale. Ses cheveux semblaient deux masses d’or, mais ils étaient trop abondants et bourrelaient son front bas de deux profondes vagues chargées d’ombre, qui engloutissaient les oreilles et se tordaient en sept tours sur la nuque. Le nez était délicat, avec des narines expressives qui palpitaient quelquefois, au-dessus d’une bouche épaisse et peinte, aux coins arrondis et mouvants. La ligne souple du corps ondulait à chaque pas, et s’animait du balancement des seins libres, ou du roulis des belles hanches, sur qui la taille pliait.
Pierre Louÿs
LE MIROIR, LE PEIGNE ET LE COLLIER
1896

Edouard Shanaro – La Fille au parapluie – Détail

 

Laiton argenté et cuivré – marbre
Tarnished silver-plated and copper plated brass – marble
106x39x43

**

L’érotisme, c’est de donner au corps les prestiges de l’esprit.”
« Eroticism is giving the body the prestige of the mind »

Georges Perros – Papiers Collés

**

ეროტკომპოზიცია
Erotcompozitsis
COMPOSITION EROTIQUE
EROTIC COMPOSITION
1997

Edouard Shanaro Composition Erotique

ედუარდ შახნააროვი

L’érotisme des esprits superficiels obéit aux conventions de la beauté et de l’esprit.”
« The eroticism of superficial minds obeys the conventions of beauty and spirit »
Robert Desnos

Laiton terni – marbre
Tarnished brass – marble
29x18x35

***

ამორძალი
Amordzali
UNE AMAZONE
AN AMAZON
2006

Edouard Shanaro – Une Amazone

  Laiton terni – marbre
Tarnished brass – marble

99x29x67

***

LA FILLE A LA CANNE
GIRL WITH A WALKING STICK
2008

Edouard Shanaro – La Fille à la canne

Edouard Shanaro – La Fille à la canne

 Laiton terni, plaqué argent et cuivre – Marbre
Tarnished, silver plated and copper plated brass
Marble
83x30x43

Edouard Shanaro – La Fille à la canne

Edouard Shanaro – La Fille à la canne

L’être qui est, pour la plupart des hommes, la source des plus vives, et même, disons-le à la honte des voluptés philosophiques, des plus durables jouissances ; l’être vers qui ou au profit de qui tendent tous leurs efforts ; cet être terrible et incommunicable comme Dieu (avec cette différence que l’infini ne se communique pas parce qu’il aveuglerait et écraserait le fini, tandis que l’être dont nous parlons n’est peut-être incompréhensible que parce qu’il n’a rien à communiquer) ; cet être en qui Joseph de Maistre voyait un bel animal dont les grâces égayaient et rendaient plus facile le jeu sérieux de la politique ; pour qui et par qui se font et défont les fortunes ; pour qui, mais surtout par qui les artistes et les poëtes composent leurs plus délicats bijoux ; de qui dérivent les plaisirs les plus énervants et les douleurs les plus fécondantes, la femme, en un mot, n’est pas seulement pour l’artiste en général, et pour M. G. en particulier, la femelle de l’homme. C’est plutôt une divinité, un astre, qui préside à toutes les conceptions du cerveau mâle ; c’est un miroitement de toutes les grâces de la nature condensées dans un seul être ; c’est l’objet de l’admiration et de la curiosité la plus vive que le tableau de la vie puisse offrir au contemplateur.
Charles Baudelaire
La femme
Le Peintre de la vie moderne
Editions Calmann Lévy, 1885

***

ბრძოლა
Brdzola
BATAILLE
BATTLE
2014

Edouard Shanaro – Bataille

Laiton terni, marbre
Tarnished brass, marble
82x29x53

“L’érotisme, c’est quand l’imagination fait l’amour avec le corps.”
Boundzéki Dongala

Edouard Shanaro – Bataille

Edouard Shanaro – Bataille

 

