L’ART DE LA GUERRE 孙子兵法 DE SUN TZU 孫子 Traduction Chapitre Premier Le Diagnostic

*

 孫子




SUN TZU
孙武
SUN WU
544–496 av. J.-C.




 TRADUCTION JACKY LAVAUZELLE

 孙子兵法
L’ART DE LA GUERRE

CHAPITRE I




始計第一
LE DIAGNOSTIC

***

孫子曰:
Sun Tzu dit :
兵者,國之大事,死生之地,存亡之道,不可不察也。
Bīng zhě, guó zhī dà shì, sǐ shēng zhī dì, cún wáng zhī dào, bù kě bù chá yě.
la guerre est une affaire de la plus haute importance pour l’État, il ne s’agit rien d’autre que de sa mort et de sa survie, il faut donc être extrêmement prudent.
故經之以五(事),校之以計,而索其情:
Gù jīng zhī yǐ wǔ (shì), xiào zhī yǐ jì, ér suǒ qí qíng:
Sur ce sujet, cinq domaines sont à prendre en compte avant toute chose :
一曰道,二曰天,三曰地,四曰將,五曰法。
Yī yuē dào, èr yuē tiān, sān yuē de, sì yuē jiāng, wǔ yuē fǎ.
le premier : la voie à suivre, le second : le temps, le troisième : l’espace, le quatrième  : l’autorité et la cinquième : la méthode.

道者,令民與上同意,可與之死,可與之生,而不畏危也。
Dào zhě, lìng mín yǔ shàng tóngyì, kě yǔ zhī sǐ, kě yǔ zhī shēng, ér bù wèi wēi yě.
La voie permet d’unifier le peuple, de cimenter une communauté autour de la vie et de la mort, sans la crainte du danger.
天者,陰陽、寒暑、時制也。
Tiān zhě, yīnyáng, hánshǔ, shízhì yě.
Le temps, c’est le yin et le yang, le froid et la chaleur, les grands principes du système aussi.
地者,高下、遠近、險易、廣狹、死生也。
De zhě, gāo xià, yuǎnjìn, xiǎn yì, guǎng xiá, sǐshēng yě.
L’espace, c’est la distance, la hauteur, le positionnement, la suprématie territoriale, c’est la vie et la mort aussi.
將者,智、信、仁、勇、嚴也。
Jiàng zhě, zhì, xìn, rén, yǒng, yán yě.
L’autorité, c’est la sagesse et la confiance, la bienveillance, le courage et la rigueur aussi.
法者,曲制、官道、主用也。
Fǎ zhě, qū zhì, guān dào, zhǔ yòng yě.
La méthode, c’est la préparation, la connaissance, la hauteur de vue aussi.
凡此五者,將莫不聞,知之者勝,不知者不勝。
Fán cǐ wǔ zhě, jiāng mò bù wén, zhī zhī zhě shèng, bù zhì zhě bù shèng.
Suivez ces cinq principes fondamentaux, la victoire s’ensuivra, égarez-vous, vous irez vers de graves déconvenues.
故校之以計,而索其情,曰:
gù xiào zhī yǐ jì, ér suǒ qí qíng, yuē:
Par conséquent, suivez celui qui correspond à ces principes en vous posant les questions suivantes :
主孰有道?
Zhǔ shú yǒu dào?
Quel est le seigneur qui suit le plus cette voie ?
將孰有能?
Jiāng shú yǒu néng?
Qui a le plus de volonté pour y arriver ?
天地孰得?
Tiāndì shú dé?
Qui est le plus prompt et avisé dans ses décisions ?








法令孰行?
Fǎlìng shú xíng?
Qui a le plus de méthode ?
兵眾孰強?
Bīng zhòng shú qiáng?
Qui a les meilleurs soldats ?
士卒孰練?
Shìzú shú liàn?
Comment se comporte-t-il avec ses soldats ?
賞罰孰明?
Shǎngfá shú míng?
Quelles sont ses forces et ses faiblesses ?




吾以此知勝負矣。
Wú yǐ cǐ zhī shèngfù yǐ.
Avec les réponses, vous prendrez la bonne décision.

將聽吾計,用之必勝,留之;
Jiāng tīng wú jì, yòng zhī bì shèng, liú zhī;
Prendre le temps d’écouter, c’est ouvrir le chemin de la victoire ;
將不聽吾計,用之必敗,去之。
jiāng bù tīng wú jì, yòng zhī bì bài, qù zhī.
Ne pas écouter, c’est aller droit vers la déroute.
計利以聽,乃為之勢,以佐其外。
Jì lì yǐ tīng, nǎi wéi zhī shì, yǐ zuǒ qí wài.
Analysez le terrain et le contexte.
勢者,因利而制權也。
Shì zhě, yīn lì ér zhì quán yě.
Connaissez vos points forts et vos points faibles et ceux de vos ennemis.
 兵者,詭道也。
Bīng zhě, guǐ dào yě.
Afin de bien conduire vos soldats, agissez dans cette voie.
故能而示之不能,用而示之不用,近而示之遠,遠而示之近。
Gù néng ér shì zhī bùnéng, yòng ér shì zhī bùyòng, jìn ér shì zhī yuǎn, yuǎn ér shì zhī jìn.
Sachez dissimuler, utilisez des leurres, montrez des fausses faiblesses, provoquez-le où vous souhaitez qu’il s’engage.




