LE PROPHETE ZACHARIE A LA CATHEDRALE ST JEAN DE LYON

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FRANCE – LYON

CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
1175-1480
Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean

 


Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
ZACHARIE
Père de Jean-Baptiste

Cathédrale Saint-Jean
Cinquième arrondissement de Lyon
Place Saint-Jean, 69005 Lyon

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ZACHARIE ET L’ANGE GABRIEL

Tous nos évangélistes font précéder l’apparition publique de Jésus de celle de Jean-Baptiste ; Luc est le seul qui, avant la venue au monde du premier, expose la venue au monde du second. Ce récit ne peut être omis même dans un travail exclusivement consacré à la vie de Jésus, soit parce que, tout d’abord, la vie de Jésus est mise en une étroite liaison avec celle de Jean-Baptiste, soit parce que ce paragraphe sert grandement à caractériser les récits évangéliques. On a supposé que ce paragraphe, avec le reste des deux premiers chapitres de Luc, était une interpolation apocryphe et tardive ; mais cette conjecture n’est pas autorisée par la critique, elle appartient à ceux qui, sentant que cette histoire de l’enfance exigeait une explication mythique, craignaient d’étendre à tout le reste de l’évangile ce point de vue encore nouveau.
Un pieux couple sacerdotal avait vieilli sans avoir d’enfants, lorsque tout à coup le prêtre, pendant qu’il encense le sanctuaire, voit apparaître devant lui l’ange Gabriel, qui leur annonce, pour leurs vieux jours, un fils qui vivra consacré à Dieu et sera le précurseur destiné à préparer les voies du Seigneur visitant son peuple au temps du Messie. Zacharie doutant de la promesse à cause de son âge et de celui de sa femme, l’ange, en signe et en punition, le frappe de mutisme jusqu’à l’accomplissement ; et ce mutisme dure en effet jusqu’à l’époque de la circoncision du fils qui lui est né ; à ce moment, le père, qui doit lui imposer le nom prescrit par l’ange, recouvre la parole, et sa joie s’exhale en un hymne (Luc, 1, 5-25, 57-80).

PREMIÈRE SECTION
HISTOIRE DE LA NAISSANCE ET DE L’ENFANCE DE JÉSUS
PREMIER CHAPITRE
ANNONCIATION ET NAISSANCE DE JEAN-BAPTISTE
XVII
Récit de Luc
David Friedrich Strauss
Vie de Jésus ou Examen critique de son histoire
Traduction par Émile Littré
Ladrange,   – Tome 1

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 Zacharie Photo Jacky Lavauzelle

« Zacharie fut du même temps qu’Aggée ; il prédit clairement la naissance du Messie. »

Comtesse de Ségur
La Bible d’une grand’mère
L. Hachette et Cie

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ZACHARIE
LA VIE DE SAINT JEAN-BAPTISTE
(ABSIDE)

L’ANNONCE A ZACHARIE
L’ange annonce à Zacharie la naissance d’un fils

Cathédrale St Jean Lyon Photo Jacky Lavauzelle
L’Annonce à Zacharie par Gabriel

8 Or, pendant que Zacharie s’acquittait devant Dieu des fonctions sacerdotales, dans l’ordre de sa classe,
9 il fut désigné par le sort, selon la coutume observée par les prêtres, pour entrer dans le sanctuaire du Seigneur et y offrir l’encens.
10 Et toute la multitude du peuple était dehors en prière à l’heure de l’encens.
11 Mais un ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.
12 Zacharie, en le voyant, fut troublé, et la crainte le saisit.
13 Mais l’ange lui dit :  » Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée ; ta femme Elisabeth te donnera un fils que tu appelleras Jean.
14 Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance ;15 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni rien qui enivre, car il sera rempli de l’Esprit-Saint dès le sein de sa mère.
16 Il convertira beaucoup d’enfants d’Israël au Seigneur leur Dieu ;
17 et lui-même marchera devant lui, dans l’esprit et la puissance d’Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les indociles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple parfait.  »
18 Zacharie dit à l’ange :  » A quoi reconnaîtrai-je que cela sera ? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge.  »
19 L’ange lui répondit :  » Je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu ; j’ai été envoyé pour te parler et t’annoncer cette heureuse nouvelle.
20 Et voici que tu seras muet et ne pourras parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru à mes paroles, qui s’accompliront en leur temps.  »
21 Cependant le peuple attendait Zacharie, et il s’étonnait qu’il demeurât si longtemps dans le sanctuaire.

La Bible
Évangile selon Saint Luc
Chapitre I
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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ZACHARIE

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LA CATHEDRALE SAINT-JEAN LYON
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN Photo Jacky Lavauzelle

MONUMENT A AMPERE de Charles Textor – PLACE AMPERE LYON & 2 Sphinges de Charles-Eugène Breton

MONUMENT A AMPERE
PLACE AMPERE
FRANCE – LYON

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Photo Jacky Lavauzelle Monument à Ampère

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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 Ampère Monument à Ampère

LYON

MONUMENT A AMPERE
de Charles Textor

DEUX SPHINGES
par
Charles-Eugène Breton
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8 OCTOBRE 1888
PLACE AMPERE

Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle
Place Ampère de Lyon


Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle

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Charles TEXTOR
Sculpteur d’Ampère
Né à Lyon 1835-Mort à Lyon 1905
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Charles-Eugène BRETON
Sculpteur des deux Sphinges
( – 1968)

Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle
Sphinge de Charles-Eugène BRETON
Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle
Sphinge de Charles-Eugène BRETON

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André-Marie AMPERE
Scientifique et philosophe
Né à Lyon le – Mort à Marseille le

Monument à Ampère
Ampère par Ambroise Tardieu – 1825 – Gravure

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Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle

Le Monument à Ampère
LYON

Sphinge Monument à Ampère Photo Jacky Lavauzelle

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UNE MEMOIRE PRECOCE  EXTRAORDINAIRE

André-Marie Ampère naquit à Lyon, sur la paroisse de Saint-Nizier, le 22 janvier 1775, de Jean-Jacques Ampère, négociant, et de Jeanne-Antoinette Sarcey de Sutières.

Jean-Jacques Ampère était instruit et fort estimé. Sa femme avait, elle aussi, conquis l’affection générale par une inaltérable douceur de caractère, par une bienfaisance qui cherchait avec avidité les occasions de s’exercer. Peu de temps après la naissance de leur fils, M. et Mme Ampère quittèrent le commerce et se retirèrent dans une petite propriété située à Poleymieux-lez-Mont-d’Or, près de Lyon. Ainsi, c’est à Poleymieux, dans un obscur village, sans les excitations d’aucun maître, que commencèrent à poindre, je me trompe, que surgirent les hautes facultés intellectuelles dont j’ai à dérouler devant vous les brillantes phases.
La faculté qui, chez Ampère, se développa la première, fut celle du calcul arithmétique. Avant même de connaître les chiffres et de savoir les tracer, il faisait de longues opérations, à l’aide d’un nombre très-borné de petits cailloux ou de haricots.