***

Je t’ai porté cette nouvelle !
Je t’ai tout dit ! je m’y résigne ;
Et tout de même, comme un cygne,
Je mets ma tête sous mon aile…
Anna de Noailles
Poème de l’amour – I

**

გედი
Gedi
LE CYGNE
SWAN
1998

Edouard Shanaro – Le cygne

Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes,
Le cygne chasse l’onde avec ses larges palmes,
Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil
À des neiges d’avril qui croulent au soleil ;
Mais, ferme et d’un blanc mat, vibrant sous le zéphire,
Sa grande aile l’entraîne ainsi qu’un lent navire.
Il dresse son beau col au-dessus des roseaux,
Le plonge, le promène allongé sur les eaux,
Le courbe gracieux comme un profil d’acanthe,
Et cache son bec noir dans sa gorge éclatante.
Sully Prudhomme
Le Cygne
Poésies, 1866-1872
Editions Alphonse Lemerre
1872

Edouard Shanaro – Le cygne

 

Laiton terni, marbre
Tarnished brass, marble
79x24x22

***

ლოტუსი
Lotusi
LOTUS
лотос
2006

Edouard Shanaro – Lotus

Bronze teinté
тонированная бронза
Brass
35x32x33,5

Sous des voiles chargés d’influx passionnel
Et pareils à la brume où l’aurore va naître,
Flotte un contour étrange et vaguement charnel.
Catulle Mendès
Le Mystère du lotus
1866

***

კანკანი
Kankani
CANCAN
CAN-CAN
2014

Edouard Shanaro – Cancan

Edouard Shanaro – Cancan

Deux vieilles disaient tout bas :
Belzébuth prend ses ébats.
Voyez en robe, en manteau,
Gotton servante au château.

C’est par-ci, c’est par-là,
Trala, trala, tralala ;
C’est par-ci, c’est par-là,
C’est le diable en falbala.

Pierre-Jean de Béranger
Air des cancans
Gotton
Œuvres complètes de Béranger, H. Fournier
1839

 

Laiton terni, marbre argenté
Tarnished brass, silver-plated marble
73,5x37x45

***

 “L’érotisme est un pouvoir sexuel sans bornes, illimité, démesuré. Il faut le craindre.”
Marquis de Sade

***

ვნება
Vneba
PASSION
2006

Edouard Shanaro – Passion

Edouard Shanaro – Passion

Laiton terni, marbre
Tarnished brass, marble
78×15,5×15,5

Comprends que je déraisonne,
Que mon cœur, avec effroi,
Dans tout l’espace tâtonne
Sans se plaire en nul endroit…
Je n’ai besoin que de toi
Qui n’as besoin de personne !
Anna de Noailles
Poème de l’amour – II

***

რომანი
Romani
ROMANCE
2009

Edouard Shanaro Romance

Edouard Shanaro Romance

 

Laiton argenté, verre, marbre
Silver plated brass, glass, marbre
84x23x40

— Je perds mon appui et mon aide,
Tant tu me hantes et m’obsèdes
Et me deviens essentiel !
Je ne vois la vie et le ciel
Qu’à travers le vitrail léger
Qu’est ton nuage passager.
— Je souffre, et mon esprit me blâme,
Je hais ce harassant désir !
Car il est naturel à l’âme
De vivre seule et d’en jouir…

Anna de Noailles
Poème de l’amour -V

**

დილა
Dila
MATIN
MORNING
2004

 

Edouard Shanaro – Matin

Edouard Shanaro – Matin

Laiton argenté, verre, marbre
Silver plated brass, glass, marbre
83x25x36

*

Edouard Shanaro – Matin – Détail

La robe, nid de soie, à terre est affaissée.
Hier, sous des blancheurs de batiste froissée
La forme en a jailli libre, papillon blanc,
Qui sort de son cocon, l’aile collée au flanc.

À côté, sur leurs hauts talons, sont les bottines
Qui font aux petits pieds ces allures mutines,
Et les bas, faits de fils de la vierge croisés,
Qui prennent sur la peau des chatoiements rosés.