利而誘之,亂而取之,實而備之,強而避之,怒而撓之,卑而驕之,佚而勞之,親而離之。
Lì ér yòu zhī, luàn ér qǔ zhī, shí ér bèi zhī, qiáng ér bì zhī, nù ér náo zhī, bēi ér jiāo zhī, yì ér láo zhī, qīn ér lí zhī.
Apportez le chaos chez l’ennemi, épuisez-le, renforcez vos alliances, peaufinez votre préparation, restez toujours actif.
攻其無備,出其不意。
Gōng qí wú bèi, chūqíbùyì.
Attaquez par surprise votre ennemi qui se prépare, divisez-le.
此兵家之勝,不可先傳也。
Cǐ bīngjiā zhī shèng, bùkě xiān chuán yě.
Tout cela facilitera votre victoire militaire, prenez garde de bien respecter ces règles.

夫未戰而廟算勝者,得算多也;
Fū wèi zhàn ér miào suàn shèngzhě, dé suàn duō yě;
Avant le combat, retrouvez-vous au temple, et concentrez votre pensée ;
未戰而廟算不勝者,得算少也。
 wèi zhàn ér miào suàn bù shèng zhě, dé suàn shǎo yě.
Partagez vos avis nés dans le temple, qui considèrent l’état des forces en présence.
多算勝,少算不勝,而況於無算乎?
Duō suàn shèng, shǎo suàn bù shèng, érkuàng yú wú suàn hū?
Réalisez de nombreux plans, éloignez la facilité ; sinon quelle serait votre chance de l’emporter ?
吾以此觀之,勝負見矣。
Wú yǐ cǐ guān zhī, shèngfù jiàn yǐ.
Dans cette perspective, le résultat attendu sera grandement facilité.

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VOCABULAIRE




Bīng – militaire
國之 guó zhī – le pays – l’état
Sǐ – la mort
Dào – la voie – la route
Tiān  – le jour, le temps
– De – le sol – l’espace
– Jiāng – la volonté – l’autorité
方法 -Fāng fǎ- la méthode
Shǎng – récompense
– fá – punition

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L’ART DE LA GUERRE

LUIS DE CAMOES OS LUSIADAS III-61 LES LUSIADES

*Luís de Camões Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-61 LES LUSIADES III-61
LITTERATURE PORTUGAISE

Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES III-61

OS LUSIADAS III-61

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT III
Canto Terceiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 61
Strophe 61

III-61

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

 

******

Luís de Camões Os Lusiadas
OS LUSIADAS III-61
LES LUSIADES III-61

 *****

 

******

« Que cidade tão forte por ventura
« Quelle ville, si forte fût-elle,
 
Haverá que resista, se Lisboa
Pouvait donc résister, si Lisbonne elle-même…


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Vasco de Gama par Gregorio Lopes

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Luís Vaz de Camões Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-61 CAMOES LUSIADES III-61
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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White_Fawn_Drawing Faon Diane

LUIS DE CAMOES OS LUSIADAS LES LUSIADES

CATULLE CATULLUS XV Ad Aurelium A AURELIUS

*

CATULLE CATULLUS XV

litterarumLittérature Latine
Catulle

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

IMG_4840

CATULLE – CATULLUS
84 av J.-C. – 54 av J.-C.

POESIE XV

Ad Aurelium

A AURELIUS

***

Commendo tibi me ac meos amores,
Je te confie mes amours en Juventius,
 Aureli. veniam peto pudentem,
Aurélius. Je te demande seulement une faveur ;
ut, si quicquam animo tuo cupisti,
Si ton âme veux conquérir
quod castum expeteres et integellum,
Le pur et le vrai,
conserves puerum mihi pudice,
Qu’elle se garde modestement de mon enfant ;
non dico a populo—nihil veremur
Je ne dis pas les gens, nullement je ne crains
istos, qui in platea modo huc modo illuc
Ceux-ci, qui dans la rue, cherchent tantôt ici, tantôt là,
 
in re praetereunt sua occupati—
Tout occupés à leurs affaires-
verum a te metuo tuoque pene
Ce que je crains, c’est ton pénis
infesto pueris bonis malisque.
A la recherche d’enfants bons ou mauvais.
quem tu qua lubet, ut lubet moveto
Qu’il aille où il veut, comme il lui plaît,

quantum vis, ubi erit foris paratum:
Tant qu’il veut, quand il sera prêt pour les plaisirs extérieurs :
hunc unum excipio, ut puto, pudenter.
Je te fais cette simple demande :
quod si te mala mens furorque vecors
Si de mauvaises pensées et une insensée
in tantam impulerit, sceleste, culpam,
Pulsion te pousse, scélérat, à la faute,
ut nostrum insidiis caput lacessas.
Jusqu’à me trahir,
a tum te miserum malique fati!
Dans ce cas, que tu sois damné et misérable !
quem attractis pedibus patente porta
Avec les pieds attaché à la porte
percurrent raphanique mugilesque.
Tu seras traversé par les radis et les muges.  

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Ad Aurelium

**********************
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO












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Catulle – Catullus
XV

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LA CANAILLE & LES DELICATS
par Ferdinand Brunetière
1882