La nature avait doué Ampère, à un degré éminent, de la faculté dont Platon n’a rien dit de trop en l’appelant une grande et puissante déesse. Aussi, l’ouvrage colossal se grava-t-il tout entier et profondément dans l’esprit de notre ami ; aussi, chacun de nous a-t-il pu voir le membre de l’Académie des sciences, déjà parvenu à un âge assez avancé, citer, avec une parfaite exactitude, jusqu’à de longs passages de l’Encyclopédie, relatifs au blason, à la fauconnerie, etc., qui, un demi-siècle auparavant, avaient passé sous ses yeux au milieu des rochers de Poleymieux. Ces mystères d’une prodigieuse mémoire m’étonnent mille fois moins cependant que la force, unie à la flexibilité, que suppose une intelligence capable de s’assimiler, sans confusion et d’après une lecture par ordre alphabétique, les matières si étonnamment variées qui figurent dans le grand Dictionnaire de d’Alembert et de Diderot. Que l’on consente à parcourir avec moi les premières pages de l’Encyclopédie : je dis les premières pages, car je veux bien ne pas choisir, et mon admiration n’aura plus rien alors que de très-naturel.

François Arago
Ampère
Œuvres complètes de François Arago
secrétaire perpétuel de l’académie des sciences

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LA MYOPIE D’AMPERE

Ampère était très-myope. Les objets, même peu éloignés, ne s’offraient à ses yeux que par masses à moitié confondues et sans contours définis. Il ne se faisait aucune idée du plaisir qu’à diverses époques des centaines de personnes avaient manifesté devant lui, en descendant la Saône, entre Laneuville et Lyon. Un jour, il se trouva, par hasard, sur le coche, un voyageur d’un myopisme pareil à celui d’Ampère. Ses lunettes étaient du numéro que notre ami eût choisi chez un opticien. Il en essaya, et, tout à coup, la nature s’offrit à lui sous un aspect inattendu, et les mots : campagnes riantes, pittoresques ; collines gracieuses, doucement ondulées ; tons riches, chauds, harmonieusement nuancés, parlèrent pour la première fois à son imagination, et un torrent de larmes témoigna de l’émotion qu’il éprouvait. Notre confrère avait alors dix-huit ans. Depuis cette époque, Ampère se montra toujours très-sensible aux beautés de la nature. J’ai même appris qu’en 1812, dans un voyage sur les frontières méditerranéennes de l’Italie, la vue d’un site qu’on aperçoit de certains points de la célèbre Corniche de la rivière de Gênes, jeta notre ami dans une telle admiration, dans une telle extase, qu’il se sentit saisi du désir le plus violent de mourir à l’instant même, en présence de ce tableau sublime. S’il fallait montrer combien de telles impressions étaient profondes, à quel point Ampère savait les jeter au milieu des scènes vulgaires qu’il voulait embellir, j’en trouverais la plus singulière preuve dans une lettre du 24 janvier 1819.

François Arago
Ampère
Œuvres complètes de François Arago
secrétaire perpétuel de l’académie des sciences

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COMPOSITIONS POÉTIQUES D’AMPÈRE

Ampère avait composé, pendant sa première jeunesse, une tragédie sur la mort d’Annibal, dans laquelle on remarquait de très-bons vers et les plus nobles sentiments. J’ajouterai que, pendant son séjour dans le chef-lieu du département de l’Ain, les sciences n’absorbaient pas tellement toutes les pensées d’Ampère, qu’il ne trouvât le temps de cultiver les lettres et même la poésie légère. Témoin une épître que notre savant confrère, M. Isidore Geoffroy, m’a tout récemment apportée de Bourg, dont il fut donné lecture, le 26 germinal an XI, à la Société d’Émulation de l’Ain, et qui commence ainsi :
Vous voulez donc, belle Émilie,
Que de Gresset ou d’Hamilton
Dérobant le léger crayon,
J’aille chercher dans ma folie,
Sur les rosiers de l’Hélicon,
S’il reste encor quelque bouton
De tant de fleurs qu’ils ont cueillies :
Souvent mes tendres rêveries, etc.

Je ne sais si la belle Émilie n’était pas un de ces êtres imaginaires sur lesquels les poètes jettent à pleines mains toutes les perfections qu’ils ont rêvées ; mais aucun des amis d’Ampère n’ignore que la femme éminemment belle, bonne et distinguée qui unit sa destinée à la sienne, avait, elle aussi, excité sa muse ; plusieurs se rappelleront une pièce dont le début surtout a été remarqué :

Que j’aime à m’égarer dans ces routes fleuries,
Où je t’ai vue errer sous un dais de lilas ;
Que j’aime à répéter aux nymphes attendries,
Sur l’herbe où tu t’assis, les vers que tu chantas…

François Arago
Ampère
Œuvres complètes de François Arago
secrétaire perpétuel de l’académie des sciences

Timbre commémorant le centenaire d’André-Marie Ampère en 1936

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Photo Jacky Lavauzelle Le Monument à Ampère

LE PATINEUR CESAR – LYON – PLACE TOLOZAN -L’Homme du futur ou l’Homme de la liberté

LE PATINEUR CESAR
PLACE TOLOZAN
FRANCE – LYON

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Photo Jacky Lavauzelle Le Patineur César

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

LE PATINEUR
L’Homme du futur
ou l’Homme de la liberté

Par
CESAR
César Baldaccini
*1989 – 1992*
PLACE TOLOZAN

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CESAR
César Baldaccini
(1921-1998)
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Sculpture 5 mètres de hauteur
Création 1989
Installation sur la Place Tolozan en 1992

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Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

IL NOUS FAUT DEVELOPPER NOTRE INDIVIDUALITE

« Pour acquérir cette puissance, il nous faut lutter contre deux courants qui menacent la conquête de notre liberté : il faut la défendre contre autrui et contre soi-même, contre les forces extérieures et contre les forces intérieures. Pour aller vers la liberté, il nous faut développer notre individualité. – Quand je dis : aller vers la liberté, je veux dire aller vers le plus complet développement de notre individu : – Nous ne sommes donc pas libres de prendre n’importe quel chemin, il faut nous efforcer de prendre le « bon chemin ». Nous ne sommes pas libres de céder à des passions déréglées, nous sommes obligés de les satisfaire. Nous ne sommes pas libres de nous mettre en un état d’ébriété faisant perdre à notre personnalité l’usage de sa volonté et la mettant sous toutes les dépendances ; disons plutôt que nous subissons la tyrannie d’une passion que la misère ou le luxe nous a donnée. La véritable liberté consisterait à faire acte d’autorité sur cette habitude, pour se libérer de sa tyrannie et des corollaires. »

Albert Libertad
La liberté
1908

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

LE CHEVRIER
Et moi, je te voudrais libre, heureux comme moi.
Mais les dieux n’ont-ils point de remède pour toi ?
Il est des baumes doux, des lustrations pures
Qui peuvent de notre ame assoupir les blessures,
Et de magiques chants qui tarissent les pleurs.
André Chénier
Idylles