Charles Cros
Matin
Le Coffret de santal

**

Voici qu’un peu plus haut le divin gonflement
De la chair semble un marbre où la fève est enclose.
Le genou souple règle à son gré chaque pose
Et conduit l’action du pas ferme & charmant.
C’est la vigueur & c’est l’élan des chasseresses ;
Ou, dans le geste propre aux plastiques paresses,
La détente du grand repos oriental.
Et l’on songe à Diane, au front ceint de lumière,
Parmi ſes nymphes, près des sources de cristal,
La plus svelte, la plus superbe et la première.

Albert Mérat
Le Sonnet de la jambe
L’Idole
Editions Alphonse Lemerre
1869

***

L’érotisme est l’une des bases de la connaissance de soi, aussi indispensable que la poésie.” (Anaïs Nin –  Etre une femme et autres essais)

***

შემოდგომა
Shemodgoma
AUTOMNE
AUTUMN
2004

Edouard Shanaro – Automne

Edouard Shanaro – Automne

Laiton argenté, marbre
Silver plated brass, marbre
80x30x20

***

Edouard Shanaro – Automne

L’automne qui descend les collines voilées
Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre cœur ;
Et voici que s’afflige avec plus de ferveur
Le tendre désespoir des roses envolées.

C’est la bonne saison, entre toutes féconde,
D’adorer tes vrais dieux, sans honte, à ta façon,
Et de descendre en toi jusqu’au divin frisson
De te découvrir jeune et vierge comme un monde !

Tout est calme ; le vent pleure au fond du couloir ;
Ton esprit a rompu ses chaînes imbéciles,
Et, nu, penché sur l’eau des heures immobiles,
Se mire au pur cristal de son propre miroir :
Et, près du feu qui meurt, ce sont des Grâces nues,
Des départs de vaisseaux haut voilés dans l’air vif,
L’âpre suc d’un baiser sensuel et pensif,
Et des soleils couchants sur des eaux inconnues…

 Albert Samain
Automne
Le Chariot d’or

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თამაში
Tamashi
UN JEU
A GAME
2004

 

Edouard Shanaro – Le jeu

laiton plaqué argent, marbre, verre
silver-plated brass, marble, glass
78x30x35

***

მასეირნება
LA PROMENADE
WALK
2004

Edouard Shanaro – La Promenade – 2004

Edouard Shanaro – La Promenade – 2004

laiton plaqué argent, marbre
silver-plated brass, marble
78x30x35

***

Mais quand nous rentrions en ville, aux soirs tombants,
Si nous croisions le long des murs percés de grilles
Un long pensionnat de pâles jeunes filles
Portant des chapeaux ronds sans fleurs et sans rubans,

Et si l’une aux yeux clairs avec un fin corsage
Où des seins nouveau-nés suspendaient leurs fardeaux,
Avec des cheveux blonds long-tressés sur le dos,
Si l’une avait souri doucement au passage,

Le rêve était exquis ! et, rentrés au dortoir,
— La mémoire des yeux nous aidant la pensée
C’était quelque lointaine et vague fiancée,
Et nous nous endormions, l’ayant aimée un soir !

Georges Rodenbach
Promenade
La Jeunesse blanche
Eugène Fasquelle – Bibliothèque Charpentier
1913

***

 

 

***

***

NIGHT BLUES
2005

Edouard Shanaro – Night Blues

Argent platiné, verre, marbre
Silver plated brass, glass, marble
98x35x33

***

PEINTURES ET SCULPTURES
Eduard Shakhnazarov
EDOUARD SHANARO

EDOUARD SHANARO - Eduard Shakhnazarov - L'érotisme en tension

*

EDOUARD SHANARO - Eduard Shakhnazarov - L'érotisme en tension SCULPTEUR GEORGIEN - PEINTRE GEORGIEN TBILISSI - ნარიყალა