On a voulu faire de Catulle, sans arguments bien solides, un poète aristocratique, un poète du grand monde, comme de sa Lesbie, sur des inductions plutôt que sur des preuves, ce que Brantôme appelait « une grande et honnête dame. » Je persiste à ne pas croire, pour ma part, que Lesbie fût la célèbre Clodia, mais je crois que bon nombre des fréquentations de Catulle furent parmi la bohème littéraire de Rome. Au surplus, la conciliation n’est pas si difficile. Ce que nous savons, en effet, c’est que, lorsque l’adolescent de Vérone arriva de sa province dans la capitale, il y subsistait, sous le raffinement de quelques habitudes, sous l’étalage du luxe et sous l’apparence de la civilisation, un grand fonds d’antique brutalité romaine. Si nous en pouvions douter, nous rapprendrions au moins de certaines épigrammes de Catulle lui-même, plus grossières que mordantes, et dont l’outrageuse crudité passe tout. C’est bien fait à M. Rostand de nous les avoir traduites. On ne peut pas juger d’un poète en commençant par faire exception de toute une partie de son œuvre, qui peut-être est celle que les contemporains en ont presque le plus goûtée. Là où Catulle est bon, il va jusqu’à l’exquis, et c’est bien de lui que l’on peut dire aussi justement que de personne qu’il est alors le mets des délicats ; mais là où il est grossier, il l’est sans mesure, et c’est bien encore de lui que l’on peut dire qu’il est le charme de la canaille. Or, à Rome, en ce temps-là, dans le sens littéraire de l’un et l’autre mot, la canaille et les délicats, c’était presque tout un. On ne distinguait pas encore, selon le mot d’Horace, la plaisanterie spirituelle de l’insolente rusticité. La curiosité de l’intelligence, vivement éveillée, capable de goûter les finesses de l’alexandrinisme, était en avance, pour ainsi dire, sur la rudesse des mœurs et la vulgarité des habitudes mondaines. Quand on grattait ces soupeurs qui savaient apprécier les jolies bagatelles du poète, on retrouvait le paysan du Latium, qui s’égayait, au moment du vin, à faire le mouchoir. La raillerie, comme à la campagne, s’attaquait surtout aux défauts ou disgrâces physiques. Je sais bien que, jusque dans Horace, la grossièreté du vieux temps continuera de s’étaler, mais ce ne sera plus de la même manière naïvement impudente. Au temps de Catulle, la délicatesse n’avait pas encore passé de l’esprit dans les manières. Quand il s’élevait seulement un nuage sur les amours du poète et de sa Lesbie, le docte traducteur de Callimaque s’échappait en injures de corps de garde. Cette société très corrompue ne s’était pas encore assimilé la civilisation grecque. Elle s’essayait à la politesse, elle n’y touchait pas encore. Et sous son élégance toute superficielle, elle manquait étrangement de goût. — Il me paraît que, si l’on examinée quel moment de notre histoire la plupart de ces traits conviennent, on trouvera que c’est au XVIe siècle, dans le temps précis que le contact des mœurs italiennes opérait sur la cour des Valois le même effet qu’à Rome, sur les contemporains de César, le contact des mœurs de la Grèce.

Ferdinand Brunetière
Revue littéraire
À propos d’une traduction de Catulle
Revue des Deux Mondes
Troisième période
Tome 54 –  1882

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SONNET SHAKESPEARE 29 When in disgrace with fortune and men’s eyes

LES SONNETS DE SHAKESPEARE THE SONNETS
THE SONNETS – LES SONNETS

Illustration du Phénix par Friedrich Justin Bertuch
*


WILLIAM SHAKESPEARE
[1564 – 1616]

Traduction JACKY LAVAUZELLE

**

SONNET 29

The Sonnets SHAKESPEARE
Les Sonnets de SHAKESPEARE
When in disgrace with fortune
and men’s eyes

Mon malheur avec la fortune
et dans les yeux des hommes

1598 

**

*

When in disgrace with fortune and men’s eyes
Quand, dans mon malheur avec la fortune et dans les yeux des hommes,
 I all alone beweep my outcast state,
Je suis seul face à mon désarroi,…

 

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SHAKESPEARE SONNET 29

LES SONNETS DE SHAKESPEARE THE SONNETS

Sri Mahamariamman Temple Kuala Lumpur 马里安曼兴都庙

L’entrée du plus vieux temple hindou de Kuala Lumpur situé dans le Centre de la vieille ville, Jalan Tun H S Lee.

Malaysia
Voyage en Malaisie
PHOTO JACKY LAVAUZELLE

 




 

 

Sri Mahamariamman Temple

 Visiter Kuala Lumpur
Meneroka kota Kuala Lumpur
Melawat Kuala Lumpur
吉隆坡
Куала-Лумпур

 Fondé par Thambusamy Pillai
1873 

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Sri Mahamariamman Temple
ஸ்ரீ மகாமாரியம்மன் திருக்கோவில்
கோலா லம்பூர்
马里安曼兴都庙

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Ganesha, le protecteur du foyer, le seigneur des catégories, appelé aussi Ganapati dans le sud de l’Inde
« Nous voyons les autels des dieux moindres avant de pénétrer dans le saint des saints. C’est d’abord l’idole-Éléphant au fond d’un réduit noirâtre. Elle est noire elle-même avec sa trompe, et des obscénités s’entrelacent autour d’elle en nimbe infâme. Heureusement qu’il faut être familier avec les symboles hindous pour comprendre. Et pourtant il ne s’agit que du dieu de la sagesse, le bon Ganesh ! …

…Les Européennes qui nous accompagnent s’étonnent, leurs robes, tirées par les doigts précautionneux afin d’éviter les salissures. Elles ne voient que des courbes dans les ténébreuses lueurs. Les autres autels sont distants, enfoncés dans des sanctuaires qu’un pied d’Européen contaminerait à jamais. Moi, je devine là-bas Krisna et Rada enlacés, dans l’ombre abjecte…  »
Jules Bois
Visions de l’Inde
Chapitre I
La Cité aux nuits terribles
Société d’Editions Littéraires et Artistiques 1903