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

OU L’HOMME A L’AVENIR JETTE UN DEFI SUBLIME

« Dans l’âge où le cœur porte un souffle magnanime,
Où l’homme à l’avenir jette un défi sublime
Et montre à sa menace un sourire hardi ;
Avant l’heure où périt la fleur de l’espérance,
Quand l’âme, lasse de souffrance,
Passe du frais matin à l’aride midi ; »

Victor Hugo
Odes et Ballades
La Liberté
Essais et Poésies diverses. Les Orientales
 Ollendorf, 

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

ô Liberté, suit tes nobles élans 

« Je disais : « O salut ! vierge aimable et sévère !
Le monde, ô Liberté, suit tes nobles élans ;
Comme une jeune épouse il t’aime, et te révère
Comme une aïeule en cheveux blancs !
« Salut ! tu sais, de l’âme écartant les entraves,
Descendre au cachot des esclaves
Plutôt qu’au palais des tyrans ;
Aux concertes du Cédron mêlant ceux du Permesse,
Ta voix douce a toujours quelque illustre promesse
Qu’entendent les héros mourants. » »

Victor Hugo
Odes et Ballades
La Liberté
Essais et Poésies diverses. Les Orientales
 Ollendorf, 

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

Leur Liberté, c’était un monstre immense

O Dieu ! leur Liberté, c’était un monstre immense,
Se nommant Vérité parce qu’il était nu,
Balbutiant les cris de l’aveugle démence
Et l’aveu du vice ingénu !
La fable eût pu donner à ses fureurs impies
L’ongle flétrissant des harpies
Et les mille bras d’Aegéon.
La dépouille de Rome ornait l’impure idole.

Le Supplice hagard, la Torture écumante,
Lui conduisaient la Mort comme une heureuse amante.
Le monstre aux pieds foulait tout un peuple innocent ;
Et les sages menteurs, aux pompeuses doctrines
Soutenaient ses pas lourds, quand, parmi les ruines,
Il chancelait, ivre de sang !

Victor Hugo
Odes et Ballades
La Liberté
Essais et Poésies diverses. Les Orientales
 Ollendorf, 

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle

Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle Le Patineur César Photo Jacky Lavauzelle 

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Le Patineur César
LYON
Premier Arrondissement
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Photo Jacky Lavauzelle Le Patineur César

LES LARMES DE SATAN – Jacky Lavauzelle – Poème – Poema -As lágrimas de Satanás

Poésie – Poesia
*Jacky Lavauzelle LES THEORIES DU VENT - TEORIAS DO VENTO - Jacky Lavauzelle





Poème Poema Jacky Lavauzelle

L’HYPOTHESE DE L’HOMME
A hipótese do homem


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LES LARMES DE SATAN 

As lágrimas de Satanás
Poème – Poema

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As lágrimas de Satanás Poema Jacky Lavauzelle
Photo Jacky Lavauzelle

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 Les morceaux de ciel se répandent
Os pedaços do céu estão se espalhando
Des couronnes de regrets et de hontes
Coroas de arrependimentos e vergonhas
Eclatés
Explodiu
En parures des souffrances échancrées, dénudées et décolletées
Em adornos de sofrimentos recuados, nus e decotados
Mornes maraudeurs, vieux maraudeurs, verts maraudeurs
Triste saqueadores, velhos saqueadores, saqueadores verdes
Dévoreurs d’anges
Devoradores de Anjos
Mangeurs d’aubes
Comedores da aurora
Pâles cicatrices des parures des cœurs
Cicatrizes pálidas de ornamentos de coração
Entourent aussitôt les larmes du monde
Imediatamente cercam as lágrimas do mundo
Les peines et les maux sont là
As tristezas e os males estão lá
Ereintés
Esgotado
Aiguisant des armes fécondes
Afiando armas fecundas
Par des rougeurs de mort
Pela vermelhidão da morte
Les vieux chevaux fourbus d’abîme sans pudeur roulent sur la feuille
Cavalos velhos cansados de abismo sem vergonha rolam na folha
A leur rencontre
Para conhecê-los
Les nuits consternantes sur leurs joues se reflètent
As noites desoladas em as bochechas são refletidas
Mais les larmes soupirent mimant un souvenir d’amoureux
Mas as lágrimas suspiram, imitando a memória de um amante
Infidèles et impurs
Infiéis e impuros
La fleur éplorée parle à l’orage
A flor chorosa fala para a tempestade
Respire
Respira
Avec les mots des dragons et des bêtes
Com as palavras de dragões e bestas
La fleur dort et tangue
A flor dorme e dança
Rêve d’un nuage clair et serein
Sonho de uma nuvem clara e serena
Soufflent les éclairs à ses yeux étonnés
O relâmpago sopra para seus olhos atônitos
Et la perle démoniaque se couche sur sa main
E a pérola demoníaca está na mão dele
Chante une berceuse ailée et cornue
Canta uma canção de ninar com asas e chiffres
La chanson de la perle noire
A canção da pérola negra
Qui noircissait jusqu’à l’esprit sombre de la nuit
Que escureceu para o espírito escuro da noite
Putréfiée dans ce minuscule monde
Podre neste mundo minúsculo
A chaque obstacle butte le Temps
Em cada obstáculo o Tempo cai
A chaque obstacle penche la feuille
Em cada obstáculo se inclina a folha
A chaque obstacle
Em cada obstáculo
Tombe la pluie
Chuva caindo
Sur nos têtes aux aguets du néant
Em nossas cabeças à procura do nada

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Poésie
*Jacky Lavauzelle poème

André Vermare – 1905 – Le Rhône et la Saône – PALAIS DU COMMERCE – LYON

ANDRE VERMARE
Le Rhône et la Saône – PALAIS DU COMMERCE
FRANCE – LYON

Photo Jacky Lavauzelle André Vermare Le Rhône et la Saône

 


 PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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 Photo Jacky Lavauzelle

LYON

LE RHÔNE ET LA SAÔNE
Par
André Vermare
*1905*
PALAIS DU COMMERCE

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ANDRE VERMARE

Né le 27 novembre 1869 à Lyon
Mort le 7 août 1949 à Bréhat
Sculpteur français
Elève de Charles Dufraine (1827 – 1900)
École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon

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La sculpture d’André Vermare reprend le traditionnel contraste entre un Rhône puissant, musclé et masculin et une Saône, féminine, douce et soumise (main posée sur le torse du Rhône, yeux fermés). Nous sommes loin de l’égalité que l’on peut trouver dans les allégories des frères Coustou. Dans ces dernières, l’allégorie de Nicolas Coustou montre une Saône vigoureuse, couchée sur un lion et déversant une corne d’abondance (cf. http://artgitato.com/allegorie-de-saone-lyon-place-bellecour-nicolas-coustou-sculpteur/)
André Vermare laisse une Saône alanguie, presque inconsciente, se laissant guider par la puissance invincible et quasi-guerrière du Rhône.
Le Rhône avec ses 812 kilomètres reste géographiquement plus puissant par rapport à la Saône qui n’en compte que la moitié, 480 kilomètres.
Dans la littérature aussi les textes vigoureux ne manquent pas pour glorifier et illustrer la puissance du Rhône : « Le Rhône âpre et farouche… Le Rhône est fort. — Comme la mer…Mon grand fleuve rude aux flancs gris » (Édouard Pailleron)
Il apparaît cependant plus calme dans les Vers trouvés sur le pont du Rhône de Chateaubriand.
La Saône est bien moins souvent portée par la plume de nos écrivains. La Saône n’a visiblement pas le même attrait : Gabriel Vicaire : « La vieille fée en Saône a jeté sa béquille… »

 

   Photo Jacky Lavauzelle

André Vermare au Salon de 1905

Quand on entre dans le grand hall, avenue Nicolas II, où des centaines de statues faites pour humaniser des solitudes se confondent dans un indiscernable enchevêtrement de lignes, et gesticulent sans aucun égard à leurs attitudes réciproques, il semble qu’on entre dans une assemblée où tout le monde parlerait à la fois. Et cela rend le regardant très injuste. Mais, s’il s’applique à dégager par l’imagination et par quelque ingéniosité dans le point de vue la valeur propre et la silhouette de chaque figure et si, faisant un travail inverse de celui du jury, il parvient à isoler ce que l’Art n’a pas uni, peut-être jugera-t-il que quelques-unes de ces œuvres méritaient, en vérité, d’être créées pour la joie des âmes artistes et pour l’honneur de l’art français. Telles sont, par exemple, l’admirable Danse sacrée de M. Ségoffin, la gracieuse et harmonieuse Biblis pleure de M. Jean Camus, la Consolation de M. David et l’Été de M. Hippolyte Lefebvre. D’autres encore : le Baiser à la source de M. Couteilhas, le Rhône et la Saône de M. Vermare … »

Robert de La Sizeranne
Le Geste moderne aux Salons de 1905
Revue des Deux Mondes
Cinquième période, tome 27, 1905

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Le Rhône par Chateaubriand

Vers trouvés sur le pont du Rhône

Il est minuit, et tu sommeilles ;
Tu dors, et moi je vais mourir.
Que dis-je, hélas ! peut-être que tu veilles !
Pour qui ?… l’enfer me fera moins souffrir.

Demain quand, appuyée au bras de ta conquête,
Lasse de trop d’amour et cherchant le repos,
Tu passeras ce fleuve, avance un peu la tête
Et regarde couler ces flots.

François-René de Chateaubriand
Poésies diverses
Vers trouvés sur le pont du Rhône

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LA VIEILLE FEE EN SAÔNE A JETE SA BEQUILLE

Il soufflait cette nuit un grand vent de jeunesse.
Ah ! bonsoir aux soucis maintenant ! Notre Bresse
A mis à son corsage une fleur de pêcher.
La vieille fée en Saône a jeté sa béquille,
Et rit à pleine voix comme une jeune fille.
Hourrah ! l’amour au bois, l’amour va se cacher !

Gabriel Vicaire
En Bresse
Le Parnasse contemporain
Recueil de vers nouveaux
Slatkine Reprints, 1971, III. 1876

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LE RHÔNE

Taillez en blocs forêts et monts,
Forgez des freins, scellez des ponts,
Comme un mors dans sa bouche,
Donnez-lui le roc à mâcher,
Mais empêchez-le de marcher,
Le Rhône âpre et farouche,

Qui descend des libres sommets
Et va, sans se tarir jamais,
Aux flots intarissables
Mêler ses flots par trois sillons,
Autant que l’ongle des lions
En creuse dans les sables !

Le Rhône est fier. — Comme le Rhin,
Il a ses vieux donjons d’airain ;
Comme un fleuve de neige,
Ses sapins verts au dur profil,
Et ses palmiers comme le Nil,
Et puis encor… que sais-je ?

Camargue fauve, taureaux noirs
Regardent vaguement les soirs
Couler l’onde sonore,…
Hérons pensifs, flamans rosés,
Dont le vol aux cieux embrasés
Est semblable à l’aurore.

Le Rhône est fort. — Comme la mer,
Il traîne des galets de fer
Avec un bruit de chaînes ;
Il a pour rives du granit
Si haut que l’aigle y fait son nid,
Et pour roseaux des chênes !

 Ah ! le vieux mâle ! sur son dos
Qu’on charge les plus lourds fardeaux,
Plomb ou pierre, qu’importe ?
Et qu’importe voile ou vapeur ?
Un vaisseau ne lui fait pas peur,
Il dit : Viens ! et l’emporte.

Tombe des pics, franchis le val !
Au grand galop comme un cheval
Rase la plaine immense,
Fends les lacs et fends les coteaux
De l’acier tranchant de tes eaux,
Mon grand fleuve en démence !

Mon grand fleuve rude aux flancs gris,
Que, dans l’écume, avec des cris,
Le mistral éperonne !
Passe magnifique, ô mon roi :
Nulle majesté mieux que toi
Ne porte sa couronne.

Passe et mire en ton cours fécond
Fillette brune et raisin blond,
Ceps rians, belles femmes ;
Heureux le peuple de tes bords !
Il a le vin, âme des corps,
Et l’amour, vin des âmes.

O fils des monts immaculés !
Tu roules toujours plus troublés
Tes flots de lieue en lieue ;
Rhône indigné, l’âme est ainsi,
L’âme qui se perd, elle aussi,
Dans l’immensité bleue !

Le Rhône
Édouard Pailleron
Avril
Revue des Deux Mondes
Tome 49 – 1864

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LE RHÔNE PAR VOLTAIRE

Le Rhône sort en cascade de la ville pour se joindre à la rivière d’Arve, qui descend à gauche entre les Alpes ; au delà de l’Arve est encore à gauche une autre rivière, et au delà de cette rivière, quatre lieues de paysage. À droite est le lac de Genève ; au delà du lac, les prairies de Savoie ; tout l’horizon, terminé par des collines qui vont se joindre à des montagnes couvertes de glaces éternelles, éloignées de vingt-cinq lieues, et tout le territoire de Genève semé de maisons de plaisance et de jardins.