« Quelques prêtres hindous viennent prier quotidiennement devant le Dieu Ganesh, qui est respectueusement placé à l’entrée de l’escalier. Il a la tête d’un éléphant et le corps d’un homme, il est peint d’un rouge écarlate et couvert de parures de fleurs blanches très odorantes. Les Hindous le considèrent comme leur porte-bonheur. Ils le placent généralement au-dessus de la porte d’entrée, persuadés qu’ils seront protégés contre toutes les méchancetés et qu’il leur fera prévoir tout ce qui peut leur arriver dans l’avenir.  »
Anita Delgado
Notre Visite au Palais
Impressions de mes voyages aux Indes
Sturgis & Walton company – 1915

Les sept chevaux conduit par Aruna ou Arun, la Rose ou l’Aurore, sur le char de Surya

« 11. Enfin Aruṇa et d’autres solitaires, les plus nobles parmi les Rǐchis des Dêvas, des Brâhmanes et des rois : à la vue de tant de personnages, chefs de nombreuses familles de Rǐchis, le roi se prosterna devant eux et toucha la terre de son front. »
Le Bhâgavata Purâna, ou Histoire poétique de Krichna
Traduction par Eugène Burnouf .
Chapitre XIX – ARRIVÉE DE ÇUKA
Imprimerie royale, 1840 -tome 1

« Sûryâ fit cabrer les sept Cavales rousses,
Rétives sous le mors, au zénith enflammé ;
Et l’Aurore arrêta dans le ciel parfumé
Les Vaches du matin, patientes et douces »
Leconte de Lisle
La Vision de Brahma – Poèmes antiques
Alphonse Lemerre, éditeur, s.d.
après 1886 ou 1891

Le joyeux Nandi avec un corps d’homme et une tête de taureau.
Le fabuleux Garuda गरुड ,homme-oiseau, fils de Kashyapa et de Vinatâ.
Le « sombre » dieu Krishna   कृष्ण, bleu-noir, huitième avatar (incarnation) de Vishnou

Le dieu créateur en rouge sur la gauche : Brahmā  ब्रह्मा
Dieu à quatre têtes et quatre bras
Une tête pour chacun des quatre Veda
Une tête représente le Manas मनस् = l’esprit
Une autre le Buddhi  बुद्धि = l’intellect
Une troisième l’Ahaṃkāra  अहंकार = l’égo
la dernière la Chitta चित्त = le cœur la conscience

« Tandis qu’enveloppé des ténèbres premières,
Brahma cherchait en soi l’origine et la fin,
La Mâyâ le couvrit de son réseau divin,
Et son cœur sombre et froid se fondit en lumières.

Mais Brahma, dès qu’il vit l’Être-principe en face,
Sentit comme une force irrésistible en lui,
Et la concavité de son crâne ébloui
Reculer, se distendre, et contenir l’espace.

Un vaste étonnement surgit ainsi de tout
Quand Brahma se fut tu dans l’espace suprême :
Le Géant affamé, le Destructeur lui-même,
Interrompit son œuvre et se dressa debout. »

Leconte de Lisle
La Vision de Brahma -Poèmes antiques
Alphonse Lemerre, éditeur, s.d.
après 1886 ou 1891

La déesse MāriMariamman
La Mère Mari
மாரியம்மன்
Déesse-mère
Déesse de la pluie, de la fertilité et des maladies

Durga  दुर्गा
Assise sur son lion qui symbolise le courage et munie d’un trident
Est associée à Mariamman la déesse de la fertilité-
La déesse Māri –  மாரி

 

« — Va, répondit Priyamvada, sois terrible comme Durga plongeant son trident au cœur du vice, féroce comme Narsingha, l’homme-lion, déchirant les entrailles d’Hiranyacasipu. »
Théophile Gautier
Les Deux Étoiles
Chapitre XIII
Librairie de Tarride – 1848

Elle eDurga sur son fidèle lion chasse le mal.
Durga possède les dix bras que des divinités lui ont donnée.
Vishnu विष्णु   விஷ்ணு  , dieu de la stabilité du monde, lui a donnée le disque chakra aux six rayons
Le fulgurant Shiva शिव, celui qui porte bonheur,  lui a donnée un trident – Trishula  त्रिशूल,  » trois pointes  »
Sūrya सूर्य,, le dieu soleil, législateur de l’humanité et père de Manu le premier homme, lui a donnée un arc avec ses flèches
La lumineuse Chandra, déesse lunaire, lui a donnée une hache
Karttikeya ou Kumara, qui monte Paranî le paon, a donné une lance
Vâyu, le dieu du vent, une conque
.

Karttikeya, le Fils des Krittikâ, ou Skanda, la descendance du Feu, ou Murugan, « la semence », sorti du Gange, fils de Shiva et de Parvatî
Skanda est le dieu de la guerre et de la chasteté, alors que la paix revient à son demi-frère de Ganesha (fils de Parvati).
Il tient d’une main sa lance, Sakti
Il est accompagné de Parvani le paon

« 312. Ô les plus grands des rois, ayant mis ce roi à la tête de l’armée, la victoire peut être obtenue par nous, comme elle le fut par les dieux (quand ils eurent choisi pour chef) l’invincible Skanda. »
Le Mahâbhârata
Chapitre VI – DISCOURS DE DOURYODHANA
Traduction L. Ballin
Paris E. Leroux – 1899

Une autre référence intéressante se trouve dans le XIIIe chapitre du Mahâbhârata, महाभारत, La Grande Guerre des Bhārata.

     

 

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LUIS DE CAMOES OS LUSIADAS III-60 LES LUSIADES

*Luís de Camões Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-60 LES LUSIADES III-60
LITTERATURE PORTUGAISE

Luis de Camoes Oeuvres obras Artgitato

literatura português

Luis de Camões
[1525-1580]

Tradução – Traduction
texto bilingue

Luis de Camoes Les Lusiades

 

Obra Poética

(1556)

LES LUSIADES III-60

OS LUSIADAS III-60

A Epopeia Portuguesa

 

CHANT III
Canto Terceiro

Traduction Jacky Lavauzelle

verso 60
Strophe 60

III-60

Image illustrative de l'article Vasco de Gama

Vasco de Gama

Vasco da Gama signature almirante.svg

 

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Luís de Camões Os Lusiadas
OS LUSIADAS III-60
LES LUSIADES III-60

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Le siège de Lisbonne
O Cerco de Lisboa

Alfredo Roque Gameiro
1917

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« Desta arte enfim tomada se rendeu
« Par cet art, elle se rendit finalement
Aquela que, nos tempos já passados,
Celle qui, dans les temps anciens,…


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Vasco de Gama par Gregorio Lopes

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Luís Vaz de Camões Os Lusiadas Les Lusiades
OS LUSIADAS III-60 CAMOES LUSIADES III-60
Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO
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White_Fawn_Drawing Faon Diane

LUIS DE CAMOES OS LUSIADAS LES LUSIADES

LES QUAIS DE MALACCA – Tebing sungai Melaka

Tebing sungai Melaka




Pelancongan di Malaysia

Voyage en Malaisie

PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

 




 

  MALACCA
MELAKA

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LES QUAIS DE MALACCA
Tebing sungai Melaka

马六甲河

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De Malacca
Voyage aux Indes orientales et à la Chine
au XVIIIe siècle
par l’explorateur
Pierre Sonnerat

MALACCA est situé dans la partie méridionale de la presqu’île Malaise. Les Hollandais tirent peu d’avantage de cet établissement, la plus grande partie est habitée par les Chinois, race paresseuse, & l’autre par les Malais, naturellement méchants : la seule crainte d’une nation qu’ils redoutent, les tient sous une espèce de discipline qu’ils ne connaissent point entre eux.
Il y a deux cents ans que la presqu’île Malaise était très- peuplée : les ports étaient remplis toute tannée de vaisseaux Chinois, Cochinchinois, Indiens & Siamois, mais la tyrannie des Souverains leur fit abandonner ce pays d’esclavage, pour aller établir différentes colonies fur les îles voisines. Achem, Sumatra, Bornéo, Célèbes, les Moluques & les Philippines en grande partie, sont habitées par des Malais.
Malacca était autrefois la résidence des Souverains, & tenait le premier rang entre les places Indiennes; les Portugais y bâtirent une bonne citadelle, & leur commerce s’y soutint l’espace de cent vingt années.




Les Hollandais les en chassèrent en 1641. Pour prix de sa victoire, le vainqueur eût la tête tranchée à son retour en Hollande, on lui fit un crime d’avoir permis à des Religieuses , dont le couvent était dans la citadelle, d’en sortir en procession, portant un cierge allumé, parce qu’ayant fait faire de très-gros cierges creux, elles les remplirent de diamants & de l’or que chacun avait mis en dépôt dans leur monastère.




Les Hollandais établirent la tolérance religieuse dans le pays qu’ils venaient de soumettre. Ils crurent avec juste raison que la politique exige qu’on souffre des gens de toutes les nations & de toutes les sectes, lorsqu’on veut faire fleurir un établissement ; on y trouve encore la ville chrétienne & une église romaine.
La Citadelle est bonne, elle devrait renfermer six cents hommes de garnison, mais ce nombre n’est jamais complet: d’ailleurs, on est obligé d’en tirer des détachements pour les petits comptoirs répandus fur la côte. Une rivière qui remonte jusqu’à quatre-vingt lieues dans les terres, baigne les murs delà citadelle; elle n’est pas large, & l’entrée en est fort incommode : échoué sur un banc, on est forcé d’attendre la pleine- mer pour arriver au débarcadère ; peut-être est-ce par politique que les Hollandais n’y creusent point un canal qui rendrait cette place d’un accès trop facile.
C’est un des pays les plus favorisés de la Nature; elle y fait régner un printemps continuel. Ses productions de toutes espèces s’y montrent & s’y multiplient dans toutes les saisons. Il est coupé par plusieurs rivières & couvert de forêts impénétrables : c’est par cette raison qu’il est peu connu des Européens; les habitants même ne peuvent pénétrer bien loin, parce que ces immenses forêts qui bordent les établissements, font un vaste repaire de bêtes féroces & de reptiles venimeux. Les productions animales & végétales sont presque les mêmes qu’aux Philippines, & le pays a beaucoup de rapport avec cet Archipel, ce qui fait présumer qu’il en a été séparé par quelque, violente secousse.




Les Hollandais ne se sont pas attachés à faire briller l’agriculture dans cette colonie comme dans la plupart des autres ; les environs de la ville n’offrent pas un seul jardin: ils font couverts de bois comme l’intérieur des terres, ce qui fait que les tigres, les buffles &les éléphants s’y logent aussi commodément que partout ailleurs ; outre cela quantité de marais qu’on ne peut dénicher doivent les rendre très malsains.




Il est surprenant que les Hollandais aient pu se soutenir jusqu’à ce jour dans un pays habité par des hommes aussi médians & aussi rebelles. Les Malais naturellement féroces aiment beaucoup l’opium ; cette boisson les rend furieux, quand ils en ont pris une certaine quantité ils ne connaissent plus de frein & se vouent à la mort; c’est une espèce de maladie qu’on pourrait appeler rage. Ils courent les rues un kriss dans chaque main , en criant amoc , ce qui veut dire en Malais, je mets tout à mort : dans cet état, les yeux pleins de feu leur sortent de la tête, leur bouche écume, ils agitent les deux bras, & tuent tout ce qu’ils trouvent sur leur passage. On fuit, on ferme les portes, le Gouverneur expédie un détachement qui vient à la rencontre du furieux, mais celui-ci, loin de retourner sur ses pas, pour éviter une mort assurée, se précipite sur les baïonnettes jusqu’à ce qu’il expire.
Cette férocité naturelle n’influe point fur l’idiome des Malais ; ils parlent la langue la plus douce de la terre.