Voltaire
Correspondance  : année 1760
4107 À M. WATELET
Garnier (Œuvres complètes de Voltaire, tome 40)

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Le Rhône et la Saône
André Vermare
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Photo Jacky Lavauzelle André Vermare Le Rhône et la Saône

LA BATAILLE D’ALJUBARROTA- OS LUSIADAS IV-31 LES LUSIADES LUIS DE CAMOES – Já pelo espesso ar os estridentes

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traduction Jacky LavauzelleBatalha de Aljubarrota
LA BATAILLE D’ALJUBARROTA
OS LUSIADAS CAMOES CANTO IV

Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-31 LES LUSIADES IV-31
LITTERATURE PORTUGAISE

Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades Trad Jacky Lavauzelle

 Obra Poética  (1556)




OS LUSIADAS IV-31
A Epopeia Portuguesa

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Camoes Traduction Jacky Lavauzelle
Vasco de Gama

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 

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LA BATAILLE D’ALJUBARROTA – Batalha de Aljubarrota OS LUSIADAS IV-8 à IV-44

 

14 août 1385
Batalha de Aljubarrota
La Bataille d’Aljubarrota

Camoes Traduction Jacky Lavauzelle
Vœu du roi Jean Ier à la Vierge Marie , Francisco da Silva, Museu Alberto Sampaio

 

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« Já pelo espesso ar os estridentes
« Dans cet air épais, les stridents
 Farpões, setas e vários tiros voam;
Projectiles, pointes et flèches, le ciel assombrissent ;…



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Traduction Jacky Lavauzelle
Nuno Álvares Pereira

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LA BATAILLE D’ALJUBARROTA
OS LUSIADAS CANTO IV

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Traduction Jacky Lavauzelle

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

**************

**

LA MORT DU VETERAN CAMOES

Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie.

« Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. »
Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir.
Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. »
Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans.
Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….

Charles Magnin
Luiz de Camoëns
Revue des Deux Mondes
Période Initiale, tome 6

 ****************

Bataille d’Aljubarrota

*********************

Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
*********************


Camoes Os Lusiadas IV Traduction Jacky Lavauzelle

 OS LUSIADAS IV

LUIS DE CAMOES LES LUSIADES

Camoes Canto III

LA BATAILLE D’ALJUBARROTA – Batalha de Aljubarrota OS LUSIADAS IV-8 à IV-44

*

*

traduction Jacky Lavauzelle bataille d'aljubarrotaBatalha de Aljubarrota
LA BATAILLE D’ALJUBARROTA
OS LUSIADAS CAMOES CANTO IV

Os Lusiadas Les Lusiades
IV-8 à IV-44
LITTERATURE PORTUGAISE

bataille d'aljubarrota Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




bataille d'aljubarrota Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades Trad Jacky Lavauzelle

 Obra Poética  (1556)




OS LUSIADAS IV
LA BATAILLE D’ALJUBARROTA
Batalha de Aljubarrota
A Epopeia Portuguesa

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Camoes Traduction Jacky Lavauzelle bataille d'aljubarrota
Vasco de Gama

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 

******




******

14 de agosto de 1385
14 août 1385
Batalha de Aljubarrota
La Bataille d’Aljubarrota

Camoes Traduction Jacky Lavauzelle bataille d'aljubarrota
bataille d’aljubarrota Vœu du roi Jean Ier à la Vierge Marie , Francisco da Silva, Museu Alberto Sampaio

*******

L’organisation
Les préparatifs
Le combat du 14 août 1385

*****

IV-8
La lutte s’organise

« Vem de toda a província que de um Brigo
« 
Plusieurs arrivèrent de la province à qui Brigus avait
  (Se foi) já teve o nome derivado;
Donné le nom, connue comme la Castille désormais ;

**

IV-9
Les préparatifs au combat
Vandales et Andalous

« Os Vândalos, na antiga valentia
« Les Vandales, dans leur antique énergie
Ainda confiados, se ajuntavam
    Toujours confiants, se réunissent aussi

**

IV-10
Les préparatifs au combat
Tolède et la Galice

« Também vem lá do Reino de Toledo,
« Du Royaume de Tolède, d’autres arrivent,
 Cidade nobre e antiga, a quem cercando
Ville ancienne et noble, qu’entoure

**

IV-11
Les préparatifs au combat
Basques et Asturiens

« Também movem da guerra as negras fúrias
« Elle ébranle aussi, les noires furies de la guerre
 A gente Biscainha, que carece
 Le peuple Biscayen, privé

**

IV-12
Les préparatifs au combat
Jean et les grands seigneurs du Royaume

« Joane, a quem do peito o esforço cresce,
« Jean, qui, dans son cœur, sent croître sa force,
Como a Sansão Hebréio da guedelha,
  Comme l’hébreu Samson dans ses cheveux,

**

IV-13
Les préparatifs au combat
Jean face à des seigneurs tétanisés par la peur

« Não falta com razões quem desconcerte
« Il ne manque pas de seigneurs qui restent perplexes
Da opinião de todos, na vontade,
Sur la volonté de combattre,

**

IV-14
Les préparatifs au combat
Nuno Álvares Pereira

« Mas nunca foi que este erro se sentisse
« Mais rien de semblable ne pouvait être ressenti
No forte Dom Nuno Alvares; mas antes,
 Par le fort Dom Nuno Álvares Pereira ; qui,

Traduction Jacky Lavauzelle
Nuno Álvares Pereira

**

IV-15
Les préparatifs au combat
Le discours martial de Nuno Álvares Pereira
(1) 

-« Como!Da gente ilustre Portuguesa
 – « Comment ! De l’illustre peuple portugais
  Há-de haver quem refuse o pátrio Marte?
 Y aurait-il quelqu’un qui renie notre martiale patrie ?

**

IV-16
Les préparatifs au combat
Le discours martial de Nuno Álvares Pereira
(2)

-« Como!Não seis vós inda os descendentes
« Comment ! N’êtes-vous donc pas les descendants
Daqueles, que debaixo da bandeira
  De ceux qui, sous le drapeau

**

IV-17
Les préparatifs au combat
Le discours martial de Nuno Álvares Pereira
(3)

-« Com quem foram contino sopeados
– « Qui a continué à s’opposer
   Estes, de quem o estais agora vós,
A ceux qui se présentent face à vous désormais,

**

IV-18
Les préparatifs au combat
Le discours martial de Nuno Álvares Pereira
(4)

-« Rei tendes tal, que se o valor tiverdes
– « Votre Roi est tel, que si votre valeur
Igual ao Rei que agora alevantastes,
  Est égale au Roi que maintenant vous suivez ,

**

IV-19
Les préparatifs au combat
Le discours martial de Nuno Álvares Pereira
(5)

-« Eu só com meus vassalos, e com esta
– « Moi seulement, avec mes vassaux, et avec ceci
  (E dizendo isto arranca meia espada)
 (Et en disant cela, il tira son épée)

**

IV-20
Les préparatifs au combat
Cornélius et la Bataille de Cannes

Bem como entre os mancebos recolhidos
Ainsi parmi les jeunes hommes recueillis
Em Canúsio, relíquias sós de Canas,
  A Canosa, quelques rescapés de Cannes seulement,

**

IV-21
Les préparatifs au combat
La force de persuasion de Nuno Álvares Pereira

« Destarte a gente força e esforça Nuno,
« C’est ainsi que Nuno donne force et énergie,
   Que, com lhe ouvir as últimas razões,
 A ceux qui, entendant ses ultimes litanies,

**

IV-22
Les préparatifs au combat
 Le peuple fourbit ses armes

« Das gentes populares, uns aprovam
« Du peuple, certains réclament à l’envi
A guerra com que a pátria se sustinha;
Une guerre qui revivifiera la patrie ;