Il existe des mines d’or & d’argent dans l’intérieur du pays, mais elles ne sont pas exploitées. On trouve une espèce d’étain que l’on porte en Chine, c’est le seul commerce dont la Compagnie retire quelque profit encore n’est-il pas assez fort pour payer les employés, & couvrir les dépenses qu’elle est obligée de faire pour se soutenir sur cette côte. Celui des joncs est si peu de chose, qu’il s’est vu forcer de l’abandonner aux habitants moyennant quelques droits. Les îles voisines lui fournissent du bols d’aigle, de fandal & de fapan. Quelques Malais y font le commerce en interlope, ceux qui font connus sous le nom de Bouguis, vont aux Moluques chercher des épiceries, qu’ils portent ensuite à Achem & à Quéda; ceux qui font celui du câlin, croisent dans les détroits, & le vendent aux vaisseaux Européens, qui y passent pour aller en Chine. Afin d’empêcher le progrès « de ce commerce frauduleux, la Compagnie entretient des Garde-côtes, qui tâchent d’intercepter leurs bateaux.
On trouve à Malacca des anthropophages reconnus, de même que des êtres qui n’ont que la figure humaine; ils vivent sur les arbres, & si quelqu’un passe sous leur retraite, ils descendent & les dévorent : il y en a qui sont moins féroces; errant dans les bois, ne se liant pas même avec les êtres qui les ressemblent, ils te nourrissent de fruits & de racines, & n’habitent avec les femmes que quand la nature les y invite ; ce qui semblerait prouver que dans l’état de nature, les hommes ont un temps marqué pour leurs amours comme les autres animaux : quelques-uns de ces sauvages se sont un peu familiarisés, & trafiquent avec les Malais, mais sans avoir de communication ensemble. Ils mettent au pied de l’arbre qu’ils habitent le calin qu’ils ont ramassé sur les montagnes ; les Malais y déposent en échange quelques fruits ou d’autres bagatelles que le sauvage vient ramasser aussitôt qu’ils sont partis. Leur idiome n’est pas connu des Malais. J’en ai vu un qu’on avait pris fort jeune, & qui est aujourd’hui domestique d’un Conseiller, mais très-paresseux.
On trouve encore dans les terres une espèce d’hommes, dont les pieds font presque tournés en sens contraire des nôtres ; quoique ce fait m’ait été certifié par le Commandant de la place, je crois qu’il demanderait à être confirmé par de nouvelles observations.




Malacca produit quelques bons fruits, tels que le rambé, le ramboutan & le mangoustan, ce dernier est le meilleur, & surpasse tous les fruits de l’Inde par sa délicatesse.

Pierre Sonnerat
explorateur, auteur de récits de voyages et dessinateur français
(1748 – 1814)
Voyage aux Indes orientales et à la Chine
Tome II
CHAPITRE VI
DE L’ILE DE CÉYLAN, DES MALDIVES ET DE MALACCA

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Tebing sungai Melaka

PEIRE GODOLIN A L’ENVEJOS A L’ENVIEUX Poème occitan du XVIIe siècle

PEIRE GODOLIN
LITTERATURE OCCITANE

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PEIRE GODOLIN
Pierre Goudouli
Pierre Goudelin

[1580 Toulouse – 1649 Toulouse]


Traduction JACKY LAVAUZELLE

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A l’envejòs
A l’Envieux




Poème

Fug, jauparèl, e fai-te’n rè
Fuis, aboyeur , en arrière !
O trobaràs que, segon l’òrdre
Ou sinon, tu trouveras, suivant l’ordre,
Sortèm de parlar de darrèr
Que nous parlons du derrière
Afin que trobèssas ont mòrdre.
Afin que tu puisses trouver où mordre.




 




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PEIRE GODOLIN

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NOTICES HISTORIQUES
SUR
PIERRE GODOLIN

Pierre de Godolin naquit à Toulouse l’an 1579, dans la maison de la rue Pargaminières, contiguë au coin de celle de Notre-Dame-du-Sac ; élevé au collège des Jésuites, il y étudia les belles-lettres, et se fit remarquer par la vivacité de son esprit, par l’élégance des compositions, et la facilité avec laquelle il était parvenu à placer dans sa mémoire la majeure partie des œuvres de Virgile ; i étudia, hélas ! bien à contre cœur, mais enfin, il étudia jusqu’au bout la jurisprudence, prit la licence, et se fit recevoir avocat au parlement. Arrivé là, les épines que Thémis présente à ses favoris, ne purent convenir à une âme passionnée qui aimait à se perdre dans les rêves de son imagination ; il crut avoir assez montré de courage. Les muses vinrent le prendre, et le bon Godolin s’abandonna à leur aimable séduction. Contemporain du Tasse, il ne suivit pas seulement, comme ce célèbre poète, le penchant de son génie, mais comme lui, il chercha une route nouvelle. La langue d’oc était tombée avec le pouvoir des comtes de Toulouse ; le patois de nos provinces, n’étant plus soutenu ni par la majorité de la nation, ni par l’imprimerie, était devenu le partage du peuple, et cette langue si douce, si harmonieuse, véritable fille de celle que les troubadours avaient parlée, semblait être délaissée pour employer la langue générale du pays. Mais Godolin, qui connaissait les trésors de la linguistique qu’elle renfermait, avant de la laisser se perdre, voulut en sauver les débris ; il la préféra donc à la langue française, qui, froide, sèche et sans charmes, sortait à peine de la grossièreté de son premier âge ; car, suspendue encore aux mamelles de l’antiquité, elle n’était guère alors que du grec ou du latin, traduit en français ; il refusa de jeter ses gracieuses créations dans le moule grec ou romain. Il fallait à son génie un nouvel horizon. Sous la plume de notre compatriote, cette langue parut étincelante de nouvelles beautés ; elle se prêta à tous les tons et devint tour à tour grave, moelleuse, fière ou mélancolique ; son génie lui fit surmonter les difficultés qu’entraîne un dialecte peu usité, et les cordes de sa lyre furent assez dociles pour chanter, avec un talent varié, le ciel, les grands, les bergères et ses amis. Toujours élégant, il a employé avec adresse les fictions et les métaphores les pus ingénieuses. Imitateur heureux de Pindare, d’Horace et d’Anacréon, ses odes sont élevées d’un style noble et soutenu ; ses idylles respirent  la molle délicatesse, la grâce et l’abandon ; ses chansons sont enjouées, élégantes et faciles, et a mélopée, sou ses doigts, se transforme, se module et se ploie à toutes les inspirations, à toutes ses fantaisies. Enfin, tantôt enjoué, tantôt badin, mais toujours énergique, il surprend par la noblesse de ses expressions, dans une langue condamnée à ramper parmi le vulgaire.




Œuvres Complètes de Pierre Godolin
Notes historiques et littéraires par J.-M. Cayla et Paul Cléobule
Editeur Delboy à Toulouse en 1843

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PEIRE GODOLIN

CATULLE CATULLUS XIV ad Calvum poetam AU POETE LICINIUS CALVUS

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CATULLE CATULLUS XIV

litterarumLittérature Latine
Catulle

Poeticam Latinam

Traduction Jacky Lavauzelle

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CATULLE – CATULLUS
84 av J.-C. – 54 av J.-C.

POESIE XIV

Ad Calvum poetam

Au poète Licinius Calvus
Caius Licinius Macer Calvus
Poète et Orateur Romain
(-82- -47)

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Ni te plus oculis meis amarem,
Si plus que mes yeux je ne t’aimais,
 iucundissime Calve, munere isto
Charmant Calvus, de ce cadeau
odissem te odio Vatiniano:
Je te détesterais plus que ne te déteste Publius Vatinius :
nam quid feci ego quidve sum locutus,
Qu’ai-je fait, qu’ai-je dit,
cur me tot male perderes poetis?
Pour qu’avec de si vils poètes tu me tourmentes ?
isti di mala multa dent clienti,
Que les dieux foudroient tes clients,
qui tantum tibi misit impiorum.
Qui t’envoyèrent de si maudits recueils.
quod si, ut suspicor, hoc novum ac repertum
Mais si, comme je le soupçonne, ce nouveau choix
munus dat tibi Sulla litterator,
Te vient du grammairien Sylla en présent,
non est mi male, sed bene ac beate,
Il n’y a pas de mal, mais c’est une chance et une bénédiction,
quod non dispereunt tui labores.
Tes travaux étant ainsi récompensés.
di magni, horribilem et sacrum libellum!
Mais par tous les dieux, quel désordre et quelle confusion !
quem tu scilicet ad tuum Catullum
Ce que tu envoyas à ton infortuné Catulle,
misti, continuo ut die periret,
Qu’il allait un peu plus mourir ce jour-là,
Saturnalibus, optimo dierum!
Jour des Saturnales, un si grand jour !
non non hoc tibi, false, sic abibit.
Mais je n’en resterai pas là, coquin.
 nam si luxerit ad librariorum
A l’aube, les étagères des libraires
curram scrinia, Caesios, Aquinos,
Je renverserai les Césius, les Aquinus,
Suffenum, omnia colligam venena.
Les Suffénus, et tant d’autres poisons.
 ac te his suppliciis remunerabor.
et je me rembourserai de mon supplice.
vos hinc interea valete abite
Pendant ce temps, je leur dis adieu
 illuc, unde malum pedem attulistis,
Surtout, repartez d’où vous venez !
saecli incommoda, pessimi poetae. 
Calamités du siècle, poètes fétides.

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ad Calvum poetam

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Traduction Jacky Lavauzelle
ARTGITATO












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Catulle – Catullus
XIV

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LA CANAILLE & LES DELICATS
par Ferdinand Brunetière
1882