**

IV-23
Les préparatifs au combat
Le départ de Jean Ier d’Abrantes

« Com toda esta lustrosa companhia
« Avec toute cette brillante compagnie,
Joane forte sai da fresca Abrantes,
  Le noble Jean quitte la fraîche Abrantes,

**

IV-24
Les préparatifs au combat
Aile droite des Lusitaniens
Mem Rodrigues de Vasconcelos

« Dom Nuno Alvares digo, verdadeiro
« Je parle de Nuno Álvares Pereira ici, 
Açoute de soberbos Castelhanos
  Malédiction des Castillans altiers,

**

IV-25
Les préparatifs au combat
L’aile gauche des Lusitaniens
Antão Vasques de Almada

« E da outra ala, que a esta corresponde,
« Et sur l’autre aile, à l’aile opposée,
Antão Vasques de Almada é capitão,
  Antão Vasques de Almada est le capitaine,

**

IV-26
Les Préparatifs au combat
les adieux aux familles

« Estavam pelos muros, temerosas,
« Ils se tenaient sur les murs, dans un mélange d’effroi
   E de um alegre medo quase frias,
Et de peur joyeuse quasi glaciale,

**

IV-27
Les Préparatifs au combat
Le départ des troupes en ce mois d’août

« Respondem as trombetas mensageiras,
« Répondent les trompettes messagères,
  Pífaros sibilantes e atambores;
 Les  fifres sibilants et les tambours ;

**

IV-28

Le Combat (1)
La Trompette Castillane

« Deu sinal a trombeta Castelhana,
« La trompette Castillane donna le signal,
Horrendo, fero, ingente e temeroso;
Horrible, féroce, effrayant et phénoménal ;

**

IV-29
Le Combat (2)
La peur avant les hostilités

« Quantos rostos ali se vêem sem cor,
« Combien de visages ont perdu leur couleur,
Que ao coração acode o sangue amigo!
Le sang ami se réfugiant dans le cœur !

**

IV-30
Le combat
Les exploits de Nuno Álvares Pereira

« Começa-se a travar a incerta guerra;
« La guerre incertaine démarre ;
De ambas partes se move a primeira ala;
La première aile se déplace en deux parts ;

**

IV-31
La bataille

« Já pelo espesso ar os estridentes
« Dans cet air épais, les stridents
 Farpões, setas e vários tiros voam;
Projectiles, pointes et flèches, le ciel assombrissent ; 

**

IV-32
Une guerre fratricide

« Eis ali seus irmãos contra ele vão,
« Voici ses frères qui se battent contre lui,
  (Caso feio e cruel!) mas não se espanta,
(Destin fatal et cruel !) mais lui ne semble nullement surpris,

**

IV-33
Les traîtres

« Ó  tu, Sertório, ó nobre Coriolano,
« O toi, Sertorius, ou noble Coriolan,
 Catilina, e vós outros dos antigos,
  Catilina, et vous autres, les anciens,

**

IV-34
Nuno encerclé

« Rompem-se aqui dos nossos os primeiros,
« Tombent alors ici nos premiers frères,
Tantos dos inimigos a eles vão!
Tant les ennemis sont nombreux sur eux !

**

IV-35
La Charge de Nuno

« Com torva vista os vê, mas a natura
« Par le côté, il les voit, mais sa nature
Ferina e a ira não lhe compadecem 
  Féline et sa colère ne le découragent pas.

**

IV-36
Jean part à l’aide de Nuno

« Sentiu Joane a afronta que passava
« Jean comprend les faiblesses de la position
Nuno, que, como sábio capitão,
De Nuno, qui, en tant que capitaine avisé,

**

IV-37
La harangue du Roi Jean

« Corre raivosa, e freme, e com bramidos
 « La lionne bondit  et se bat, et vrombissent alors
Os montes Sete Irmãos atroa e abala:
  Les montagnes des Sept Frères effrayées :

**

IV-38
Harangue et frappe du Roi Jean

« -Vedes-me aqui, Rei vosso, e companheiro,

« Vous me voyez ici, votre roi et votre compagnon,
Que entre as lanças, e setas, e os arneses
Contre les lances,les flèches et les harnais

**

IV-39
Des Portugais survoltés

« Porque eis os seus acesos novamente
« Car les voici désormais, rallumés

Duma nobre vergonha e honroso fogo,
Par une noble honte et le feu de l’honneur,

**

IV-40
Les valeureux rejoignent les eaux du Styx

« A muitos mandam ver o Estígio lago,
« Nombreux rejoignent le lac du Styx,
    Em cujo corpo a morte e o ferro entrava:
Quand sont entrés et la mort et le fer dans leur corps :

**

IV-41
Les pertes humaines

« Muitos também do vulgo vil sem nome
« Beaucoup aussi de simples anonymes,
Vão, e também dos nobres, ao profundo,
Mais aussi des nobles, rejoignent les abîmes,

**

IV-42
La déroute du Roi de Castille

« Aqui a fera batalha se encruece

« Ici la bataille féroce est à son comble
Com mortes, gritos, sangue e cutiladas;
Avec des morts, des cris, du sang et des blessures ;

**

IV-43
La fuite des rescapés

« O campo vai deixando ao vencedor,

« Le champ est laissé au vainqueur,
  Contente de lhe não deixar a vida.
Content de ne pas y avoir laisser la vie.

**

IV -44
Les misères de la guerre

« Alguns vão maldizendo e blasfemando

« Certains maudissent et blasphèment
Do primeiro que guerra fez no mundo;
Celui qui, dans le monde, a engendré la première guerre ;

Traduction Jacky Lavauzelle bataille d'aljubarrota
Nuno Álvares Pereira

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LA BATAILLE D’ALJUBARROTA
OS LUSIADAS CANTO IV

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Traduction Jacky Lavauzelle bataille d'aljubarrota

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

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LA MORT DU VETERAN CAMOES

Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie.

« Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. »
Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir.
Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. »
Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans.
Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….

Charles Magnin
Luiz de Camoëns
Revue des Deux Mondes
Période Initiale, tome 6

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Bataille d’Aljubarrota

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Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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Camoes Os Lusiadas IV Traduction Jacky Lavauzelle

 OS LUSIADAS IV bataille d’aljubarrota

LUIS DE CAMOES LES LUSIADES

Camoes Canto III

Les exploits de Nuno Álvares Pereira- OS LUSIADAS IV-30 LES LUSIADES LUIS DE CAMOES – Começa-se a travar a incerta guerra

*

traduction Jacky LavauzelleNuno Álvares Pereira
OS LUSIADAS CAMOES CANTO IV

Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-30 LES LUSIADES IV-30
LITTERATURE PORTUGAISE

Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades Trad Jacky Lavauzelle

 Obra Poética  (1556)




Nuno Álvares Pereira
OS LUSIADAS IV-30
A Epopeia Portuguesa

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Camoes Traduction Jacky Lavauzelle
Vasco de Gama

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 

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Le combat (3)
Les exploits de Nuno Álvares Pereira

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« Começa-se a travar a incerta guerra;
« La guerre incertaine démarre ;
De ambas partes se move a primeira ala;
La première aile se déplace en deux parts ;…



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Nuno Álvares Pereira Traduction Jacky Lavauzelle
Nuno Álvares Pereira

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Nuno Álvares Pereira
OS LUSIADAS CANTO IV

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Traduction Jacky Lavauzelle

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

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LA MORT DU VETERAN CAMOES

Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie.

« Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. »
Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir.
Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. »
Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans.
Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….

Charles Magnin
Luiz de Camoëns
Revue des Deux Mondes
Période Initiale, tome 6

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Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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Camoes Os Lusiadas IV Traduction Jacky Lavauzelle

Nuno Álvares Pereira
OS LUSIADAS IV

LUIS DE CAMOES LES LUSIADES

Camoes Canto III

Vie de saint Jean-Baptiste – CATHEDRALE SAINT-JEAN LYON

Vie de saint Jean-Baptiste
FRANCE – LYON

CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
1175-1480
Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean

 


Photo Jacky Lavauzelle Cathédrale Saint-Jean Lyon PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

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LYON

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne
LA VIE DE SAINT JEAN-BAPTISTE
(ABSIDE)

Cathédrale Saint-Jean
Cinquième arrondissement de Lyon
Place Saint-Jean, 69005 Lyon

*****

PANNEAU
LA VIE DE SAINT JEAN-BAPTISTE

Le panneau de la Rédemption se trouve dans l’abside (du grec ἁψίς – la voûte, l’arcade) de la cathédrale Saint-Jean à gauche de celui relatant la vie de Jean-Baptiste.

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Renaud II de Forez
archevêque de Lyon de 1193 à 1226
Donateur du vitrail

Photo Jacky Lavauzelle
Renaud II de Forez Archevêque de Lyon

« Il convenait de consacrer au saint Précurseur, patron de la Primatiale, l’une des principales verrières de l’abside. Ce vitrail, arrivé jusqu’à nous dans son intégrité, est d’un intérêt exceptionnel, car la présence du donateur nous marque la date de son exécution et de celle des vitraux qui l’accompagnent.
Le donateur du vitrail : un évêque revêtu du costume épiscopal offre à sa cathédrale la verrière qu’il tient dans ses mains. Derrière lui, un clerc porte la crosse. Au bas du vitrail, simplement figuré par des ornements géométraux, on lit aldrain.  A n’en pas douter, il s’agit de Renaud II de Forez, archevêque de Lyon de 1193 à 1226, dont les généreuses donations en faveur de sa cathédrale sont connues par l’Obituaire. « 

Lucien Bégule
Les vitraux du Moyen âge et de la Renaissance dans la région lyonnaise
A. Rey, 1911

*****

*****

 

*****

L’ANNONCE A ZACHARIE
L’ange annonce à Zacharie la naissance d’un fils

Cathédrale St Jean Lyon Photo Jacky Lavauzelle
L’Annonce à Zacharie par Gabriel

8 Or, pendant que Zacharie s’acquittait devant Dieu des fonctions sacerdotales, dans l’ordre de sa classe,
9 il fut désigné par le sort, selon la coutume observée par les prêtres, pour entrer dans le sanctuaire du Seigneur et y offrir l’encens.
10 Et toute la multitude du peuple était dehors en prière à l’heure de l’encens.
11 Mais un ange du Seigneur lui apparut, debout à droite de l’autel de l’encens.
12 Zacharie, en le voyant, fut troublé, et la crainte le saisit.
13 Mais l’ange lui dit :  » Ne crains point, Zacharie, car ta prière a été exaucée ; ta femme Elisabeth te donnera un fils que tu appelleras Jean.
14 Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et beaucoup se réjouiront de sa naissance ;15 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin, ni rien qui enivre, car il sera rempli de l’Esprit-Saint dès le sein de sa mère.
16 Il convertira beaucoup d’enfants d’Israël au Seigneur leur Dieu ;
17 et lui-même marchera devant lui, dans l’esprit et la puissance d’Elie, pour ramener les cœurs des pères vers les enfants, et les indociles à la sagesse des justes, afin de préparer au Seigneur un peuple parfait.  »
18 Zacharie dit à l’ange :  » A quoi reconnaîtrai-je que cela sera ? Car je suis vieux, et ma femme est avancée en âge.  »
19 L’ange lui répondit :  » Je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu ; j’ai été envoyé pour te parler et t’annoncer cette heureuse nouvelle.
20 Et voici que tu seras muet et ne pourras parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru à mes paroles, qui s’accompliront en leur temps.  »
21 Cependant le peuple attendait Zacharie, et il s’étonnait qu’il demeurât si longtemps dans le sanctuaire.

La Bible
Évangile selon Saint Luc
Chapitre I
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

*****
LA NAISSANCE DE JEAN-BAPTISTE

57 Cependant, le temps s’accomplit où Elisabeth devait enfanter, et elle mit au monde un fils.
58 Ses voisins et ses parents, ayant appris que le Seigneur avait signalé en elle sa miséricorde, se réjouissaient avec elle.
59 Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l’enfant, et ils le nommaient Zacharie d’après le nom de son père.
60 Mais sa mère, prenant la parole :  » Non, dit-elle, mais il s’appellera Jean.  »
61 Ils lui dirent :  » Il n’y a personne dans votre famille qui soit appelé de ce nom.  »
62 Et ils demandaient par signe à son père comment il voulait qu’on le nommât.

La Bible
Évangile selon Saint Luc
Chapitre I
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

*****

ZACHARIE ECRIT LE NOM DE JEAN SUR UNE TABLETTE

63 S’étant fait apporter une tablette, il écrivit :  » Jean est son nom  » ; et tous furent dans l’étonnement.

La Bible
Évangile selon Saint Luc
Chapitre I
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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SALOME, FILLE D’HERODIADE, DANSANT DEVANT HERODE, AVANT DE DEMANDER LA TÊTE DE JEAN-BAPTISTE

Photo Jacky Lavauzelle La Vie de Saint Jean-Baptiste
Salomé, fille d’Hérodiade, dansant devant Hérode (détail)

1 En ce temps-là, Hérode le Tétrarque apprit ce qui se publiait de Jésus.
2 Et il dit à ses serviteurs :  » C’est Jean-Baptiste ! Il est ressuscité des morts : voilà pourquoi des miracles s’opèrent par lui.  »
3 Car Hérode ayant fait arrêter Jean, l’avait chargé de chaînes et jeté en prison, à cause d’Hérodiade, femme de son frère Philippe,
4 parce que Jean lui disait :  » Il ne t’est pas permis de l’avoir pour femme.  »
5 Volontiers il l’eût fait mourir, mais il craignait le peuple, qui regardait Jean comme un prophète.
6 Or, comme on célébrait le jour de naissance d’Hérode, la fille d’Hérodiade dansa devant les convives et plut à Hérode,
7 de sorte qu’il promit avec serment de lui donner tout ce qu’elle demanderait.
8 Elle, instruite d’abord par sa mère :  » Donne-moi, dit-elle, ici sur un plateau, la tête de Jean-Baptiste.  »
9 Le roi fut contristé ; mais à cause de son serment et de ses convives, il commanda qu’on la lui donnât,
10 et il envoya décapiter Jean dans sa prison.
11 Et la tête, apportée sur un plateau, fut donnée à la jeune fille, qui la porta à sa mère.
12 Les disciples de Jean vinrent prendre le corps et lui donnèrent la sépulture ; puis ils allèrent en informer Jésus.