On a voulu faire de Catulle, sans arguments bien solides, un poète aristocratique, un poète du grand monde, comme de sa Lesbie, sur des inductions plutôt que sur des preuves, ce que Brantôme appelait « une grande et honnête dame. » Je persiste à ne pas croire, pour ma part, que Lesbie fût la célèbre Clodia, mais je crois que bon nombre des fréquentations de Catulle furent parmi la bohème littéraire de Rome. Au surplus, la conciliation n’est pas si difficile. Ce que nous savons, en effet, c’est que, lorsque l’adolescent de Vérone arriva de sa province dans la capitale, il y subsistait, sous le raffinement de quelques habitudes, sous l’étalage du luxe et sous l’apparence de la civilisation, un grand fonds d’antique brutalité romaine. Si nous en pouvions douter, nous rapprendrions au moins de certaines épigrammes de Catulle lui-même, plus grossières que mordantes, et dont l’outrageuse crudité passe tout. C’est bien fait à M. Rostand de nous les avoir traduites. On ne peut pas juger d’un poète en commençant par faire exception de toute une partie de son œuvre, qui peut-être est celle que les contemporains en ont presque le plus goûtée. Là où Catulle est bon, il va jusqu’à l’exquis, et c’est bien de lui que l’on peut dire aussi justement que de personne qu’il est alors le mets des délicats ; mais là où il est grossier, il l’est sans mesure, et c’est bien encore de lui que l’on peut dire qu’il est le charme de la canaille. Or, à Rome, en ce temps-là, dans le sens littéraire de l’un et l’autre mot, la canaille et les délicats, c’était presque tout un. On ne distinguait pas encore, selon le mot d’Horace, la plaisanterie spirituelle de l’insolente rusticité. La curiosité de l’intelligence, vivement éveillée, capable de goûter les finesses de l’alexandrinisme, était en avance, pour ainsi dire, sur la rudesse des mœurs et la vulgarité des habitudes mondaines. Quand on grattait ces soupeurs qui savaient apprécier les jolies bagatelles du poète, on retrouvait le paysan du Latium, qui s’égayait, au moment du vin, à faire le mouchoir. La raillerie, comme à la campagne, s’attaquait surtout aux défauts ou disgrâces physiques. Je sais bien que, jusque dans Horace, la grossièreté du vieux temps continuera de s’étaler, mais ce ne sera plus de la même manière naïvement impudente. Au temps de Catulle, la délicatesse n’avait pas encore passé de l’esprit dans les manières. Quand il s’élevait seulement un nuage sur les amours du poète et de sa Lesbie, le docte traducteur de Callimaque s’échappait en injures de corps de garde. Cette société très corrompue ne s’était pas encore assimilé la civilisation grecque. Elle s’essayait à la politesse, elle n’y touchait pas encore. Et sous son élégance toute superficielle, elle manquait étrangement de goût. — Il me paraît que, si l’on examinée quel moment de notre histoire la plupart de ces traits conviennent, on trouvera que c’est au XVIe siècle, dans le temps précis que le contact des mœurs italiennes opérait sur la cour des Valois le même effet qu’à Rome, sur les contemporains de César, le contact des mœurs de la Grèce.

Ferdinand Brunetière
Revue littéraire
À propos d’une traduction de Catulle
Revue des Deux Mondes
Troisième période
Tome 54 –  1882

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MALACCA LE JARDIN BOTANIQUE MELAKA Taman Botanikal Melaka

  




Pelancongan di Malaysia

Voyage en Malaisie

PHOTOS JACKY LAVAUZELLE

 




 

  MALACCA
MELAKA

 

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Taman Botanikal Melaka
Le Jardin Botanique de Malacca
马六甲植物园

Lebuh Ayer Keroh
75450 Melaka

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Arnab dan kura-kura
Le lièvre et la Tortue








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Brachiosaurus
Brachiosaure
Genre de dinosaure
140 millions d’année
Dinosaur ini agak unik kerana kaki hadapannya lebih Panjang dari kaki belakangnya lanya sedemikian rupa untuk menegak dan mengampu lehernya yang sangat Panjang
Ce dinosaure est unique en raison de la longueur de ses pattes avant et de son cou.

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Diadectes
L’un des premiers tétrapodes herbivores de grande taille.

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Mammouth

« À peine sortaient-ils de la pénombre qu’une autre clameur s’éleva, qui transperçait la première comme une hache fend la chair d’une chèvre. C’était un cri membraneux, moins grave, moins rythmique, plus faible que le cri des aurochs ; pourtant, il annonçait la plus forte des créatures qui rôdaient sur la face de la terre. En ce temps, le mammouth circulait invincible. Sa stature éloignait le lion et le tigre ; elle décourageait l’ours gris ; l’homme ne devait pas se mesurer avec lui avant des millénaires, et seul le rhinocéros, aveugle et stupide, osait le combattre. Il était souple, rapide, infatigable, apte à gravir les montagnes, réfléchi et la mémoire tenace ; il saisissait, travaillait et mesurait la matière avec sa trompe, fouissait la terre de ses défenses énormes, conduisait ses expéditions avec sagesse et connaissait sa suprématie : la vie lui était belle ; son sang coulait bien rouge ; il ne faut pas douter que sa conscience fût plus lucide, son sentiment des choses plus subtil qu’il ne l’est chez les éléphants avilis par la longue victoire de l’homme. »
J.-H. Rosny aîné
La Guerre du feu
Les Mammouths et les Aurochs
Editions Plon – 1920

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Allosaure
« — Il convient de réserver notre jugement, disait Challenger, qui avait un énorme morceau de chair sur les genoux. Ceci paraîtrait le fait d’un de ces tigres qui avaient des dents en lame de sabre et dont on trouve encore les restes dans certains marbres de nos cavernes ; mais l’animal que nous avons vu était, sans contredit, plus grand, et tenait davantage du reptile. Personnellement, je me prononcerais pour un allosaure.  »
Arthur Conan Doyle
Le Monde perdu
Chapitre XI
Traduction par Louis Labat
Pierre Lafitte – Je sais tout (Revue) – 1913
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Dimétrodon
Synapsides pélycosauriens
270 millions d’années
270 juta tahun
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Chelonian
Tortue
penyu
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Ankylosaure
Ankylosaurus
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Ichthyosaurus

Planche 8 –  t. 1, p. 147 in La Géologie et la Minéralogie dans leurs rapports avec la théologie naturelle Crochard, 1838

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Plesiosauria
 « presque reptiles »

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PROTOCERATOPS

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Pteranodon
Ptérosaures

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