La Bible
Évangile selon Saint Matthieu
Chapitre XIV
traduite par Augustin Crampon
Édition de 1923

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La décollation de saint Jean

LA DÉCOLLATION
Un mot utilisé pour le martyre de Saint Jean-Baptiste
Par l’Encyclopédie

« Ce mot n’est guère d’usage en françois que pour exprimer le martyre de S. Jean-Baptiste, à qui Hérode, comme on sait, fit couper la tête. Il se dit même moins fréquemment du martyre de ce saint, que de la fête qu’on célebre en mémoire de ce martyre, ou des tableaux de S. Jean dans lesquels la tête est représentée séparée du tronc.
On dit qu’un ambassadeur de France à Constantinople, montroit un jour à Mahomet II. une décollation de S. Jean admirablement représentée ; le grand-seigneur n’y trouvoit d’autre défaut, sinon que le peintre n’avoit pas observé que quand un homme est décapité, la peau se retire un peu en arriere. Le prince voulant en convaincre l’ambassadeur, fit à l’instant décapiter un homme & apporter la tête, afin de servir de preuve de ce qu’il disoit. Tel est le récit de Catherinot, traité de la Peinture. Mais il est très-douteux que ce fait soit arrivé à un ambassadeur de France : on prétend que ce fut à Jacques Bellin, fameux peintre de Venise, que cette avanture arriva. Chambers. (G) »
Edme-François Mallet
Première Edition de l’Encyclopédie
1751 – Tome 4

 

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LA VIE DE JEAN-BAPTISTE

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LA CATHEDRALE SAINT-JEAN LYON
La primatiale Saint-Jean-Baptiste-et-Saint-Étienne

LA CATHEDRALE SAINT-JEAN Photo Jacky Lavauzelle

LA PEUR AVANT LE COMBAT- OS LUSIADAS IV-29 LES LUSIADES LUIS DE CAMOES – Quantos rostos ali se vêem sem cor

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traduction Jacky LavauzelleOS LUSIADAS CAMOES CANTO IV
Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS IV-29 LES LUSIADES IV-29
LITTERATURE PORTUGAISE

Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes




Os Lusiadas Traduction Jacky Lavauzelle Les Lusiades de Luis de Camoes

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue




Luis de Camoes Les Lusiades Trad Jacky Lavauzelle

 Obra Poética  (1556)




OS LUSIADAS IV-29
A Epopeia Portuguesa

 

Traduction Jacky Lavauzelle

Camoes Traduction Jacky Lavauzelle
Vasco de Gama

 

Traduction Jacky Lavauzelle

 

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Le combat (2)
La peur avant le combat

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« Quantos rostos ali se vêem sem cor,
« Combien de visages ont perdu leur couleur,
Que ao coração acode o sangue amigo!
Le sang ami se réfugiant dans le cœur !…



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Traduction Jacky Lavauzelle
Nuno Álvares Pereira

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OS LUSIADAS CANTO IV

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Traduction Jacky Lavauzelle

Vasco de Gama par Gregorio Lopes

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LA MORT DU VETERAN CAMOES

Et puis, pour qu’un royaume ait des gens de lettres, il lui faut de l’argent pour les pensionner. Le Portugal, qui épuisait son épargne en flottes, en armées, en constructions de citadelles, ne pouvait avoir dans son budget un chapitre d’encouragemens aux lettres et aux arts. Bientôt même l’état ruiné par ses conquêtes, obéré par la victoire, n’eut plus de quoi suffire aux besoins de ses armées : il finit par ne pouvoir plus nourrir ceux qui l’avaient servi. Camoens mourut à l’hôpital, ou à-peu-près ; mais ce ne fut pas comme poète ; ce ne fut pas comme Gilbert et Maifilâtre à côté d’autres écrivains largement rentes: ce fut comme un vétéran dont la solde manque, ou dont la pension de retraite est suspendue.il mourut comme beaucoup de ses compagnons d’armes, comme mouraient les vice-rois eux-mêmes, qui n’avaient pas toujours (témoin dom Joâo de Castro) de quoi acheter une pouie dans leur dernière maladie.

« Qu’y a-t-il de plus déplorable que de voir un si grand génie si mal récompensé ? Je l’ai vu mourir dans un hôpital de Lisbonne, sans avoir un drap pour se couvrir, lui qui avait si bravement combattu dans l’Inde orientale et qui avait fait cinq mille cinq cents lieues en mer. Grande leçon pour ceux qui se fatiguent à travailler nuit et jour et aussi vainement que l’araignée qui ourdit sa toile pour y prendre des mouches. »
Il peut résulter de cette apostille que José Indio a vu Camoens à l’hôpital, sans qu’il faille prendre à la lettre les mots je l’ai vu mourir.
Ce fut dans ces circonstances que le désastre d’AIkacer Kébir (4 août 1578) frappa de mort le Portugal. Il restait encore à Camoens une larme pour sa patrie : Ah ! s’écria-t-il, du moins je meurs avec elle ! Il répéta la même pensée dans la dernière lettre qu’il ait écrite. « Enfin, disait-il, je vais sortir de la vie, et il sera manifeste à tous que j’ai tant aimé ma patrie, que non-seulement je me trouve heureux de mourir dans son sein, mais encore de mourir avec elle. »
Il ne survécut que peu de mois à ce désastre, et mourut au commencement de 1579, à l’âge de cinquante-cinq ans.
Il fut enterré très pauvrement dans l’église de Santa Anna, dit Pedro de Mariz, à gauche en entrant et sans que rien indiquât sa sépulture. Ses malheurs firent une impression si profonde, que personne ne voulut plus occuper la maison qu’il avait habitée. Elle est restée vide depuis sa mort. Les prévisions de Camoens ne tardèrent pas à s’accomplir. Le Portugal, ce royaume né d’une victoire et mort dans une défaite, tomba bientôt sous le joug de Philippe IL Ce monarque visitant ses nouvelles provinces, s’informa du poète, et, en apprenant qu’il n’existait plus, il témoigna un vif regret….

Charles Magnin
Luiz de Camoëns
Revue des Deux Mondes
Période Initiale, tome 6

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Traduction Jacky Lavauzelle

ARTGITATO
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Camoes Os Lusiadas IV Traduction Jacky Lavauzelle

 OS LUSIADAS IV

LUIS DE CAMOES LES LUSIADES

Camoes Canto III